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Titre original :  John Elmsley. Image courtesy of the University of St. Michael's College Archives, Toronto.

Provenance : Lien

ELMSLEY, JOHN, officier de marine, entrepreneur et philanthrope, né le 19 mai 1801 à York (Toronto), Haut-Canada, fils de John Elmsley* et de Mary Hallowell ; il épousa Charlotte Sherwood (ils eurent sept fils et trois filles) et mourut à Toronto le 8 mai 1863.

À la naissance de John Elmsley, son père était juge en chef du Haut-Canada ; l’année suivante, il accepta les mêmes fonctions dans le Bas-Canada. John Elmsley, père, mourut en 1805 et Mary Elmsley retourna en Angleterre avec deux de ses fils, dont le jeune John, et deux de ses filles. Sur le conseil, probablement d’un oncle maternel, l’amiral Benjamin Hallowell, John entra dans la marine royale en 1815, comme volontaire de première classe sur le Tonnant, et pendant neuf ans il devait servir dans les stations navales d’Irlande, de l’Amérique du Nord (de 1818 à 1821) et de Nore (dans l’estuaire de la Tamise). Il fut promu lieutenant en 1824, mais, rebuté alors par cette profession dont « le seul objet est la destruction de l’espèce humaine », il se retira en demi-solde.

Elmsley alla vivre avec sa mère, à Waddon, dans le Surrey, en Angleterre ; il entendait parfaire son instruction en enseignant lui-même les sciences et les mathématiques, en vue de se qualifier pour un poste sur un navire affecté à l’hydrographie. Mais on décida plutôt de le renvoyer au Canada pour administrer les importantes propriétés foncières acquises par son père. Il arriva à York (Toronto) en 1825 et, avec l’assurance que confèrent des antécédents propres à ouvrir les portes de « toute l’élite de la métropole du Haut-Canada », il devint gentleman-farmer, vivant sur sa vaste propriété d’York, et administrateur d’un domaine. Ce célibataire de bon rang, qui avait la réputation d’être riche – un bon parti, en somme – prit part très activement à la vie sociale de la capitale, bien qu’il se plaignît en privé du « vide et de la frivolité [de ce qu’] on appelle le grand monde et la société élégante ». En septembre 1830, il devint membre du Conseil exécutif et, en janvier 1831, du Conseil législatif. Il fut élu pour la première fois parmi les administrateurs de la Bank of Upper Canada en 1828 (et réélu en 1829, 1830, 1832 et 1834), dont il était, en 1831, l’un des plus gros actionnaires, avec quelque 330 actions. L’un des fondateurs de la Société d’agriculture du district de Home en 1830, il allait y accéder aux postes de président et de secrétaire. Il fut également l’un des membres fondateurs de la British American Fire and Life Assurance Company en 1833 et l’un des principaux actionnaires de la Welland Canal Company ; l’un des promoteurs de la City of Toronto and Lake Huron Rail Road Company en 1836, il souscrivit £100 dans le chemin de fer et fut élu membre du conseil d’administration en 1837.

Le 12 septembre 1831, Elmsley épousa Charlotte, la fille de Levius Peters Sherwood*, juge à la Cour du banc du roi du Haut-Canada. Comme elle était catholique, une première cérémonie de mariage eut lieu à l’église catholique St Paul, en présence de l’abbé William Peter MacDonald*, et une autre à l’église anglicane St James, en présence de John Strachan. Puis ce fut un long voyage en Europe. Au retour des Elmsley, en 1832, on put constater que John fréquentait moins régulièrement l’église St James puis qu’il s’en abstint tout à fait. En août 1833, il fit part à l’évêque catholique de Kingston, Alexander Macdonell*, de son intention d’adhérer « avec une joie et une satisfaction très sincères » à l’Église catholique. Il désirait, cependant, garder cette affaire secrète, parce que sa mère « serait terriblement choquée d’apprendre qu’[il] avait embrassé une religion contre laquelle elle avait toujours entretenu les plus violents préjugés ». Moins de six mois plus tard, Elmsley fit imprimer et distribuer 5 000 exemplaires d’une traduction d’un ouvrage écrit à la défense de la doctrine de la transsubstantiation par l’évêque catholique de Strasbourg, ouvrage qu’il avait découvert en Europe. « Je me sens tout à fait incapable de réfuter [cette doctrine] », dit-il à Strachan en lui envoyant un exemplaire, et, « à moins que l’objet de la démonstration de l’évêque puisse être réduit à néant, je dois, de toute nécessité, ne pas m’abstenir davantage de recevoir la communion dans cette Église, la seule où soit reconnue la présence réelle de notre divin Sauveur [...] dans le sacrement de l’Eucharistie. » Strachan ne fut pas lent à répondre, dans une lettre ouverte à sa congrégation, à ce qu’il prit pour une tentative d’Elmsley « de travailler, avant même sa conversion définitive, à celle des autres ». Un vigoureux débat s’ensuivit et d’autres brochures furent publiées, dont The Poor man’s preservative against popery (1834), de Strachan, et une réfutation des arguments de ce dernier par William Peter MacDonald.

