PRÉFONTAINE, RAYMOND, avocat et homme politique, né le 16 septembre 1850 à Longueuil, Bas-Canada, fils de Toussaint Fournier, dit Préfontaine, et d’Ursule Lamarre ; le 20 juin 1876, il épousa dans la paroisse Saint-Jacques, à Montréal, Hermantine Rolland, fille cadette de Jean-Baptiste Rolland* et d’Esther Boin, et ils eurent trois fils ; décédé le 25 décembre 1905 à Paris et inhumé le 25 janvier suivant à Montréal.

Des années d’enfance de Raymond Préfontaine, on sait peu de chose, si ce n’est qu’il a vécu dans la ferme familiale. Son père, un des gros cultivateurs de la région de Longueuil, a une terre de 264 arpents, deux engagés, une servante, et les moyens de faire instruire ses enfants. En 1863, au terme de ses études primaires, Préfontaine s’inscrit en syntaxe au collège Sainte-Marie, à Montréal. Il obtient son baccalauréat en 1870, puis étudie à la faculté de droit du McGill College, où il se classe premier en droit romain et deuxième en histoire du droit. Il fait son stage de clerc dans le bureau d’Antoine-Aimé Dorion* et de Christophe-Alphonse Geoffrion*, deux « rouges » bon teint. Ce dernier dira plus tard de Préfontaine qu’« il a fait un bon avocat » mais « un clerc médiocre », car les « ennuis de la procédure ne lui convenaient pas et il négligeait l’étude de la profession pour les luttes de hustings ». En juillet 1873, Préfontaine est admis au barreau, et se joint au bureau de John Adams Perkins et de Donald Macmaster. Il pratiquera avec plusieurs autres associés et ce, jusqu’à sa mort.

Préfontaine fait partie des jeunes libéraux qui, dès sa fondation en 1875, fréquentent le Club national, cette pépinière de députés. Pressé par des organisateurs politiques en quête de sang neuf, il brigue les suffrages cette année-là dans Chambly, à l’occasion des élections provinciales. De cette date à 1881, il affronte quatre fois le même adversaire, le docteur Michel-Stanislas Martel. Il est élu en 1875, battu en 1878, réélu à l’élection partielle de 1879 tenue à la suite de l’annulation du scrutin de 1878, et à nouveau défait en 1881. Bon orateur sur les hustings, il semble beaucoup moins à l’aise à l’Assemblée. Il participe peu aux débats, mais il écoute, se renseigne, scrute les dossiers et, surtout, surveille étroitement les intérêts de ses commettants.

Son mariage en 1876 avec la fille de Jean-Baptiste Rolland l’a introduit dans le monde des affaires et lui révèle les potentialités du pouvoir municipal comme levier pour rentabiliser le capital foncier, dont la valeur et les revenus sont fonction de la qualité des services publics et de l’environnement. Les Rolland sont une famille pionnière d’Hochelaga : Jean-Baptiste, libraire et papetier, est aussi un promoteur immobilier dans cette municipalité ; le fils, Jean-Damien, siège à l’hôtel de ville comme conseiller depuis 1872, puis comme maire en 1876. Les Rolland sont conservateurs en politique et l’arrivée d’un gendre libéral ne peut que favoriser la croissance de l’entreprise familiale. Le 13 janvier 1879, Préfontaine est élu conseiller d’Hochelaga et, sous l’influence des Rolland, ses collègues le choisissent comme maire et comme président du comité des finances ; quant à Jean-Damien, il redevient simple conseiller.

