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NORTON, JOHN (Snipe, Teyoninhokarawen), instituteur, interprète, fonctionnaire, chef des Agniers, officier et écrivain ; né probablement en Écosse, d’une mère écossaise nommée Anderson et d’un père cherokee nommé Norton ; circa 1784–1825.

On ignore à quelle date naquit John Norton. Son père appartenait à la nation cherokee et avait, dit-on, été « sauvé, enfant, de Kuwoki, quand ce village a[vait] été incendié par les Anglais ». Sa mère vivait probablement près de Dunfermline, en Écosse, à la naissance de John. Il est probable aussi que John étudia dans une bonne école de Dunfermline, puis dans un atelier d’imprimerie, peut-être celui de son père. Les lettres, les discours et le journal qu’il rédigea plus tard montrent qu’il avait bien appris à écrire l’anglais.

John Norton vint au Canada comme simple soldat. Selon les feuilles d’appel du 65th Foot, il s’était enrôlé à Mullingar (république d’Irlande) au début de 1784. Il arriva dans la province de Québec l’année suivante et, en 1787, suivit son régiment au fort Niagara (près de Youngstown, New York). À cet endroit, il déserta et, en 1788, il obtint son congé.

Comme l’indiquent les registres de la Society for the Propagation of the Gospel in Foreign Parts, Norton fut ensuite instituteur au village agnier établi par John Deserontyon* à la baie de Quinte. Cependant, selon une de ses connaissances, il trouvait « l’enseignement trop fastidieux et la réclusion difficile à supporter ». Cette personne faisait remarquer qu’« il prenait part à tous les divertissements des jeunes Indiens ». Il démissionna en 1791.

Puis Norton se rendit dans ce qui était alors l’ancien Nord-Ouest afin de faire la traite de fourrures pour John Askin*, de Detroit ; selon toute apparence, il demeura à son service de 1791 à 1795. Après la défaite subie par les Indiens de l’Ouest aux mains d’Anthony Wayne à Fallen Timbers (près de Waterville, Ohio), en 1794, il retourna dans le Haut-Canada et devint interprète au département des Affaires indiennes, à Niagara.

Bientôt, le capitaine Joseph Brant [Thayendanegea*] prit Norton à son service comme interprète, l’employa comme émissaire et fit de lui son « neveu », son adjoint et son successeur. Norton quitta le département des Affaires indiennes et s’installa à Onondaga, sur la rivière Grand. En 1799, il fut nommé Teyoninhokarawen, c’est-à-dire chef diplomate et chef de guerre. Cette distinction ne faisait pas de lui un chef héréditaire ; son rang, comme celui de Joseph Brant, lui donnait une place contestée, mais forte, d’intermédiaire entre les chefs et le département des Affaires indiennes. Ce fut donc « à titre officiel et sans risquer le blâme », comme il le disait, qu’il put bientôt défendre la cause des Six-Nations. Toutefois, certains chefs le rejetèrent quand le département des Affaires indiennes, sous la direction de William Claus, surintendant général adjoint des Affaires indiennes dans le Haut-Canada, nia catégoriquement, par l’entremise des autorités de la province, que Norton ait été habilité à parler au nom des Indiens de la rivière Grand.

Dans les premières années du xixe siècle, Norton et Brant réclamèrent de nouveau, au nom des Six-Nations, la propriété des terres de la rivière Grand. Après la Révolution américaine, les Six-Nations avaient été invitées à s’établir sur un vaste territoire situé dans ce qui était devenu le Haut-Canada. Mais l’étendue de ce territoire et la nature des titres de propriété n’avaient pas tardé à faire l’objet d’une controverse. D’après Brant, la concession autorisait les Indiens à vendre des lots à des colons blancs. Par contre, les autorités du Haut-Canada soutenaient que la Proclamation royale de 1763 niait la validité des achats de ce genre par les Blancs. Les Iroquois de la rivière Grand ne partageaient pas tous le point de vue de Brant. La reconnaissance de la pleine souveraineté des Indiens sur ces terres était au cœur du litige.