La situation de l’Église catholique était à son plus bas, à York, quand Elmsley s’y rallia. Une longue dispute entre l’évêque Macdonell et un ancien curé de St Paul, William John O’Grady*, n’était pas encore tout à fait apaisée, malgré la suspension d’O’Grady par Macdonell, en 1832. La conversion d’un homme public aussi éminent qu’Elmsley à un moment si difficile apparut à Macdonell comme un coup de la Providence. Elmsley fut bientôt l’un des principaux conseillers de l’évêque dans le diocèse. Il joua également un rôle important à Toronto comme marguillier de St Paul, l’unique église catholique de la ville. Elmsley ne devait pas tarder, toutefois, à connaître des détracteurs et à entrer en conflit avec le curé, Patrick McDonagh. Pour vaincre l’apathie qu’il constatait chez les paroissiens à l’égard de leurs devoirs, Elmsley suggéra à Macdonell, en 1835, de priver la paroisse de prêtres pendant plusieurs mois. Une recommandation, visant à recueillir 2 pennies de chaque fidèle, le dimanche, à la porte de l’église, fut acceptée, ce qui provoqua une querelle avec McDonagh, qui refusait de se prêter à la levée de ce qu’il considérait comme une « taxe » injuste. Le conseil donné par Elmsley et les autres marguilliers de démettre McDonagh n’ayant pas été agréé, Elmsley résigna ses fonctions en 1836.

La fortune d’Elmsley consistait surtout en terres et, comme beaucoup d’autres dans le Haut-Canada, il se livra à une intense spéculation sur les titres de propriété accordés aux Loyalistes, après qu’un arrêté en conseil de 1830 en facilita le transfert. Son activité vint à la connaissance de sir John Colborne qui, en 1833, recommanda au Conseil exécutif une mesure visant à freiner ce trafic. À Elmsley, la mesure proposée apparaissait, dans ses « dispositions rétroactives, comme un affront à la bonne foi ». Il protesta avec tant de force, au sein du conseil, que Colborne exigea des excuses. Elmsley résigna bientôt ses fonctions au Conseil exécutif ; au Patriot de Toronto, il expliqua qu’il ne pouvait pas « par les temps qui courent, exposer librement [ses] opinions et [ses] sentiments réels, s’ils sont opposés à ceux du gouvernement, sans courir le risque d’être démis, de ses fonctions ». Les réformistes exultaient devant cette rupture au sein du « Family Compact » et l’on fit des conjectures sur la possibilité qu’Elmsley passât dans leurs rangs. En 1836, quand il le renomma au Conseil exécutif, sir Francis Bond Head* voyait en lui un homme « enclin à la largeur de vue ».Plus tard, dans son Narrative, Head le décrivit comme « le plus ultra, peut-être, des réformistes du Conseil législatif ». En 1835, Elmsley avait créé, avec George Truscott, une société par actions, la Farmer’s Bank, dont il fut le premier président. Cette banque et la. Home District Mutual Fire Company, dont il allait être l’un des administrateurs en 1844, étaient deux entreprises liées aux réformistes.

