RYLAND, HERMAN WITSIUS, fonctionnaire et homme politique, né vers 1759, probablement à Warwick, Warwickshire, ou à Northampton, Angleterre, deuxième fils de John Collett Ryland et d’Elizabeth Frith ; décédé le 20 juillet 1838 à Beauport, Bas-Canada.
Herman Witsius Ryland eut sans doute comme premier précepteur son propre père, ministre baptiste et instituteur qui allait devenir un éducateur renommé. Ensuite, après avoir reçu une formation préparatoire à son entrée dans l’armée, il obtint le poste de sous-trésorier-payeur général adjoint des troupes britanniques en Amérique du Nord. Arrivé à New York à l’automne de 1781, en pleine guerre d’Indépendance, il fut affecté auprès des troupes britanniques détenues à Lancaster, en Pennsylvanie. Il exerça ses fonctions avec compétence et à la fin des hostilités rentra en Angleterre avec le commandant en chef, sir Guy Carleton*.
On démobilisa ensuite Ryland, semble-t-il, et il passa près d’une décennie à chercher un emploi. Finalement, Carleton, devenu lord Dorchester et gouverneur du Bas-Canada, le choisit à titre de secrétaire civil en 1793 ; tous deux débarquèrent à Québec le 24 septembre. Ryland devait notamment délivrer lettres patentes et commissions de même que s’occuper de la correspondance de son supérieur. En outre, comme la Grande-Bretagne était en guerre contre la France, il conservait un double de tous les documents relatifs aux intrigues tramées par des Français au Bas-Canada. Son poste, disait-il, en était un « de confiance, comme il y en a[vait] peu dans la colonie ». Grâce à son salaire annuel de £200, il put faire venir à Québec celle qui était sa fiancée depuis dix ans, une Anglaise, Charlotte Warwick, qu’il épousa vers le 26 décembre 1794. Le couple allait avoir neuf enfants, dont cinq, cependant, mourraient avant leur père.
Quand Dorchester retourna en Angleterre en 1796, on pressa Ryland de rester à titre de secrétaire du nouveau gouverneur, Robert Prescott*. Pour le convaincre, on le nomma greffier du Conseil exécutif à la place de Jenkin Williams*, ce qui lui assurait un salaire de £100 auquel s’ajoutaient des honoraires. En cette qualité, il enregistrait les arrêtés en conseil, rédigeait les ordonnances de paiement, classait les requêtes et préparait les comptes publics. Ses qualités ne tardèrent pas à impressionner le gouverneur, mais les deux hommes eurent des démêlés à propos d’une affaire personnelle, si bien que Ryland démissionna du poste de secrétaire en mai 1798, prit un congé comme greffier du Conseil exécutif puis, en juin, partit pour l’Angleterre avec sa famille dans l’espoir de trouver « un arrangement plus avantageux ». Son navire tomba aux mains de corsaires révolutionnaires français, dont certains furent faits prisonniers à leur tour lorsqu’un vaisseau britannique reprit possession du premier. Parvenu à destination, Ryland obtint qu’ils soient traités avec humanité puis échangés contre les prisonniers britanniques John Black* et Henry Cull*.
Le marchand québécois John Young* envoya des renseignements à Ryland, qui fit pression à Londres pour le rappel de Prescott ; celui-ci était alors engagé dans une embarrassante querelle publique avec des membres du Conseil exécutif au sujet de l’administration des terres de la couronne. Ryland croyait en l’efficacité de ses interventions et, de fait, le lieutenant-gouverneur Robert Shore Milnes remplaça Prescott au Bas-Canada en 1799. Le secrétaire d’État aux Colonies, lord Portland, pressa alors Ryland de retourner à Québec comme secrétaire civil de Milnes, en lui promettant, pour le convaincre, que son revenu annuel atteindrait progressivement £1 000. De fait, son salaire de greffier du Conseil exécutif passa alors à £400.