Brant décida de passer par-dessus les autorités haut-canadiennes et d’en appeler directement au Conseil privé de Grande-Bretagne. À cette fin, il envoya Norton à Londres en secret. En fait, celui-ci était impatient de partir, car il souhaitait s’enrôler dans l’armée britannique pour participer à la guerre qui venait d’être déclarée contre la France. Il s’embarqua pour la Grande-Bretagne en février 1804. Non seulement ne parvint-il pas à s’enrôler, mais sa mission auprès du gouvernement n’aboutit pas : en effet, par l’entremise du lieutenant-gouverneur Francis Gore*, Claus fit savoir aux Britanniques que certains conseils des Six-Nations niaient que Norton ait été leur fondé de pouvoir, et que c’était un homme indigne et de mauvaise réputation.

Sur le plan personnel, le voyage de Norton, qui dura de 1804 à 1806, n’en fut pas moins un triomphe. Les leaders du mouvement missionnaire évangélique, alors en pleine effervescence, reconnurent en lui un homme plein de possibilités. Il se fit des amis intimes, le scientifique William Allen et le brasseur Robert Barclay, né à Philadelphie, qui étaient membres de la Société des Amis. Par l’intermédiaire de Barclay, il se lia aussi avec les membres de la fameuse « secte de Clapham », qui fondèrent la British and Foreign Bible Society en 1804, année de son arrivée en Grande-Bretagne.

Ces parlementaires et philanthropes menaient de vigoureuses campagnes pour l’abolition de la traite des esclaves et l’extension des missions chrétiennes. Déçu dans ses revendications politiques, Norton se convertit à leur cause humanitaire, les renseigna sur la condition des Indiens d’Amérique du Nord et travailla pour eux comme traducteur. En fait, les premiers fonds que la nouvelle société affecta à la publication d’une partie des Écritures dans une langue étrangère allèrent à la traduction que Norton fit de l’Évangile selon saint Jean en agnier. Deux mille exemplaires en anglais et en agnier furent imprimés, mais l’adresse d’introduction que Norton composa à l’intention de son peuple ne fut pas publiée, car les règlements de la société interdisaient les ajouts au texte. On lui confia 500 exemplaires pour qu’il les distribue au Canada.

Les amis de Norton le renvoyèrent chez lui en grande pompe : des officiers supérieurs lui réservèrent une place sur une frégate de la marine royale. Son séjour en Grande-Bretagne l’avait transformé : il apportait dès lors une contribution précieuse à une œuvre missionnaire et s’était découvert une vocation d’épistolier. Il allait entretenir une correspondance avec ses amis anglais, surtout Robert Barclay et sa famille, le révérend John Owen, de la British and Foreign Bible Society, et le duc de Northumberland (ami de Joseph Brant). Agriculture, industrie, éducation, religion, sobriété, moralité : les lettres d’outremer aborderaient tous ces thèmes dans des projets visant à réformer la communauté de la rivière Grand.

Découragé de ne pas avoir obtenu les titres de propriété, Norton fut encore plus ébranlé par la situation qui régnait à la rivière Grand. Joseph Brant s’affaiblissait et son fils John [Tekarihogen] était encore jeune. Il était urgent que Norton recommence à faire œuvre utile à titre de Teyoninhokarawen, mais il se trouvait constamment en butte au département des Affaires indiennes, dirigé par Claus, au lieutenant-gouverneur Gore et à certains chefs civils qui faisaient partie du conseil des Six-Nations. Ceux qui lui étaient hostiles considéraient son idéalisme comme de l’hypocrisie, décelaient de la cupidité dans ses prétentions à obtenir les titres fonciers pour les Indiens, voyaient sa loyauté envers la Grande-Bretagne comme une trahison et estimaient que son attitude générale menaçait leurs prérogatives. Les projets humanitaires durent être remis à plus tard. De plus en plus critiqué, il souhaitait partir.

