SPARK, ALEXANDER, professeur, ministre de l’Église d’Écosse, journaliste et auteur, né probablement le 7 janvier 1762 dans la paroisse de Marykirk, Écosse, fils de John Spark et de Mary Low ; le 13 juillet 1805, il épousa à Québec Mary Ross, et ils n’eurent pas d’enfants ; décédé le 7 mars 1819 à Québec.

Alexander Spark fit ses études primaires à la grammar school de Montrose, en Écosse, et il entra plus tard au King’s College. Il obtint sa maîtrise ès lettres en 1776, puis travailla comme précepteur jusqu’en 1780. Cette année-là, il accepta l’invitation d’un dénommé Reid, directeur d’une école supérieure de Québec, à venir dans cette ville pour lui servir d’adjoint. Même si Spark aimait l’enseignement, il déclina l’offre d’association que lui fit Reid et accepta plutôt une proposition de remplacer éventuellement le vieux ministre presbytérien de Québec, George Henry. Spark alla s’installer à la campagne pendant quelque temps afin d’apprendre le français, puis, en 1783, il retourna étudier en Écosse pour se préparer à son ministère et recevoir l’ordination. Il revint à Québec probablement l’année suivante et devint l’adjoint de Henry ; il gagnait toutefois sa vie en tant que précepteur du fils de Henry Caldwell, John*. En 1789, Spark assumait toutes les fonctions ministérielles de Henry, et son remplacement devint officiel à la mort de ce dernier, en 1795.

Un certain nombre de protestants évangéliques de l’Église Scotch, comme oh appelait la congrégation de Spark, étaient mécontents de sa théologie et, en 1795, ils se séparèrent pour former leur propre congrégation. Ce geste était une manifestation locale d’un conflit qui régnait chez les presbytériens écossais, entre les modérés, de qui Spark épousait les idées, et les populaires ou évangéliques. Les modérés, dont deux des membres les plus remarquables, Alexander Gerard et George Campbell, avaient été les professeurs de philosophie et de théologie de Spark au King’s College, formaient l’élite intellectuelle de l’Église et en constituèrent la force dominante jusque dans la deuxième moitié du xviiie siècle. Grandement influencés par « la philosophie des lumières », les modérés avaient les idées larges, étaient humanistes, partisans du tolérantisme et érastiens dans leur conception des rapports entre l’Église et l’État. Ils s’intéressaient plus au comportement moral qu’à la théologie de l’Alliance. En 1799, Spark résuma sa théologie « modérée » en écrivant : « La religion corrige les penchants irréguliers du cœur, donne de la force et de la fermeté aux desseins vertueux et entretient ces dispositions et cet état d’esprit qui favorisent le plus la paix, l’ordre et un bon gouvernement. »

Les populaires, descendants du revivalisme évangélique du xviiie siècle, trouvaient que les modérés manquaient d’ardeur dans l’âme. En 1799, les dissidents qui avaient quitté la congrégation de Spark envoyèrent une pétition à la Missionary Society de Londres, demandant qu’on leur envoie un ministre. Ce fut Clark Bentom, qui arriva à Québec le 1er juin 1800. II mit en doute l’orthodoxie trinitaire de Spark et remarqua que sa communion était « ouverte à toute personne qui choisi[ssait] d’y prendre part, sans [que] la moindre attention [soit] préalablement apportée à sa réputation ». Bentom entendit Spark prêcher une fois et nota : « Il ne tenta pas d’encourager son assemblée à l’obéissance par de terribles images de l’enfer et de la damnation puisque [...] je crois bien qu’il n’y avait à peu près rien dans son sermon pour leur donner la plus petite idée du diable, de l’enfer ou de la colère divine. » Cependant, il admit que la conduite morale de Spark semblait inattaquable.

Parmi les membres de la congrégation de Spark, il s’en trouvait un qui appréciait ses sermons pour leur érudition et leur qualité littéraire ; il s’agissait de l’imprimeur Samuel Neilson* qui, en 1792, avait nommé Spark rédacteur du Magasin de Québec. À la mort de Neilson, en janvier 1793, Spark, à qui l’imprimeur avait confié la fonction de tuteur de son jeune héritier, John Neilson*, prit la direction de la Gazette de Québec. La principale préoccupation de Spark étant d’assurer la solidité financière du journal, il ne poursuivit pas les efforts que Samuel Neilson avait faits à la fin de sa vie pour rendre le journal indépendant du gouvernement, et il accepta un droit de regard de l’État en échange de la publicité gouvernementale. Cette décision était conforme à l’appui que donnait Spark à l’autorité britannique dans la colonie, à une époque de grande agitation politique [V. David McLane* ; Robert Prescott]. John Neilson était cependant quelque peu radical et, à la fin de 1794, il dut fuir aux États-Unis, pour des raisons politiques. Selon Spark, « les ennemis de la maison, tirant parti d’une crise si propice pour mener l’entreprise au chaos », y parvinrent presque, et seuls les très grands efforts personnels de Spark épargnèrent à Neilson la perte du journal. Spark continua de gérer la Gazette jusqu’en août 1796.

