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LARKIN, PETER CHARLES, homme d’affaires et diplomate, né le 14 mai 1855 à Montréal, fils de Michael Larkin et de Sarah McGill ; le 27 juin 1883, il épousa à Cobourg, Ontario, Hannah Jean Ross, et ils eurent un fils et une fille ; décédé le 3 février 1930 à Londres.

Peter Charles Larkin prétendit toujours être né le 13 mai 1856, ce qui était faux. On sait peu de chose sur ses premières années, mais il venait sûrement d’un milieu modeste. Son père, briqueteur, mourut quand il avait sept ans ; sa mère était femme de ménage. Il fit ses études primaires à Montréal et reçut, dit-on, une certaine formation à Toronto, peut-être le soir, après s’être installé dans cette ville passé l’âge de 20 ans. Il avait commencé sa carrière commerciale à 13 ans chez un épicier au détail. Dès 1875–1876, les annuaires de Montréal l’identifiaient comme teneur de livres sans donner le nom de son employeur. Vers 1877, il fut engagé par un grossiste montréalais en alimentation, la Tiffin Brothers ; commis voyageur, il visitait des clients de Halifax à Winnipeg. Au moment de son mariage, son point d’attache était Toronto.

En 1889, Larkin quitta la Tiffin Brothers pour s’établir à son propre compte à Toronto comme courtier en thés et grossiste en sucre, fruits secs et noix. Deux ans plus tard, on a déjà une preuve de son habileté en affaires. Après qu’il se fut brouillé avec la Wholesale Grocers’ Guild de la ville en refusant de pratiquer les prix dont les membres de cet organisme avaient convenu pour le sucre granulé, ils se révélèrent incapables de maintenir leurs frais à un niveau aussi bas que les siens (sa méthode consistait à stocker une petite gamme de produits de fort volume) ou d’avoir la souplesse dont il bénéficiait en utilisant des entrepôts publics. Cependant, il continuait de s’intéresser surtout au commerce du thé, qui réclama bientôt presque toute son attention.

À compter des années 1880, les Britanniques et les Canadiens délaissèrent les thés verts de Chine et du Japon, de plus en plus adultérés, pour les thés noirs plus robustes en provenance de l’Inde et de Ceylan (Sri Lanka). De 1882 à 1892, les importations de thé de Chine en Grande-Bretagne passèrent de 114 à 34 millions de livres et les importations en provenance du sous-continent indien, de 31,5 à 173 millions de livres. En outre, vers 1890, la vente de thé en vrac, contenu dans des coffres ouverts à revêtement intérieur en plomb, où le produit absorbait facilement les fortes odeurs d’une épicerie, fit place à une méthode nouvelle, la vente en petits paquets scellés, faits d’une feuille de plomb.

Sans être le premier à vendre au Canada des thés de l’Inde et de Ceylan ou à les détailler en paquets, Larkin faisait partie de l’avant-garde. Il fut certainement le premier importateur à préparer ses propres mélanges, et il les mettait en marché avec une ingéniosité et un dynamisme inégalés par ses concurrents. Dès 1891, il annonçait aux marchands d’alimentation du thé de Ceylan en caisses de 50 livres. Un an plus tard, il raffinait sa gamme de produits et offrait, en paquets de une livre et de une demi-livre, son propre mélange de thés de Ceylan, le Golden Teapot Blend, sous la marque suivante : « The Salada Tea Co., L’td., Ceylon ». Rien ne prouve que cette société, dont le nom était censé provenir d’un district de l’Inde où l’on cultivait du thé, était autre chose qu’une invention de Larkin. Toute mention du Golden Teapot Blend disparut bientôt, mais Salada allait devenir l’une des marques de commerce les plus réputées sur les marchés canadien et américain.