Dès son retour à Québec, au début de juillet 1799, Ryland noua avec Milnes des relations très cordiales, tant sur le plan professionnel que personnel. Il entretint de nouveau de bons rapports avec l’évêque anglican Jacob Mountain*, car les deux hommes partageaient certaines préoccupations religieuses. Pour Ryland, comme pour la plupart des hommes publics de l’époque, la religion avait d’importantes ramifications politiques. « Du point de vue politique, croyait-il, il importe peu que la masse du peuple soit protestante ou papiste, pourvu que la couronne bénéficie du plein pouvoir de nomination au sein de l’Église ; par contre, dans une province conquise, rien n’est plus générateur de discorde qu’une chambre d’Assemblée composée d’hommes de religion, de langue et de coutumes différentes de celles de la métropole [...] à moins que l’influence et l’autorité de la couronne ne soient suffisantes pour y faire contrepoids. » Le catholicisme ne laissait toutefois pas Ryland indifférent : il le qualifiait de « religion qui diminue et avilit l’esprit humain » et se faisait fort de « saper peu à peu l’autorité et l’ascendant du prêtre catholique ». C’est pourquoi il pressait Mountain d’insister pour que le gouvernement donne à l’Église d’Angleterre une position prestigieuse ; l’évêque aurait ainsi du poids « aux yeux des Canadiens français, qui [étaient] accoutumés [...] au spectacle et au faste ». (En privé toutefois, ce baptiste de naissance et de formation envisageait pour la « hiérarchie de l’Église protestante [...] autant de splendeur et aussi peu de pouvoir que possible ».) Entre-temps, estimait-il, c’était le gouvernement qui devait autoriser les prêtres à exercer leur ministère ; ainsi « la suprématie du roi serait établie, l’autorité du pape serait abolie, le pays deviendrait protestant ».
Afin de limiter l’influence du clergé catholique, Ryland préconisait la haute main de l’État sur l’éducation et soutenait l’établissement de l’Institution royale pour l’avancement des sciences [V. Joseph Langley Mills*]. Il favorisait la création, à Québec même ou dans les environs, d’un collège placé « sous l’œil du gouvernement », où l’on enseignerait les humanités mais non la théologie. Le système d’éducation serait financé par les revenus consolidés des biens des jésuites – déjà entre les mains du gouvernement – et ceux des sulpiciens, dont l’appropriation, même si elle se faisait à des conditions « généreuses » pour le clergé, serait « grosse [...] de conséquences ». Bien des idées de Ryland, que partageaient Mountain et le procureur général Jonathan Sewell, trouvèrent leur expression en juillet 1805 dans une dépêche de Milnes au secrétaire d’État aux Colonies, lord Camden, sur la situation politique du Bas-Canada.
Avec l’aide de Milnes et de lord Spencer, Ryland obtint graduellement le salaire que Portland lui avait promis. En 1802, Milnes le nomma greffier de la couronne en chancellerie, charge occupée auparavant par Hugh Finlay* et qui rapportait £100 par an ; en 1804, il se vit octroyer une pension annuelle de £300. Milnes partit l’année suivante en emportant une requête dans laquelle Mgr Pierre Denaut* demandait au roi de reconnaître officiellement son titre d’évêque catholique de Québec. Cette requête représentait une victoire tactique pour le parti des bureaucrates de la colonie, dont Ryland était alors une figure éminente, car on présumait que le roi exigerait des concessions en échange, dont le droit de nommer les curés catholiques. En janvier 1806, Denaut mourut. Le gouvernement aurait donc à accepter un successeur et un nouveau coadjuteur ; c’était là, selon Ryland, l’occasion idéale de forcer la main à la hiérarchie catholique. Cependant, malgré de vigoureuses protestations de sa part, l’administrateur de la colonie, Thomas Dunn*, permit à Joseph-Octave Plessis* et à Bernard-Claude Panet* de prêter sans condition leur serment d’office, respectivement à titre d’évêque et de coadjuteur. Ryland en était venu à considérer Plessis comme un homme dangereux en raison de sa stature, de ses qualités diplomatiques et de son indépendance d’esprit. Quant à Panet, il était le frère de l’un des chefs du parti canadien, Jean-Antoine Panet*, président de la chambre d’Assemblée. La nomination du coadjuteur, craignait Ryland, donnerait à Plessis encore plus d’ascendant sur l’Assemblée et assurerait au parti canadien, par l’entremise du président, « tout pouvoir de décision quant aux nominations au sein de l’Église romaine [...] et la prodigieuse influence qui l’accompagn[ait] ».