Entre-temps, malgré le départ des évangéliques, l’église Scotch avait vu le nombre de ses membres augmenter de façon constante sous la gouverne de Spark, et elle était devenue plus prospère. Les revenus du ministre, provenant des souscriptions et des frais de baptême, de mariage et de sépulture, s’étaient élevés proportionnellement. À cela s’ajoutaient des honoraires pour ses services comme exécuteur testamentaire de plusieurs de ses paroissiens et comme précepteur ; de plus, vers 1802, il commença à recevoir du gouvernement des appointements de £50. En octobre 1794, il avait pu prêter £300 à Henry Caldwell et, deux ans plus tard, il prêtait £250 à John Neilson. En 1797, il acheta pour £450 une maison de la rue des Pauvres (côte du Palais) qu’il loua, puis revendit huit ans plus tard, avec deux terrains, pour la somme de £1 200. En 1801 et 1806, il acquit des terrains vagues à l’intérieur de la ville. Toujours en 1806, on lui concéda plus de 1 200 acres de terre dans le canton d’Aston. Il maintint le rang social qu’on attendait d’un ministre de l’Église d’Écosse remplaçant Henry en tant que grand aumônier des francs-maçons de Québec et assistant aux réceptions royales des gouverneurs. Il était aussi membre de la Société bienveillante de Québec, organisme d’entraide composé exclusivement d’une partie de la haute société de Québec. En 1804, il reçut d’Aberdeen un doctorat en théologie.

En 1800, l’Église Scotch était une institution bien établie dans la vie religieuse de Québec, et son ministre était un membre respecté de la petite élite ; ni l’une ni l’autre n’avait cependant beaucoup d’influence sur le gouvernement. Quand Clark Bentom fut arrêté en 1803 à l’instigation de l’évêque anglican Jacob Mountain*, parce qu’il tenait des registres paroissiaux sans autorisation légale, on se demanda si Spark était autorisé à tenir les registres. Ce dernier rétorqua qu’il avait les mêmes droits que le clergé de l’Église d’Angleterre, puisque l’Église d’Écosse était l’Église établie en Écosse. Le procureur général Jonathan Sewell* qui poursuivait Bentom, mais dont la femme, Harriet Smith, semble avoir été membre de l’Église Scotch, s’efforça de protéger Spark. Les juges de la Cour du banc du roi affirmèrent cependant que seuls les clergés anglican et catholique pouvaient légalement tenir des registres. Après cela, Mountain parraina lui-même, au Parlement, un projet de loi qui validait tous les mariages précédents célébrés par les ministres dissidents et par ceux de l’Église d’Écosse. Par contre, on rejeta un projet de loi qui aurait autorisé le clergé de l’Église d’Écosse à tenir des registres. Spark n’en continua pas moins de célébrer des mariages. « S’il a agi correctement [dans cette affaire], écrivit Bentom à la Missionary Society, il s’ensuit que tous les dissidents ont le même privilège. » En février 1805, il y eut rejet d’une pétition des membres de l’Église Scotch demandant des droits égaux à ceux de l’Église d’Angleterre ; ce ne fut pas avant 1827 que disparurent tous les doutes sur le droit des ministres de l’Église d’Écosse à la tenue des registres.

