WALLACE, MICHAEL, marchand, homme politique, juge de paix, juge, fonctionnaire et administrateur colonial, né vers 1744 dans le Lanarkshire, Écosse ; décédé le 8 octobre 1831 à Halifax.
Les origines de Michael Wallace, qui allait devenir le personnage central de l’oligarchie de la Nouvelle-Écosse au début du xixe siècle, sont obscures. Né à la campagne près de Glasgow, en Écosse, il avait de l’instruction et il entra tôt dans le commerce, ce qui suggère que sa famille, sans être en vue, appartenait au moins à la petite bourgeoisie et était prospère. Michael et plusieurs de ses frères devinrent de modestes marchands à Glasgow, qui était alors en train d’acquérir le rang de grande métropole commerciale. Attirés par les profits que générait le commerce de produits de base tels que le tabac, les frères Wallace ouvrirent des succursales dans les colonies du sud de l’Amérique du Nord. Michael s’installa à Norfolk, dans la colonie de la Virginie, en 1771. Comme il était nouvellement arrivé et avait encore des attaches familiales et commerciales en Grande-Bretagne, il s’opposa tout naturellement à la révolution. Chassé de Norfolk après avoir perdu des biens considérables, il arriva vers 1779 à Halifax, port de garnison où la guerre avait provoqué un essor commercial. Il se relança dans les affaires à titre de détaillant et de grossiste, et il faisait surtout le commerce de produits manufacturés en Grande-Bretagne, mais aussi celui du poisson et du bois reçus lors d’échanges faits selon le système de troc. Une partie de ses importations venait de Glasgow, mais il recevait également des cargaisons d’autres ports britanniques, ce qui laisse entendre qu’il n’agissait plus pour le compte d’une entreprise familiale installée dans cette ville. Apparemment, ses activités commerciales n’étaient pas très importantes et il ne se classait pas parmi les marchands influents de Halifax. Le 4 janvier 1781, Wallace épousa Mary Kerby, fille d’un commerçant de la colonie, de condition modeste, qui était mort depuis peu.
La victoire des rebelles américains eut un effet déterminant sur la carrière de Wallace. Comme le gouvernement britannique avait décidé d’appliquer une réglementation mercantiliste envers la nouvelle république des États-Unis, on pouvait envisager que Halifax deviendrait, après la guerre, le lieu où une grande partie des navires revenant des Antilles britanniques déchargeraient leurs marchandises. En tant que marchand, Wallace avait donc de bonnes raisons de rester en Nouvelle-Écosse. La forte immigration de loyalistes que la colonie connut au début des années 1780 influa aussi sur sa décision. Leur présence et leur intégration rapide à l’oligarchie de la colonie lui permirent de nouer des relations précieuses qui bientôt lui obtinrent des postes et des faveurs.
L’ascension sociale de Wallace débuta avec son élection comme député de la circonscription de Halifax en 1785. Au cours des 15 années suivantes, plusieurs autres honneurs lui échurent : il fut nommé juge de paix, juge à la Cour inférieure des plaids communs, ainsi que membre de la commission chargée de la voirie de Halifax et de celle qui était responsable du poste de sauvetage de l’île de Sable [V. James Rainstorpe Morris*]. Par ailleurs, Wallace commença à bénéficier financièrement du favoritisme gouvernemental. Ainsi en 1791, le lieutenant-gouverneur John Parr* le chargea de trouver les navires nécessaires au transport de loyalistes noirs en Sierra Leone [V. David George* ; Thomas Peters*]. « Je voulais, expliqua Parr, vous donner un peu de travail et mettre un peu d’argent liquide [£1 000] dans vos goussets. » L’année suivante, on confia à Wallace la mission d’acheter des ravitaillements et de les distribuer aux colons nécessiteux du district de Pictou. De plus, l’armée se mit à lui donner des contrats quand, en 1793, éclata la guerre contre la France révolutionnaire.
