OUIMET, GÉDÉON, avocat, homme politique et fonctionnaire, né le 2 juin 1823 à Sainte-Rose (Laval, Québec), fils de Jean Ouimet, cultivateur, et de Marie Bautron ; le 13 août 1850, il épousa à Montréal Marie-Jeanne Pellant, fille de feu Alexis Pellant, cultivateur, et d’Élisabeth Lionnais, et ils eurent quatre fils et trois filles qui atteignirent l’âge adulte ; décédé le 23 avril 1905 à Saint-Hilaire (Mont-Saint-Hilaire, Québec) et inhumé le 26 au cimetière Notre-Dame-des-Neiges de Montréal.

À sa naissance, Gédéon Ouimet, le vingt-sixième enfant de Jean, « suivant un antique usage, [est] triomphalement porté au presbytère, rapporte Auguste Achintre*, et offert comme dîme au respectable curé de la paroisse », de la même manière qu’on donnait alors au curé le vingt-sixième minot de blé. La mort empêche le curé de pourvoir à l’éducation de l’enfant. Ses parents l’inscrivent en 1834 au séminaire de Saint-Hyacinthe où il poursuit, en dépit d’un bon départ, des études plutôt médiocres. Peut-être est-ce la raison pour laquelle on l’envoie en 1837 au petit séminaire de Montréal. Il commence en 1839 son stage en droit dans le cabinet de son frère André*, l’ancien président de l’aile politique des Fils de la liberté. Le 26 août 1844, il est admis au barreau de Montréal.

Durant son stage, Ouimet a été en contact avec la clientèle de ruraux qui fréquentaient le bureau de son frère. Il va s’établir à Saint-Michel-de-Vaudreuil, paroisse qui englobe la seigneurie de Vaudreuil. La paroisse est érigée en municipalité en 1845 et, le 12 avril 1850, en municipalité de village. Ouimet est maire de la municipalité de 1852 à 1854. À la fin de son mandat, il s’installe à Montréal, où il s’associe avec Louis-Siméon Morin* et Louis-François-Wilfrid Marchand sous la raison sociale de Ouimet, Morin et Marchand. Il fait partie du conseil et du comité des examinateurs du barreau de Montréal. Il collabore à la Collection de décisions du Bas-Canada, recueil périodique des jugements prononcés par les diverses cours civiles du Bas-Canada, que John Lovell* publie à compter de 1857. À l’instar de son frère, Ouimet s’était rangé au moment de l’Union du côté de Louis-Hippolyte La Fontaine* et de Robert Baldwin* et, maintenant avec Morin, il milite dans le Parti libéral-conservateur. Aux élections générales de 1857–1858, durant lesquelles la coalition politique formée en 1854 subit son premier test populaire, Morin est élu sans opposition dans Terrebonne et, en janvier 1858, Ouimet défait Charles Daoust*, rédacteur du Pays, dans Beauharnois. Ouimet a bénéficié de l’appui du clergé catholique, que le plaidoyer de Joseph Papin* en faveur des écoles neutres, appuyé par Daoust, avait inquiété. Les résultats des élections révèlent le clivage politique qui oppose le Haut et le Bas-Canada : les « bleus » dans le Bas-Canada et les réformistes dans le Haut-Canada ont consolidé leurs positions. Le gouvernement de John Alexander Macdonald* et de George-Étienne Cartier*, comme l’indique clairement la crise politique qui, en août, engendre l’éphémère cabinet de George Brown* et d’Antoine-Aimé Dorion*, dispose d’une trentaine de voix de majorité à l’Assemblée, mais est minoritaire parmi les représentants du Haut-Canada. Ce déséquilibre favorise les querelles partisanes et exacerbe les réformistes qui demandent la représentation proportionnelle à la population. Ouimet fait ses premières armes parlementaires dans ce climat survolté. Il se révèle un député de l’arrière-ban soucieux de ses commettants, travailleur, loyal envers ses chefs et capable en des moments difficiles de pertinentes interventions. Aux élections de l’été de 1861, Macdonald et Cartier conservent l’appui des électeurs, même si les bleus perdent une douzaine de circonscriptions dans le Bas-Canada, dont Beauharnois, où Ouimet a essuyé une défaite.

