HENRY, JOHN, auteur et espion, né vers 1776 à Dublin ; vers 1800, il épousa une dénommée Duché, de Philadelphie, et ils eurent deux filles ; décédé en 1853 à Paris.

En 1807, l’arrivée à Montréal de John Henry créa de l’animation dans la haute société. Âgé d’environ 30 ans et venant des États-Unis, Henry fut perçu dans son nouveau milieu – les McGill, Frobisher, Richardson et McGillivray du Beaver Club, de même que les fonctionnaires du gouvernement en visite – comme un bel homme, charmant, instruit et doué de facilité d’expression. Ces gens trouvaient particulièrement intéressant le fait que Henry professait un fervent monarchisme, malgré l’éducation catholique qu’il avait reçue à Dublin et malgré son séjour de plus de dix ans dans la République américaine. C’était aussi un homme du monde. Après avoir émigré aux États-Unis pour y chercher fortune vers 1796, Henry avait successivement été rédacteur en chef d’un journal et gérant d’un commerce de vin à Philadelphie, propagandiste actif pour le parti fédéraliste à Cambridge, dans le Massachusetts, puis il avait exploité une ferme dans le Vermont, où il avait aussi fait des études en droit, prononcé des discours et rédigé des articles pour la cause fédéraliste. Sa femme, morte peu après leur mariage, était la fille d’un éminent ministre épiscopalien de Philadelphie. Le mariage de Henry lui avait apporté un peu d’argent, mais lui-même n’avait hérité d’aucune fortune de sa famille. En 1807, il évaluait ses revenus à £400 par année, la moitié provenant de biens immobiliers qu’il possédait aux États-Unis.

Henry cultiva assidûment ses nouveaux amis du Bas-Canada en écrivant des lettres anonymes à la Gazette de Montréal en octobre et novembre 1807, lettres qui prenaient la défense de la North West Company, accusée de monopoliser le commerce des fourrures, de monter les Indiens contre les États-Unis et de compter presque exclusivement sur l’alcool pour obtenir des fourrures. Il fut probablement aussi l’auteur d’une lettre publiée le 3 novembre par le Canadian Courant, dans laquelle on dénonçait l’embargo proposé par le président Thomas Jefferson sur le commerce avec la Grande-Bretagne et la France. Les principaux marchands de Montréal ne tardèrent pas à payer Henry de retour. Plus tard ce mois-là, ils écrivirent au lieutenant-gouverneur Francis Gore du Haut-Canada pour recommander la nomination de Henry au poste de juge devenu vacant à la suite de la destitution de Robert Thorpe*. Ils persuadèrent ensuite leurs associés de Londres de présenter au secrétaire d’État aux Colonies, lord Castlereagh, une requête dans le même sens. Cette campagne énergique échoua, probablement parce que les qualités de Henry ne réussirent pas à impressionner Gore, qui le décrivit comme « un aventurier irlandais, même pas inscrit au barreau, et [...] un citoyen des États-Unis ».

Peu après son arrivée à Montréal, Henry semble avoir rencontré, et favorablement impressionné, ce parfait intrigant en matière de favoritisme qu’était le secrétaire civil Herman Witsius Ryland*. Ils devinrent rapidement de bons amis. Dans une lettre d’octobre 1807, Henry transmit à Ryland l’opinion de ses correspondants aux États-Unis selon laquelle une guerre avec la Grande-Bretagne conduirait à une « dissolution de la Confédération ». Le secrétaire civil entrevit alors les possibilités qui s’offraient : Henry pouvait rapidement gagner un grand crédit en mettant son expérience politique et ses aptitudes au service des intérêts du Bas-Canada et de la sécurité de l’Empire. L’occasion se présenta lorsque Henry fut demandé à Boston au début de 1808, pour des affaires personnelles.