Malgré sa vieille méfiance à l’égard de la carrière militaire, Elmsley offrit ses services quand éclata la rébellion de 1837. Il commandait l’un des bateaux qui étaient sous la responsabilité du capitaine Andrew Drew* quand le Caroline fut lancé à la dérive sur la rivière Niagara ; Elmsley affirma plus tard avoir tiré le coup de feu qui tua Amos Durfee, le seul mort connu de cet épisode. Elmsley servit aussi sur le fleuve Saint-Laurent et, en juin et juillet 1838, il commandait le steamer Thames sur la frontière ouest du Haut-Canada. Une marine provinciale fut créée à l’été de 1838 ; Elmsley devint responsable à Toronto et reçut le commandement du Chief Justice Robinson. À bord de ce navire, le 28 novembre 1838, il fut requis d’urgence, par le lieutenant-gouverneur sir George Arthur*, de faire voile jusqu’au lac Érié avec quelque 50 ou 60 hommes pour seconder Drew. S’étant démené inutilement au sujet de son rang dans la marine provinciale – il désirait l’équivalent de son grade de lieutenant-colonel dans la milice et croyait avoir droit à un grade supérieur à celui de Drew – Elmsley devait alors envisager de servir, à un rang inférieur, sous les ordres de Drew ; inquiet, en outre, de ce que le statut de ses hommes était également menacé, il aborda de nouveau cette question avec Arthur le 29 novembre. Rebuté une fois de plus, Elmsley renonça à sa commission et accepta de donner à son second l’ordre de se diriger vers le lac Érié. L’unité ne partit pas encore : il fut bientôt révélé qu’Elmsley, s’étant adressé à ses hommes, les avait informés du fait qu’ils étaient relevés de leur serment d’office, les grades promis lors de leur engagement ne leur ayant pas été accordés. Pour certains, ces paroles tenaient de la trahison. Arthur jugea son comportement « préjudiciable aux intérêts de la province et au service de la reine » et estima., impossible de le côtoyer désormais au Conseil exécutif. Elmsley s’opposa à une enquête menée par le conseil et demanda plutôt la convocation d’une cour martiale générale, ce qui fut refusé. Suspendu le 28 janvier 1839, il fut exclu du conseil par la suite. Elmsley avait été décrit précédemment, en 1838, comme « une tête croche, mais brave comme un lion et religieusement attaché à tout ce qui est britannique », et Arthur ne doutait pas de sa loyauté, bien que ses gestes eussent été mal inspirés.

Elmsley continua de siéger au Conseil législatif jusqu’à l’union du Haut et du Bas-Canada, en 1841. Il se consacrait beaucoup alors à l’administration de ses terres, à des projets de navigation â la vapeur et, de plus en plus, à des activités philanthropiques et religieuses. En 1841, il devint capitaine d’un steamer, le Cobourg, qui faisait la navette entre Kingston et Toronto, avec des arrêts à Cobourg et à Port Hope. L’année suivante, avec Donald Bethune, il acheta de John Hamilton* un navire de 475 tonneaux, le Niagara, dont il devint le capitaine sur le trajet Kingston-Toronto de la ligne de la Royal Mail. Il changea le nom de ce navire en celui de Sovereign, en 1843, et en resta le capitaine et copropriétaire jusqu’à l’été de 1844, alors qu’il vendit ses intérêts, ayant perdu, à ce qu’il prétendit plus tard, £1 200. Il participa aussi, à Toronto, à des manifestations sportives pour bateaux de plaisance, et fut coprésident, avec Hugh Richardson, des régates de Toronto en septembre 1842. Il devint membre du Toronto Boat Club (plus tard, le Royal Canadian Yacht Club), en 1853.

Bien que ses terres eussent été une des principales préoccupations d’Elmsley après 1841, il semble avoir été en train de disposer des propriétés qu’il avait accumulées. Il avait vendu une partie de son vaste domaine de Toronto et, après la rébellion, s’était installé à Clover Hill, en bordure nord de cette propriété. Il garda d’étroites relations avec le clergé de Toronto et, à partir de 1852 environ, il agit comme secrétaire de l’évêque. Lorsque commença la construction de la cathédrale St Michael, en 1845, il organisa des corvées et fit des ententes pour en assurer dans une large mesure le financement ; en 1848, quand l’ouvrage fut achevé, Elmsley et un autre converti, S. G. Lynn, en garantirent les hypothèques, si bien que le temple put être consacré. En 1851, Elmsley conduisit le James Coleman, un navire de 234 tonneaux, jusqu’à Halifax, peut-être en vue d’y recueillir des fonds pour la cathédrale.