Tout en continuant de militer au sein du Parti libéral-conservateur, Ouimet s’adonne à la pratique du droit, qu’il n’avait d’ailleurs pas abandonnée. Le jeune Joseph-Adolphe Chapleau* vient de faire son stage chez Ouimet et Morin. Par la suite, Ouimet remanie son bureau au gré des circonstances : Moreau, Ouimet et Chapleau (1862–1866), Moreau et Ouimet (1866–1871), Moreau, Ouimet et Saint-Pierre (1872–1874), Moreau, Ouimet et Lacoste (1875–1876). Tout au long de ces années, Ouimet gagne en stature tant au prétoire que dans les cercles libéraux-conservateurs.

L’entrée en vigueur de la Confédération canadienne en 1867 marque un tournant décisif dans la carrière de Ouimet. Le 15 juillet, Pierre-Joseph-Olivier Chauveau*, propulsé par Cartier et Hector-Louis Langevin au poste de premier ministre de la province de Québec à la place de Joseph-Édouard Cauchon*, le nomme procureur général, même si Cartier fait des pressions pour qu’il désigne à cette fonction son associé François-Pierre Pominville. Ouimet a alors 44 ans. Il est financièrement à l’aise ; il jouit d’une grande réputation au sein du barreau de Montréal et de l’estime des conservateurs montréalais, au point que Cauchon avait songé, lui aussi, à lui confier ce poste. Dans son Manuel électoral [...], Achintre présente Ouimet comme un homme « doué d’une physionomie ouverte et prévenante, les traits [...] virils, le front large, les yeux intelligents » ; il exprime d’un ton « naturellement grave » et dans une « phrase correcte » une pensée sobre « mais substantielle ». L’entourage de Ouimet le trouve « solennel », grand travailleur devant l’Éternel, plus juriste qu’homme politique.

Le poste de procureur général, assumé traditionnellement par un premier ministre, est prestigieux. De concert avec le solliciteur, le procureur est le conseiller juridique du cabinet et il examine tous les projets de loi soumis à la Chambre. Il coordonne, de ce fait, les travaux du Conseil exécutif et dans son bureau se prépare la stratégie parlementaire. L’administration est réduite au minimum : trois fonctionnaires assistent le procureur et le solliciteur dans leur fonction. Le portefeuille qu’il détient confère à Ouimet de lourdes responsabilités mais aussi une grande autorité dans la Chambre. Il est avec le premier ministre toujours sur la brèche. Il intervient dans la plupart des projets de loi et assure le bon fonctionnement de nombreux comités spéciaux. Durant la première législature, il attache son nom à deux réformes importantes. L’une préparée par un comité spécial dont il a été l’âme dirigeante donne à la province son premier Code municipal. Votée en 1870 et entrée en vigueur le 2 novembre 1871, la nouvelle loi maintient le principe de la double organisation : les corporations de comté et les corporations municipales. Elle a le mérite d’harmoniser nombre de lois et d’arrêtés, tout particulièrement les chartes de 11 villes et cités, sauf cependant celles de Montréal et de Québec. L’autre réforme concerne les magistrats de district ou magistrats rémunérés ; adoptée en 1869, elle complète la décentralisation judiciaire, diminue les frais d’administration dans les causes criminelles et tend à élever la compétence exigée des jurés pour mieux gérer la justice et mieux protéger la société.