Le 9 avril 1809, Norton quitta la rivière Grand pour entreprendre un voyage d’un millier de milles qui le mènerait, par l’Ohio, le Kentucky et le Tennessee, jusqu’au pays des Cherokees. Plusieurs motifs l’y poussaient. Il voulait retracer la famille de son père, retrouver des parents et s’enquérir de « la situation de [ses] frères les Cherokees ». Il trouva en effet des parents, on l’accepta comme un Cherokee et on lui fournit toutes les occasions d’étudier avec soin la « situation » sous tous les angles. Puis il retourna dans le Haut-Canada par le pays des Chaouanons. Il arriva chez lui, à la rivière Grand, en juin 1810.

Déprimé par les conditions qui y régnaient, Norton songea bientôt à partir de nouveau, cette fois « vers l’ouest ». L’approche d’une guerre entre la Grande-Bretagne et les États-Unis le retint dans la colonie. Il dut mettre de côté le journal qu’il souhaitait écrire sur son voyage en sol américain.

Durant toute la campagne de 1812, première année de la guerre, Norton rassembla et commanda des guerriers des Six-Nations et d’autres tribus, les partis variant en nombre selon la situation et les besoins qui se faisaient sentir le long de la frontière du Niagara. À la bataille de Queenston Heights, qui se termina par la victoire des Britanniques, il démontra des qualités de chef qui firent de cet événement le moment marquant de sa carrière militaire. Le compte rendu qu’il a fait du combat est coloré et inimitable.

Norton prit la décision, brillante sur le plan tactique, de faire un « détour » en remontant le talus à une distance considérable de Queenston, sur la route menant à l’ouest, ce qui représentait une ascension plus facile que celle qu’avait tentée le major général Isaac Brock* en s’attaquant à la falaise située près de la rivière Niagara. Les forêts bordant le flanc droit des troupes américaines qui avançaient vers l’ouest, sur les hauteurs, offrirent à Norton et à ses Indiens le couvert nécessaire pour retarder l’avance de l’ennemi jusqu’à ce que le major général Roger Hale Sheaffe* et ses hommes viennent chasser les Américains des hauteurs. De plus, des renforts vinrent de Chippawa.

Sheaffe signala dans ses dépêches « la judicieuse position qu’avaient prise Norton et les Indiens qui l’accompagnaient ». Le 20 octobre, une semaine après la bataille, Sheaffe honora Norton en lui décernant le « grade de capitaine des Indiens confédérés », celui-là même que Joseph Brant avait eu pendant la Révolution américaine. Sir George Prévost*, gouverneur en chef de l’Amérique du Nord britannique, félicita Norton pour son courage et sa persévérance et lui conseilla de « maintenir et d’accroître l’effectif d’une troupe si redoutable pour ses ennemis et capable de soutenir la bonne cause dans laquelle [Britanniques et Indiens étaient] engagés ».

Norton prit également part aux campagnes de 1813. Avec une centaine d’Indiens, il se trouvait au fort George (Niagara-on-the-Lake) lorsque les Américains attaquèrent à la fin de mai et, ensuite, il se replia sur Burlington Heights (Hamilton) avec ses hommes et les Britanniques. Après que l’avance des Américains eut été stoppée à Stoney Creek, le 6 juin, Norton et quelques guerriers poursuivirent l’ennemi en déroute. Il ne se trouvait pas parmi les Indiens qui participèrent à l’importante bataille de Beaver Dams, mais il prit part à des escarmouches durant le reste de l’été. Son pouvoir était grand, car la situation de guerre lui avait permis d’ébranler sérieusement l’autorité du département des Affaires indiennes. Le major général Francis de Rottenburg recommanda de donner à Norton toute latitude pour répartir les présents entre ceux qui combattaient avec lui, mais il nota : « Tous mes efforts en vue de réconcilier [...] [Claus] et Norton [ont été] vains ; le second est certainement un grand intrigant, mais c’est un combattant, et il peut faire beaucoup de mal s’il n’est pas appuyé ». Au début de 1814, sir George Prévost manda Norton à Québec pour le consulter sur la façon dont les Indiens pouvaient continuer à appuyer les Britanniques. Il sanctionna le grade que lui avait décerné Sheaffe et les fonctionnaires du département des Affaires indiennes se virent interdire toute ingérence dans les rapports qu’entretenait Norton avec les Indiens de la rivière Grand.

