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METCALFE, CHARLES THEOPHILUS, 1er baron METCALFE, administrateur colonial, né le 30 janvier 1785 à Calcutta, deuxième fils du major Thomas Theophilus Metcalfe et de Susanna Selina Sophia Débonnaire, veuve de John Smith ; décédé le 5 septembre 1846 à Malshangar, près de Basingstoke, Angleterre.

Charles Theophilus Metcalfe vint au Canada au terme d’une longue carrière dans l’administration coloniale. Issu de vieilles familles du Yorkshire et de l’Irlande, il était excessivement fier de son père, qui avait amassé une grosse fortune à Calcutta en qualité de préposé aux approvisionnements militaires de l’East India Company. Quelques mois après sa naissance, la famille rentra en Angleterre, où le major Metcalfe fut élu au conseil d’administration de l’East India Company en 1789 et au Parlement en 1796, puis fut fait baronnet en 1802. Mme Metcalfe, fille d’un colon sud-africain, était réservée, déterminée et ambitieuse pour ses enfants, et elle avait une préférence marquée pour son fils aîné, Theophilus John.

Metcalfe fréquenta d’abord une obscure école préparatoire de Bromley, dans le Kent, puis entra à l’Eton College en 1796. Bien que les sports ne l’aient nullement intéressé et que son frère Theophilus John, qui était très doué, ait brillé plus que lui, il y fut profondément heureux. Déterminé à devenir un grand homme, il lisait Gibbon, l’Arioste, Voltaire et Rousseau dans ses moments de loisir. Au fil de ses fréquents conflits avec Theophilus John et de ses différends occasionnels avec ses professeurs, il développa l’habitude, qu’il appelait « tenir bon », de défendre opiniâtrement sa position jusqu’à ce qu’il ait gagné ou irrémédiablement perdu.

C’est à regret que Metcalfe quitta Eton en mars 1800 et abandonna la perspective de poursuivre ses études à Oxford ou à Cambridge pour occuper le poste de commis aux écritures que son père avait obtenu pour lui au Bengale, dans l’East India Company. Alors âgé de 16 ans, il était de petite taille et avait une allure des plus ordinaires. Très intelligent, il était d’un naturel chaleureux et d’humeur égale ; il éprouvait un solide attachement pour sa famille et avait l’heureuse capacité d’être très bien organisé. De confession anglicane, il était déjà, à cette époque, un croyant sincère.

Metcalfe arriva en Inde peu avant le début de l’un des derniers mouvements d’expansion qui, de 1757 à 1818, établirent la domination de la Grande-Bretagne sur le subcontinent indien. Il n’avait guère le tempérament d’un conquérant – piètre cavalier, il n’aimait ni la chasse ni le tir –, mais il démontra ses qualités de soldat, à titre de volontaire dans l’avantgarde de lord Lake, au cours de l’assaut lancé contre Dig en 1804. Cependant, en général il préférait « la vie politique ». Sa première affectation importante fut, en 1808–1809, une mission auprès de Ranjit Singh, le grand maharajah sikh du Pañjâb, avec qui, par le marchandage et la menace, il conclut un traité qui le fit reconnaître, de manière quelque peu injustifiable, comme un négociateur adroit. De 1811 à 1818, puis de 1825 à 1827, il fut ministre résident à Delhi, point stratégique de la frontière de l’Inde britannique où, largement indépendant du gouvernement britannique à Calcutta, il était de fait le maître tout en se trouvant au centre d’un réseau diplomatique impérial qui s’étendait jusqu’à l’intérieur du Népal et des États de l’Asie centrale.

Tandis que le régime britannique entrait dans une phase caractérisée par la consolidation et la réforme, la carrière de Metcalfe s’orienta en conséquence : en 1827, il entra au Conseil suprême de l’Inde. On reconnut son rang de second personnage du régime en le nommant en décembre 1833 au poste de gouverneur général provisoire, qu’il détint jusqu’en 1838. Le 20 mars 1835, lord William Cavendish Bentinck se retira pour cause de maladie, et Metcalfe devint gouverneur général par intérim. L’obtention de la grand-croix de l’ordre du Bain, le 14 mars 1836, n’allégea cependant pas sa déception, car le gouvernement whig ne confirma pas sa nomination de gouverneur général. Selon lui, c’était là un affront, qui fut suivi de plusieurs autres. Au lieu de sacrifier sa dignité ou ses principes, il démissionna de l’East India Company le 1er janvier 1838. Célibataire, il avait eu trois fils eurasiens pendant son long séjour en Inde.