L’Assemblée n’était devenue que récemment un sujet de préoccupation pour Ryland qui, jusqu’à la panique causée par l’idée de la révolution au milieu des années 1790 [V. Robert Prescott], avait eu des opinions assez libérales. Il entrevoyait, avec raison, que ce corps politique tentait de s’arroger unilatéralement les privilèges de la chambre des Communes de Grande-Bretagne. De tous ceux-ci, le plus inquiétant selon lui était « le suprême et dangereux pouvoir de mettre aux arrêts, d’imposer une amende et d’emprisonner », qu’on utilisa en 1805 contre les rédacteurs en chef Thomas Cary* et Edward Edwards* ainsi qu’à l’endroit de l’homme d’affaires montréalais Isaac Todd*, parce qu’ils avaient publiquement critiqué l’Assemblée. « Me voyant, je le crains, coupé pour toujours de mon pays natal, écrivait-il à lord Spencer en août 1806, et mes enfants, selon toutes probabilités, étant destinés à grandir loin de la bienheureuse terre de leurs ancêtres, je ne puis que souhaiter ardemment que l’on adoptera tous les moyens sages et désirables pour lier pendant aussi longtemps que possible cette colonie lointaine à la métropole, pour unir leurs intérêts en assimilant leur religion, leurs coutumes et leur gouvernement, et pour rendre la colonie-fille aussi semblable que possible à la mère patrie. » Si ses vues étaient diamétralement opposées à celles des nationalistes canadiens, il était donc mû par les mêmes considérations : le Bas-Canada était maintenant son pays, et il souhaitait que lui-même et ses descendants en aient la possession tranquille.
Ryland approuva donc la fusion en 1807 des commandements civil et militaire de la colonie, lesquels étaient confiés au lieutenant général sir James Henry Craig*. Aidé de Mountain et de Dunn, il obtint rapidement de conserver son poste de secrétaire civil sous Craig, dont les opinions politiques rejoignaient les siennes, et les deux hommes nouèrent tout de suite une amitié exceptionnelle. Ryland lui fit valoir la nécessité de renforcer, par la nomination de Britanniques méritants (et non de coloniaux canadiens ou américains de souche), tant le Conseil législatif, qu’il considérait comme la première ligne de défense contre les empiétements de l’Assemblée sur la prérogative royale, que l’appareil judiciaire de la colonie. Assuré de l’entière confiance de Craig, Ryland coordonna les services de renseignements à l’approche de la guerre contre les États-Unis ; il recevait des rapports des agents secrets John Henry* (surtout par l’entremise de l’homme d’affaires montréalais John Richardson*) et Daniel Sullivan, sous-secrétaire américain.
À partir de mars 1810, comme ses relations avec l’Assemblée traversaient une crise grave, Craig compta sur Ryland pour justifier en Angleterre les mesures répressives qu’il avait prises et y faire accepter une large gamme de propositions destinées à augmenter l’influence de l’exécutif et la présence britannique dans la colonie. Arrivé là-bas à la fin de juillet, Ryland transmit 16 dépêches à lord Liverpool, secrétaire d’État aux Colonies. Après avoir appris que le cabinet était faible et craignait de se mettre à dos la majorité canadienne, il s’employa à jauger « les sentiments particuliers et la force relative du parti au pouvoir et du parti d’opposition » ainsi qu’à organiser des pressions de la part d’influents marchands britanniques qui faisaient du commerce au Canada. En dépit de l’énergie et de l’ingéniosité qu’il déploya, sa mission finit par s’embourber, car le gouvernement britannique était trop absorbé par ses propres préoccupations. Liverpool refusa de s’aventurer devant la chambre des Communes avec quelqu’une des propositions de Craig qui nécessitait une mesure législative, l’union du Bas et du Haut-Canada par exemple.
En 1811, Ryland se mit à faire pression en faveur de deux mesures qui exigeaient seulement une directive ministérielle au gouverneur, soit l’appropriation des biens des sulpiciens et la nomination aux cures catholiques. Grâce à « un mélange bien dosé d’impudence et de persévérance », il obtint au début d’avril que les deux questions soient soumises aux légistes de la couronne. Trois mois plus tard, parvenait la réponse : la couronne avait le droit d’agir dans les deux cas. Les légistes exprimaient cependant de solides réserves : la couronne avait si longtemps laissé une « sorte de droit de possession » à l’Église qu’elle ne devait tenter de recouvrer ses droits que par « le compromis ou l’entente à l’amiable ».