Henry fit parvenir à Ryland une série de lettres où il décrivait les opinions politiques ayant cours dans le Vermont, à Boston, ainsi qu’ailleurs en Nouvelle-Angleterre. C’était une époque d’effervescence. L’embargo récemment proclamé par le président Jefferson avait une incidence particulièrement néfaste sur les commerçants de la Nouvelle-Angleterre, qui étaient portés, de toute façon, à appuyer les fédéralistes conservateurs, adversaires du gouvernement Jefferson. Dans toute la correspondance de Henry, le message était le même : l’embargo mécontentait vivement l’opinion et, si des hostilités devaient s’ensuivre, la déloyauté de la Nouvelle-Angleterre pourrait facilement être exploitée par la Grande-Bretagne. Dans une lettre rédigée après son retour à Montréal, Henry concluait que, « en cas de guerre, les États près de [la] frontière [du Bas-Canada pouvaient] être détachés de l’Union ». Trouvant que ces lettres présentaient de l’intérêt, le gouverneur sir James Henry Craig* les envoya à Castlereagh, qui, en juillet 1808, fit savoir à Craig que Henry, « personne bien informée et avisée », méritait de l’« encouragement ».

Au début de 1809, Craig, sans doute influencé par Ryland, décida d’envoyer officiellement Henry en mission secrète dans le Vermont et dans le Massachusetts. Henry reçut des instructions, datées du 6 février 1809, qui portaient la mention « Ultra-secret et confidentiel » : il devait obtenir des informations précises sur les points forts et les points faibles des deux partis politiques et sur l’opinion publique concernant la probabilité d’une guerre avec la Grande-Bretagne. Il était particulièrement urgent qu’il détermine avec soin si les fédéralistes des États de l’Est seraient en mesure d’exercer une influence « pour opérer leur séparation de l’Union générale », et jusqu’à quel point « ils se tourneraient vers l’Angleterre pour obtenir du secours ou seraient disposés à s’allier avec [l’Amérique du Nord britannique] ». Si Henry parvenait à établir des « relations étroites » avec des fédéralistes de premier plan, il était autorisé à organiser une correspondance secrète entre eux et le gouverneur. Pour convaincre de telles personnes de sa bonne foi, il reçut une lettre de créance de Craig, qu’il devait cependant utiliser avec une extrême prudence. Ses lettres destinées à Craig devaient être envoyées à un membre du Conseil exécutif, John Richardson* ; seule une marque secrète indiquerait qu’elles devaient être acheminées au château Saint-Louis. Les dépenses de Henry seraient payées par le gouvernement, mais on ne lui promit aucune récompense.

Du 14 février au 22 mai 1809, Henry écrivit à Craig 14 lettres qui, en temps utile, furent envoyées à Castlereagh. Ces lettres contenaient beaucoup de détails sur les élections, les partis politiques et l’opinion de ceux qui s’opposaient à la guerre. Henry rapporta des conversations avec des fédéralistes importants : il les décrivit invariablement comme susceptibles de déloyauté envers les États-Unis, mais il ne put fournir de citations à l’appui. En fait, il semble avoir recueilli ses informations dans les journaux, dans le papotage des cafés et dans les dîners. Il ne découvrit aucun complot de sécession et n’osa pas montrer sa lettre de créance. Le 6 avril, il n’en conclut pas moins avec assurance qu’en cas de guerre, avant de se séparer et de conclure une alliance, la « ligue de Boston », composée de fédéralistes, demanderait « de l’aide au gouverneur général de l’Amérique britannique [...] pour assurer la protection des villes portuaires ». Henry fut rappelé peu après que la Grande-Bretagne et les États-Unis eurent semblé en être arrivés à une entente qui exemptait la Grande-Bretagne de l’embargo ; il arriva à Montréal le 11 juin.