De retour en Angleterre après 37 ans d’absence, nanti d’une solide réputation, d’une fortune personnelle de £100 000 et d’un titre de baronnet (depuis la mort de Theophilus John le 14 août 1822), Metcalfe regrettait ses vastes responsabilités et ses graves occupations de naguère. Il accepta donc le poste de gouverneur de la Jamaïque et, durant son mandat, du 26 septembre 1839 au 21 mai 1842, il parvint à dénouer, du moins temporairement, l’importante crise qui opposait la classe intransigeante des planteurs à la population noire récemment affranchie et qui avait été le motif de sa nomination. Aussi le reconnut-on comme un grand conciliateur, et c’est probablement pour cette raison, et à cause des « talents supérieurs de gouvernant » qu’il lui prêtait, que lord Stanley, secrétaire d’État aux Colonies dans le gouvernement conservateur de sir Robert Peel, lui offrit le poste de gouverneur en chef de la province du Canada. Metcalfe l’accepta le 19 janvier 1843.

On considérait alors le Canada comme une colonie en crise, comme la Jamaïque. En septembre 1842, le prédécesseur de Metcalfe, sir Charles Bagot, avait évité l’impasse en conviant au Conseil exécutif les réformistes bas et haut-canadiens de Louis-Hippolyte La Fontaine* et de Robert Baldwin*. Cette « grande mesure », comme l’appelait Bagot, compromettait deux aspects majeurs de la politique impériale : l’anglicisation des Canadiens et le maintien de la méthode de gouvernement appliquée par lord Sydenham [Thomson], selon laquelle le gouverneur dirigeait la colonie avec l’appui d’un exécutif qui ne se réclamait d’aucune formation politique en particulier et d’une majorité de députés qui, pareillement, ne défendaient pas la position d’un seul parti. Rassurées par Bagot, qui affirmait avoir esquivé la reconnaissance de la forme extrême de gouvernement responsable que prônait Baldwin (un gouvernement de parti), les autorités britanniques n’en déploraient pas moins amèrement son initiative. Elles choisirent donc Metcalfe dans l’espoir que, sans répudier la « grande mesure », il pourrait, d’une façon plus ou moins définie, restaurer solidement les assises de la politique britannique dans la colonie.

Entré en fonction le 30 mars 1843, Metcalfe parvint bientôt à une évaluation surprenante de la situation coloniale. D’une part, il concluait que les Canadiens avaient protesté à bon droit contre leur exclusion du gouvernement et que le remède que Bagot avait apporté à ce mal se classait au premier rang des « résultats très heureux » de son mandat. D’autre part, il lui paraissait évident que, par suite des événements de septembre 1842 et de la maladie finalement mortelle qui avait frappé Bagot dans les mois suivants, tous les partis du Canada avaient acquis la conviction qu’on avait introduit une forme plus extrême de gouvernement responsable que ne l’avait admis Bagot. On considérait les membres du Conseil exécutif comme des ministres qui formaient un cabinet. Ce « cabinet » était alors dominé par un parti, puisque la plupart de ses membres reconnaissaient le leadership de La Fontaine et de Baldwin. De plus, toujours selon l’interprétation de Metcalfe, ce groupe considérait qu’il était de son intérêt de renforcer ses appuis en se servant du favoritisme. Bref, la situation constitutionnelle était déjà plus épineuse que celle qu’il avait reçu le mandat de corriger.

Cette situation, Metcalfe ne pouvait l’accepter ; son tempérament, sa formation et les instructions qu’il avait reçues l’en empêchaient. Certes, il était prêt à consulter le conseil quand la loi, la coutume ou le bien public l’exigerait, mais il entendait être vraiment le chef du gouvernement et avoir le dernier mot. Il avait l’intention de se concilier toutes les formations politiques, ce pour quoi le favoritisme était à ses yeux un outil essentiel. Il ne voulait être ni « une nullité » ni « l’instrument d’un parti ». Plus clairement que Baldwin lui-même, il comprenait que cette manière d’exercer le pouvoir correspondait à la vision que ses prédécesseurs lord Durham [Lambton], Sydenham et Bagot avaient du gouvernement responsable et qu’elle différait fondamentalement du gouvernement de parti que défendait alors La Fontaine, en particulier. Metcalfe jugeait la méthode de gouvernement de Sydenham mal adaptée à la situation coloniale, mais là n’était pas le grand problème ; c’était plutôt que, pour s’y tenir, il allait devoir conserver une majorité à l’Assemblée législative, chose qui, advenant un affrontement avec La Fontaine et Baldwin, serait extrêmement difficile. Dès le 10 mai, il estimait inévitable un tel affrontement.