Ryland transmit cet avis à sir George Prevost* qui avait succédé à Craig à la tête du gouvernement du Bas-Canada en septembre 1811, et qui avait accepté, sur l’insistance de Liverpool, de garder Ryland comme secrétaire civil. Même s’il séjournait en Angleterre depuis de longs mois, celui-ci avait dès lors résolu, à cause de son âge et de sa nombreuse famille, de rentrer dans la colonie : il y détenait tant de charges qu’il n’aurait pas pu trouver meilleure situation. Craig lui avait d’ailleurs confié d’autres responsabilités : en janvier 1811, celle de trésorier de la commission des biens des jésuites, à raison de £150 par an, puis en juin celle de secrétaire ; Ryland faisait cependant partie de cette commission (à titre gracieux) depuis 1807. En outre, Craig avait fortement incité Liverpool à nommer Ryland au Conseil législatif. Cette nomination, faite en décembre 1811, à l’insu de Prevost, Ryland la recherchait depuis plusieurs années, en partie parce qu’il voulait renforcer la résistance du conseil aux empiétements de l’Assemblée, mais aussi parce qu’il y voyait une protection contre la perte du poste de secrétaire civil.
Étant donné « l’accueil très froid » que Prevost réservait à ses communications, Ryland soupçonna, bien avant son retour à Québec en juin 1812, qu’une menace pesait sur sa charge de secrétaire. Déjà déprimé par l’échec d’une mission qui lui avait coûté £1 900, il découvrait que le secrétaire intérimaire, Edward Brabazon Brenton, et l’assistant de celui-ci, Andrew William Cochran, avaient effectivement pris sa place. On avait vidé de ses biens et donné à Brenton la maison à laquelle il avait eu droit à titre de secrétaire ; son banc de la cathédrale Holy Trinity était passé à des officiers de la garnison. Au cabinet du gouverneur, nota Cochran, Ryland « compt[ait] » désormais « pour rien » ; pour cet homme qui avait été « si longtemps premier ministre, c’[était] un coup extrêmement dur ». Prevost l’humiliait devant tous, supposait Ryland, « pour montrer aussi vigoureusement que possible [...] sa détermination à s’écarter totalement des pratiques de son prédécesseur ». Comme il n’était pas du genre à se laisser insulter sans réagir, Ryland refusa son éviction du secrétariat jusqu’à ce que, en avril 1813, Prevost accepte d’accroître son salaire et ses allocations de greffier du Conseil exécutif. Ainsi, son revenu demeurait le même, et les apparences étaient sauves.
Prevost « s’écarta » de la voie suivie par Craig en gagnant l’appui des chefs du parti canadien – Louis-Joseph Papineau* surtout – ainsi que de Plessis et du clergé catholique. Par ailleurs, il négligeait le parti des bureaucrates et n’interrogea même pas Ryland sur sa mission. D’après celui-ci, l’attitude de Prevost ne faisait qu’encourager l’Assemblée à poursuivre ses efforts pour s’arroger tous les pouvoirs de la chambre des Communes. Dans l’espoir de donner une assise théorique à son opposition à ces tentatives, il affirmait que les privilèges des Communes ne pouvaient pas tous s’appliquer dans la colonie parce qu’ils découlaient d’un usage immémorial et avaient été façonnés dans un contexte britannique particulier, en d’autres termes parce qu’ils s’appuyaient sur la common law. Peut-être « une common law sur les privilèges des assemblées provinciales » pouvait-elle être déduite « de la pratique en vigueur dans [les] anciennes provinces nord-américaines [de la Grande-Bretagne] », mais les privilèges supplémentaires dont avaient besoin les assemblées provinciales allaient nécessairement devoir « être établis au moyen [...] d’un texte de loi ». Curieusement, en insistant ainsi sur des lois écrites, Ryland se situait dans la tradition française alors que le parti canadien, en tentant de s’appuyer sur des précédents, avait une perspective essentiellement britannique. L’idée d’une common law coloniale ne s’enracina jamais parmi les penseurs du parti des bureaucrates, probablement parce que les colonies américaines, à cause de leur révolte, constituaient une référence douteuse ; en revanche, l’idée que la constitution britannique, sous sa forme la plus pure, était un produit inexportable, inséparable de son contexte historique, gagnait en popularité, comme allait le démontrer plus tard Robert-Anne d’Estimauville*. Ryland reprochait aussi à Prevost de courtiser Plessis, qui était « un tyran pour son clergé (bien qu’ [il] n’ [ait été] que fils de forgeron) et qui, sous le rapport de la duplicité, de la bigoterie et, de l’ambition, n’a[vait...] jamais été surpassé ». À l’instar des autres membres du parti des bureaucrates, il n’approuvait pas non plus la stratégie strictement défensive que Prevost appliqua pendant la guerre de 1812. « Assurément, songeait-il en mai 1813, on ne manquera pas de découvrir, tôt ou tard, que le plus sage moyen d’obtenir la paix est de rendre la guerre aussi pénible que possible à l’ennemi. » Il semble donc presque certain que Ryland fut du petit groupe de conseillers législatifs et exécutifs, parmi lesquels figuraient Mountain, Young et Pierre-Amable De Bonne*, qui conspirèrent en 1814 pour le rappel du gouverneur.
