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BANNATYNE, ANDREW GRAHAM BALLENDEN (baptisé Andrew Grahme Balenden), marchand et homme politique, né le 31 octobre 1829 à l’île de South Ronaldsay, dans les Orcades, fils de James Bannatyne et d’Eliza Balenden ; en 1851, il épousa Annie, fille d’Andrew McDermot ; décédé le 18 mai 1889 à St Paul, Minnesota.
Andrew Graham Ballenden Bannatyne n’avait que trois ans à la mort de son père, qui exerçait à Stromness, en Écosse, les fonctions d’agent de la pêche pour le gouvernement britannique. Tandis qu’il fréquentait l’école à cet endroit, Andrew fut grandement influencé par les rapports de sa famille avec la Hudson’s Bay Company, qui avait employé son grand-père et son arrière-grand-père. À 14 ans, après avoir terminé ses études secondaires, Bannatyne entra au service de cette compagnie en qualité d’apprenti commis ; il travailla à Sault-Sainte-Marie (Ontario) durant deux ans, puis il fut envoyé à la colonie de la Rivière-Rouge (Manitoba).
Bannatyne s’aperçut rapidement que cet établissement offrait de riches possibilités sur le plan commercial et il décida de quitter la Hudson’s Bay Company à l’expiration de son contrat, le 1er juin 1851. Se lançant alors dans le commerce des « marchandises sèches » et le trafic des fourrures, il connut un succès immédiat, en dépit d’une prédiction du gouverneur de Rupert’s Land, Eden Colvile*, qui ne croyait pas que « ce jeune homme serait un très redoutable adversaire ». Bannatyne n’avait pas quitté la compagnie en bons termes. Il affirma plus tard à l’une de ses connaissances : « Je suis encore sur leur liste noire. Je voudrais les voir tous dans le fleuve McKenzie avec les brochets pour toute nourriture. »
Pendant les années 1850, la Hudson’s Bay Company éprouva des difficultés ; les événements qui aboutirent au procès de Pierre-Guillaume Sayer* en 1849 [V. Adam Thom] et la concurrence de plus en plus forte des trafiquants indépendants tels que Bannatyne et son beau-père, Andrew McDermot, avaient entamé sa mainmise sur le gouvernement civil d’Assiniboia et sur la traite des fourrures. En vue de consolider sa position, la compagnie fit un dernier effort en 1858, lorsque George Barnston arrêta Bannatyne à Norway House (Manitoba). Cependant, les conseillers juridiques de la Hudson’s Bay Company jugèrent cette arrestation illégale, et Bannatyne fut vite relâché et indemnisé par la compagnie. Celle-ci perdait tout espoir de reprendre son monopole et Bannatyne connut une grande réussite commerciale. En 1868, il se mit en société avec Alexander Begg* ; au printemps de cette année-là, le convoi de fourrures des associés comprenait plus de 300 charrettes transportant chacune 1000 livres de peaux. Les deux hommes devinrent bientôt les plus importants commerçants en gros et au détail de la Rivière-Rouge.
Parce qu’il était l’un des hommes d’affaires les plus prospères de la région, on attendait de Bannatyne qu’il prît part à la vie publique. Il le fit avec beaucoup d’enthousiasme. Il fut successivement nommé juge des petites causes, maître de poste, président de la Cour des petites causes et enfin, en 1868, membre du Conseil d’Assiniboia ; à ce dernier titre, il assista à 12 réunions du conseil. Le succès de ses entreprises n’empêchait pas Bannatyne de voir les nuages qui menaçaient l’avenir de la colonie. Il savait que celle-ci ne pouvait subsister par ses propres moyens. Dès 1863, il écrivit à Edward Ellice* : « La vieille Rivière-Rouge s’en va au diable plus vite que jamais et Dieu seul sait ce que nous allons devenir si le gouvernement anglais ou une autre âme charitable ne nous prend pas par la main. » Le diable arriva dans la colonie sous les apparences d’une équipe d’arpentage conduite par John Stoughton Dennis en août 1869, et la rébellion dirigée par Louis Riel ne tarda pas à se produire.