Durant le « règne de terreur » de Craig, en mars 1810, ainsi que tout de suite après, Henry soutint la position du gouvernement. Le 19 mars, le jour même où Pierre-Stanislas Bédard* et deux autres chefs du parti canadien, François Blanchet* et Jean-Thomas Taschereau*, étaient arrêtés parce qu’on les soupçonnait de pratiques traîtresses, une lettre de Henry, signée Camillus, parut dans le Quebec Mercury : elle prétendait que l’Assemblée était dirigée par des hommes qui avaient tout à gagner d’une révolution et rien à y perdre. En avril et mai, le Canadian Courant publiait des extraits d’un chapitre d’un livre que Camillus projetait d’écrire. L’auteur décida ensuite de publier tout le chapitre sous forme de brochure. An enquiry into the evils of general suffrage and frequent elections in Lower Canada constitue une tentative de synthèse d’un grand nombre des idées qui circulaient parmi la clique dirigeante. Tant que les Canadiens français conservaient leur langue et leurs coutumes, ils représentaient une menace latente à la sécurité. L’ignorance et les préjugés nationalistes des habitants en faisaient des proies faciles pour des démagogues rusés comme les membres du parti canadien exerçant des professions libérales. C’est l’Acte constitutionnel de 1791 qui était réellement responsable : il avait donné le droit de vote à presque tous les hommes chefs de famille et n’établissait pas de cens d’éligibilité pour les députés. Il en résultait forcément une chambre élue complètement dominée par « des attorneys et des commis d’attorneys, des rustres, des tenanciers de débits de boissons et des fauchés ». Les solutions proposées par Henry rencontraient les vues du gouverneur et de ses conseillers, et il évitait les questions controversées. Il suggérait qu’un député puisse lire et écrire sa langue maternelle, comprendre suffisamment l’anglais pour le traduire dans sa propre langue et satisfaire à certaines exigences relatives à un cens d’éligibilité. Le droit de vote devrait être limité à ceux qui remplissaient d’autres conditions relatives à un cens électoral. Après quelques années, l’anglais devrait devenir la seule langue utilisée dans les tribunaux et à l’Assemblée. Des écoles anglaises devraient être établies dans toutes les paroisses comptant 100 familles. Henry était persuadé que ces mesures, et d’autres, finiraient par conduire à l’anglicisation des Canadiens français. C’est à ce moment-là, et pas avant, que la colonie deviendrait un élément fiable et utile de l’Empire britannique.

Comme le démontrent les occupations auxquelles il se livra dans le Bas-Canada, Henry dépensa beaucoup d’énergie à gagner la faveur des gens puissants. Mais c’était essentiellement un homme paresseux, poussé par un profond besoin de se sentir important. Il ne suivrait pas le conseil de Ryland de s’inscrire au barreau, considérant qu’il lui était impossible de fréquenter les « misérables créatures », ignorantes de la science justinienne, « qui encombr[aient] et déshonor[aient] la profession » dans le Bas-Canada. Selon lui, « aucune carrière » ne pouvait offrir « de stimulant suffisant même à des aptitudes plus modestes que les [siennes] ». Toutefois, il était disposé à remplir les fonctions de juge-avocat de la milice et de l’armée, ou à relever la qualité déplorable de la magistrature de Montréal en devenant président de la Cour des sessions trimestrielles, à un salaire de £500 par année. Il ne réussit à obtenir aucune de ces charges. En septembre 1809, il avait posé sa candidature au poste de shérif de Montréal, qui deviendrait libre à la mort de son titulaire, Edward William Gray*, alors âgé de 66 ans. À l’été de 1810, au moment où Ryland fut envoyé en Angleterre par Craig, Henry s’empressa de rejoindre son protecteur. Ce fut peut-être une erreur, car, lorsque Gray mourut plus tard cette année-là, Craig se vit dans l’obligation de nommer tout de suite un remplaçant, soit Frederick William Ermatinger*.