Le 5 juillet 1814, à la bataille de Chippawa, Norton se trouva à la tête de quelque 200 Iroquois. S’ils ne prirent pas une part importante au combat, ce n’en fut pas moins à cette occasion qu’ils subirent leurs plus lourdes pertes de toute la guerre. Aussi certains envisagèrent-ils sérieusement de suivre la proposition de l’un des chefs des Iroquois des États-Unis, Red Jacket [Shakóye:wa:thaˀ], à savoir que les Iroquois des deux camps devaient se retirer des hostilités.

Pour sa part, Norton demeura à la frontière, avec au moins quelques Iroquois. Il s’était montré si généreux dans ses présents que certains Indiens d’autres nations, dont Prophet [Tenskwatawa*], s’étaient également joints à lui. Il commanda un parti de guerriers à la bataille de Lundy’s Lane, à la fin de juillet, et lors de l’assaut que les Britanniques lancèrent, sans succès, contre le fort Erie (Fort Erie, Ontario), à la mi-août. Après la signature du traité de Gand, en décembre, il quitta le service actif et se vit octroyer une pension annuelle de £200. Par la suite, il appuya les demandes d’indemnisation présentées par les combattants indiens qui avaient subi des pertes au cours des campagnes.

Pendant la guerre, en 1813, le révérend Robert Addison l’avait marié, à Niagara, à une jeune fille belle et douée, Karighwaycagh (Catherine). Elle appartenait, disait-on, à la nation des Loups (Delawares) et avait environ 16 ans. Quant à Norton, il devait avoir atteint la cinquantaine et avait au moins un fils, issu d’un précédent mariage avec une Iroquoise. En 1815, il se rendit en Grande-Bretagne avec Catherine et John (Tehonakaraa), un de ses fils. Ces derniers furent inscrits à une école de Dunfermline, en Écosse, et la jeune femme se révéla « une élève enthousiaste ». La duchesse de Northumberland se prit d’amitié pour elle et fit peindre son portrait par un artiste d’Édimbourg. En Angleterre, Norton passa quelque temps avec Barclay, Owen et le duc de Northumberland, les bons amis qu’il s’était faits lors de son séjour précédent, de 1804 à 1806.

Ces hommes devinrent les destinataires d’un long journal manuscrit. Dans la première section, Norton y racontait, à l’intention de ses amis anglais que la chose intéressait, son voyage de 1809–1810 dans le sud des États-Unis. Avec force détails, il rapportait ce qu’il avait vu au pays des Cherokees ou entendu de la bouche des chefs de cette nation. Finalement, il abordait à peu près tous les aspects de la vie des Cherokees : géographie, histoire guerrière, traditions, mythologie, coutumes, conditions sociales et sports. La deuxième section était consacrée à une histoire assez livresque des cinq premières nations iroquoises, qui, croyait Norton avec raison, étaient apparentées aux Cherokees. Joseph Brant lui avait bien enseigné la tradition iroquoise, mais il jugea utile, pour la rédaction de son journal, de consulter « les mémoires accrédités des Européens des environs ». Parmi ses sources se trouvaient l’histoire des Iroquois de Cadwallader Colden et l’histoire du Canada de George Heriot*. Selon l’anthropologue William Nelson Fenton, Norton « prit [probablement] contact avec des érudits » de Londres ou d’Édimbourg. La dernière section, témoignage direct sur divers épisodes de la guerre de 1812, est la partie la plus personnelle de l’ouvrage, et les faits y sont rapportés avec précision.

Norton quitta la Grande-Bretagne pour le Haut-Canada avec sa femme en 1816. L’armée britannique lui avait décerné un grade honoraire de major, mais on l’appelait officieusement le colonel Norton. Il devint propriétaire d’une grande ferme surplombant la rivière Grand, à Sims Locks, au sud de l’emplacement actuel de Brantford et, en mettant ses terres en valeur, s’employa à montrer les bienfaits de l’agriculture à la communauté de la rivière Grand. À l’occasion, il assistait Robert Addison dans ses fonctions paroissiales ; en outre, il traduisit en agnier l’Évangile selon saint Matthieu, ce qui l’obligea à abandonner la traduction des autres Évangiles à un assistant, Henry Aaron Hill [Kenwendeshon]. Ses dettes ne laissaient pas de le préoccuper. Cet ancien voyageur et guerrier ne tenait plus en place ; il rêvait de retourner voir ses parents cherokees dans le sud.