Bannatyne joua un rôle important au cours du drame de 1869–1870 ; il s’efforça particulièrement de dissiper les sentiments de crainte et d’inquiétude qui séparaient les Métis et les Blancs. Le conflit racial qui, dans la colonie, était sous-jacent aux événements se manifesta en février 1869, lorsque Charles Mair*, homme souvent arrogant, allié de John Christian Schultz* et du « parti canadien », insulta la femme de Bannatyne, Annie, une Métisse. « M. Mair reçut une terrible correction de Mme Bannatyne – on raconte qu’elle lui allongea une gifle et qu’elle le frappa à coups redoublés avec une cravache dans le magasin de M. B[annatyne] en présence de plusieurs personnes. » Il est certain que Bannatyne se voulut un conciliateur dans le conflit de 1869–1870, mais il ne cacha pas sa sympathie pour les Métis. Il avait pourtant de nombreux rapports avec le groupe anglophone. Lorsqu’en septembre 1869 Schultz se fit saisir des fourrures par le shérif Henry McKenney, Bannatyne s’offrit à l’aider dans ses « difficultés », en tant que frère maçon. Aussi tard que le 19 novembre 1869, Schultz tentait, mais sans succès, de l’amener à prendre part à sa lutte contre les Métis. Bannatyne, en sa qualité de membre éminent de la communauté anglophone, fut prié de diriger plusieurs des difficiles assemblées tenues pendant l’hiver de 1869–1870, ce qui montre qu’il était bien vu de la plupart des habitants de la Rivière-Rouge. Mais sa position était claire. Le 26 novembre, au cours d’une réunion de toutes les factions où l’on devait déterminer l’attitude à adopter par Winnipeg à la convention du 1er décembre, il indiqua nettement qu’il appuyait les Métis dans leur volonté d’obtenir des garanties du gouvernement canadien.
Au début de janvier 1870, Bannatyne consentit à devenir maître des Postes dans le gouvernement provisoire de Riel, à la condition que l’on tentât d’obtenir l’union avec le Canada. L’arrivée au gouvernement d’un homme aussi important et qui, malgré ses sympathies avouées, n’était pas un Métis, augmenta grandement les espoirs de Riel d’obtenir un consensus au sein de la communauté divisée. Bannatyne exerça également les fonctions de secrétaire lors de la deuxième journée de la grande assemblée des 19 et 20 janvier au cours de laquelle Donald Alexander Smith*, l’envoyé de sir John Alexander Macdonald*, exposa les arguments du gouvernement canadien en faveur de l’union.
Il n’était pas toujours facile, même à un homme aussi bien disposé que Bannatyne, de s’entendre avec l’imprévisible Riel. Lorsqu’il lui sembla, au début de février 1870, que son projet de gouvernement provisoire n’allait pas recueillir l’assentiment général, le chef métis se mit en colère et arrêta plusieurs personnes, dont Bannatyne. On rapporta que durant plusieurs jours, tant que le gouvernement provisoire n’eut pas été accepté, Bannatyne fut « gardé au réfectoire du fort Garry et qu’il [était] bien à l’aise ». Il fut alors remis en liberté, nommé maître des Postes dans le nouveau gouvernement et il « but un bon coup de brandy » avec Riel. À peine quelques jours plus tard, toutefois, un groupe de Métis dérobèrent les armes et la poudre qui se trouvaient dans son magasin. Il s’abstint de porter plainte ; en février 1870, il fut élu au conseil du gouvernement provisoire et tout alla bien entre les deux hommes. En août, les esprits s’étant un peu calmés, à la suite de l’entrée du Manitoba dans la Confédération en juillet, il écrivit à l’évêque Alexandre-Antonin Taché* : « Ma sympathie va au président Riel et je ne m’en cache pas car je sais qu’il travaille pour le bien du pays. » Bannatyne appuyait le programme de Riel dans l’espoir de voir se réaliser l’unité entre les races ; cette unité lui semblait être la seule voie d’avenir de la Rivière-Rouge.