Metcalfe tenta de faire en sorte que ce conflit porte sur une question de son choix et survienne dans des circonstances qu’il choisirait lui-même. Mais il essaya aussi de l’éviter. Les ministres eux-mêmes souhaitaient vivement l’harmonie. Au début, ses relations avec eux furent donc cordiales, et même par la suite il partagea leur opinion sur de nombreux points. À sa première réunion, le Conseil exécutif soumit trois problèmes urgents à Metcalfe, qui appuya fermement ses recommandations. Les conseillers souhaitaient faire de Montréal la capitale de l’Union ; c’était « décidément le meilleur endroit », rapporta-t-il à Stanley, et il demanda même qu’on annonce ce choix comme celui du gouvernement impérial afin de réduire au minimum l’opposition haut-canadienne. De même, Metcalfe pressa les autorités impériales d’accorder une amnistie générale à tous ceux qui s’étaient rendus coupables de délits pendant les rébellions de 1837–1838, les meurtriers exceptés. Enfin, même si ses instructions prescrivaient le contraire, il demanda à Stanley la permission d’annoncer à l’inauguration de la législature que, si l’Assemblée votait une liste civile satisfaisante, le gouvernement britannique révoquerait la partie de l’Acte d’Union qui obligeait la province, indépendamment de ses souhaits, à allouer les sommes stipulées.

En appuyant ces mesures, Metcalfe visait à apaiser l’ardent esprit partisan qui l’avait profondément impressionné à son arrivée. En outre, il montrait un grand réalisme politique, par exemple en faisant valoir que toute la province s’opposait à l’article sur la liste civile. Ses arguments révélaient un rejet de la politique d’anglicisation forcée. Ainsi il déclarait : « pour en arriver à gouverner les Canadiens français à leur satisfaction, et comment désirer les gouverner autrement, toute tentative pour les métamorphoser systématiquement en Anglais doit être abandonnée ». Kingston ne devait donc pas être la capitale provinciale, car c’était « une terre étrangère » pour les Canadiens. De plus, Metcalfe insistait pour qu’on modifie l’Acte d’Union de telle sorte que le français et l’anglais auraient une place égale en chambre. Si son opposition à l’anglicisation accrut sa popularité auprès du bloc francophone de l’Assemblée, elle reflétait également de fortes convictions qui provenaient de sa première éducation et s’étaient manifestées dans sa politique en Inde.

Malheureusement pour Metcalfe, Stanley et Peel s’étaient déjà engagés à s’opposer aux mesures qu’il préconisait et, même si Stanley avait l’impression de lui céder beaucoup plus qu’aux autres gouverneurs, les autorités britanniques rejetèrent ses recommandations ou assortirent leur approbation de tant de conditions que Metcalfe se sentit impuissant. Il s’employa donc avec détermination à modifier ou à contourner leurs réponses. Stanley exigeait que le conseil assume les conséquences politiques du choix de la capitale ; contre cela, Metcalfe ne pouvait rien. Par contre, il continua d’aborder sans relâche dans ses dépêches la question de la liste civile et obtint bientôt l’effet pratique, sinon politique, d’une amnistie générale, en partie en graciant – presque de force dans certains cas – des individus qui relevaient de sa compétence.