La stratégie de commercialisation de Larkin consistait à engager des représentants pour vendre son produit et à les soutenir au moyen d’une profusion d’annonces dans les journaux. « En matière de publicité, disait-il, assurez-vous d’abord d’avoir le bon produit, puis ne lésinez pas sur l’encre d’imprimerie. » En mai 1893, le thé Salada figurait dans l’inventaire de plus de 200 épiciers de Toronto. Un an plus tard, comme les ventes dans cette ville dépassaient celles de l’ensemble des autres marques de thé en paquets, Larkin se tourna vers l’extérieur de Toronto. En peu de temps, il s’assura la fidélité d’un certain nombre d’épiciers dans tout le Sud ontarien. De semaine en semaine, tel un chef de train qui annonce les arrêts, le Canadian Grocer de Toronto indiquait le nom des localités où des représentants avaient été nommés. Larkin s’attaqua ensuite à Montréal, où environ 225 comptes furent ouverts en l’espace de quatre mois. En mai 1895, il affirmait avoir près de 2 000 représentants dans l’est du Canada ; par rapport à l’année précédente, les ventes avaient plus que doublé. À compter de l’ouverture d’un dépôt de gros à Vancouver en 1896, le thé Salada fut distribué dans tout le pays. Appuyée par de la réclame dans quelque 340 quotidiens et hebdomadaires, la compagnie rafla bientôt 75 % environ des ventes canadiennes de thé en paquets.

Parvenu au point où sa marque de commerce occupait la quasi-totalité de la part du marché qu’elle pouvait conquérir, Larkin avait le choix : soit ralentir la croissance tandis que le thé en paquets se faisait une place dans les ventes en gros – qui comptaient encore pour 85 % du marché canadien du thé noir –, soit se lancer à l’assaut des États-Unis. Il choisit cette solution, même si la consommation de thé était beaucoup plus faible dans ce pays qu’au Canada. Sa première succursale américaine ouvrit ses portes à Buffalo, dans l’État de New York, au milieu de 1896 ; d’autres suivirent bientôt à Pittsburgh, à Boston, à Rochester et à Detroit. Cependant, le pivot de son commerce américain était Boston. Dès le début de 1898, plus de 500 épiciers de l’agglomération bostonienne offraient du Salada.

Jusqu’en 1900, l’entreprise de Larkin – appelée P. C. Larkin and Company, mais généralement connue sous le nom de Salada Tea Company – eut un seul propriétaire. Cette année-là, elle fut constituée juridiquement avec 40 000 actions d’une valeur au pair de 10 $ chacune. Larkin les détenait toutes, sauf celles dont sa femme et son comptable avaient besoin pour appartenir au conseil d’administration. Les bureaux et l’usine de la Salada se trouvaient alors au 32 rue Yonge, à Toronto, dans un immeuble acquis en 1898 après l’incendie qui avait détruit les locaux antérieurs et le stock. Au revenu que Larkin tirait du thé s’ajoutaient les ventes d’une invention brevetée par lui, la machine à emballer Ideal. Elle permettait à trois hommes de produire 20 000 paquets de thé d’une demi-livre par semaine, et même des concurrents telle la Thomas J. Lipton Company s’en procuraient. Dès 1899, soit au moment où un groupe formé notamment de George Albertus Cox*, de William Mulock* et de Timothy Eaton* invita Larkin à acheter des actions pour aider Joseph E. Atkinson* à prendre le contrôle du Toronto Daily Star, sa fortune ne faisait aucun doute. Quelques années plus tard, on dirait qu’il était l’« homme le mieux assuré » au Canada.

Vers 1895, lorsque Atkinson était correspondant du Globe de Toronto à Ottawa, il avait interviewé Larkin sur la politique de réciprocité du Parti libéral. Sans doute voulait-on connaître l’avis du marchand de thé non seulement parce qu’il était un homme d’affaires important, mais aussi parce que son appui aux libéraux et à leur chef charismatique, Wilfrid Laurier*, était de notoriété publique. Encore en 1899, Larkin pouvait se demander si son nom disait quelque chose à Laurier, car les deux hommes avaient eu peu de contacts, mais la question ne se posait plus en septembre 1905, au moment où Larkin assuma le poste de trésorier de la General Reform Association of Ontario, qu’il conserverait pendant plusieurs années. Il aida en 1909 à fonder l’Ontario Club, principal lieu de rencontres du parti à Toronto, et en fut président en 1911–1912. À la suite de la conférence impériale de 1911, qui recommanda la formation d’une commission royale d’enquête britannique sur les richesses naturelles, le commerce et la législation des dominions, il fut nommé représentant du Canada à cette commission. Toutefois, le nouveau ministre du Commerce, George Eulas Foster*, s’empressa de le déloger deux mois plus tard, après les élections générales où les libéraux subirent une cuisante défaite contre les conservateurs de Robert Laird Borden*.