Préfontaine continue la politique de développement prônée par les Rolland. Il fait élargir l’actuelle rue Notre-Dame et empierrer les rues. Il améliore les services publics et prolonge vers l’est la ligne des tramways. Il accorde des exemptions de taxes aux commerçants et aux industriels, tout en se souciant de maintenir les finances municipales sur des bases saines. Il procède à l’embellissement du parc Désery (Dézéry) et de quelques autres places. Hochelaga devient un bourg actif, coquet, attrayant. Il appelle le jour où ce bourg sera érigé en ville, et celle-ci annexée à Montréal. Ce beau rêve déplaît aux anglophones montréalais, qui craignent que l’annexion d’un quartier francophone les marginalise dans le conseil de ville de Montréal, où ils sont en majorité. Il inquiète tout autant les citoyens d’Hochelaga qui se méfient de l’impérialisme montréalais. Les négociations sont ardues, mais, de compromis en compromis, on en arrive à une entente honorable pour les parties en cause. Le 30 mars 1883, Hochelaga est érigé en ville et une partie de son territoire devient le quartier d’Hochelaga, qui compte trois représentants à l’hôtel de ville ; Montréal assume la dette d’Hochelaga, garde ses employés civils, s’engage à parachever les systèmes d’aqueduc et d’égout, à assurer un service de tramway et à respecter les exemptions de taxes consenties à certaines entreprises. Le 23 novembre 1883, une assemblée de citoyens approuve à l’unanimité l’annexion ; le 21 décembre, Préfontaine, Jean-Damien Rolland et Joseph Gauthier sont assermentés comme échevins du quartier Hochelaga à l’hôtel de ville de Montréal ; le 27, le Parlement provincial constitue en municipalité de Maisonneuve la partie non annexée d’Hochelaga.

Préfontaine a alors 33 ans. Esprit vif et synthétique, il est rusé, habile coulissier et doué de sens pratique. Homme d’action, sa force, observe son ami Laurent-Olivier David*, réside dans la « promptitude de son jugement », son génie de l’organisation et sa capacité de travail. Ses plus grands atouts sont ses relations avec la famille Rolland, l’élite libérale et les petites gens des quartiers de l’est de Montréal qui vibrent à. ses accents patriotiques et parfois ouvriéristes. Ce dernier atout est des plus importants dans une ville où le mouvement des annexions est en voie d’assurer la prédominance des catholiques, des francophones et des gagne-petit.

Les jeux du pouvoir dans une métropole sont plus complexes que dans un village. Préfontaine doit donc faire ses classes à l’hôtel de ville, ce qui lui laisse du temps pour d’autres aventures. Représentant d’un quartier francophone, il exprime publiquement en novembre 1885 la frustration de ses commettants à la suite de la pendaison de Louis Riel*. Le 22, il prononce un vibrant discours à l’assemblée du Champ-de-Mars, puis consent à briguer les suffrages à l’élection fédérale partielle de Chambly en juillet 1886, dont l’enjeu sera le désaveu des « pendards ». Il mène une campagne trépidante, sa onzième en 11 ans. Il remporte la victoire par 81 voix et, dès lors, il ne connaîtra plus la défaite.