L’intransigeance du gouvernement impérial affaiblit la position de Metcalfe devant ses conseillers et les fit douter de sa bonne foi. Mais déjà ses relations avec eux s’étaient détériorées. Depuis le début, il se battait quotidiennement pour conserver l’autorité qui, selon sa conviction, lui revenait de droit. Dès avril 1843, les nominations suscitèrent des affrontements. Metcalfe ne comprenait pas combien, avant lui, les tories avaient usé du favoritisme à l’avantage de leur parti ; son idéal était une bureaucratie non partisane où la sélection se faisait selon la compétence des individus plutôt que selon leur affiliation. D’autres décisions soulevèrent des conflits. Quand le gouverneur gracia trois importants rebelles haut-canadiens, La Fontaine exigea un traitement semblable pour trois de ses compatriotes, dont le chef exilé Louis-Joseph Papineau*. Tout en comprenant le bien-fondé de cette revendication, Metcalfe résista jusqu’à ce que La Fontaine menace de démissionner, probablement parce qu’il sentait que le ministère des Colonies refuserait cette concession à moins d’être acculé au mur. L’ordre d’Orange [V. Ogle Robert Gowan*] était un autre brandon de discorde : il semblait à Metcalfe que les méthodes par lesquelles les réformistes tentaient de proscrire ce groupe de violents tories portaient atteinte aux libertés civiles et auraient des résultats contraires aux buts recherchés. Il conçut bientôt une extrême aversion pour La Fontaine, qu’il jugeait autoritaire. Tandis que les réformistes le surnommiaient méchamment « vieux guindé », « le grand Mogol » et plus tard « Charles le Simple », Metcalfe, lui, les appelait avec dédain, dans ses dépêches, « le parti démocratique ».

Finalement, la rupture survint quand les deux parties jugèrent leurs relations intolérables. Avant l’ouverture de la session parlementaire, le 28 septembre 1843, Metcalfe refusa carrément de retirer la présidence du Conseil législatif au tory Robert Sympson Jameson*, parce que selon lui cette requête de l’exécutif n’était que le reflet d’une animosité partisane. Puis, comme Jameson avait démissionné de son propre chef, le gouverneur manifesta son indépendance en amorçant lui-même des négociations pour combler le poste. Une fois la session ouverte, les activités parlementaires des ministres l’amenèrent à conclure que, sur la question de la liste civile, il avait été victime « du début à la fin » d’« un tel abus de confiance prémédité que plus jamais [il] ne chercherai[t] à avoir des pourparlers confidentiels avec eux ». De plus, sans l’en avoir informé au préalable, les conseillers annoncèrent un important changement : la présidence du bureau des Travaux publics, qu’occupait Hamilton Hartley Killaly*, cessait d’être assortie d’un siège au Conseil exécutif et devenait un simple poste de fonctionnaire. Quant à Metcalfe, à l’insu de La Fontaine, il réserva le projet de loi sur les sociétés secrètes à la sanction royale. Le gouverneur et ses ministres ne s’entendaient pas non plus sur les accusations portées contre le secrétaire de la province, Dominick Daly*. Finalement, le 24 novembre 1843, après que Metcalfe eut nommé le tory Francis Powell greffier de la paix du district de Dalhousie, La Fontaine et Baldwin exigèrent officiellement qu’il ne procède plus à aucune nomination sans les avoir d’abord consultés et qu’il agisse ensuite d’une manière « non préjudiciable » à leur « influence ». Deux jours de discussions infructueuses suivirent, au cours desquelles les conseillers exécutifs firent valoir que ce principe était essentiel à l’exercice d’un gouvernement responsable, tandis que le gouverneur y voyait la source d’un abandon virtuel de la prérogative de la couronne. Le 26 novembre, tous les conseillers démissionnèrent, sauf Daly. Cinq jours plus tard, après un débat, l’Assemblée législative apporta un appui massif (46 voix contre 23) aux ex-ministres. Elle fut prorogée le 9 décembre.

Le 9 octobre 1843, Metcalfe avait écrit : « Je n’entrevois rien d’autre, comme conséquences probables du renvoi [des ministres], qu’embarras et convulsions. » Néanmoins, il avait fait en sorte que la rupture ait lieu sur la question et de la manière qu’il avait choisies ; maintenant que les ministres avaient démissionné, il était résolu à ne pas céder. Son but était de former un gouvernement de conservateurs modérés, de réformistes modérés et de Canadiens ; si, une fois convoquée, l’Assemblée ne soutenait pas ce gouvernement, il tiendrait des élections générales.

La clé de voûte du plan de Metcalfe était le groupe nombreux mais uni que formaient les députés canadiens. Il était assez astucieux pour se rendre compte que collectivement ils tenaient plus à la survie de leur nation qu’au gouvernement responsable, et il avait déjà fait des démarches en vue d’élever, au rang de rival de La Fontaine, Denis-Benjamin Viger*, qui n’était plus très jeune. À présent il appelait Viger au conseil, en espérant, sans trop y croire toutefois, que le grand prestige et les nombreuses relations de cet homme, surtout dans la famille Papineau, encore puissante, pourraient faire pencher de son côté un nombre substantiel de Canadiens. Entré en fonction le 12 décembre 1843, Viger se mit peu après en quête de partisans dans le Bas-Canada.

