TRUSCOTT, GEORGE, banquier, baptisé le 7 juin 1785 dans la paroisse de West Teignmouth, comté de Devon, Angleterre, neuvième et dernier enfant du contre-amiral William Truscott et de Mary Croucher ; le 29 novembre 1820, il épousa à Exeter, Angleterre, Mary Stritch (décédée en 1837), puis en secondes noces Ann Norman, de Black Rock (Buffalo, New York), et ils eurent deux fils et sept filles ; décédé le 2 juillet 1851 à Buffalo.
La famille du contre-amiral Truscott appartenait à la gentry du Devonshire, et ses six fils devinrent des militaires. George entra dans la marine en mars 1793 comme ordonnance du capitaine sur le navire de son père, aux Antilles. Il servit en Méditerranée, dans la Manche et les Antilles, et obtint le grade de commander le 21 mars 1812. Cette année-là, il travailla dans différents arsenaux avant d’être mis à la demi-solde. De nouveau en service actif en décembre 1813, il commanda le brick armé Havock dans la Manche et la mer du Nord ainsi qu’au large de l’Amérique du Nord. Remis à la demi-solde en 1815, il demeura toutefois dans la marine pendant 30 autres années et fut promu capitaine le 1er février 1845, année où il quitta le service.
Pendant les années 1820, Truscott vécut à Exeter, où il devint juge de paix et lieutenant adjoint du comté. En 1830, il obtint le droit de cité. Vers 1831, il y fonda une banque privée avec John Cleveland Green, les deux hommes ayant apparemment une fortune personnelle considérable et de solides appuis. Green connaissait quelque peu le Canada pour avoir servi au commissariat de 1811 à 1818. Ce fut peut-être John Henry Dunn, receveur général du Haut-Canada et partisan avoué de nouvelles banques et de liquidités « abondantes » pour le commerce, qui leur proposa de transférer leur banque dans la province. Truscott arriva dans le Haut-Canada en 1833, demanda des terres et en obtint 461 acres dans le canton de Zorra (cantons d’East Zorra et de West Zorra), qui faisait partie du comté d’Oxford, où beaucoup d’officiers de marine s’étaient établis. Toutefois, il s’intéressait avant tout aux banques et, en mars 1834, il déposa quelques « matrices de papier-monnaie » à la banque Grote, Prescott, and Grote de Londres, qui allait devenir sa représentante en Angleterre. Au début de 1834, dans le Haut-Canada, la rumeur voulait qu’une grande banque anglaise soit sur le point d’ouvrir une succursale à Toronto. Truscott et Green arrivèrent dans cette ville en mai et commencèrent leurs activités en juin. L’Amérique du Nord, à ce moment, entrait dans une période de croissance économique remarquable. La Truscott, Green and Company, qui faisait affaire sous le nom d’Agricultural Bank, était une société privée : contrairement aux associés d’une banque privilégiée, les membres étaient entièrement responsables des pertes. Cette forme d’association avait été exigée par quelques réformistes, William Lyon Mackenzie* surtout, mais elle ne pouvait qu’irriter l’establishment tory de Toronto et sa Bank of Upper Canada, seul établissement bancaire de la ville depuis la fermeture de la succursale de la Banque de Montréal, en 1829. En outre, certains réformistes s’interrogeaient sur les assises financières de la société. En pareilles circonstances, on aurait pu s’attendre à de la prudence de la part des associés ; or, avec l’« appui complet » de Dunn, Truscott, toujours plus influent que Green, se lança dans la concurrence avec une extraordinaire vigueur.
