Le pouvoir fédéral et le développement économique
En 1878, sir John Alexander Macdonald, alors chef de l’opposition à Ottawa, mena une campagne victorieuse avec sa Politique nationale, qui visait notamment à développer les provinces et les territoires de l’Ouest [V. La Politique nationale]. Les libéraux reprirent un certain nombre d’éléments de la Politique nationale lorsque, avec Wilfrid Laurier à leur tête, ils revinrent au pouvoir aux élections de 1896 [V. Le premier ministre : l’architecte du Canada moderne]. Clifford Sifton, ministre de l’Intérieur dans le cabinet de Laurier, croyait qu’un gouvernement central fort était une condition nécessaire au développement économique du pays :
Une fois installé à Ottawa [probablement en 1896], Sifton parut abandonner son radicalisme libéral d’homme de l’Ouest au profit des principes sur lesquels John Alexander Macdonald avait fondé sa politique de développement national : tarif protecteur, expansion des chemins de fer, établissement d’une population agricole dans les Prairies. Ces orientations accroîtraient l’indépendance et la diversité de l’économie canadienne, ouvriraient de nouveaux espaces au peuplement, permettraient d’avoir accès à des richesses encore inexploitées et intégreraient l’Ouest dans le dominion à la fois en tant que consommateur de produits manufacturés au pays et en tant que producteur de comestibles et d’autres biens naturels destinés au marché international. Sifton croyait aussi plus efficace de centraliser l’administration de ces mesures que d’augmenter l’autonomie régionale ou locale.
Pour en apprendre davantage sur le rôle du développement économique dans les relations entre les gouvernements fédéral et provinciaux, nous vous invitons à consulter les listes de biographies qui suivent.
Les partisans de la Politique nationale
Les opposants à la Politique nationale
Le développement économique sous Laurier
Les partisans de la réciprocité