Les Pères de la Confédération imaginaient un pays qui s’étendrait de l’Atlantique au Pacifique. Leur objectif ne tarda pas à se réaliser avec l’achat de Rupert’s Land et des Territoires du Nord-Ouest à la Hudson’s Bay Company en 1869, la création du Manitoba en 1870 et l’adhésion de la Colombie-Britannique en 1871 [V. L’acquisition de Rupert’s Land ; L’expansion territoriale : la marche vers l’ouest]. Cependant, l’augmentation du pouvoir fédéral suscita la résistance dans plusieurs milieux [V. Rébellion de la Rivière-Rouge et création du Manitoba (1869–1870) ; La rébellion du Nord-Ouest de 1885]. L’homme politique manitobain Thomas Greenway était l’un des défenseurs des droits provinciaux dans l’Ouest. Il souleva des objections partagées par ses électeurs :
Outre qu’il était toujours antiprotectionniste, il s’élevait contre le refus du gouvernement fédéral de reconnaître les lois manitobaines relatives à la création de nouveaux chemins de fer [V. Norquay] et revendiquait pour la province la compétence en matière de richesses naturelles – surtout en matière foncière –, compétence qu’Ottawa lui avait refusée quand le Manitoba était entré dans la Confédération en 1870. Au scrutin provincial de janvier 1883, Greenway et 15 autres candidats se présentèrent sous la bannière des « droits provinciaux » et firent campagne principalement contre le droit d’annulation dont jouissait le gouvernement fédéral à l’égard des lois provinciales. Après règlement des contestations d’élections, les 21 députés conservateurs se trouvèrent devant une opposition formée de 9 députés (défenseurs des droits provinciaux, libéraux et indépendants) qui ne tardèrent pas à s’unir sous la bannière libérale et à prendre Greenway pour chef.
Pour en apprendre davantage sur l’entrée du Manitoba et de la Colombie-Britannique dans la Confédération, et sur les campagnes en faveur des droits provinciaux dans l’Ouest canadien, nous vous invitons à explorer les listes de biographies suivantes.