Dès l’ouverture de l’Agricultural Bank, les incidents se multiplièrent. La ville de Toronto, qui venait d’être érigée en municipalité et dont Mackenzie était le maire, avait besoin d’emprunter £1 000 pour des travaux publics. Les grands bailleurs de fonds de la province, dont la Bank of Upper Canada et la Commercial Bank of the Midland District, refusèrent de lui prêter cet argent, mais la Truscott, Green and Company accepta. Bientôt, les banques eurent un sujet de conflit plus sérieux : même si aucune banque de la province n’avait jamais versé d’intérêts, l’Agricultural Bank accordait 3,5 p. cent sur les dépôts, forçant les autres à l’imiter. Toutefois, ce fut la manière dont Truscott obtenait du numéraire qui précipita les banques dans une véritable bataille. Comme la province du Haut-Canada ne frappait pas de monnaie, les banques avaient l’habitude d’importer leurs propres pièces métalliques, à bas prix. Par ailleurs, chaque banque émettait sa propre monnaie de papier, qu’elle devait échanger sur demande contre du numéraire. Truscott décida d’en profiter : pour éviter d’avoir à payer l’importation de numéraire, il amassa des billets de la Bank of Upper Canada dans le cours normal de ses affaires, allant même jusqu’à en acheter au rabais aux États-Unis, et les présenta pour être remboursé en espèces sonnantes et trébuchantes. D’après William Allan, président de la Bank of Upper Canada, il retira ainsi plus de £30 000. En 1835, suivi par la Commercial Bank, Allan répliqua en refusant d’honorer les billets de l’Agricultural Bank. Truscott, affirmant qu’il ne faisait que suivre la pratique anglaise qui consistait à retirer du numéraire de la Bank of England (même s’il aurait dû savoir que ce n’était pas la coutume dans le Haut-Canada), prétendit, avec raison, qu’Allan cherchait à l’évincer du monde des affaires.
La tactique de Truscott ne produisant pas l’effet escompté, Allan se mit à acheter tous les billets de l’Agricultural Bank qu’il pouvait trouver dans la province et à les présenter pour obtenir du numéraire. D’après Truscott, 145 000 $ furent ainsi exigés en moins de trois mois dans une tentative pour le briser ; que l’Agricultural Bank ait survécu prouve combien ses appuis étaient solides. Les deux banques durent cependant faire face à de lourdes dépenses. Truscott tenta peut-être aussi de prendre en main la Bank of Upper Canada ou au moins de se faire élire au conseil d’administration en achetant des actions de 16,5 p. cent au-dessus du pair. Rien, cependant, ne résulta de cette manœuvre.
Truscott eut ensuite l’heureuse idée de faire directement appel au lieutenant-gouverneur, sir John Colborne*, d’abord en février 1835. Après plusieurs échanges avec Allan, Truscott exigea une enquête officielle sur la situation de l’Agricultural Bank. Ainsi, pensait-il, on pourrait contrer la prétention d’Allan selon laquelle la Bank of Upper Canada refusait les billets de l’Agricultural Bank parce que les ressources de cette dernière n’étaient pas publiquement connues. Il se rendit compte aussi que la chambre d’Assemblée, dominée par les réformistes, produirait probablement un rapport en sa faveur. C’est exactement ce qu’un comité spécial, présidé par William Lyon Mackenzie, fit en mars 1835. Le rapport manquait de détails, mais il ne contestait pas le solde de £9 688 déclaré par l’Agricultural Bank. Toute cette histoire influença probablement Allan, qui se retira peu après.
En juin 1835, Truscott aida à créer une autre société bancaire, la Farmers’ Joint Stock Banking Company, fondée entre autres par John Elmsley*, Francis Hincks* et William Ketchum. On ignore pourquoi au juste il participa à la création d’une banque réformiste rivale. De toute façon, il avait l’intention de lui louer les locaux de l’Agricultural Bank, rue Front. Peut-être projetait-il d’intéresser de riches réformistes à ses affaires canadiennes et de se retirer ensuite pour s’occuper de ses intérêts américains. Quoi qu’il en soit, l’élection du premier conseil d’administration, en juillet, créa des dissensions internes et, dès le début de septembre, Truscott et les administrateurs réformistes furent expulsés. De même, dès le mois d’août, Mackenzie avait rompu avec la Farmers’ Bank et l’Agricultural Bank, peut-être parce que Truscott avait entamé des poursuites pour obtenir le remboursement de sommes dues à la première. Dès lors, Mackenzie devint un adversaire de l’Agricultural Bank, comme il l’avait été avec la Bank of Upper Canada.