Les conservateurs, quant à eux, étaient déjà gagnés à la cause du gouverneur. Certains avaient d’abord déploré sa position sur le gouvernement responsable ; d’autres, comme Metcalfe le comprit, ne se laisseraient pas nécessairement convaincre plus facilement que Baldwin ou La Fontaine d’adopter ses vues sur les relations entre le gouverneur et son conseil. Néanmoins, Metcalfe éprouvait pour eux une sympathie profonde, car il les tenait pour le plus fort groupe de citoyens loyaux de la province. Sir Allan Napier MacNab*, leur leader à l’Assemblée, s’était, par sa résistance violente au gouvernement précédent, rendu inéligible au conseil. Son lieutenant, John Solomon Cartwright, ne put accepter l’offre de Metcalfe en raison de sa mauvaise santé et de l’opposition de sa femme. William Henry Draper*, conservateur modéré, quitta donc à regret sa retraite politique pour entrer au conseil, le même jour que Viger, et comme lui il ne se vit confier aucun portefeuille.

Les efforts de Metcalfe pour attirer des réformistes modérés se portèrent surtout sur Samuel Bealey Harrison* et William Hamilton Merritt*, mais finalement tous deux refusèrent d’entrer au conseil. Pendant des mois, l’issue de la crise demeura incertaine. Parallèlement aux négociations se poursuivait une lutte pour influencer une opinion publique tantôt passionnée, tantôt indifférente. Metcalfe fut agréablement surpris par les manifestations spontanées de loyauté qui, dans le Haut-Canada, suivirent la démission des ministres et qu’il encouragea grandement par l’éloquence puissante et le ton polémique avec lesquels il répondit aux adresses populaires sur le sujet. Trois modérés influents, Edward Gibbon Wakefield*, Isaac Buchanan* et Egerton Ryerson*, se laissèrent vite gagner. Ils firent campagne pour le gouvernement et publièrent des lettres ou des pamphlets qui, semble-t-il, eurent une influence appréciable. Les candidats progouvernementaux remportèrent une élection partielle dans la circonscription de London de même que les élections municipales de Toronto en janvier 1844. Par contre, le temps que mit le gouverneur à combler les derniers postes du Conseil exécutif nuisit à sa cause ; les réformistes radicaux de l’ouest du Haut-Canada purent se donner une organisation efficace, et Baldwin demeura confiant d’avoir l’appui du peuple.

Gagner le Canada français était essentiel mais, même si Viger répétait qu’il était sur le point de réussir, Metcalfe ne s’y assura l’appui d’aucun groupe important. Il fit ce qu’il put : obtenir la grâce de Canadiens déportés après la rébellion, confirmer que Montréal serait le siège du gouvernement et même recommander le versement des arriérés du salaire de Papineau à titre de président de la chambre du Bas-Canada. « La grâce de leurs compatriotes [...] de même que toute la conduite du gouvernement envers eux durant mon mandat auraient dû me donner une certaine influence sur eux », déclara Metcalfe, ce à quoi il ajoutait de manière significative : « je ne vois rien qui suggère que ce soit le cas ». En avril, une « tendance à s’opposer au gouvernement britannique » se manifesta à Montréal à une élection partielle que le candidat de La Fontaine, Lewis Thomas Drummond*, remporta sur l’homme d’affaires progouvernemental William Molson*. Même si Metcalfe estimait que ce revers n’était dû qu’à la scandaleuse violence des ouvriers irlandais emmenés du canal de Lachine, il confessa que ses partisans bas-canadiens étaient beaucoup plus consternés « qu[’il] ne lavai[t] cru possible étant donné l’événement ». Ses proches collaborateurs se mirent à le presser de dissoudre immédiatement la chambre, mais le gouverneur, « tenant bon » selon son habitude, refusait d’abattre prématurément son dernier atout. Il pressentit des hommes politiques canadiens sans passer par Viger et La Fontaine. Mais l’organisation du leader francophone, comme la tradition de l’unité, était solide : Augustin-Norbert Morin*, Côme-Séraphin Cherrier*, Frédéric-Auguste Quesnel* et René-Édouard Caron* refusèrent d’être nommés, et seuls quatre députés canadiens purent être considérés comme d’éventuels appuis du gouvernement. Le 28 juillet 1844, les négociations avec les Canadiens étaient pour ainsi dire terminées.