Malgré tout, l’influence de l’Église Scotch sur le gouvernement grandissait. On trouvait parmi ses membres des marchands importants tels John Blackwood, Adam Lymburner* et John Mure*. En 1805, elle se faisait une fierté de compter plusieurs hommes politiques : Mure, Blackwood et George Pyke* étaient membres de la chambre d’Assemblée, et Lymburner faisait partie du Conseil exécutif. En 1808, James Irvine* devait également devenir membre du conseil. En 1796, peu après que Spark fut devenu ministre en titre, la congrégation avait signé une pétition pour la concession d’un terrain, mais sans succès. Six ans plus tard, dans une nouvelle pétition, elle demandait le terrain de l’ancienne chapelle des jésuites en vue d’y construire une église ; ce fut une fois de plus l’échec. En 1807, la congrégation occupait encore une partie du collège des jésuites, et l’exercice du culte se faisait dans une des pièces du bâtiment depuis plus de 40 ans lorsque le colonel Isaac Brock, commandant des troupes des deux Canadas, lui fit parvenir l’ordre impératif de quitter les lieux. On avait transformé depuis longtemps la majeure partie du collège en caserne, mais Brock voulait plus de place. Irrité par l’arrogance du colonel, Spark suggéra fermement que Brock « laissât tomber l’affaire, ce qui [lui] fera[it] plaisir, et pourra[it] éviter bien des problèmes ». C’est le gouverneur Craig qui, plus tard cette année-là, mit fin à l’affaire en donnant à Brock la salle des presbytériens et en promettant à Spark un terrain où il pourrait bâtir une église ; dans l’intervalle, les paroissiens célébrèrent le culte au palais de justice. Le 30 novembre 1808, un terrain de la rue Sainte-Anne fut concédé et, deux ans plus tard, le jour de la Saint-André, Spark dédiait l’église au saint patron de l’Écosse.

Après 1810, le nombre des paroissiens et la prospérité de la congrégation allèrent en croissant. En 1803, celle-ci avait partagé avec la congrégation de l’Église d’Angleterre un tiers des revenus d’une collecte de fonds faite à la grandeur de la ville, dans le but de fournir du bois de chauffage aux pauvres. Par la suite, son propre fonds de secours aux pauvres augmenta de façon constante et, en 1816, Spark pouvait écrire que pas un seul paroissien pauvre ne se trouvait dans un « besoin extrême et pressant » ; il émit l’idée que l’argent d’une autre collecte, faite cette année-là dans toute la ville, trouverait une meilleure utilisation chez les catholiques. Bien que les œuvres de charité à long terme financées à même le fonds de secours pour les pauvres se limitassent aux membres de la congrégation, Spark faisait souvent l’aumône à d’autres tels que « Gautier – une pauvre femme », « des étrangers malades » et « un pauvre sujet, au nom inconnu ». En 1818, on dépensa 5 shillings pour « racheter des esclaves ». Au cours de la même année, Spark, George Jehoshaphat Mountain*, de l’Église d’Angleterre, et Joseph Signay*, de l’Église catholique, formèrent un comité pour le secours des étrangers malades et dépourvus. Spark bénéficia personnellement de la prospérité de sa congrégation puisqu’en 1810 il commença à recevoir un salaire fixe de £200 par année.

En plus de consolider l’Église presbytérienne à Québec, Spark prit une part importante aux premiers efforts d’organisation du presbytérianisme dans le Bas-Canada. En 1793, il se joignit à John Bethune, du Haut-Canada, et à John Young*, de Montréal, pour former le consistoire de Montréal, qui fut de courte durée. Dix ans plus tard, Spark, Bethune et Duncan Fisher, conseiller presbytéral de l’Église Scotch Presbyterian de Montréal, s’unirent en un autre consistoire de Montréal ; éphémère lui aussi, il ne fut réuni principalement que pour l’ordination de James Somerville*. Bien que ce dernier fût diplômé du Relief Presbytery of Glasgow, Spark l’avait pris sous sa protection et l’avait orienté vers l’Église Scotch Presbyterian, connue plus tard sous le nom d’Église St Gabriel Street. Spark ne joua finalement aucun rôle dans la fondation du premier consistoire durable de la colonie. Soit à cause de sa mauvaise santé, soit par peur de mettre en danger ses liens avec l’Église d’Écosse, et de là le salaire que lui versait le gouvernement, il ne se joignit pas aux quatre ministres scissionnistes qui fondèrent le consistoire des Canadas en 1818.

Selon son grand ami Daniel Wilkie*, Spark était « d’une taille [...] bien au-dessous de la moyenne, [il avait] un teint coloré, et, jusqu’à la fin, [il] respira la fraîcheur et la santé. Il prononçait ses sermons d’une voix claire et naturelle, mais sans la forcer. Ses cheveux, qu’il poudrait comme le voulait la mode de ses premières années, avaient un aspect gracieux et il avait en chaire un air vénérable à l’extrême. » Quoique sans ambition, Spark était extrêmement consciencieux ; de 1795 jusqu’à sa mort, il ne quitta son poste que pour deux courtes visites à Montréal où il s’occupa des affaires de la congrégation. Au cours des 15 années durant lesquelles Wilkie connut Spark, celui-ci ne s’absenta jamais de la chaire à l’heure du culte. Il dédaignait les visites mondaines auxquelles il préférait la tranquillité de son cabinet de travail ou des discussions avec un petit cercle d’amis intimes choisis indépendamment de leur religion.