Au plus fort de la controverse avec la Bank of Upper Canada, Truscott avait fait en privé des remarques au sujet du chef tory Allan Napier MacNab*. Ayant entendu les critiques de Truscott, Mackenzie les répéta à l’Assemblée. Il en résulta l’un des derniers duels du Haut-Canada, le 19 mars 1835, au cours duquel le pistolet de MacNab eut un raté et où Truscott tira en l’air. Plus tard dans l’année, Truscott poursuivit Thomas Gibbs Ridout*, caissier (directeur général) de la Bank of Upper Canada, pour diffamation verbale et obtint gain de cause en octobre. Lorsque la ville de Toronto décida d’émettre de la monnaie de papier pour pallier la pénurie de numéraire due à la crise financière de 1837, il demanda une injonction contre elle [V. sir Francis Bond Head*]. Dans le domaine juridique comme en affaires, Truscott prenait donc des mesures énergiques et immédiates ; il faudra s’en souvenir quand il sera question de la prétendue passivité avec laquelle il aurait accepté la mauvaise administration des fonds de l’Agricultural Bank aux États-Unis. En dehors de ses activités bancaires, Truscott ne participa que très peu à la vie municipale. Cela ne surprend guère, étant donné le nombre d’ennemis qu’il devait s’être faits. Par contre, il était membre de l’United Services Club, première association de gentlemen de Toronto.
Même si les activités de Truscott au Canada peuvent sembler avoir été assez complexes pour l’absorber, ce dernier faisait aussi des affaires aux États-Unis. Il y étendit son champ d’activité de la manière habituelle à l’époque, par le truchement du système de succursales bancaires. En septembre 1834, l’Agricultural Bank avait ouvert une première succursale à St Thomas, dans le Haut-Canada ; pendant la guerre des banques, d’autres étaient venues s’y ajouter, surtout dans divers centres du sud-ouest de la province et à Montréal. Elles ne causèrent aucun problème. Mais en 1834, Truscott et Green avaient aussi établi une succursale à Buffalo, dans l’état de New York, et en avaient confié la gestion à un de leurs employés de Toronto, John Wellington Buckland, dont le jeune âge (19 ans) était compensé par la prétendue position de son père dans la maison des Rothschild. Puis, en avril 1835, pour des raisons assez mystérieuses mais, semble-t-il, sur les instances de Buckland, la Truscott, Green and Company fonda une société à Buffalo avec Buckland et Russell Searle Brown, de la compagnie de produits pharmaceutiques Starkweather and Brown. D’après l’entente, Buckland recevrait 15 p. cent des profits et Brown 25 p. cent, même si c’était la Truscott, Green and Company qui avait versé tout le capital de la nouvelle société, soit 30 000 $.
Presque tout de suite, Brown, apparemment avec la connivence de Buckland, enfreignit l’entente en prélevant dans les caisses de l’Agricultural Bank des avances de plus de 30 000 $ ; à l’automne, les avances faites à Buckland et à Brown atteignaient déjà 88 000 $. Truscott et Green affirmèrent par la suite avoir insisté pour que ces montants soient réduits ; pourtant, au lieu d’exiger un remboursement, ils modifièrent leur association avec Buckland et Brown en avril 1836. À ce moment-là, les transferts s’élevaient à 131 648 $. La nouvelle entente créait la Brown, Buckland and Company à Buffalo, supposément sous la surveillance de Truscott, et la Green, Brown and Company à New York, avec Green comme associé résidant. Plus tard, Truscott et Green allaient prétendre n’avoir eu qu’une très vague idée des diverses transactions et n’avoir « jamais songé [...] à entreprendre quelque examen des livres de Buffalo pour vérifier les états de profits et pertes » de la société.