Les autres activités auxquelles Larkin s’était consacré dans la première décennie du siècle témoignent de sa compassion. En 1904, sur l’initiative de Joseph Wesley Flavelle*, président du Toronto General Hospital, il fut nommé au conseil d’administration de cet établissement. Il se dévouerait pour l’hôpital durant 17 ans à titre de membre de plusieurs comités et de vice-président du conseil et se retirerait – en même temps que Flavelle – seulement une fois que le nouvel hôpital aurait été construit près de Queen’s Park et serait franc de dettes. En 1909, il assuma la présidence de la Toronto League for the Prevention of Tuberculosis. Il exerça cette fonction pendant 20 ans et donna beaucoup d’argent et de temps à la cause. En outre, ses nécrologies lui attribuent le mérite d’avoir été le premier personnage influent à préconiser un régime de pensions de vieillesse. Le Parlement en créa un en 1908 par la Loi relative aux rentes sur l’État.

Malgré son engagement politique, Larkin était plus à l’aise en coulisse qu’à l’avant-scène. Avant la perte du pouvoir par les libéraux en 1911, on évoqua sa possible nomination au Sénat. Dans la période post-électorale, où Laurier se consacra à la reconstruction du parti, tous deux devinrent de grands amis. Quand Laurier allait à Toronto, il habitait en général chez les Larkin, avenue Elm, dans le quartier Rosedale. Pendant la crise de la conscription qui divisa le pays en 1917, Larkin fut l’un des rares libéraux ontariens à soutenir l’opposition de Laurier au service militaire obligatoire. Pour cette raison, il alla jusqu’à démissionner du conseil du Globe, auquel il appartenait depuis près de dix ans. Pourtant, quand on lui suggéra de briguer les suffrages aux élections de décembre 1917, il refusa en disant que son entreprise pouvait difficilement se passer de lui.

Larkin n’avait pas tort. Depuis 1900, le volume des affaires de la Salada avait augmenté de cinq à dix fois (on ne connaît pas les chiffres exacts). La compagnie dominait les marchés au nord et au sud de la frontière canado-américaine et l’on surnommait Larkin « le roi du thé en Amérique », titre dont il était très fier. Cependant, peu après le début de la Première Guerre mondiale, un embargo sur les exportations de thé à partir de la Grande-Bretagne obligea l’entreprise à s’approvisionner directement à Ceylan et en Inde, d’où les cargaisons mettaient trois mois à arriver. Pour éviter toute rupture de stock, la Salada achetait en quantités plus grandes qu’en temps ordinaire ; elle contractait donc de lourds emprunts auprès de ses banquiers. Cinq ou six ans avant la guerre, Larkin avait commencé à confier l’administration courante de l’entreprise à son fils, Gerald Ross, mais lorsque celui-ci et quelque 25 employés importants s’étaient enrôlés pour aller combattre en Europe, il avait dû reprendre le collier. À un moment donné, son goûteur de thé à Boston se fit soldat à son tour et il dut prendre sa place pendant un certain temps.

Après les élections de 1917, qui furent désastreuses pour les libéraux, Laurier se mit à nouveau en devoir de relever le parti, mais l’été suivant, la maladie commença à entraver ses activités. Une des dernières lettres reçues par le chef libéral avant sa mort en février 1919 venait de Larkin. Celui-ci demandait s’il était possible de trouver un siège au Parlement pour William Lyon Mackenzie King*, qui avait subi la défaite aux élections (malgré le soutien financier de Larkin) et qui, autrement, risquait d’aller faire valoir ses talents aux États-Unis. Finalement, King prit la succession de Laurier en août et fut élu aux Communes deux mois plus tard à l’occasion d’une élection partielle. Il dirigea ensuite l’opposition jusqu’à la victoire des libéraux remportée de justesse en décembre 1921.