Comme Ryland ne pouvait plus influencer la politique de l’exécutif à titre de secrétaire civil, il fit du Conseil législatif son principal forum. De 1814 à 1831, il allait assister à près de 80 % des réunions, ce qui était tout à fait exceptionnel. Très tôt, on le reconnut comme un spécialiste de la procédure et des privilèges en même temps que le gardien des intérêts du conseil vis-à-vis de l’Assemblée. Ce rôle faisait de lui une cible de choix à une époque où, sous l’influence de James Stuart*, l’Assemblée s’acharnait à mettre en accusation les principaux fonctionnaires opposés à ses objectifs, à commencer par les juges en chef James Monk* et Sewell. Au début de 1815, elle réussit à embarrasser Ryland en le mettant en conflit dans l’exercice de deux de ses fonctions. Convoqué, à titre de greffier de la couronne en chancellerie, pour expliquer à un comité de l’Assemblée une irrégularité dans une ordonnance d’élection, Ryland ne pouvait, en qualité de conseiller législatif, témoigner sans l’autorisation du conseil, qui était alors en période d’ajournement. Comme il avait toujours plus d’un tour dans son sac, il demanda à Prevost de remplacer sa commission de greffier par une commission conjointe et de nommer avec lui un certain Thomas Douglas, qu’il envoya comparaître à sa place. Au bout du compte, l’Assemblée dut s’avouer vaincue, mais Ryland ne s’en tira pas indemne. Parut dans la presse une motion présentée à l’Assemblée en vue d’examiner « les Fautes et Négligences grossières et Malversations » dont le rapport du comité prétendait qu’il s’était rendu coupable dans l’exercice de ses fonctions. Il se plaignit à un confident, le secrétaire de la province Thomas Amyot, de n’avoir « aucun espoir d’être réhabilité [...] dans l’opinion publique », puisque les députés pouvaient « publier autant de diffamations qu’il leur plairait sans crainte du pilori ». Prevost pressa le ministère des Colonies de remplacer Ryland au poste de greffier de la couronne en chancellerie, mais c’est plutôt lui qu’on rappela, au grand plaisir de Ryland, avant même que quelque mesure n’ait été prise.
Le successeur de Prevost, sir Gordon Drummond*, s’intéressait davantage aux opinions de Ryland et ne confiait même qu’à lui ses messages au Conseil législatif. Cependant, son mandat fut trop bref pour être marquant, et celui de son successeur, sir John Coape Sherbrooke*, marqua un retour aux politiques de Prevost et à « la tyrannie de la plus oppressive [...] démocratie qui ait jamais existé ». « L’heure est aux arrestations et aux emprisonnements, à la terreur et à la dilapidation, aux blâmes et aux mises en accusation », écrivit Ryland à Amyot en février 1817. « La presse est tout à fait subjuguée par l’Assemblée [...] Les gens accusés par ce corps n’ont aucun tribunal auquel en appeler dans la province. »
C’est en partie pour contourner ce problème mais aussi pour améliorer le règlement des mises en accusation qu’en 1817 le prince régent conféra au Conseil législatif le pouvoir de trancher le cas du juge Louis-Charles Foucher, mis en accusation sur la foi de charges déposées par Austin Cuvillier. Comme il flairait une menace pour la prérogative royale et craignait que les fonctionnaires ne soient laissés à la merci du Parlement, Ryland eut l’astuce de faire valoir à Sherbrooke que le conseil, tel un jury d’accusation, pouvait se prononcer seulement sur les charges, et non juger l’accusé lui-même, et que seule la couronne était habilitée à prononcer et à exécuter la sentence. Ryland craignait en outre (et c’était un autre motif de sa prise de position) que le Conseil législatif ne soit sorti affaibli des nominations supplémentaires que Prevost et Sherbrooke y avaient faites. « On peut affirmer, écrivit-il à Amyot, que si une populace siège à la Chambre basse, il en faut aussi une à la Chambre haute pour la combattre. » Cependant, c’était moins le nombre que le type de conseillers qui le préoccupait ; il se plaignait en février 1818 que le conseil avait été « remodelé » l’année précédente par la nomination de Plessis. Ainsi en 1819 il ne parvint pas à convaincre le conseil de radier, d’un projet de loi autorisant la construction du canal de Lachine, un article qui protégeait les biens des sulpiciens à titre de propriété privée. Toutefois, avec la complicité du successeur de Sherbrooke, le duc de Richmond [Lennox*], il réussit à relancer la bataille pour l’appropriation de ces biens par le gouvernement [V. Jean-Henry-Auguste Roux*].