Dès lors, on combla rapidement les derniers sièges du Conseil exécutif. Sa composition était satisfaisante sans être remarquable. Denis-Benjamin Papineau* accepta le poste de commissaire des Terres de la couronne. Le poste de procureur général du Bas-Canada alla finalement à James Smith*, avocat montréalais qui avait le double handicap d’être d’origine britannique et de ne pas siéger au Parlement. Viger devint président du conseil et Daly demeura secrétaire de la province. Sur un total de six, quatre conseillers étaient donc des Bas-Canadiens. On nomma Draper procureur général du Haut-Canada et leader du gouvernement ; William Morris*, conservateur modéré et laïque influent de l’Église d’Écosse, devint receveur général. Le poste d’inspecteur général demeura vacant pendant quelque temps après que quatre réformistes haut-canadiens l’eurent décliné. Henry Sherwood*, conservateur torontois qui oscillait imprévisiblement entre des vues extrémistes et modérées, devint solliciteur général du Haut-Canada, sans siéger au conseil. Une fois les nominations faites, Metcalfe décida de ne pas convoquer le Parlement et, le 23 septembre, il déclencha des élections générales.

La campagne fut brève et animée. Metcalfe lui-même s’en mêla et développa avec grand talent le thème de la loyauté. Même si les questions locales comptèrent beaucoup dans bien des circonscriptions, les facteurs décisifs furent d’abord, semble-t-il, l’accueil réservé aux appels de Metcalfe, en particulier de la part de la population immigrante du Haut-Canada, et ensuite l’impopularité, dans cette région, des mesures réformistes. La prospérité économique aida peut-être les conservateurs et contribua sûrement à empêcher la violence et le désordre qui marquèrent le scrutin d’être encore pires qu’ils ne le furent. Dans le Bas-Canada, les luttes furent en général plus calmes, parce que dans bien des cas les jeux étaient faits. Les candidats de Metcalfe remportèrent huit sièges dans les Cantons-de-l’Est, d’allégeance tory, et gagnèrent même Montréal. Cependant, en général l’organisation de La Fontaine fonctionna remarquablement bien, et environ 29 des 42 sièges du Bas-Canada allèrent aux réformistes. Dans le Haut-Canada, le gouvernement rafla tous les sièges, sauf une douzaine. En somme, le nouveau Conseil exécutif avait une majorité petite mais suffisante.

C’était pour Metcalfe un triomphe, qu’on reconnut comme tel non seulement au Canada mais aussi à Londres. Durant sa longue et dure lutte contre La Fontaine et Baldwin, il avait pu compter sur le ferme appui du gouvernement britannique. Apparemment, la reine Victoria tout autant que Peel et Stanley en étaient vite arrivés à admettre qu’un affrontement entre le gouverneur et le conseil était inévitable, et ils n’avaient rechigné que devant les concessions que Metcalfe voulait pour éviter ou retarder ce conflit. Le jour même de la démission de La Fontaine et de Baldwin, Metcalfe avait reçu de Stanley une lettre personnelle qui le prévenait en ces termes : « Il est un point sur lequel je suis sûr qu’il est nécessaire que vous soyez ferme – je veux dire la mainmise sur le favoritisme. » À présent, ils débordaient de gratitude et d’admiration. Le 1er décembre 1844, Peel écrivit à Metcalfe pour lui annoncer que Sa Majesté avait l’intention de le faire baron. En effet, le mois suivant, on lui décerna le titre de baron Metcalfe.

Ce triomphe, Metcalfe l’avait cependant payé cher, personnellement et politiquement. Quelques années avant son départ de l’Inde, il avait commencé à souffrir d’une petite tumeur cancéreuse à la joue droite. Négligée, elle s’était aggravée et, quand il la fit finalement traiter, ce ne fut pas sans effets débilitants. À compter de 1842, il y eut pendant quelque temps une certaine rémission, puis graduellement la tumeur s’étendit. En avril 1844, Stanley, inquiet, envoya un médecin, George Pollock, à qui les plus grands spécialistes de Londres avaient donné des instructions détaillées. Mais pendant le temps où il procéda à des applications d’un caustique, le chlorure de zinc, la santé de Metcalfe se détériora. Il supportait la douleur sans se plaindre, mais il devint aveugle de l’œil droit tandis que son œil gauche s’affaiblissait. Tout à fait conscient de l’effet que son départ précoce aurait sur la situation politique, il faisait son travail de son mieux, dans une pièce obscure, assisté de lecteurs et de secrétaires. Son extraordinaire force de caractère lui gagna une grande sympathie qui contribua tant à sa victoire électorale qu’à l’obtention de son titre de baron.