Ces assertions sont difficiles à croire. Selon toute probabilité, Truscott et Green camouflaient le fait que, pour spéculer aux États-Unis, ils s’étaient servi de l’argent que leurs investisseurs du Haut-Canada et de l’Angleterre avaient placé dans la Brown, Buckland and Company et dans la Green, Brown and Company. Parmi ces investisseurs figurait le receveur général John Henry Dunn, qui avait fait « au bénéfice collectif des compagnies » des avances spéciales totalisant 74 281 $, dont une grande partie n’avait pas été proprement garantie par les associés. On ignore si cet argent appartenait à Dunn, à la province ou aux deux ; de toute façon, les faibles contrôles administratifs de l’époque lui permettaient d’encaisser tout bénéfice réalisé sur un investissement personnel à même les fonds de la province. De toute évidence, l’ensemble des personnes en cause s’attendaient à profiter abondamment du boom de l’économie américaine.
Deux facteurs ruinèrent cependant les projets de Truscott et de Green. La prospérité soudaine qu’avaient connue les États-Unis et le Canada au milieu des années 1830 tirait déjà à sa fin en 1837. Même si elle s’était poursuivie, Truscott et Green n’auraient pas pu réaliser de bénéfices, car Brown s’engageait secrètement dans diverses entreprises tortueuses. Il transféra par exemple 74 652 $ de sa nouvelle association avec eux à la Starkweather and Brown. Quand Green lui demanda des comptes, il camoufla les preuves de ses transactions et recourut à des subterfuges pour s’assurer la propriété des titres. Le fait que Truscott et Green ne le poursuivirent pas indique peut-être qu’ils tentaient eux-mêmes de cacher leur participation dans ces affaires et d’empêcher une ruée des clients vers l’Agricultural Bank. Brown fut expulsé de l’association au printemps de 1837, mais il fut difficile d’obtenir de sa part de l’argent pour couvrir ses détournements de fonds.
Frappé par une pénurie de capitaux, le bureau de New York ferma ses portes le 9 octobre 1837 ; au même moment, l’Agricultural Bank commença à émettre des billets où ne figurait pas le nom de Green. En novembre, Truscott et Green furent arrêtés à Toronto, à l’instigation de la City Bank de Buffalo. Pour payer leur cautionnement, ils se servirent des titres qui leur avaient été confiés par des investisseurs anglais et s’enfuirent à Buffalo. En même temps, l’Agricultural Bank s’écroula, et Mackenzie annonça avec un certain plaisir dans le Constitution que « la Truscott & Co. a[vait] fait faillite pour de bon ». En février 1838, la chambre d’Assemblée du Haut-Canada estima que les billets impayés par l’Agricultural Bank s’élevaient à 20 000 $ ; les déposants ne reçurent pas un sou. En juin, Truscott et Green envoyèrent de Buffalo une explication dans laquelle ils promettaient d’honorer leurs engagements. Ils ne le firent jamais. L’aventure bancaire la plus spectaculaire et la plus spéculative du Haut-Canada venait de prendre fin.
On ignore quelle part de leur fortune personnelle Truscott et Green sauvèrent et même combien ils avaient investi. Truscott tenta sans succès d’obtenir une pension du gouvernement britannique. En 1840, on le retrouve comme « agent de change » à Buffalo activité qu’il exerça jusqu’à sa mort en 1851 et qui peut indiquer qu’il n’avait pas épuisé sa fortune. Fait encore plus significatif, il possédait des biens à Buffalo, notamment une résidence avenue Delaware, qui fut pendant longtemps l’artère la plus huppée de la ville. De plus, il avait encore en Angleterre des biens protégés par diverses sociétés de fiducie et, apparemment, il fut en mesure de laisser à sa famille une fortune considérable.