La mort prématurée de Richmond en août 1819 jeta une ombre sur les visées politiques de Ryland et sur son ambition de caser ses fils, qui avançaient en âge, dans l’administration provinciale. Le successeur de Richmond, lord Dalhousie [Ramsay], songea d’abord à prendre « en main l’ensemble des affaires [du gouvernement] avec l’aide du vieux M. Ryland [...] qui [lui] di[sait] qu’il faisait tout lui-même et ne laissait que les formalités au conseil ». En mars 1821, il alla même jusqu’à assurer Ryland qu’il était le seul, avec Sewell, de qui il sollicitait « des avis et des conseils confidentiels ». Cependant, Dalhousie n’aimait pas que l’on « s’approprie des places », ce pour quoi Ryland était renommé. Il fit donc congédier le fils aîné de Ryland, William Deane, du poste d’adjoint d’Amyot à Québec et recommanda que Ryland lui-même soit évincé de la charge de greffier de la couronne en chancellerie. De plus, il envisagea de remplacer par un seul commissaire toute la commission des biens des jésuites, sur laquelle Ryland exerçait, en qualité de commissaire, de secrétaire et de trésorier, une influence politique et administrative.
Lorsque Dalhousie partit en congé en Angleterre, en 1824, Ryland était donc tout disposé à promouvoir le gouvernement de son suppléant, le lieutenant-gouverneur sir Francis Nathaniel Burton*, dans l’espoir qu’il serait nommé en permanence. Comme le principal problème politique de la colonie était la lutte pour la mainmise sur les finances gouvernementales, Ryland signala à Burton qu’il gagnerait beaucoup de crédibilité s’il le résolvait, tout en ne perdant rien s’il n’y parvenait pas. Il lui indiqua même quelle stratégie employer pour obtenir de l’Assemblée un projet de loi de subsides qui soit acceptable puis, une fois que ce fut chose faite, il veilla à son adoption au conseil en s’alliant temporairement avec Plessis contre Richardson, qui y dirigeait l’aile du parti des bureaucrates. Par la suite, quand Dalhousie prétendit que le projet de loi de subsides mettait fin à l’indépendance de l’exécutif colonial, il participa étroitement à la défense de Burton. En fait, il était probablement le plus proche conseiller de celui-ci, qui le mettait au courant du contenu des dépêches, le consultait sur des questions délicates et lui confiait la rédaction des déclarations publiques et des réponses aux lettres importantes. En acceptant ce rôle, Ryland adopta un langage qui lui avait répugné jusque-là. Pour rassurer Burton après l’attaque de Dalhousie, il lui affirma qu’il avait eu raison de « s’engager sur la voie de la conciliation afin d’amener [l’Assemblée], par degrés, à procéder d’une manière libérale et constitutionnelle en matière de subsides ».
En 1825, Dalhousie revint, plein de rancune, et Burton, blâmé par les autorités, partit : les beaux jours de Ryland prenaient fin. Dalhousie annonça en avril 1826 l’abolition de la commission des biens des jésuites, puis décida en juin que Ryland ne toucherait plus son salaire de greffier de la couronne en chancellerie. Assiégé de la sorte, Ryland se plaignit amèrement à un bon ami, sir James Kempt*, lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse, qu’il tenait au courant des événements politiques du Bas-Canada. Quand Kempt remplaça Dalhousie en 1828, Ryland le pressa de faire adopter un projet de loi de subsides semblable à celui de Burton afin de dénouer la crise entre l’Assemblée et l’exécutif, qui empêchait toute rémunération aux fonctionnaires. Kempt le fit l’année suivante, et Ryland s’associa avec Sewell pour faire adopter de justesse le projet au Conseil législatif.