Siégeant dans l’opposition aux Communes, Préfontaine demeure un parlementaire assez effacé, mais très actif dans les luttes électorales. Il investit le gros de ses énergies sur la scène municipale. Le régime politique de Montréal est assez unique. Le maire est élu chaque année par les propriétaires fonciers et non pas, comme ailleurs, par les échevins. Il existe une règle non écrite de l’alternance à la mairie entre un francophone et un anglophone. De fait, le maire est seulement un président de conseil en butte aux manigances des factions : il règne mais ne gouverne pas toujours. Les hommes influents sont les présidents de comité et le plus important d’entre eux serait peut-être le président du comité des chemins. Celui-ci dispose d’un budget ; il établit avec les fonctionnaires un programme d’aménagement qu’il doit faire accepter par une majorité d’échevins et, si possible, par une opinion publique toujours aux aguets. Ce poste est le plus convoité par les partis politiques car, à l’instar d’un ministère des Travaux publics, il est un lieu où l’on concilie l’intérêt général et l’intérêt des quartiers et où se négocient les ristournes sur les plantureux contrats, de même que les privilèges et les subventions accordées aux entreprises. Les libéraux, inspirés par Joseph-Rosaire Thibaudeau, alors sénateur et président de la Compagnie royale d’électricité, et par Honoré Beaugrand, propriétaire de la Patrie et maire de Montréal en 1885, s’efforcent de noyauter certains comités au moment de l’arrivée de Préfontaine à l’hôtel de ville. Sa nomination en 1889 à la présidence du comité des chemins est un bon indice que les libéraux ont réussi leur entreprise. Durant la décennie 1890, c’est un triumvirat libéral qui dominera l’hôtel de ville : Préfontaine à la voirie, Cléophas Beausoleil, député de Berthier aux Communes, à la présidence du comité de la santé, Henri-Benjamin Rainville, député de Montréal, division n° 3, à celle du comité de l’éclairage, puis des finances. En tant que président du comité qui dispose du plus gros budget et du plus grand nombre d’emplois à distribuer dans les nouveaux quartiers, composés en majorité de Canadiens français, sur le plan ethnique, d’ouvriers et de prolétaires, sur le plan social, Préfontaine s’emploie à construire une formidable machine politique. Il s’allie avec des entrepreneurs et pratique une politique populiste : il utilise les travaux d’hiver pour maintenir le niveau de l’emploi durant la saison morte et favorise le développement de l’est de Montréal. Et surtout, il finance l’élection de certains candidats à l’échevinage, afin de dominer le conseil de ville.

À la présidence du comité des chemins, Préfontaine se veut tout à la fois la voix de l’est de Montréal et la voix de la modernité. De fait, Préfontaine est fils de son temps. Il a commencé sa carrière à Montréal dans un nouveau contexte politique. Les élites canadiennes-françaises, qui ont fondé en 1886 la Chambre de commerce du district de Montréal [V. Joseph-Xavier Perrault], commencent à se tailler une place au soleil. La presse populaire sort les dossiers chauds des salons du Bureau de commerce et des officines de la Commission du havre, pour les soumettre à l’opinion publique. Le système politique montréalais commence à s’ouvrir et à échapper aux élites anglophones, d’autant plus qu’en 1887 l’abolition de la capitation [V. Olivier-David Benoît*], le suffrage féminin et la permission accordée aux propriétaires d’exercer leur droit de vote même s’ils ont des arrérages de taxes ont habilité quelque 17 000 citoyens des quartiers de l’est de Montréal à voter. Inspiré par une vision métropolitaine et soutenu par l’opinion publique, Préfontaine procède systématiquement à l’amélioration des rues et à l’embellissement de la ville, tant et si bien qu’en quelques années la physionomie de Montréal en est transformée. De grandes artères sont empierrées avec des blocs de granit, asphaltées ou recouvertes de blocs en bois. Des trottoirs en matériaux plus durables que le bois sont installés en permanence. On perce des tunnels ; on installe un système d’éclairage à arc électrique et à lumière incandescente ; on pose des lignes de tramway électrique ; on embellit les places et les parcs.

Préfontaine a quelque chose du visionnaire et son grand adversaire, le Montreal Daily Herald, le reconnaîtra beaucoup plus tard. Cette intense activité, cependant, soulève des questions. Les relations de Préfontaine avec Thibaudeau qui, en 1888, a fondé avec lui la Compagnie manufacturière de Chambly pour exploiter les rapides du fleuve, avec James Cochrane, enrichi à poser de l’asphalte, avec Louis-Joseph Forget*, de la Compagnie de chemin de fer urbain de Montréal, et avec tant d’autres entrepreneurs inquiètent comités et ligues de citoyens qui, comme dans les autres villes nord-américaines, surgissent pour réformer les administrations municipales. Le Bureau de commerce, défenseur des propriétaires fonciers, s’insurge contre le niveau élevé des dépenses ; puis George Washington Stephens, vieux routier de la politique municipale et porte-parole des riches quartiers anglophones, s’en prend, à partir de 1892, à la république des camarades et à la clique qui règne à l’hôtel de ville. L’opposition de Stephens se développe en un mouvement réformiste qui, en dépit des changements d’étiquette, poursuit toujours les mêmes objectifs et vise toujours le même homme : Préfontaine. Mais ce mouvement comporte, lui aussi, ses ambiguïtés. Il réclame une diminution de la dette tout autant pour forcer les édiles à une saine gestion des affaires publiques que pour freiner les travaux en cours qui favorisent nettement les francophones de l’est de Montréal. Préfontaine ne cède pas, mais croit plus prudent de refréner un temps les ambitions qui lui font convoiter la mairie.