La Chambre issue des élections de 1871 est plus expérimentée et plus combative que la précédente, mais la majorité conservatrice y est plus divisée. Les libéraux s’en prennent au favoritisme gouvernemental et à l’administration des terres de la couronne. Les scissions s’accroissent chez les conservateurs : les Montréalais et les programmistes [V. François-Xavier-Anselme Trudel*] réclament une meilleure représentation dans le cabinet. La question universitaire et la question des registres d’état civil, qui opposent Mgr Ignace Bourget* et les jésuites aux sulpiciens et à plusieurs évêques, divisent le cabinet : Ouimet prend en apparence parti pour Mgr Bourget, mais manœuvre pour ne pas s’aliéner ses adversaires. Un Chauveau débordé de toutes parts et un Cartier malade incitent Langevin, le dauphin de Cartier, à donner un vigoureux coup de barre. En février 1873, il convainc Chauveau, en invoquant des raisons de santé, de remettre sa démission en échange d’une nomination au Sénat, puis pave la voie à un remaniement ministériel. Les Montréalais exigent qu’un des leurs remplace Chauveau : les militants suggèrent Charles-Joseph Coursol*, juge de la Cour des sessions de la paix de Montréal, bien vu des anglophones ; les députés lui préfèrent le digne Ouimet, représentant de la vieille garde conservatrice. Langevin tranche en faveur de Ouimet qui, comme son devancier, sera tout à la fois registraire, secrétaire, ministre de l’Instruction publique et premier ministre. Joseph Gibb Robertson* demeure au Trésor et Louis Archambeault*, à l’Agriculture et aux Travaux publics. George Irvine* est hissé au rang de procureur général. Trois nouvelles figures accèdent au cabinet : Pierre-Étienne Fortin*, député de Gaspé qui, en tant que commandant de la Canadienne, s’était intéressé aux ressources naturelles, devient commissaire des Terres de la couronne ; John Jones Ross, conseiller législatif de la division de Shawinigan et farouche opposant des ultramontains, accède à la présidence du Conseil législatif ; Chapleau, qui incarne, au dire de Clément-Arthur Dansereau*, « la jeunesse et tout le monde remuant qui exerce l’influence en temps d’élection », est nommé solliciteur. Ce cabinet représente bien les régions, fort mal cependant les anglophones et les circonscriptions urbaines de Montréal. Ouimet aurait aimé y inclure Trudel, leader ultramontain, fût-ce en sacrifiant son jeune ami Chapleau, mais Langevin et le journal conservateur la Minerve s’y sont opposés. Ce cabinet consacre aussi la rupture entre les ultramontains et les bleus bon teint.

Assermenté le 27 février 1873, Ouimet compte poursuivre la politique de son devancier axée sur l’équilibre du budget, la colonisation et l’immigration, un développement prudent du réseau ferroviaire, à la mesure des revenus de la province. Mais, au cours de l’été de 1873, l’annonce du montant que le gouvernement fédéral allait assumer comme dette de l’ancienne province du Canada, soit 73 006 088 $ change radicalement le programme du gouvernement provincial. Le Québec, dont la cote de crédit est à la hausse, peut se permettre d’emprunter. Le 13 janvier 1874, le discours du budget énonce les éléments d’une nouvelle politique ferroviaire. Le gouvernement établit des priorités, renonce à concéder des terres aux compagnies ferroviaires pour ne pas nuire au mouvement de colonisation, mais leur accorde une subvention de 2 500 $ par mille. Rangées dans une catégorie à part, la Compagnie du chemin de fer de la rive nord et la Compagnie du chemin à lisses de colonisation du nord de Montréal se répartiront un prêt, sous forme d’obligations, de 2 millions de dollars portant intérêt à 5 %. Le gouvernement projette d’investir plus de 5 millions de dollars dans la construction ferroviaire. Toutefois, le cabinet Ouimet ne peut tirer les dividendes politiques de cette politique audacieuse et tant attendue. Le 16 juillet, le Montreal Herald attache le grelot au scandale des Tanneries. Le 1er juillet 1874, le gouvernement a échangé avec le courtier montréalais John Rollo Middlemiss un terrain évalué à plus de 200 000 $ qu’il possédait dans le village des Tanneries contre la ferme Leduc au coteau Saint-Pierre évaluée à moins de 40 000 $. Dansereau, un organisateur du Parti conservateur, aurait reçu une commission de 65 000 $ pour cette transaction. L’indignation publique est à son comble. Croyant avoir été manipulés, Irvine et Ross démissionnent du cabinet. Ouimet, pris de court, ne sait que faire. Il refuse de remplacer les ministres démissionnaires, de crainte de ne pouvoir recruter un représentant de la communauté anglophone, encore moins de sacrifier les deux ministres les plus compromis dans cette affaire : Chapleau et Archambeault. Il demande aussi à Fortin d’attendre le retour de Robertson, en voyage en Angleterre, pour remettre officiellement sa démission. Il met ses espoirs dans une commission d’enquête qui le blanchirait, mais les éminences montréalaises du parti suggèrent qu’il passe la main à Charles-Eugène Boucher* de Boucherville, dont la sympathie pour les ultramontains est bien connue. À la suite de la démission de Robertson, Ouimet remet aussi la sienne le 8 septembre 1874. Il conserve son poste de député et retourne à la pratique du droit.