D’une manière générale, le groupe anglophone n’était pas favorable à l’attitude de Bannatyne. James Ross*, homme éminent du Manitoba, affirma le 29 septembre 1870 qu’il « n’approuvait pas la ligne de conduite de Bannatyne parce qu’[il était] trop avec Riel ». Le lieutenant-gouverneur Adams George Archibald*, arrivé le 2 septembre 1870, tenait à éviter les positions extrémistes, d’un côté et de l’autre. Au début de janvier 1871, on annonça que « le premier parlement du Manitoba se tiendrait à la maison de monsieur A. G. B. Bannatyne, le meilleur et le plus spacieux immeuble de Winnipeg ». À la même époque, Joseph Howe*, secrétaire d’État aux Affaires provinciales, nomma Bannatyne maître de poste de Winnipeg. Cette décision plut sans aucun doute à Riel qui écrivit au nouveau titulaire : « Le résultat de votre comportement avisé auprès de la population durant l’année dernière demeurera et sera reconnu. J’espère que le bureau de poste ne vous sera pas enlevé. »
Bannatyne continua de prendre part aux activités commerciales et aux affaires publiques de la nouvelle province. Lors de la fondation de la St Andrew’s Society en 1871, Donald Alexander Smith en devint le président et Bannatyne le premier vice-président. Les deux hommes, en collaboration avec sir Hugh Allan, lancèrent au cours de la même année la Compagnie d’assurance de Manitoba, société qui n’eut guère de succès. Le coup de main irréfléchi effectué en octobre 1871 par les Féniens [V. John O’Neill*] provoqua une vigoureuse réplique de Bannatyne, alors juge de paix. Il ordonna l’arrestation, sans mandat ni aucune dénonciation écrite, de deux Féniens considérés comme suspects, mais ceux-ci furent rapidement remis en liberté par le lieutenant-gouverneur Archibald, qui eut du mal à expliquer le geste précipité de Bannatyne. La considération dont celui-ci jouissait dans les prairies de l’Ouest faisait de lui un candidat tout désigné au Conseil exécutif des Territoires du Nord-Ouest ; il prit part à l’assemblée inaugurale tenue en mars 1873.
Bannatyne se mêlait de plus en plus à la politique. Lorsque sir George-Étienne Cartier* mourut en mai 1873, Riel décida de se porter candidat dans la circonscription vacante de Provencher et il écrivit à Bannatyne pour lui rappeler des propos qu’il avait entendus : « Vous avez offert d’exercer votre influence sur les gens d’Oak Point au moment de mon élection. J’accepte la proposition. » Toutefois, le mois suivant, un mandat d’arrêt signé par John Harrison O’Donnell, membre du Conseil législatif du Manitoba, fut lancé contre Riel et Ambroise-Dydime Lépine* pour le « meurtre » de Thomas Scott* en mars 1870. Bannatyne se rendit en toute hâte à Saint-Boniface où il réussit à prévenir Riel, mais Lépine fut arrêté dans sa ferme et emprisonné. Bien qu’il continuât de se tenir caché, Riel fut choisi comme candidat, avec l’appui de Bannatyne, à l’assemblée de présentation tenue à Saint-Norbert en octobre, puis élu député sans opposition. Bannatyne faisait apparemment partie, avec Joseph-Noël Ritchot* et Joseph Dubuc*, d’un comité formé en vue de permettre à Riel d’aller occuper son siège à Ottawa ; peu après son élection, le nouveau député quitta la Rivière-Rouge et se dirigea vers l’est mais ce n’est qu’après sa réélection, l’année suivante, qu’il fit sa brève mais sensationnelle apparition en chambre.
Tout en soutenant Riel dans la poursuite de sa carrière politique, Bannatyne fit beaucoup pour la cause de Lépine. Peu après l’arrestation de ce dernier, Bannatyne assista à une réunion de protestation organisée à Saint-Boniface où, avec Ritchot, Dubuc et le député Robert Cunningham*, il fut nommé au sein d’une délégation qui fit une démarche auprès du lieutenant-gouverneur Alexander Morris afin de voir libérer Lépine. Lorsque Morris annonça que la justice devait suivre son cours, les amis de Lépine tentèrent d’obtenir sa mise en liberté sous caution, laquelle fut fixée à $8 000. La communauté métisse versa la plus grande partie de cette somme et Bannatyne fournit $2 000. Le 22 décembre 1873, Lépine reprit enfin sa liberté sous caution. Il ne subit son procès qu’en octobre 1874 ; reconnu coupable, il fut condamné à mort, mais la sentence fut par la suite commuée en une peine de deux ans de prison. En juin 1876, Bannatyne, qui ne s’intéressait plus guère à la politique locale, accompagnera une délégation qui fera une nouvelle démarche auprès du lieutenant-gouverneur Morris en vue d’obtenir la libération anticipée de Lépine.