Elmsley se montra généreux envers l’Église catholique et ses œuvres d’éducation, ne ménageant ni ses dons ni le temps qu’il y consacrait bénévolement. Il aida à construire la première école catholique de Toronto, en 1841. Il fit des classes de catéchisme dans les écoles de la ville, donna des prix et, le dimanche, amenait les enfants à la messe. Élu commissaire d’école pour la première fois en 1841, il encouragea fortement la création d’écoles séparées à Toronto, y fonda une des premières écoles commerciales et y représenta les écoles séparées du Haut-Canada. Il contribua à l’établissement, à Toronto, des Sœurs de Saint-Joseph, en 1851 (il leur donna, pour construire leur couvent, deux acres de sa propriété de Clover Hill), de même que des Frères des écoles chrétiennes, la même année. Il chercha à convaincre les jésuites d’ouvrir un collège à Toronto en 1850, en leur faisant miroiter la promesse d’un emplacement. Quand le palais épiscopal devint trop étroit pour les classes du collège St Michael, Elmsley fit don aux basiliens de quatre lots pour leur collège, à la condition pour eux de construire une église paroissiale. Il fut l’un des fondateurs du Widows and Orphans Asylum (qui allait devenir la House of Providence), du Toronto Athenaeum en 1848 et de la House of Industry en 1851. Après la construction de l’église St Basil près de sa maison, en 1856, il s’y rendit chaque jour et y organisa en 1857 un chapitre de la Société Saint-Vincent-de-Paul. Premier président du chapitre, il le demeura jusqu’en avril 1863, alors que sa santé commença à se détériorer. Il mourut en mai, après avoir pris les dispositions pour que son corps fût enseveli dans la cathédrale St Michael, et son cœur déposé dans le mur ouest de l’église St Basil.

Henri Pilon

Les brochures les plus importantes publiées à l’occasion de la conversion de John Elmsley sont : [J.-F.-M. Le Pappe de] Trevern, Extract from a celebrated work entitled an amicable discussion on the Church of England and on the Reformation in general [...], William Richmond, trad. (York [Toronto], 1833) ; W. P. MacDonald, Remarks on Doctor Strachan’s pamphlet against the Catholic doctrine of the real presence of Christ’s body and blood in the Eucharist [...] (Kingston, 1834) ; John Strachan, A letter, to the congregation of St. James’ Church, York, U. Canada, occasioned by the Hon. John Elmsley’s publication, of the bishop of Strasbourg’s observations, on the 6th chapter of St. John’s Gospel (York [Toronto], s.d.), et The pour man’s preservative against popery, containing an introduction on character and genius of the Roman Catholic religion [...] (Toronto, 1834).

APC, RG 1, E3, 18, pp.6–8 ; 23, pp.52s. ; 24, pp.6–11, 110s. ; RG 5, A1, 212, pp.116 511–116 519, 116 672–116 680 ; RG 7, G1, 72, p.405 ; 88, p.268 ; 94, pp. 32–40 ; – Archives of the Archdiocese of Toronto, Macdonell papers, AB13-AB18 ; AB29-AB33 ; AC29-AC30 ; Add. set. 1, Macdonell, 1835 ; 1836 ; 1837.— PAO, Elmsley-Macaulay papers ; Macaulay (John) papers.— PRO, Adm. 9/30, no 1 223 ; CO 42/418, ff. 49–70, 91–91v. ; 42/456–457.— University of St Michael’s College Library (Toronto), John Elmsley, notebook, 1823–1841.— UTL-TF, ms coll. 78.— F. B. Head, A narrative (Londres, 1839).— Canadian Freeman, 14. mai 1863.— Colonial Advocate, 1830–1834.— Patriot (Toronto), 1833–1834.— W. P. Bull, From Macdonell to McGuigan, the history of the Roman Catholic Church in Upper Canada (Toronto, 1939).— Mary Hoskin, History of St. Basil’s parish, St. Joseph Street (Toronto, 1912).— Jubilee volume, 1842–1892 : the archdiocese of Toronto and Archbishop Walsh, J. R. Teefy, édit. (Toronto, 1892), ix, 92s., 149–153, 210, 224, 244, 260, 297s.— Robertson’s land marks of Toronto, I : 124–126, 296–299 ; II : 864–902.— The story of St. Paul’s parish, Edward Kelly, édit. ([Toronto], 1922).— Brother Alfred [A. J. Dooner], The Honourable John Elmsley, legislative and executive councillor of Upper Canada (1801–1863), CCHA Report, 1936–1937, 23–40 ; réimprimé dans Brother Alfred, Catholic pioneers of Upper Canada (Toronto, 1947), 195–224.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Henri Pilon, « ELMSLEY, JOHN (1801-1863) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/elmsley_john_1801_1863_9F.html.

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Auteur de l'article:    Henri Pilon
Titre de l'article:    ELMSLEY, JOHN (1801-1863)
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1977
Année de la révision:    1977
Date de consultation:    19 mars 2024