Pendant son séjour à Londres, Henry semble avoir aidé William McGillivray* à préparer une brochure intitulée On the origin and progress of the North-West Company [...]. Cette brochure soulignait que la North West Company contribuait à stimuler l’industrie manufacturière britannique et à assurer la loyauté des Indiens ; elle donnait aussi un aperçu des dangers de la concurrence américaine et demandait une charte qui accorderait à la compagnie le monopole du commerce dans la région du fleuve Columbia. Nul doute que Henry attendait une faveur en retour. Mais, quelles qu’aient été les pressions que les marchands de Londres et Ryland aient pu exercer en sa faveur, elles ne suffirent pas, pas plus d’ailleurs que sa description exagérée de la mission d’espionnage. Dans une requête adressée au successeur de Castlereagh, lord Liverpool, Henry prétendit que Craig lui avait promis un emploi au gouvernement à un salaire de plus de £1 000 par année. Il se contenterait, cependant, d’un poste à £500 par année. Dans une seconde pétition, Henry décrivit les efforts inlassables qu’il avait déployés en 1809 pour renforcer et organiser le parti fédéraliste, affirmant entre autres qu’il avait lui-même rédigé la plupart des propositions dénonçant l’embargo adoptées au cours d’assemblées tenues en Nouvelle-Angleterre. Liverpool était sans nul doute sceptique : son enthousiasme se limita à une recommandation générale en faveur de Henry adressée à sir George Prévost*.

Sur le bateau qui le ramenait dans la colonie, Henry fit la connaissance d’un homme attirant, un gredin qui se faisait alors passer pour Édouard, comte de Crillon, chevalier de l’ordre de Malte et descendant d’une célèbre famille noble d’origine espagnole et française. Crillon était en réalité un escroc notoire du nom de Soubiran recherché par la police française. Il eut tôt fait de convaincre Henry que les Britanniques lui avaient fait subir une injustice intolérable et qu’il devrait vendre ses documents au gouvernement des États-Unis. À Washington, Crillon entama des pourparlers au nom de Henry avec le secrétaire d’État, James Monroe. Les temps étaient propices : la psychose de la guerre se répandait dans tout le pays, sauf en Nouvelle-Angleterre, et le président James Madison avait adopté une politique du bord de l’abîme. Madison vit dans les révélations de Henry l’occasion idéale de faire l’unité dans le pays en faveur de la guerre et de discréditer l’opposition des fédéralistes. Un marché fut conclu le 7 février 1812. En retour des documents, Henry recevrait la somme princière de £18 000 (90 000 $). Tous les crédits votés par le Congrès pour les services secrets, soit 50 000 $, allèrent à Henry. Crillon comblerait la différence, soit 40 000 $ ; ce dernier, dans un élan de générosité, transféra à son ami une propriété ancestrale, Saint-Martial, située en Gascogne, et, en sa qualité de chevalier de l’ordre de Malte, fit de Henry son écuyer. Le gouvernement des États-Unis devait rembourser Crillon plus tard, plan qui échoua quand le ministre américain en France découvrit l’imposture. Cependant, Crillon n’en reçut pas moins de Henry un don de 1 000 $ ainsi qu’un prêt de 6 000 $.

Les documents vendus par Henry comprenaient les instructions secrètes de Craig, des copies des lettres qu’il avait envoyées au gouverneur pendant qu’il était en mission et des copies de ses deux requêtes adressées à lord Liverpool. Henry falsifia les documents en effaçant certaines parties ou, dans certains cas, en les récrivant. Les noms de ses amis fédéralistes ne furent pas mentionnés et il supprima les réclamations exagérées contenues dans sa seconde requête à lord Liverpool. Quelques éléments laissant croire qu’il avait été mis au courant de complots sécessionnistes furent ajoutés. Le 9 mars, Madison soumit les documents au Congrès. Ces documents révélaient, déclara-t-il, que, pendant que les États-Unis négociaient de bonne foi avec la Grande-Bretagne, cette dernière avait engagé un agent secret pour comploter avec les dissidents dans le but de détruire l’Union. L’effet immédiat fut sensationnel, mais quand on comprit finalement que le contenu des lettres était anodin et qu’on apprit que tous les crédits des services secrets avaient été dépensés, la stratégie de Madison eut un effet contraire à celui escompté. La psychose de la guerre ne s’en trouva pas ravivée, le gouvernement donna l’impression d’être dirigé par des imbéciles et, en Nouvelle-Angleterre, les fédéralistes gagnèrent des appuis. Il est donc inexact de prétendre, comme on le fait quelquefois, que la réaction du public américain aux documents révélés par Henry contribua à déclencher la guerre de 1812.