Lors des élections fédérales tenues au début de 1874, Bannatyne adopta une attitude déroutante, sinon mystérieuse : il appuya à la fois Riel et Donald Alexander Smith. Dans Provencher, où Riel tentait de se faire réélire, il neutralisa habilement quelques Métis qui s’opposaient au leader en les engageant au bon moment comme transporteurs. Ce stratagème produisit d’excellents résultats. En même temps, dans la circonscription de Selkirk, il donna son appui à Smith en dépit du fait que celui-ci était de toute évidence un conservateur, même s’il avait depuis peu rompu avec Macdonald. Subitement, le 7 février, une semaine avant le scrutin, Bannatyne résigna ses fonctions de maître de poste à Winnipeg. John Taylor, candidat libéral dans Selkirk, se retira de la lutte et on désigna Bannatyne pour briguer les suffrages contre Smith. Ce retournement imprévu souleva l’ire de la Manitoba Free Press de Winnipeg, qui ne soutenait pourtant pas Donald Smith. Le rédacteur en chef, William Fisher Luxton, refusa d’appuyer Bannatyne puisqu’il était « un de ceux qui [avaient] semé les germes de la rébellion ». Cette affaire s’explique difficilement, car Bannatyne savait que Mgr Taché s’était engagé à donner son appui à Smith. Quoi qu’il en soit, Bannatyne fut battu, et la Manitoba Free Press prétendit amèrement qu’une conspiration était à l’origine de l’élection de Smith ; en d’autres termes, Bannatyne avait servi tout simplement d’homme de paille.
L’année suivante, toutefois, Bannatyne entra à la chambre des Communes. Louis Riel, déclaré hors-la-loi, avait été expulsé des Communes ; le siège de Provencher devenu vacant, Bannatyne se fit élire sans opposition dans cette circonscription le 31 mars 1875. Cependant, il participa bien peu aux travaux de la chambre et il n’assista même pas, semble-t-il, à la session de 1878. Il s’abstint de briguer une nouvelle fois les suffrages aux élections tenues plus tard cette année-là.
Il semble que Bannatyne se désintéressa complètement des querelles partisanes au cours de ces années. Il ne se mêla pas beaucoup aux affaires politiques locales et consacra de plus en plus son énergie à d’autres affaires publiques et à ses activités commerciales qui prospérèrent durant les années 1870. En 1874, il vendit son commerce de marchandises sèches (l’association avec Begg avait été dissoute plus tôt) et il loua son magasin à une vaste entreprise de gros. L’immigration en provenance de l’Ontario prenant de l’ampleur, il s’intéressait alors à la spéculation foncière.
Bannatyne œuvra dans presque tous les domaines de la vie publique à Winnipeg. En décembre 1872, il présida l’assemblée de fondation de l’Hôpital Général de Winnipeg et il fit don du premier emplacement de cet établissement. Dix ans plus tard, de concert avec Andrew McDermot, il donna à la ville le terrain sur lequel on érigea définitivement l’édifice ; il présida le conseil d’administration de l’hôpital pendant 12 ans. En raison de son expérience et du fait qu’il siégeait au Conseil des Territoires du Nord-Ouest, il put fournir de précieux renseignements au ministère des Postes qui tentait de mettre sur pied un service dans ce secteur. En outre, il était membre du conseil qui fonda l’université de Manitoba en 1877. Mais il ne s’intéressait pas toujours à des choses aussi sérieuses : en décembre 1876, il participa au premier match de curling disputé à Winnipeg ; il fut président du premier club de raquetteurs et vice-président du Manitoba Cricket Club.