On ne connaîtra peut-être jamais tous les détails de l’aventure bancaire de George Truscott en Amérique du Nord. Cependant, il est difficile de ne pas conclure que lui et Green mésusèrent des fonds de leurs investisseurs pour spéculer dans l’état de New York et qu’ils furent mystifiés par un associé sans scrupules – moins, toutefois, qu’ils ne voulaient le faire croire. Il est évident que Truscott était un homme imposant qui profitait à fond de son grade de capitaine ; de même, il est probable que nombre de ses principales victimes furent de riches investisseurs de Toronto, John Henry Dunn par exemple. Quoi qu’il en soit, la panique de 1837 et les manquements de l’Agricultural Bank accélérèrent probablement l’imposition d’une réglementation bancaire plus stricte dans le Haut-Canada.
AO, MS 78, Stanton à Macaulay, 18 mars 1835 ; Cozens à Macaulay, 18 mars 1835 ; Macaulay à Ann Macaulay, 14 avril 1837 ; RG 1, A-I-6, 14 ; A-II-2, 1 : 287.— APC, MG 24, E1, 9 : 1038–1041 ; MG 30, D101, 2–4 ; RG 1, L3, 502 : T18/16 ; RG 5, A1 : 70797–70800, 73499–73503, 78719–78720, 79494–79496, 82370–82372, 82674–88264, 123472–123474.— Devon Record Office (Exeter, Angl.), St David parish, Exeter, reg. of marriages, 29 nov. 1820.— Erie County Surrogate’s Court (Buffalo, N.Y.), Testament de George Truscott.— PRO, ADM 107/31 : 176.— St James’ Church (Church of England) (Teignmouth, Angl.), West Teignmouth, reg. of baptisms, 7 juin 1785 (transcription au Devon Record Office).— H.-C., Statutes, 1837, chap. 13 ; 1837, 2e session, chap. 1, chap. 2 ; 1838, chap. 22, chap. 23.— Naval Chronicle (Londres), 30 (juill.–déc. 1813) : 177.— Truscott, Green & Co., Statement of the financial transactions of the banking firm of Truscott, Green & Co. of Toronto, in connection with Green, Brown and Co. of New York ; and Brown, Buckland & Co. of Buffalo [...] (Buffalo, 1838).— G.-B., ADM, Navy list, 1851.— John Marshall, Royal naval biography [...] (4 vol. en 6 et 2 vol. suppl., Londres, 1823–1835), 7 : 68, 336.— National Maritime Museum (Londres), Catalogue of the library (5 vol. en 7, Londres, 1968–1976), 2.— O’Byrne, Naval biog. dict. (1849).— Toronto directory, 1837.— Visitation of England and Wales, J. J. Howard et F. A. Crisp, édit. (19 vol., [Londres], 1893–1917), 4 : 99–103.— Franklin Graham, Histrionic Montreal ; annals of the Montreal stage with biographical and critical notices of the plays and players of a century (2e éd., Montréal, 1902 ; réimpr., New York et Londres, 1969), 105.— R. J. Graham, « Captain Truscott’s Canadian banking adventures », Canadian Paper Money Journal (Toronto), 14 (1978) : 71–82, 101–109.— Adam Shortt, « Founders of Canadian banking : Captain George Truscott, R.N., retired naval officer and adventurous banker », Canadian Bankers’ Assoc., Journal (Toronto), 31 (1923–1924) : 38–49.— E. L. Weekes, « History of Buckerell Bore », Devon and Exeter Daily Gazette (Exeter), 14 nov. 1927.
En collaboration, « TRUSCOTT, GEORGE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 22 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/truscott_george_8F.html.
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Auteur de l'article: | En collaboration |
Titre de l'article: | TRUSCOTT, GEORGE |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1985 |
Année de la révision: | 1985 |
Date de consultation: | 22 nov. 2024 |