Ouimet n’est pas sans appuis. Ses électeurs et des membres du clergé lui gardent leur confiance. Aux élections générales de 1875, il est réélu sans opposition dans Deux-Montagnes. Le 30 octobre, le juge Francis Godschall Johnson* appelé à se prononcer sur l’affaire des Tanneries n’y trouve aucune preuve de conspiration ou de fraude. Au dire de Ouimet, son ministère « est lavé de toute tache » ; « aujourd’hui comme avant, moi, leur chef, je puis porter la tête haute ». Les circonstances le servent. En novembre 1875, Boucher de Boucherville, que le Montreal Witness appelle un « jésuite laïque », soumet un projet de modification à la loi sur l’instruction publique de 1868 qu’il a préparé avec le concours de l’épiscopat. Le projet prévoit le remplacement du ministre de l’Instruction publique par un surintendant soumis aux directives du Conseil de l’instruction publique et chargé d’appliquer la politique scolaire, d’exposer les besoins financiers du système scolaire et de présenter un rapport annuel. Il rétablit le département de l’Instruction publique et modifie la composition des comités catholique et protestant du conseil. Désormais, le comité catholique comprendra tous les évêques résidant au Québec et un nombre égal de laïques ; le comité protestant aura un nombre de membres égal au nombre de laïques dans le comité catholique. La nouvelle loi, sanctionnée le 25 décembre 1875, consacre la division confessionnelle du système scolaire, confère à l’Église catholique une influence étendue au Conseil de l’instruction publique et contribue à perpétuer au Québec le phénomène des « deux solitudes ». Boucher de Boucherville a justifié la nomination d’un surintendant par le fait que la charge de ministre de l’Instruction publique est trop lourde pour un premier ministre et qu’il est difficile de trouver dans la même personne les compétences requises pour les deux postes. Il cherche un « homme compétent sur la matière, dévoué, ami de l’éducation et pouvant consacrer tout son temps à cette tâche difficile ». Le 28 janvier 1876, il nomme Ouimet à ce poste. Il y a là plus qu’une récompense politique : Ouimet, de par ses fonctions de procureur général, puis de ministre de l’Instruction publique, a suivi l’évolution de la législation scolaire et, avec son ami Chauveau, a à quelques reprises discuté de cette question avec l’épiscopat. De l’ancien surintendant Jean-Baptiste Meilleur*, il a retenu l’idée qu’un système d’inspectorat est la clef de l’efficacité d’un système scolaire ; de Chauveau, que l’industrialisation du Québec requiert une main-d’œuvre formée dans les arts mécaniques, ce qui l’avait amené en 1873 à appuyer la fondation de l’École polytechnique de Montréal [V. Urgel-Eugène Archambeault] et à favoriser les écoles du soir ; des inspecteurs d’écoles, qu’il a rencontrés trois jours à l’été de 1873, les conditions difficiles dans lesquelles travaillaient les instituteurs et les institutrices.