Par ailleurs, et c’était là le prix politique de son triomphe, Metcalfe avait dû entrer dans le domaine des conflits partisans, lui qui avait voulu, à titre de gouverneur, être au-dessus des partis. Cette contradiction aurait été moins évidente si son nouveau Conseil exécutif n’avait pas prétendu être non partisan, ce qui était fort douteux. Le gouvernement de Metcalfe, à l’exception de Daly qui n’arborait aucune couleur, était formé de conservateurs auxquels s’ajoutaient deux Canadiens qui, après les élections générales, ne purent trouver qu’un partisan à l’Assemblée. Même si c’est surtout l’appui de réformistes modérés aux candidats progouvernementaux qui avait probablement déterminé le résultat des élections, aucun réformiste n’entra au Conseil exécutif, ni avant ni après les élections. (Le poste vacant d’inspecteur général alla à un tory, William Benjamin Robinson*.) En outre, à cause de son état de santé, Metcalfe s’appuyait de plus en plus sur son secrétaire civil, James Macaulay Higginson*, et aussi sur ses ministres, en particulier Draper, qu’il considérait comme le meilleur administrateur dans la province. Fatalement, le pouvoir passa du gouverneur au Conseil exécutif, de sorte que dans les derniers mois de 1845 il y avait entre eux une relation presque identique à celle que Metcalfe avait d’abord entrepris de corriger – à la différence, bien sûr, que le parti en place était, aux yeux de Metcalfe, authentiquement loyal à la Grande-Bretagne.

Cela suffisait, et il y avait des compensations. Avant la fin du mandat de Metcalfe, le gouvernement britannique capitula sur l’amnistie générale, la liste civile et la question linguistique. Dans ce dernier cas, il s’agissait d’une concession particulièrement importante – ni plus ni moins que la renonciation à l’anglicisation comme l’un des éléments de la politique impériale. Metcalfe ne l’obtint que parce qu’on le pressait fortement de préserver la réputation de Viger et de Denis-Benjamin Papineau et d’augmenter, si possible, leurs appuis. Dans le Haut-Canada, le gouvernement finit par éprouver des difficultés parce que ses partisans n’avaient aucune orientation commune et que leur leader manifeste, Draper, manquait totalement d’influence politique. À la toute fin de la session de 1844–1845, un groupe de ses propres partisans, membres de la Haute Église, contraignit donc le gouvernement à retirer sa principale mesure, un projet de loi auquel Metcalfe s’était intéressé personnellement et qui aurait créé une « université du Haut-Canada ». Toutefois, la plupart des résolutions gouvernementales obtinrent à l’Assemblée une majorité de trois à six voix. Même si le mécontentement régnait toujours parmi ceux qui, dans le Haut-Canada, appuyaient l’expérience qu’avait tentée Metcalfe, elle ne semblait pas, dans les derniers mois de 1845, condamnée à l’échec.

Metcalfe s’accrochait à son poste, par souci de faire progresser l’œuvre qu’il avait entreprise et aussi de montrer sa loyauté à ceux qui l’avaient soutenu. Mais, en octobre, une aggravation soudaine de son état l’empêcha d’exercer adéquatement ses fonctions. Il démissionna après que le ministère des Colonies l’y eut autorisé et lorsque ses conseillers l’eurent assuré qu’il ne pouvait rien faire de plus pour le Canada. Charles Murray Cathcart* devint alors administrateur de la province. Le 26 novembre, Metcalfe s’embarqua pour l’Angleterre ; quasi aveugle, il pouvait à peine manger ou parler et avait un orifice béant à la joue. Sa mort survint un peu plus de neuf mois après.

Pendant la première moitié du xixe siècle, un groupe de « glorieux sahibs » domina la présence britannique en Inde. De tous ceux-là, c’est Metcalfe qui avait la personnalité la plus complexe, et on peut soutenir qu’il fut le plus grand. Assurément, il se comporta en conservateur : animé d’un sens profond de la continuité historique et, en bon homme du xviiie siècle, d’une grande tolérance envers les autres cultures, il s’opposa fermement aux efforts d’anglicisation de la société indienne. Mais il se montra aussi d’un progressisme extraordinaire à Delhi, surtout en matière d’esclavage et de châtiment des criminels. De plus, il manifesta une remarquable détermination à gouverner de manière honnête et efficace, même au détriment des intérêts de certains groupes britanniques et, si nécessaire, de sa propre carrière.