Spark était un homme d’ordre – « la loi de l’ordre est la règle invariable du gouvernement divin », affirmait-il –, et son souci de l’ordre en faisait un conservateur en théologie et en politique. Il défendait avec dévouement le gouvernement colonial britannique, adhérant à l’Association, fondée en 1794 pour appuyer le gouvernement britannique au Bas-Canada, et souscrivant en 1799 à une cotisation volontaire qui poursuivait le même but. En 1813, il était un des administrateurs du bureau de Québec de la Loyal and Patriotic Society of the Province of Lower Canada, qu’on avait mise sur pied pour venir en aide aux miliciens dans le besoin et à leurs familles. De plus, lors d’occasions appropriées, il prononça des sermons qui insistaient sur l’importance de la loyauté.

L’amour de Spark pour l’ordre peut aussi expliquer sa passion pour la science. À partir de décembre 1798, sinon avant, il enregistra quotidiennement la pression barométrique, la direction du vent, la présence des nuages et les précipitations (s’il y avait lieu), à huit heures du matin et à deux ou trois heures de l’après-midi ; il n’y eut que 20 jours sans enregistrement, sur une période de 20 ans. Par surcroît, il était astronome amateur et botaniste, et faisait des expériences en électricité avec des appareils de construction domestique. Ces expériences démontraient son intérêt pour la médecine, puisque, selon Wilkie, « à un moment où les secousses électriques étaient supposées apporter un soulagement à ceux qui souffraient de divers maux, sa porte restait toujours ouverte au malade et plus particulièrement à l’indigent qui cherchaient de cette façon quelque soulagement ». L’intérêt pastoral qu’il portait aux troubles émotifs se caractérisait par une tendance à concevoir la dépression comme une maladie : le dernier remède était la foi chrétienne profonde, mais le traitement de certains cas de dépression devait être déterminé par l’observation et l’expérimentation.

Érudit dans tous les domaines, Spark s’adonnait aussi aux lettres. Sa bibliothèque contenait plus de 850 livres en anglais, en français, en latin, en grec et en hébreu. Il fit dans ses journaux des notations sur la philosophie, la musique, l’enseignement, la littérature et, en particulier, sur la poésie. On lisait en 1819 dans la Gazette de Québec qu’« il était passablement habile en lettres ». Il portait un intérêt surprenant aux poèmes d’amour et il en composait dans un style recherché et conventionnel, quand ce n’était pas sur un ton léger, comme celui qui s’intitulait À une demoiselle, en lui remettant sa mèche de cheveux :

Take, dearest maid, your present back,
For e’er since I possessed it,
My heart has been upon the rack,
With cares and fears molested,
If one small lock culled from your hair,
Occasions such a pother,
God help the man, enchanting Fair,
Who gets you altogether.
Reprenez, très chère dame, votre présent
Car depuis qu’il est entre mes mains
Mon cœur souffre tous les tourments,
Usé par la fièvre et les chagrins.
Si une petite boucle de vos cheveux
Provoque un tel embrasement,
Enchanteresse, que soit aidé par
Dieu L’homme qui vous possédera entièrement.

Esprit curieux, Spark était en même temps un éducateur dévoué. Après avoir quitté la carrière d’enseignant, il donna des cours privés en études classiques et en mathématiques. Ses « mérites bien connus en tant qu’instituteur public, et l’orientation de ses travaux assidus comme instructeur public de la jeunesse, inculquant de solides principes de morale et de loyauté », sont à l’origine de la concession de terre qu’on lui fit dans le canton d’Aston. Vers 1814, le Committee for Promoting the Education of the Poor in Upper and Lower Canada, qui était une initiative du révérend Thaddeus Osgood* et dont les bureaux étaient à Londres, demanda à Spark, à l’évêque catholique, Mgr Plessis*, à l’évêque Mountain et à d’autres personnages importants du Bas-Canada de l’aider à établir des écoles pour les pauvres. Spark fut le seul parmi les ecclésiastiques à accepter le principe de l’éducation non confessionnelle que préconisait le comité, et il aida ce dernier à organiser une section coloniale. L’année suivante, Spark était proposé comme membre du conseil d’administration de l’Institution royale pour l’avancement des sciences, organisme chargé de l’administration des écoles publiques du Bas-Canada. Il mourut cependant avant d’être officiellement nommé. Le 7 mars 1819 – jour beau et froid, avait-il noté à huit heures du matin –, en route vers l’église au début de l’après-midi, « il eut une attaque d’apoplexie et expira sans un gémissement ». Aucune observation météorologique ne fut faite à trois heures de l’après-midi ce jour-là.

