Des nationalismes différents

Titre original :  Souvenir du 75e anniversaire 1834-1909. BAnQ

Provenance : Lien

Pour endiguer les demandes des nationalistes impérialistes, le premier ministre sir Wilfrid Laurier accepta d’envoyer 1 000 volontaires canadiens pour combattre avec les Britanniques dans la guerre des Boers (1899–1902). Sa décision satisfit une partie de ceux qui désiraient ardemment défendre la mère patrie. Certains pensèrent qu’il n’était pas allé assez loin, alors que d’autres jugèrent le contraire. Parmi ces derniers figurait l’homme politique libéral et journaliste Henri Bourassa, qui fut poussé à démissionner de son siège à la Chambre des communes [V. Le premier ministre : les relations extérieures]. Entre 1902 et 1904, Bourassa présenta sa propre vision du nationalisme canadien :

Il […] enjoint [les Canadiens français] de respecter le double contrat de 1867 passé avec les Canadiens anglais : l’un, national, qui a fait des Canadiens français et anglais « des associés à droits égaux » ; l’autre, politique, « qui avait pour but de réunir les colonies éparses de l’Amérique Britannique du Nord » […] Puis, il identifie les traits distinctifs de la race canadienne-française à sauvegarder : la religion catholique, centre de tout, la langue française, les traditions, l’histoire et les institutions […] Le 3 avril 1904 […] il se résume : « La patrie, pour nous, c’est le Canada tout entier, c’est-à-dire une fédération de races distinctes et de provinces autonomes. La nation [...], c’est la nation canadienne, composée des Canadiens-français et des Canadiens-anglais. » C’est le cœur de sa pensée nationaliste.

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