Le chemin de fer intercolonial
En septembre 1862, des représentants des colonies de l’Amérique du Nord britannique se réunirent à Québec pour discuter de la création d’un lien ferroviaire entre les colonies, ainsi que du projet, plus vaste, d’union. Après la crise du Trent l’année précédente, le projet de chemin de fer intercolonial devint inséparable de l’enjeu de la défense nationale. En tant que commandant des forces britanniques en Nouvelle-Écosse, Charles Hastings Doyle était de cet avis :
Doyle […] offrit [à Joseph Howe*] d’appuyer son plaidoyer en faveur du chemin de fer en écrivant une lettre aux autorités de la mère patrie « démontrant la grande utilité [d’un] chemin de fer au point de vue militaire ».
Des délégués à Charlottetown et à Québec étaient parfaitement au fait de la double fonction, économique et stratégique, du chemin de fer proposé. Samuel Leonard Tilley avait un point de vue très clair sur le sujet :
Le 9 août 1864, au cours d’un dîner public, [Tilley] déclara que le chemin de fer intercolonial serait un premier pas vers l’unification commerciale et politique des colonies d’Amérique du Nord britannique. Les hommes d’État, disait-il, devaient essayer de « relier l’Atlantique au Pacifique par une chaîne ininterrompue d’agglomérations et de voies de communication, car telle [était] la destinée du pays et de la race qui l’habitait ». Il exprima de nouveau cette opinion aux conférences de Charlottetown et de Québec en septembre et en octobre.
Pour de plus amples informations sur le chemin de fer intercolonial, veuillez consulter la liste de biographies qui suit.