Peu d’hommes furent aussi bien adaptés à leur situation qu’Alexander Spark le fut à l’Église Scotch. Parce qu’il était jeune et n’était pas encore ministre du culte quand il immigra à Québec, il fut capable de s’adapter à la société et aux idées d’une ville coloniale. À titre de ministre de l’Église d’Écosse, il maintint tout naturellement de bons rapports avec les autorités civiles et réussit à élever la condition sociale de sa congrégation qui, de marginale qu’elle était, finit par obtenir la considération du gouvernement. Ce faisant, il établit des bases sur lesquelles s’appuieraient ses successeurs pour revendiquer une partie des « réserves du clergé ». Sa théologie « modérée » le pourvut de ce qu’il fallait pour desservir ses jeunes et ambitieux paroissiens de la classe moyenne, plus intéressés par les questions de moralité pratique que par la spiritualité ou les débats théologiques, et plus attentifs à la voix calme de la persuasion raisonnable qu’aux prédications sur l’enfer et la damnation. En fin de compte, les vues de Spark sur la tolérance lui permirent de travailler facilement dans un milieu dominé politiquement par l’Église d’Angleterre et socialement par l’Église catholique. Il semble qu’on ait peu de raisons de mettre en doute la description qui parut dans la Gazette de Québec et qui le qualifiait de « gentilhomme aimé et respecté de tous dans la société ».

James H. Lambert

La plupart des documents concernant Alexander Spark se trouvent dans les archives de l’église St Andrew’s à Québec. Ses sermons (pour lesquels Spark compila un index) sont d’un intérêt particulier. Les registres météorologiques de Spark, datant de 1798 à 1819, se trouvent aux McGill Univ. Arch. ; il se peut qu’un ou plusieurs volumes, couvrant la période d’avant 1798, aient existé. Souvent, ces registres servaient de journal, car Spark y consignait des observations scientifiques, des poèmes et des commentaires sur l’actualité.

Spark est l’auteur des ouvrages suivants publiés à Québec : An oration delivered at the dedication of Freemason’s Hall in the city of Quebec (1787) ; A sermon preached in the Presbyterian chapel at Quebec on Thursday, the 10th January 1799, being the day appointed for a general thanksgiving (1799) ; A sermon preached in the Scotch Presbyterian Church at Quebec on Wednesday the 1st February 1804, being the day appointed by proclamation for a general fast (1804) ; The connexion between the civil and religious state of society, a sermon preached at the opening of the new Scotch Church, called St Andrew’s Church, in the city of Quebec, on Friday the 30th day of November 1810 (1811) ; A sermon preached in the Scotch Church in the city of Quebec on Thursday the 21 st April 1814, being the day appointed for a general thanksgiving (1814) et de A sermon delivered in St Andrew’s Church, Quebec, by the late Rev. Alex. Spark, D.D., on the 7th March 1819, the day of his death ; also a funeral sermon preached on that occasion, the 14th March 1819 (1819).  [j. h. l.]