Les successeurs de Kempt, lord Aylmer [Whitworth-Aylmer] et lord Gosford [Acheson], consultèrent Ryland sur des questions administratives plutôt que politiques et tirèrent ainsi parti de sa vaste expérience de la procédure. Cependant, ils acceptèrent poliment ses avis politiques ainsi que des copies de sa correspondance londonienne de 1810–1812, et eurent droit, comme tous les gouverneurs depuis Craig, à des notes sur des questions politiques. Sous Aylmer, l’attitude conciliatrice de Ryland en matière financière cessa abruptement quand l’Assemblée refusa de réagir favorablement à la loi sur le revenu de 1831, qui lui donnait sans condition la mainmise sur tous les revenus de la colonie dans l’espoir qu’elle concéderait une liste civile de quelque £6 000. L’exécutif n’eut donc même plus de quoi payer les quelques salaires et pensions qu’il avait maintenus pendant ces récentes années où aucun projet de loi de subsides n’avait été adopté. Au lieu de rechercher un accommodement avec l’Assemblée, Ryland préconisa d’abroger ou de modifier la loi, ainsi que la commission Gosford allait recommander de le faire en 1836. Par ailleurs, comme bien des membres du parti des bureaucrates, Ryland favorisait l’union du Bas et du Haut-Canada, qu’il prônait depuis 1810 au moins. Fidèle à son opposition aux actions de l’Assemblée en pareils cas, il s’objecta, en vain cependant, à ce que le Conseil législatif emprisonne les rédacteurs en chef Daniel Tracey* et Ludger Duvernay*, qui avaient publié des articles « diffamatoires » sur cette institution dont il demeurait pourtant un farouche défenseur. De plus, il se fit de plus en plus, à la Chambre haute, le porte-parole de Québec en présentant et défendant des requêtes pour l’amélioration des routes, des ponts et des marchés de la ville.
Tout en tenant compte des restrictions financières imposées à l’exécutif colonial, Kempt, Aylmer et Gosford appuyèrent les demandes d’indemnisation que Ryland présenta pour les postes, salaires et pensions qu’il avait perdus soit sous Dalhousie, soit parce que l’Assemblée avait refusé de voter les subsides. Il reçut, en novembre 1830, une concession foncière de 2 205 acres dans les cantons de Chester et de Tingwick, mais il ne parvint pas à obtenir des avances sur ses arriérés de rémunération ni des places pour ses fils. Comme, dans toutes ses fonctions, il avait administré les fonds publics avec une honnêteté scrupuleuse, ses dernières années furent assombries par des restrictions financières de plus en plus pénibles. La seule autre propriété qu’on lui connaisse est un « petit domaine » à Beauport, acquis en 1805 et substantiellement agrandi en 1813. Joseph Bouchette notait que les « deux jolies maisons d’habitation en pierre, les jardins et les maisons d’été, ceinturés d’un mur » attiraient beaucoup l’attention car ils offraient une « très belle vue [...] sur le bassin de Québec ». Véritable symbole de la domination britannique à cause de son mur et de son emplacement surélevé, ce domaine, qui était à la fois une retraite estivale et une ferme expérimentale, devint progressivement la résidence permanente de Ryland à compter de 1817. Comme il parlait couramment français, entretenait d’excellentes relations avec les habitants et occupait une place éminente dans le gouvernement, des Beauportois lui demandaient à l’occasion de défendre leurs intérêts contre la bureaucratie, un rôle qui convenait admirablement à son naturel combatif.
Ryland tomba malade vers 1834. Le 18 juin 1838, il demanda au gouverneur lord Durham [Lambton] l’autorisation de céder son poste de greffier du Conseil exécutif à son fils George Herman, qui l’assistait depuis 17 ans. Il mourut un mois plus tard, probablement sans savoir qu’après avoir si souvent tenté de placer ses garçons, il avait enfin réussi.