En 1823, croyant que Catherine s’était rendue coupable d’adultère, Norton renvoya de sa ferme un jeune Indien nommé Big Arrow (Joe Crawford). L’intrus réclama un duel et mourut d’une blessure reçue accidentellement lors d’une bagarre avec Norton. Ce dernier se livra à la justice. Accusé de meurtre, il se conduisit honorablement, refusant de recourir à sa « meilleure défense », car cela aurait exposé Catherine au déshonneur public. Il fut trouvé coupable d’homicide involontaire et condamné à une amende de £25. Dans une lettre pathétique, Catherine le supplia de lui pardonner, mais il refusa de la revoir.. Il lui assigna une part de sa pension, puis partit pour le territoire de l’Arkansas. En février 1824, un ami reçut de lui une lettre disant qu’il serait peut-être absent pendant trois ans. Entre-temps, Catherine avait quitté la rivière Grand pour vivre à Fairfield (près de Thamesville). Elle y mourut le 16 janvier 1827.

Le 9 mars 1826, le Colonial Advocate rapporta qu’un ami de John Norton avait reçu au moins une lettre de lui, écrite de Laredo (alors au Mexique) « au mois de novembre [précédent] ». Norton « prévoyait [alors] rentrer chez lui ». Rien n’indique qu’il soit revenu à la rivière Grand. Le 4 septembre 1851, son neveu, qui passait pour être un de ses héritiers légitimes, déclara à un avocat qu’il était prêt à « prouver » que Norton était mort « dans le courant du mois d’octobre 1831 ». Aucune preuve n’a été trouvée.

Carl F. Klinck

John Norton a dédicacé son journal au duc de Northumberland. Le manuscrit – évidemment il n’est pas de la main de Norton – relié en 2 volumes a été très bien conservé dans la splendide bibliothèque du duc à Alnwick Castle (Alnwick, Angl.). Le secrétaire était probablement « A. W. », un ami qui signe la table des matières (peut-être s’agit-il d’Adam Wilson d’Édimbourg, un cousin de Norton). Le manuscrit a passé dans les mains de Robert Barclay et de John Owen quand on pensait le publier, mais le projet avorta parce qu’il s’avérait trop cher. Même si l’ouvrage fut prêt peu après la guerre de 1812, il demeura inédit pendant plus de 150 ans, jusqu’à ce que la Champlain Society le fasse paraître sous le titre de The journal of Major John Norton, 1816 (Klinck et Talman). La majorité des renseignements de la présente biographie proviennent des remerciements, des notes et de l’introduction de cet ouvrage.

Un portrait de Norton peint par Thomas Phillips se trouve à la Syon House, à Londres.  [c. f. k.]

Valley of Six Nations (Johnston).— Handbook of Indians of Canada (Hodge), 22426.— J. P. Brown, Old frontiers ; the story of the Cherokee Indians from earliest times to the date of their removal to the west, 1838 (Kingsport, Tenn., 1938 ; réimpr., New York, 1971).— E. C. Woodley, The Bible in Canada ; [the story of the British and Foreign Bible Society in Canada] (Toronto, [1953]), 44–50.— W. N. Fenton, « Cherokee and Iroquois connections revisited », Journal of Cherokee Studies (Cherokee, N.C.), 3 (1978) : 239249.— Ray Fogelson, « Major John Norton as ethnologist », Journal of Cherokee Studies, 3 : 250–55.— C. F. Klinck, « New light on John Norton », SRC Mémoires, 4e sér., 4 (1966), sect. ii : 167–177.— J. McE. Murray, « John Norton », OH, 37 (1945) : 7–16.

Bibliographie générale

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Carl F. Klinck, « NORTON, JOHN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/norton_john_6F.html.

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Auteur de l'article:    Carl F. Klinck
Titre de l'article:    NORTON, JOHN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1987
Année de la révision:    1987
Date de consultation:    19 mars 2024