AAQ, 210 A, IX : 29 ; 60 CN, I, 22.— ANQ-Q, CE1-61, 13 juill. 1805, 11 mars 1819 ; CN1-16, 4 avril 1809, 28 sept. 1811, 30 juin, 4 juill. 1812, 28 juin 1815, 9 juill. 1817, 7 juin 1819, 20 mai 1820 ; CN1-92, 11 janv. 1793 ; CN1-230, 17 nov. 1803, 23 mai, 3 juin 1806, 12 sept. 1815 ; CN1 –256, 31 août, 3 déc. 1796 ; CN1-262, 30 mai 1801, 20 mai 1802, 29 juill. 1805, 4 févr. 1808 ; CN1-284, 24 avril 1797, 26 mars 1800, 28 avril 1801, 14 avril 1803 ; P–81, 1 : 38 ; P–192 ; P–193.— AP, St Andrew’s (Québec), Corr., Ryland à Lynd, 15 juill. 1795, Ryland à Spark, 4 oct. 1796, Ryland à Lymbumer, 9 nov. 1802, Stuart à la Scotch Church, 20 mai 1803, Ryland à Spark, 23 nov. 1804, Spark à Brock, 6 oct. 1807, Ryland à Spark, 31 oct., 3 nov. 1807, Craig à Spark, 14 juin 1808, Blackwood à Ryland, 13 janv. 1809, Spark à Somerville, 13 mars 1809, Esson à Spark, 22 janv. 1818, Ramsay à Spark, 23 juill. 1818 ; Kirk session minute-book, 1802–1823 ; Lists of subscriptions for ministers, 1793–1810 ; Plate collections, 1803–1820 ; Poor relief accounts book, 1803–1837 ; Reg. des baptêmes, mariages et sépultures, 1786–1819.— APC, MG 24, B I, 20 : 75–85 ; 28 : 34, 265 ; 38 :1006, 1009, 1013 ; RG 1, L3L : 508, 1308, 1664, 2134, 17744–17748, 17751–17759, 17781, 88982–88986 ; RG4, A1 : 3548s., 4 déc. 1816.— PRO, CO 42/120 : ff.6v., 9–10v., 12v.–13v. ; CO 42/125 : f.4 (mfm aux APC).— School of Oriental and African Studies, Univ. of London (Londres), Council for World Mission Arch., Methodist Missionary Soc., Clark Bentom, « Journal and observations on my passage to Quebec arrival &c » ; Corr., folder 7, nos 1–3, 6–8, 22, 24, 33, 46 (mfm aux ANQ-Q).— Soc. bienveillante de Québec, Règles de la Société bienveillante de Québec [...] (Québec, 1812).— [John Strachan], « The death of Dr Spark », Christian Recorder (York [Toronto]), 1 (1819–1820) : 65–73.— La Gazette de Québec, 6 déc. 1787, 18 août 1791, 28 nov. 1793, 13 févr., 10 juill. 1794, 7 févr., 18 juill., 17 oct. 1799, 21 avril 1803, 14 juin 1804, 4 juill. 1805, 1er déc. 1808, 17 janv., 2 mars, 10 août 1809, 27 août, 7 déc. 1818, 8, 11 mars, 25 oct. 1819, 25 mai 1820.— Le Magasin de Québec, 1792–1794.— Hew Scott et al., Fasti ecclesiæ scoticanœ : the succession of ministers in the Church of Scotland from the Reformation (nouv. éd., 9 vol. parus, Edimbourg, 1915–  ), 7 : 652.— William Gregg, History of the Presbyterian Church in the dominion of Canada [...] (Toronto, 1885), 42, 148, 150s., 160s., 206s.— G. D. Henderson, The burning bush ; studies in Scottish church history [...] (Édimbourg, 1957), 74, 130, 139, 164–179.— E. A. [K.] McDougall, « The Presbyterian Church in western Lower Canada, 1815–1842 » (thèse de ph.d., McGill Univ., Montréal, 1969), 10, 56s., 83s.— J. S. Moir, Enduring witness ; a history of the Presbyterian Church in Canada ([Hamilton, Ontario, 1974]), 19, 47, 51, 68, 74.— W. S. Reid, The Church of Scotland in Lower Canada (Toronto, 1936), 25, 41–44, 68, 100s., 119.— St Andrew’s Church, Quebec (Québec, 1908), 4.— Robert Stewart, St Andrew’s Church (Presbyterian) Quebec : an historical sketch of the church and its ministers ([Québec, 1928]), 8.— W. C. Clark, « The early Presbyterianism of Quebec under Dr Spark », Literary and hist. soc. of Quebec, Trans. (Québec), nouv. sér., 27 (1906–1907) : 28–31.— Daniel Wilkie, « Memoir of the life of the Reverend Alexander Spark, D.D., minister of the Scotch Church, Quebec », Canadian Christian Examiner and Presbyterian Rev. (Toronto), 1 (1837) : 209–225.— S. F. Wise, « Sermon literature and Canadian intellectual history », United Church of Canada, Committee on Arch., Bull, (Toronto), 18 (1965) : 3–18.

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James H. Lambert, « SPARK, ALEXANDER », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 17 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/spark_alexander_5F.html.

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Auteur de l'article:    James H. Lambert
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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1983
Année de la révision:    1983
Date de consultation:    17 déc. 2024