On a souvent dit que l’expérience de Metcalfe en Inde l’avait mal préparé à gouverner le Canada, colonie blanche dotée d’une forme avancée de gouvernement représentatif. Mais on peut se demander si cette assertion est juste. Son attitude envers le gouvernement responsable de la colonie était en théorie identique à celle de Stanley et de Peel, et en pratique plus réaliste. Il eut autant de succès politique que Sydenham, le plus grand homme politique parmi les gouverneurs du Canada de cette période, mais dans des circonstances plus difficiles. Et, même s’il devint moins favorable aux Canadiens dans la dernière année de son mandat, il demeura aussi sensible à leurs aspirations que pouvait l’être un représentant impérial à cette époque. Il est difficile de saisir dans toute sa complexité la relation qui unit les différentes étapes de la carrière de Metcalfe car, en dépit du tableau que bien des historiens brossent de son mandat au Canada, c’était un administrateur souple. À toutes ces étapes cependant, on reconnaît une même philosophie de base, une personnalité qui, tout en s’adaptant, conservait des constantes et, surtout, un sens persistant du devoir. Au Canada, le héros faiblissant, gagné par un désespoir byronien, se lança contre les forces inéluctables de l’histoire, jouant jusqu’au dernier épisode l’épopée dans laquelle, écolier, il s’était donné le rôle de paladin.

Même si le succès limité que sir Charles Theophilus Metcalfe remporta sur le plan constitutionnel ne dura pas, son mandat fut assez important dans l’histoire du pays. Comme l’a souligné James Maurice Stockford Careless, Metcalfe éclaircit la notion de gouvernement responsable et contribua, bien malgré lui, à l’application intégrale de la conception qu’en avaient La Fontaine et Baldwin, parce qu’il ne parvint pas à y trouver de solution de rechange viable. En dénouant la brève crise de 1843–1844, il donna au gouvernement impérial le temps de souffler, de s’adapter à la nouvelle réalité des affaires canadiennes. Aussi grâce à lui la transition fut-elle paisible quand le gouvernement responsable devint vraiment réalité en 1848. L’historien William George Ormsby a, quant à lui, souligné les contributions délibérées et plus positives de Metcalfe à l’évolution du Canada, en particulier le rôle qu’il joua pour qu’on abandonne l’anglicisation comme élément majeur de la politique britannique. Enfin, Metcalfe eut une influence notable sur le conservatisme canadien en le réconciliant avec le gouvernement responsable, sous quelque forme que ce soit. Cependant, en mettant l’accent sur le fait qu’on devait, en définitive, juger les hommes politiques de la colonie selon leur loyauté envers la Grande-Bretagne et en faisant valoir que, en dépit du gouvernement responsable, la métropole devait conserver un pouvoir important sur les affaires internes du Canada, il renforça les éléments conservateurs qui s’opposeraient le plus vigoureusement, en 1849, au projet de loi pour l’indemnisation des pertes subies pendant la rébellion.

Donald Robert Beer

Charles Theophilus Metcalfe est l’auteur de : « On the best means of acquiring a knowledge of the manners and customs of the natives of India », Essays by the students of the College of Fort William in Bengal [...] (3 vol., Calcutta, 18021804). Il est également l’auteur de plusieurs essais politiques, dont Friendly advice to conservatives (s.l., 1838), maintenant introuvable, semble avoir été le seul à être publié. On dit que « Friendly advice to the working classes », présenté en appendice de Selections from the papers of Lord Metcalfe (voir ci-bas), contient des opinions semblables à celles de l’autre essai. Le British Library general catalogue énumère quelques discours de Metcalfe et d’autres qui lui ont été adressés, en Jamaïque et au Canada.

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Bibliographie générale

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Donald Robert Beer, « METCALFE, CHARLES THEOPHILUS, 1er baron METCALFE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/metcalfe_charles_theophilus_7F.html.

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Auteur de l'article:    Donald Robert Beer
Titre de l'article:    METCALFE, CHARLES THEOPHILUS, 1er baron METCALFE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1988
Année de la révision:    1988
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