Moins d’un an après avoir accordé, en plein débat national sur la conscription, le droit de voter aux élections fédérales à certaines femmes, le gouvernement de sir Robert Laird Borden, premier ministre du Canada de 1911 à 1920, a élargi les critères d’admissibilité au suffrage féminin :
Le droit de vote des femmes, partiellement accordé en 1917 sous l'impulsion d'une manœuvre politique partisane, fut étendu [en 1918] à toutes les femmes admissibles aux fins des élections nationales.
Les suffragistes comme Marie Lacoste (Gérin-Lajoie) ont veillé à ce que les femmes profitent de ce droit de vote dès la première occasion :
[En 1921], pour la première fois, toutes les Canadiennes seront appelées aux urnes. Consciente de l'importance du moment, Marie Gérin-Lajoie organise divers moyens de sensibilisation, dont un cours « d'instruction civique » pour les femmes, à l'université de Montréal, où des conférenciers exposent les grands principes d'action publique et donnent des explications pratiques sur le vote. Ce vaste effort d'information, qui comprend aussi une campagne de presse, donne des résultats concrets : les femmes se rendent voter en grand nombre et sans incident.
Date
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Critères d'admissibilité
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20 septembre 1917
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– Épouses, veuves, mères, sœurs et filles de membres des forces armées qui sont sujettes britanniques et qualifiées par l’âge, la race et la résidence
– Sujettes britanniques en service militaire actif
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24 mai 1918
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Sujettes britanniques de 21 ans ou plus satisfaisant aux critères de propriété de leur province de résidence
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1er juillet 1920
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Sujettes britanniques de 21 ans ou plus
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Pour en savoir davantage sur l’obtention du droit de vote aux élections fédérales, nous vous invitons à consulter les listes de biographies suivantes.