Un des premiers gestes de King après son arrivée au pouvoir fut de confier à Larkin le poste de haut commissaire du Canada à Londres. Le titulaire précédent, sir George Halsey Perley*, avait pris sa retraite après les élections. La nomination, la plus élevée que pouvait faire le gouvernement, fut annoncée officiellement le 10 février 1922, le jour même où Larkin prêta serment à titre de membre du Conseil privé pour le Canada. En lui offrant le poste, King avait dit qu’il ne faisait que réaliser le vœu de Laurier, tout en affirmant : « il n’y a rien de trop beau pour notre ami Larkin ». Malgré quelques murmures de mécontentement – George MacKinnon Wrong*, de la University of Toronto, avait déconseillé à King de choisir quelqu’un d’aussi peu scolarisé –, la nomination fut bien accueillie par les deux partis. Dans l’ensemble, on estimait que Larkin possédait l’intelligence et l’urbanité nécessaires pour faire honneur au Canada et que sa réputation dans les affaires inspirerait du respect aux Britanniques. Grand, d’allure patricienne, il avait les yeux très noirs, une grosse moustache blanche et une tête bien faite (il était devenu chauve avant l’âge de 40 ans). Renommé pour l’élégance de sa mise, il portait en général une tenue de cérémonie avec un haut-de-forme noir. Comme on lui demandait de brosser son propre portrait, il répondit qu’il était un « homme ordinaire, tout d’une pièce », à l’instar de Marc Antoine, mais fit valoir ses goûts littéraires, l’expérience qu’il avait acquise au cours de ses nombreux voyages annuels en Europe et ses vastes connaissances en art et en architecture. Le premier ministre avait bénéficié de son intérêt pour les arts décoratifs après que lady Laurier eut laissé sa maison d’Ottawa au Parti libéral pour qu’elle serve de résidence officielle au chef. Larkin contribua largement au paiement des coûts de la rénovation et meubla en grande partie les pièces réservées au public avec un stock de meubles de style Adam, Hepplewhite et Sheraton qu’il avait déniché dans un entrepôt montréalais. Il jouerait un rôle semblable dans la création de la Canada House à Londres.

À la nomination de Larkin, il fut établi que le haut commissaire communiquerait directement avec le premier ministre au sujet de toute question d’intérêt public et éviterait toute réunion de hauts fonctionnaires britanniques et de hauts commissaires où sa présence risquait d’amener le Canada à s’engager vis-à-vis la politique étrangère de la Grande-Bretagne. Par la suite, on attribuerait à Larkin la déclaration suivante : « La population canadienne croit que le haut commissaire du Canada a du poids à Londres. Tel n’est pas le cas. » Comme il tenait autant que King à l’autonomie du Canada et partageait sa méfiance à l’endroit du gouvernement britannique, il ne demandait pas mieux que de se conformer aux attentes de son premier ministre. Cette entente reflétait non seulement la similarité de vues des deux hommes et leurs liens étroits, mais aussi le désir de King d’avoir la situation bien en main dans cette période où les relations du Canada avec la Grande-Bretagne et les autres dominions étaient en train de se redéfinir. Pour renforcer la filière hiérarchique, le cabinet adopta, en même temps que la nomination de Larkin, un arrêté en conseil qui plaçait toutes les agences du gouvernement canadien au Royaume-Uni sous l’autorité du haut commissaire. Le 23 avril 1922, à peine deux semaines après son arrivée en Grande-Bretagne, Larkin écrivit à King pour lui suggérer de mener cette réorganisation jusqu’à son aboutissement logique en regroupant toutes les activités sous un même toit. Le sort de cette proposition ne tarda pas à être lié à un débat qui couvait depuis quelque temps, à savoir si les agents généraux des provinces à Londres seraient reconnus comme les égaux du haut commissaire dans les domaines de compétence provinciale délimités par l’Acte de l’Amérique du Nord britannique. La Colombie-Britannique avait pour représentant un homme résolu, Frederick Coate Wade, et disposait de locaux bien situés dans la capitale britannique. Le 22 juin, après que l’on eut découvert que Wade usait de son influence pour empêcher la vente de ces locaux au gouvernement du Canada, qui en louait déjà une partie, King écrivit à Larkin qu’il n’était pas enclin « à [se] donner du mal pour améliorer le statut des représentants des provinces à Londres ». Il fallut une autre année à Larkin pour trouver un autre endroit, mais l’attente en valait la peine puisqu’il obtint l’élégant immeuble du Union Club dans Trafalgar Square. La Canada House fut inaugurée par le roi George V le 29 juin 1925. L’installation de tous les bureaux du Canada dans cet édifice finit par irriter les commissaires délégués en Grande-Bretagne par le ministère du Commerce, notamment parce qu’elle favorisait l’ingérence périodique de Larkin dans les questions commerciales.

