Dans leurs préoccupations au sujet des droits des minorités, certains Pères de la Confédération n’incluaient pas les droits des peuples autochtones, qu’on voulait plutôt intégrer, en les assimilant, à la société créée par les immigrants d’ascendance européenne. Les efforts des autochtones de l’Ouest pour préserver leur autonomie suscitèrent la résistance du gouvernement fédéral, comme le constata le chef des Cris des Plaines Payipwat, lorsque les Assiniboines et lui tentèrent d’établir leur territoire près du fort Walsh, dans l’actuelle Saskatchewan :
Le commissaire des Affaires indiennes Edgar Dewdney* contra leurs efforts. Il comprit dès 1881 que, concentrés comme ils étaient en si grand nombre sur un même territoire, ces Indiens formaient dorénavant une entité politique autonome que ni la police ni le gouvernement ne pouvaient maîtriser. Il estima qu’il pourrait se servir de la famine qui sévissait parmi eux à cause de la disparition du bison pour les forcer à accepter les traités tels quels et freiner ainsi la formation d’un territoire amérindien. Sans le vouloir, les Young Dogs et d’autres Cris l’aidèrent à réaliser son plan. Lorsqu’ils se rendirent dans les derniers pâturages de bison, au Montana, en 1881, ils volèrent des chevaux aux Indiens corbeaux de l’endroit et, dit-on, tuèrent du bétail pour se nourrir. L’armée américaine les regroupa, leur confisqua fusils et chariots, puis les escorta jusqu’au Canada. Une fois qu’ils furent désarmés, Dewdney sauta sur l’occasion pour recommander la fermeture du fort Walsh en 1882 et suspendre la distribution des rations jusqu’à ce que les Cris et les Assiniboines renoncent aux réserves qu’ils réclamaient dans les monts Cypress et s’installent au nord.
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