Wallace dut surtout sa réussite, semble-t-il, à son aptitude à se gagner les bonnes grâces des loyalistes les mieux placés dans l’administration de la colonie. L’évêque Charles Inglis*, par exemple, écrivait à Londres dans les années 1780 pour dire que Wallace était « un homme très digne [et] honnête ». De plus, son enthousiasme pour la politique conservatrice et l’expansion commerciale en faisait un allié naturel de John Wentworth*, qui devint lieutenant-gouverneur en 1792. Dans sa correspondance officielle, Wentworth parla bientôt de Wallace en employant des termes comme « mon très cher ami » ou en disant qu’il était doté d’une « longue expérience des affaires, d’une intégrité à toute épreuve et d’un zèle inlassable ». La plus grande récompense que Wallace dut à Wentworth fut sa nomination en 1797 au poste de trésorier de la province, qui rapportait à son titulaire un revenu de £450 et lui assurait l’influence inhérente à la surveillance des nombreux receveurs de l’accise établis dans les villages de pêcheurs. De même, la nomination de Wallace au Conseil de la Nouvelle-Écosse en 1802 eut une influence décisive sur son avenir. Le poste de conseiller ne rapportait aucun salaire mais plaçait Wallace là où tout se décidait au sein de l’oligarchie coloniale. Fait peu surprenant, d’autres récompenses suivirent. En 1808, Wallace devint commissaire des biens tombés en déshérence ; en 1810, il fut nommé assistant de Wentworth, qui n’était plus lieutenant-gouverneur mais qui demeurait inspecteur général des forêts du roi ; à la mort de Wentworth, en 1820, il lui succéda à ce poste. Après la guerre de 1812, il remplit également, pendant une brève période, les fonctions de juge à la Cour de vice-amirauté. L’avantage primordial de ces nominations était qu’elles donnaient à Wallace une influence toujours croissante sur la distribution des faveurs gouvernementales. Sa correspondance semble indiquer qu’on lui demandait toutes sortes de choses, depuis des concessions foncières jusqu’à des secours en nature pour les nécessiteux. Après être devenu trésorier, Wallace continua à s’occuper de commerce pendant dix ans peut-être, mais il réduisit peu à peu ses activités à mesure que ses charges faisaient de lui un fonctionnaire à temps plein. Dès 1811, il demandait une augmentation de salaire à l’Assemblée en alléguant qu’il n’avait plus d’autre moyen de subsistance. Son revenu total, y compris ses divers émoluments et honoraires, ne peut être déterminé ; on peut noter simplement qu’à sa mort, il laissa une succession de plus de £6 000. Des critiques prétendaient qu’il avait amassé une bonne partie de cette richesse en se servant des fonds publics pour spéculer, ce qui n’était pas impossible étant donné la négligence dans les méthodes comptables.
Comme il était haut fonctionnaire et avait de la fortune, Wallace adopta les manières et le genre de vie de la bonne société de Halifax. Sa résidence de la rue Hollis, évaluée à £2 000, avoisinait celle du lieutenant-gouverneur, de marchands influents et d’autres grands personnages du régime. Prenant exemple sur ses pairs, il possédait une résidence d’été à Preston, à l’est de Halifax. Il avait plusieurs domestiques, dont un valet de pied et un cocher, et son train de maison lui coûtait au moins £300 par an. Tout en conservant un lien avec l’Église d’Écosse, il avait acheté un banc dans les églises anglicanes de Halifax et de Dartmouth. Ses fils fréquentèrent le King’s College de Windsor, établissement sélect que dominaient les anglicans. Suivant la mode lancée par le lieutenant-gouverneur lord Dalhousie [Ramsay*], Wallace siégea au conseil d’administration de la société d’agriculture de la province. En outre, il fut deux fois président de la prestigieuse North British Society et participa à la fondation de la Halifax Library, qui était réservée à un cercle restreint. Par contre, les œuvres philanthropiques destinées aux pauvres des villes et aux immigrants ne l’intéressaient pas.
Wallace consacrait beaucoup de temps à ses affaires familiales. Sa correspondance révèle qu’il se préoccupait constamment de la situation de ses frères, de ses fils et de ses filles. Obtenir des postes dans l’administration publique et arranger des mariages avantageux étaient les moyens qu’il privilégiait pour assurer la sécurité de ses proches. La charge de consul de Grande-Bretagne à Savannah, en Géorgie, finit par être considéré comme une sinécure familiale. Son fils John, à qui Wallace ne reconnaissait pourtant « ni flair, ni goût pour les affaires », obtint un poste rapportant un salaire de £500 au bureau des douanes. John eut aussi la chance d’épouser la fille de Christopher Billopp, membre du Conseil du Nouveau-Brunswick. Deux autres fils de Wallace, Edward et William, furent établis à titre de marchands sur les quais de Halifax, tandis que leur frère Charles Wentworth devint médecin sanitaire du port de Halifax, après avoir fait des études de médecine à Édimbourg. Parmi les six filles, ce fut Eleanor qui réussit le mieux : elle épousa Charles Porter*, directeur du King’s College.