Pendant un siècle et demi, une historiographie hostile a présenté une image déformée de Ryland. Comme il n’était pas porté à l’introspection et au retour sur soi, seuls le ton de ses écrits et les traits que rapportent ses contemporains permettent de brosser un portrait du personnage. Plessis disait qu’il était un « fin politique du reste assez bon quand on [savait] le prendre », mais il voyait aussi en lui « un homme que l’on [ne pouvait pas] interroger ». Mathew Bell le qualifia en 1825 de « vieux fonctionnaire tyrannique ». Ryland aimait la solitude, la vie de famille et le calme de la campagne, ce qui ne l’empêchait pas d’être à l’aise parmi les plus hauts fonctionnaires impériaux de Londres. C’était un passionné ; en 1821, Kempt lui fit cette observation : « [votre] inguérissable tempérament sanguin vous porte encore à divers excès ; ou bien vous aimez tel homme [...] de tout votre cœur et de toute votre âme, ou bien vous éprouvez une profonde aversion pour lui et pour tout ce qu’il fait ». Ses amis louaient sa discrétion, sa loyauté, sa générosité ; ses ennemis lui reprochaient sa tendance à la dissimulation, sa « duplicité », sa mesquinerie. Son unique forme d’humour était le sarcasme mordant. Il avait un nombre étonnant d’amis intimes : Mountain, Young, Milnes, Craig, Amyot, Burton, Kempt, François Baby* et sir George Pownall*. Presque tous étaient d’origine britannique ; qu’ils aient été canadiens ou américains, Ryland dédaignait les coloniaux, y compris Sewell.
Herman Witsius Ryland partageait, avec les fonctionnaires de l’ère georgienne, un appétit insatiable pour les postes et les pensions, soit pour lui-même ou pour ses fils ; son honnêteté scrupuleuse et sa compétence manifeste étaient peut-être des traits moins courants. Les attaques de l’Assemblée contre son administration se révélèrent chaque fois sans fondement et, même s’il fit souvent l’objet d’enquêtes, il ne fut jamais mis en accusation ; ce sont ses opinions politiques et son influence qui attiraient les coups. Ryland était bien un tory des colonies : il se méfiait de la démocratie, des hommes politiques populaires et des coutumes coloniales, défendait l’aristocratie et la prérogative royale, gardait la nostalgie de la mère patrie. La nature de ses postes, surtout ceux de secrétaire civil, de greffier du Conseil exécutif et de conseiller législatif, ainsi que le type même du gouvernement bas-canadien, particulièrement la brièveté des mandats des administrateurs coloniaux, assuraient à un homme de son expérience et de sa force une grande influence, quoique discrète ; c’était une éminence grise. En politique, il savait être diplomate et manœuvrer avec les meilleurs ; il était patient et persévérant. Son énergie et sa ténacité égalaient celles des chefs du parti canadien et découlaient d’un motif semblable au leur ; contrairement aux administrateurs britanniques et à bien des fonctionnaires et marchands, mais à l’instar des Canadiens, il savait que lui-même et ses descendants étaient au Bas-Canada pour y rester et que leur avenir dépendait du destin de la colonie. Tandis que les nationalistes canadiens considéraient le Bas-Canada comme un rameau de la culture française, Ryland le voyait comme un avant-poste de la Grande-Bretagne. Il partageait la « mentalité de garnison » – pour reprendre le terme tout à fait juste de l’historien Frank Murray Greenwood – de la plupart des occupants britanniques, mais il ne vivait pas sur la défensive, isolé du peuple ; il connaissait et défendait les préoccupations sociales et économiques de ses concitoyens de Beauport. Probablement avait-il raison de noter, chez les habitants de la région de Québec, un manque de combativité, mais il sous-estimait sûrement la haine de la domination étrangère à laquelle les nationalistes pouvaient en appeler. La rébellion de 1837–1838, qu’il avait entrevue avec anxiété, avait des racines plus profondes qu’il ne le croyait ; aussi les politiques qu’il préconisa contribuèrent-elles largement à déclencher la révolte.
L’auteur tient à remercier Jacqueline Roy pour l’aide qu’elle lui a apportée dans l’analyse du caractère de Herman Witsius Ryland. Un portrait de Ryland se trouve aux APC. [j. h. l.]
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James H. Lambert, « RYLAND, HERMAN WITSIUS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 20 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/ryland_herman_witsius_7F.html.
Permalien: | https://www.biographi.ca/fr/bio/ryland_herman_witsius_7F.html |
Auteur de l'article: | James H. Lambert |
Titre de l'article: | RYLAND, HERMAN WITSIUS |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1988 |
Année de la révision: | 1988 |
Date de consultation: | 20 nov. 2024 |