Henry avait eu la sagesse de faire voile pour la France avant que les documents ne soient rendus publics. Peu après son arrivée, il apprit qu’il avait été dupé. Non seulement l’unique héritier de la famille Crillon vivait à Paris et Saint-Martial n’existait pas, mais les garanties que Crillon lui avait données pour rembourser le prêt se révélèrent sans aucune valeur. Henry éprouva sans doute une certaine satisfaction quand Soubiran débarqua près de Bayonne pendant l’été de 1812, après avoir été déporté d’Angleterre, et qu’il fut rapidement arrêté pour supposition de personne.

Certains renseignements sur ce que fut la vie de John Henry par la suite proviennent d’un entretien qui eut lieu à Paris, en 1913, entre l’historien américain Samuel Eliot Morison et la petite-fille de Henry. Selon cette dernière, le « colonel » avait vécu à Paris comme un gentleman fortuné jusqu’à sa mort, en 1853, tirant ses revenus de vastes propriétés qu’il possédait en Irlande. Quand on lui demanda pourquoi Henry n’était jamais retourné aux États-Unis, elle répondit naïvement que le « colonel disait toujours [...] que le climat de l’Amérique ne lui convenait pas ». Nul doute que le « colonel » avait inclus le Bas-Canada dans le terme « Amérique ».

F. Murray Greenwood

Des lettres anonymes, probablement écrites par John Henry, parurent dans la Gazette de Montréal, oct.–nov. 1807 et dans le Canadian Courant and Montreal Advertiser, 3 nov. 1807. Une lettre signée Camillus fut publiée dans le Quebec Mercury, 19 mars 1810 et sous ce pseudonyme, Henry publia An enquiry into the evils of general suffrage and frequent elections in Lower Canada (Montréal, 1810), dont des extraits avaient déjà paru dans le Canadian Courant, avril–mai 1807. Une partie de ce pamphlet fut réimprimé dans Confrontations : choix de textes sur des problèmes politiques, économiques et sociaux du Bas-Canada (1806–1810), J. [E.] Hare et J.-P. Wallot, édit. (Trois-Rivières, Québec, 1970). Henry est probablement, avec William McGillivray, éditeur de l’ouvrage de Duncan McGillivray*, On the origin and progress of the North-West Company of Canada, with a history of the fur trade as connected with that concern [...], paru à Londres en 1811.  [f. m. g.]

APC, MG 11, [CO 42] Q, 109 ; RG 4, A1 : 30609–31009, 34095–34533.— « Anticipation of the War of 1812 », APC Report, 1896 : 38–64.— [Duncan McGillivray], « Some account of the trade carried on by the North West Company », APC Report, 1928 : 56–73.— DAB. —I. N. Brant, James Madison (6 vol., Indianapolis, Ind., 1941–1961).— E. A. Cruikshank, The political adventures of John Henry : the record of an international imbroglio (Toronto, 1936).— S. E. Morison, By land and by sea ; essays and addresses (New York, 1953).— Bradford Perkins, Prologue to war : England and the United States, 1805–1812 (Berkeley et Los Angeles, Calif., 1961 ; réimpr., 1963), 369–372.— P. C. T. White, A nation on trial : America and the War of 1812 (New York, 1965), 110–111.— Henry Adams, « Count Edward de Crillon », American Hist. Rev. (New York et Londres), 1 (1895–1896) : 51–69.— C. S. Blue, « John Henry, the spy », Canadian Magazine, 47 (mai 1916) : 3–10.

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F. Murray Greenwood, « HENRY, JOHN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 20 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/henry_john_8F.html.

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Auteur de l'article:    F. Murray Greenwood
Titre de l'article:    HENRY, JOHN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1985
Année de la révision:    1985
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