Entre-temps, d’autres dossiers avaient requis l’attention du haut commissaire, par exemple la levée d’un embargo imposé 30 ans auparavant sur l’importation de bétail sur pied en Grande-Bretagne, le règlement de la dette de guerre de la Grande-Bretagne envers le Canada et les préparatifs des expositions de l’Empire britannique en 1924 et 1925. En outre, le haut commissariat imposait aux Larkin de constantes obligations mondaines. Par exemple, Hannah Jean Ross Larkin donnait une réception chaque semaine à leur résidence de Lancaster Gate à Londres. La gratitude inspirée à King par une telle diligence – sans compter l’appui financier de Larkin – se sent dans la longue lettre que le premier ministre – épuisé par ses joutes constitutionnelles avec le gouverneur général lord Byng* – lui écrivit la veille du jour de l’An 1926. Il s’y épanchait au point de dire : « Je n’ai pas d’ami vivant pour qui j’éprouve une plus grande ou plus sincère considération que pour vous. » Larkin serait haut commissaire durant encore quatre ans, soit jusqu’à son décès, mais les mots de King constituaient un bel hommage à son travail.

Peter Charles Larkin succomba à une crise cardiaque en 1930. Après un service commémoratif à la Christchurch de Lancaster Gate, ses restes incinérés furent retournés à Toronto pour y être inhumés. Par la suite, on trouva dans son bureau les chèques de son salaire du gouvernement ; il ne les avait pas encaissés. Assuré d’un revenu annuel approximatif de 650 000 $ de la part de la Salada Tea Company – qui dans les années 1920, sous la direction de Gerald Ross Larkin, s’était hissée au troisième rang des fournisseurs de thés au monde –, il n’avait sollicité, de son pays, rien d’autre que l’honneur de le servir.

Stephen A. Otto

AN, MG 26, G, 32019–32022, 197578–197580, 202509–202512 ; MG 26, J1, 20 : 18664–18665 ; 76 : 64254, 64256–64257, 64283–64285, 64361, 64462 ; 133 : 113612–113616 ; MG 27, III, E1 ; RG 32, C2, 331, dossier 1856.— ANQ-M, CE601–S51, 20 mai 1855.— AO, MU 2637, nº 86 ; RG 8-1-1, file 4408 ; RG 55-1, 58 : 98 ; RG 80-3-2-31, nº 901673 ; RG 80-5-0-118, nº 8616.— City of Toronto Arch., RG 5, F (assessment rolls), sub-ser. 1, 1834–1951, St Lawrence Ward, 1er oct. 1889.— Evening Telegram (Toronto), 4 févr. 1930.— Gazette (Montréal), 3–4, 6 févr. 1930.— Globe, 4 févr. 1930.— Montreal Daily Star, 10 févr. 1922.— Toronto Daily Star, 3 janv. 1931.— Annuaire, Montréal, 1854–1863, 1867–1868, 1875–1877.— Canadian annual rev., 1905, 1922.— Canadian Grocer (Toronto), 1890–1898.— Canadian men and women of the time (Morgan ; 1912).— R. MacG. Dawson et H. B. Neatby, William Lyon Mackenzie King : a political biography (3 vol., Toronto, 1958–1976), 2 : 40s.— Nancy Gelber, Canada in London : an unofficial glimpse of Canada’s sixteen high commissioners, 1880–1980 (Londres, [1980]).— Ross Harkness, J. E. Atkinson of the « Star » (Toronto, 1963).— O. M. Hill, Canada’s salesman to the world : the Department of Trade and Commerce, 1892-1939 (Montréal et Londres, 1977).— [C.] V. Massey, What’s past is prologue : the memoirs of the Right Honourable Vincent Massey, c.h. (Toronto, 1963).— J. E. Middleton, The municipality of Toronto : a history (3 vol., Toronto et New York, 1923), 2 : 783.— Peter Oliver, G. Howard Ferguson : Ontario Tory (Toronto et Buffalo, N.Y., 1977).— J. E. Saunders, « The Honourable Peter Charles Larkin, collector, philanthropist, and fifth high commissioner for Canada in London : a study on Canadian collecting in the decorative arts » (mémoire de m.a., Bard Graduate Center for Studies in the Decorative Arts, New York, 1999)

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Stephen A. Otto, « LARKIN, PETER CHARLES », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/larkin_peter_charles_15F.html.

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Auteur de l'article:    Stephen A. Otto
Titre de l'article:    LARKIN, PETER CHARLES
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2005
Année de la révision:    2005
Date de consultation:    19 mars 2024