Encore en 1896, Préfontaine laisse élire sans opposition un Irlandais, Richard Wilson-Smith, dans l’espoir qu’on lui rendra la politesse. En attendant, il se présente aux élections fédérales dans Maisonneuve, nouvelle circonscription créée à même l’ancienne circonscription d’Hochelaga. Réélu député aux Communes, toujours président du comité des chemins à l’hôtel de ville de Montréal, conseiller écouté au sein du Parti libéral, membre de nombreux conseils d’administration et à la tête de l’un des plus importants bureaux d’avocats de Montréal, Préfontaine est bien placé pour saisir au vol les occasions que fera surgir la victoire électorale de Wilfrid Laurier*. La nomination de Joseph-Israël Tarte aux Travaux publics – poste qui eût été à la hauteur des ambitions de Préfontaine – n’est qu’un incident de parcours irritant.

Son élection sans opposition le 1er février 1898, à la mairie de Montréal, lui redonne un second souffle. Mais il ne déploie pas sur la scène municipale la même vitalité comme maire que comme échevin. La mairie, qui lui donne du prestige et le droit de siéger à la Commission du havre de Montréal où de gros travaux seront entrepris, semble un tremplin pour une carrière ministérielle à Ottawa. Aux prises avec les réformateurs qui disposent de plusieurs sièges à l’échevinage, Préfontaine se défend mal. Tout l’hiver de 1897–1898, ces derniers dévoilent des scandales et, à l’automne, enclenchent un certain nombre d’enquêtes publiques ; ils forcent le maire à accepter la mise sur pied d’une commission pour revoir le système d’administration et de taxation de la municipalité. Les recommandations des commissaires, pour moitié réformiste et pour moitié préfontainiste, sont acceptées en partie par le Parlement le 10 mars 1899. La nouvelle charte introduit un mode de gouvernement plus moderne. Elle divise la ville en 17 quartiers au lieu de 12, représentés chacun par deux échevins. Le maire détient des pouvoirs considérables : il contrôle les départements, s’assure de l’observance des règlements, soumet au conseil toute suggestion tendant à l’amélioration des affaires municipales et peut suspendre tout employé de la ville. Le maire est désormais un président-directeur général. Le conseil fonctionne par comité et s’assemble au moins une fois par mois. De fait, la municipalité dispose d’une grande autonomie, sauf que le lieutenant-gouverneur en conseil peut désavouer tout règlement dans les trois mois et que le pouvoir d’emprunt et de taxation de la ville est limité. Le conseil a les caractères d’un Parlement local : électeurs, conseils législatif et exécutif, fonction publique soumise à l’autorité municipale, dont le maire est le premier dirigeant.