Le 22 mars 1876, le nouveau Conseil de l’instruction publique tient sa première réunion sous la présidence de Ouimet. Il reconnaît aux comités catholique et protestant une large autonomie dans leur sphère d’action, tant et si bien que le conseil lui-même n’aura à se réunir qu’en de rares occasions. Il forme un comité spécial pour réformer le système d’inspectorat ; il décide d’introduire la méthode Walter Smith, alors en vogue aux États-Unis et dans le reste du Canada, dans l’enseignement du dessin et il discute de l’établissement d’un dépôt de matériel scolaire dans le département de l’Instruction publique, qu’une loi récente autorise. Cette loi suscite une vive opposition des libraires, de certains parents et de membres du clergé. On lui reproche de conférer un monopole au surintendant, de forcer les municipalités à distribuer gratuitement du matériel scolaire et de favoriser l’uniformisation des manuels. En 1880, sans consulter le Conseil de l’instruction publique, le gouvernement abolit cette loi. Cet incident n’est pas un fait isolé, mais l’un des épisodes de la guérilla qui, en matière d’instruction publique, oppose libéraux et ultramontains. De 1876 à 1888, ce conflit tourne autour de deux questions : l’emploi de religieux et de religieuses en lieu et place de laïques et la mise en place de cadres institutionnels qui réduiraient évêques et curés au rôle d’auxiliaires de l’État. La presse ultramontaine, tout particulièrement entre 1881 et 1883, ne cesse de s’en prendre à l’orthodoxie de certains fonctionnaires du département de l’Instruction publique qui chercheraient à dépouiller les parents et les curés de leurs responsabilités. Ces campagnes de presse agacent, mais elles ont peu d’impact sur la législation de 1880 à 1887 ; le gouvernement légifère une douzaine de fois, mais deux lois seulement ont une réelle importance : celle qui abolit le dépôt des livres (1880) et celle relative à la caisse de retraite des instituteurs (1886). Puis, c’est le gouvernement d’Honoré Mercier* qui tient le surintendant sur la corde raide. Les libéraux radicaux reprennent épisodiquement l’idée d’un ministère de l’Instruction publique. Mercier manœuvre pour introduire ses créatures dans le comité catholique et, dit la rumeur publique, envisage de remplacer Ouimet par Paul de Cazes, son beau-frère et futur sous-ministre du ministère que projettent les radicaux. La chute du cabinet Mercier fait baisser la pression.

Le 26 mars 1895, Ouimet demande, en raison de son âge, de prendre sa retraite, ce qui lui est accordé. Il conserve toutefois son siège au Conseil de l’instruction publique et, le 5 avril, il est nommé au Conseil législatif, où il représentera la division de Rougemont en lieu et place de Pierre Boucher* de La Bruère, qui le remplace comme surintendant. Il participe activement aux débats du Conseil législatif, qu’il rehausse par sa droiture, sa compétence et ses talents oratoires. Il meurt le 23 avril 1905 à l’âge de 81 ans chez son fils Gustave, au terme d’une longue maladie.

Gédéon Ouimet n’a pas marqué le système scolaire de la province de Québec de la même manière que Jean-Baptiste Meilleur, qui en a jeté les bases, et Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, qui l’a organisé. Avec des moyens modestes, dans un climat tendu par de vaines querelles idéologiques, au sein d’une population relativement indifférente aux bienfaits de l’instruction publique, il a accompli avec tact, zèle et impartialité les obscures tâches administratives qui ont assuré le développement harmonieux du système. Les doctorats en droit que lui ont décernés l’université Laval et le Bishop’s College ont reconnu son efficacité ; ses collègues du Conseil de l’instruction publique ont souligné son urbanité et sa droiture ; sa nomination en 1886 au titre de commandeur de l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand a attesté qu’il avait bien mérité de l’Eglise et de la Patrie.

Michèle Brassard et Jean Hamelin

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Michèle Brassard et Jean Hamelin, « OUIMET, GÉDÉON », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 20 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/ouimet_gedeon_13F.html.

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Auteur de l'article:    Michèle Brassard et Jean Hamelin
Titre de l'article:    OUIMET, GÉDÉON
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1994
Année de la révision:    1994
Date de consultation:    20 nov. 2024