Les droits des minorités
Introduction
Pour les Pères de la Confédération, comme Thomas D’Arcy McGee, Hector-Louis Langevin et George-Étienne Cartier, la protection des droits des minorités au sein de la nouvelle nation était une question cruciale [V. L’éducation, la religion et les droits des minorités]. On aborda le sujet à la conférence de Québec en 1864 :
McGee soumit une résolution réclamant une garantie des droits scolaires pour les minorités religieuses dans les deux Canadas.
Langevin était un ardent défenseur de la cause :
Pour lui, les objectifs de la Confédération sont clairs et nobles : défendre les intérêts généraux d’un grand pays et d’une puissante nation par le moyen d’un pouvoir central fort, qui devrait protéger les droits des différents groupes ethniques.
Pour sa part, Cartier :
voulait un Québec maître de ses destinées en éducation, en droit civil et dans les institutions locales. Par ailleurs, il voulut protéger les minorités des autres provinces plutôt dans leurs droits religieux que linguistiques. On peut même se demander si Cartier croyait à une véritable dualité canadienne permettant aux Canadiens de langue française de jouir entièrement de leurs droits dans tout le pays tant dans le domaine de l’éducation que dans celui de l’utilisation de la langue.
John Alexander Macdonald concevait toutefois les choses plutôt différemment :
Il entrevoyait un Canada doté d’un seul gouvernement, habité par une population aussi homogène que possible et qui partageait des institutions et des traits communs.
Jusqu’à quel point la Confédération combla-t-elle les attentes et les espoirs d’hommes tels que McGee, Langevin et Cartier ? Cette section porte sur le traitement au Canada des minorités religieuses, linguistiques ou ethniques, des autochtones et de ceux qui furent désignés « sujets de pays ennemis » durant la Première Guerre mondiale.
Pour en apprendre davantage sur les droits des minorités tels que les concevaient les Pères de la Confédération, nous vous invitons à consulter les biographies suivantes.