Préfontaine est réélu maire en 1900, même si sa machine électorale a été fortement secouée par la vague de scandales. Il a l’intelligence de ne pas tenir compte de ces accusations durant sa campagne et de plaider pour le développement du port dans l’est de Montréal. Il est donc encore le patron à l’hôtel de ville, mais son influence au sein du conseil est plus limitée. Les réformateurs disposent de 16 sièges au conseil, de la présidence de comités importants, et ses amis Beausoleil et Rainville n’y sont plus. S’il a, cependant, assez de poigne pour faire accepter en 1901 l’amalgame, concocté par Louis-Joseph Forget, de la Compagnie de gaz de Montréal et de la Compagnie royale d’électricité dans la Montréal Light, Heat and Power, ses opposants n’en continuent pas moins de proliférer. Outre Tarte, la Patrie et les réformateurs, ses opposants comptent dans leur rang la Presse, qui se donne des airs populistes, et l’électorat anglophone attaché à la règle de l’alternance. Plutôt que de risquer une défaite, il ne se représente pas aux élections du 1er février 1902.

Préfontaine ne demeure pas longtemps inactif. Quand Tarte démissionne du cabinet comme ministre des Travaux publics en octobre 1902, Laurier, sous la pression des Montréalais, lui confie le portefeuille de la Marine et des Pêcheries et, toujours sous la pression de la même opinion, transfère des Travaux publics à la Marine « les grands services concernant la navigation ». Le nouveau ministre, tout en poursuivant la politique de son prédécesseur, fait preuve de dynamisme dans ses fonctions. Il approuve les expériences de la navigation d’hiver et le programme d’installation de bouées lumineuses dans le chenal du Saint-Laurent. Il nomme un commissaire chargé de présider toutes les enquêtes sur les sinistres maritimes en lieu et place des commissaires des havres. Il envoie le capitaine Joseph-Elzéar Bernier* faire des explorations dans l’Arctique pour raffermir les droits du Canada dans cette région. En 1905, il se rend en Grande-Bretagne et en France, entre autres pour promouvoir l’établissement d’une liaison maritime Montréal-Marseille. C’est à Paris qu’une angine de poitrine le foudroie, le 25 décembre. La France lui fait des funérailles à la Madeleine et un cuirassé britannique transporte sa dépouille à Halifax.

La carrière de Raymond Préfontaine met en lumière certains traits originaux du développement urbain montréalais. Ce développement s’effectue au sein d’un État bicéphale où l’Église a la responsabilité du développement social, d’un réseau urbain composé de villes et de villages en concurrence les uns avec les autres, d’une population sensible aux clivages religieux et ethniques, de classes moyennes ouvertes à l’intervention étatique. Ce contexte rend compte du peu d’empressement que manifestent les échevins pour la prise en charge par la municipalité des problèmes sociaux. Celle-ci est plutôt un instrument aux mains des élites locales pour assurer la reproduction du capital et attirer des immigrants. Comme l’ont observé de nombreux historiens et géographes, les élites utilisent le pouvoir municipal pour lever des taxes, afin de mettre en place les infrastructures qui ajoutent de la valeur au capital foncier, pour accorder des bonis ou des exemptions de taxes afin d’attirer des commerçants et des industriels, pour embellir la ville afin de la rendre attrayante, pour accorder des privilèges et des faveurs aux entreprises qui assureront les services publics. Le régime municipal de l’époque, avec son vote censitaire, l’absence d’une distinction claire entre l’exécutif, le législatif et l’administratif, favorise la confusion entre le pouvoir politique et le pouvoir économique, et une apparente conciliation des intérêts de chacun par la médiation de dirigeants politiques issus des professions libérales ou des milieux d’affaires. Préfontaine a joué ce rôle de médiation avec beaucoup d’efficacité, grâce à son habileté politique et avec l’aide de ce qu’on appelle le « patronage ». Il reste, cependant, que Préfontaine a été l’un de ceux qui ont fait entrer Montréal dans la voie de la modernité.

Michèle Brassard et Jean Hamelin

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Michèle Brassard et Jean Hamelin, « PRÉFONTAINE, RAYMOND », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 29 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/prefontaine_raymond_13F.html.

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Auteur de l'article:    Michèle Brassard et Jean Hamelin
Titre de l'article:    PRÉFONTAINE, RAYMOND
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1994
Année de la révision:    1994
Date de consultation:    29 déc. 2024