À titre d’un des principaux hommes d’affaires de la communauté, Bannatyne contribua à mettre sur pied, en 1877, la Compagnie de placements de Manitoba ; membre de son premier conseil d’administration, il en devint président par la suite. Le succès de cet organisme dépendait du nombre d’immigrants qui allaient s’établir dans l’Ouest et surtout de la route qu’allait emprunter le chemin de fer canadien du Pacifique. Les membres du conseil d’administration exercèrent de fortes pressions auprès du gouvernement pour que Winnipeg devienne la ville donnant accès à l’Ouest. Bannatyne s’engageait dans le commerce des terrains à mesure que le projet de chemin de fer prenait forme. Lorsqu’on en établit le tracé, en juin 1881, le Manitoba connut une soudaine prospérité et Bannatyne vit grandir sa fortune et sa réputation. On le tenait pour un « agent foncier honnête » et « un parfait gentleman » dans ses transactions, et les autres hommes d’affaires le traitaient respectueusement comme l’une des puissances financières de l’Ouest. Il n’eut malheureusement pas la sagesse de retirer ses profits et d’éviter ainsi la débâcle des années 1880.
La fièvre des activités foncières atteignit un point culminant à la fin de 1881 et amorça ensuite une chute rapide. En 1882, Bannatyne s’absenta du Manitoba durant une longue période, en grande partie pour des raisons de santé, et ses affaires en souffrirent. Depuis Hot Springs, en Arkansas, où il passait l’hiver, il écrivit ces mots remplis d’espoir en janvier 1882 : « Le rythme des activités foncières a vraiment l’air de se maintenir » ; à Londres, en novembre, il tenait des propos de la même veine. Comme bien d’autres, cependant, Bannatyne finit par perdre presque toute sa fortune dans l’effondrement des marchés. Ayant gardé tout de même son sens de l’humour, il déclara ironiquement à un autre marchand : « La seule chose que mes créanciers ne peuvent saisir est mon voyage en Europe. »
La participation de Bannatyne aux affaires locales diminua en même temps que sa fortune, mais il continua de s’intéresser au développement de la région. Il insistait particulièrement sur le fait que le chemin de fer canadien du Pacifique ne devait passer par les États-Unis en aucun point. En novembre 1882, il exprima l’espoir que le premier ministre John Norquay allait « demeurer ferme malgré tous ses travers. Si nous voulons être des Canadiens, disait-il, nous devons avoir notre propre route directe au Canada sur notre propre territoire, quelles qu’en soient les conséquences présentement. À cet égard, sir John [Alexander Macdonald] a raison. »
Bannatyne tenta de raffermir sa situation financière en servant d’intermédiaire entre le département fédéral de l’Intérieur et les Métis de la région dans l’attribution des certificats de concession de terres à ceux-ci. Il obtint un certain succès. Cette entreprise donna lieu à quelques tripotages, mais Bannatyne ne fut jamais pris en flagrant délit de fraude. Même s’il ne reconstitua pas sa fortune, il put continuer à passer l’hiver dans le Sud. Le 18 mai 1889, de retour d’un de ces congés, il mourut à St Paul, au Minnesota. La ville de Winnipeg lui fit d’imposantes funérailles. Il fut inhumé dans le cimetière de Kildonan.
AASB, F 0 623–0 626 ; T 7 811–7 812, 12 763–12 764, 12 862, 13 597–13 598.— PAM, MG 2, C6 ; C14 ; MG 3, D ; MG 8, B52 ; B61, journal ; MG 12, E.— Begg, Red River journal (Morton).— Alexander Begg et W. R. Nursey, Ten years in Winnipeg : a narration of the principal events in the history of the city of Winnipeg from the year A.D. 1870, to the year A.D. 1879, inclusive (Winnipeg, 1879).— HBRS, XIX (Rich et A. M. Johnson).— Daily Free Press, 2, 7, 14 févr. 1874, 1er avril 1875.— Manitoban (Winnipeg), 21 janv. 1871, 27 sept. 1873.— Alastair Sweeny, George-Étienne Cartier : a biography (Toronto, 1976).
J. E. Rea, « BANNATYNE, ANDREW GRAHAM BALLENDEN (baptisé Andrew Grahme Balenden) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 21 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/bannatyne_andrew_graham_ballenden_11F.html.
Permalien: | https://www.biographi.ca/fr/bio/bannatyne_andrew_graham_ballenden_11F.html |
Auteur de l'article: | J. E. Rea |
Titre de l'article: | BANNATYNE, ANDREW GRAHAM BALLENDEN (baptisé Andrew Grahme Balenden) |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1982 |
Année de la révision: | 1982 |
Date de consultation: | 21 déc. 2024 |