C’est surtout par la véhémence avec laquelle il défendait une conception loyaliste et contre-révolutionnaire du développement économique et politique de la Nouvelle-Écosse que Wallace se distinguait de ses collègues. Il prétendit toujours que l’Amérique du Nord britannique pourrait prendre la relève de la Nouvelle-Angleterre dans le domaine commercial si on interdisait aux Américains l’accès des pêcheries des colonies du nord et des ports des Antilles britanniques. Aussi fut-il pris de colère quand les Britanniques se mirent à dévier de l’orthodoxie mercantiliste en 1815, et joua-t-il un rôle prépondérant en 1819 dans la rédaction de la protestation néo-écossaise contre les concessions consenties par les Britanniques au sujet des pêcheries dans la convention anglo-américaine de 1818. De plus, dans sa correspondance personnelle, Wallace préconisait sans relâche une politique d’affrontement dans le domaine économique à l’endroit des États-Unis. Alléguant que le commerce avec la république se faisait toujours au détriment de la Nouvelle-Écosse, il prônait un rapprochement commercial avec les colonies du Saint-Laurent. À la fin de sa vie, il dénonçait encore les « désastreuses conséquences » d’une trop grande soumission aux « rebelles » en matière de commerce. Dans ce cas, son attitude ne venait pas tant de ce qu’il se laissait influencer par ses souvenirs de la révolution que de ce qu’il partageait les visées expansionnistes qui animaient la communauté marchande de Halifax au début du xixe siècle [V. William Sabatier].
Il était normal que Wallace partage le point de vue des marchands, puisqu’il investissait avec certains d’entre eux dans différentes entreprises telles que la Halifax-Dartmouth Steamboat Company, l’Annapolis Iron Mining Company et la Shubenacadie Canal Company. Dans ce domaine, c’est surtout à titre de président de cette dernière société que l’on se souvient de lui, quoique cet honneur ait été plutôt illusoire étant donné que Wallace fut essentiellement, semble-t-il, un homme de paille. Par contre, il affronta de nombreux investisseurs de la colonie dans un débat important. En 1819, il compta pour beaucoup dans le refus que le Parlement opposa à la constitution d’une banque publique en société. Selon lui, la proposition, avancée par « une poignée de riches intrigants, appuyés par des ignorants et par des étourdis », introduirait en Nouvelle-Écosse les méthodes bancaires irresponsables des Américains. Ses opposants rétorquèrent qu’en tant que trésorier il voulait conserver son monopole sur l’émission du papier-monnaie, des billets que la population surnommait les « Michael Wallace ». On a dit que lorsqu’une banque non constituée en société fut fondée en 1825, Wallace en classa le président, Henry Hezekiah Cogswell*, parmi ses plus grands ennemis.
La querelle à propos de la banque qui, admettait Wallace, l’avait rendu « extrêmement impopulaire », ne fut pas un épisode isolé. Par tempérament (un contemporain le disait « impétueux et irritable »), Wallace était porté à la controverse. Pendant son mandat de juge, il lui arriva souvent de proférer des chapelets de jurons. Le représentant de la Sierra Leone Company, John Clarkson, rapportait qu’une fois où on l’avait contrecarré dans ses desseins, Wallace s’était mis en colère et avait usé d’« un langage tout à fait déplacé, mais trop méprisable [...] pour que l’on en tienne compte ». Le Colonial Patriot de Pictou avait trouvé pour décrire la susceptibilité de Wallace une formule évocatrice : « un esprit qu’une irritation effervescente tient en perpétuelle ébullition ». En règle générale, Wallace épanchait sa bile sur ceux qui, d’après lui, menaçaient l’ordre politique.
Dès ses premiers jours en Nouvelle-Écosse, Wallace s’était montré d’un conservatisme rigide. Devenu député, il refusa dans les années 1780 de se joindre à ceux qui, sous l’impulsion des loyalistes, tentaient d’éliminer de l’administration les fonctionnaires jugés incompétents [V. Thomas Henry Barclay]. Puis, dans les années 1790, il se fit le champion des intérêts de l’oligarchie des marchands et fonctionnaires de Halifax chaque fois qu’eurent lieu des débats sur des questions comme les tarifs douaniers, les travaux publics et l’éducation. Le ressentiment que la population avait accumulé contre Wallace se manifesta aux élections de 1799, où il perdit son siège au profit de William Cottnam Tonge. Même s’il parvint à le regagner en faisant valoir un détail technique, Wallace conserva de la rancune envers ceux qui s’étaient opposés à lui, en particulier les presbytériens scissionnistes de la région de Pictou. Pendant 30 ans encore, Wallace et ses alliés au sein de l’Église d’Écosse allaient s’acharner contre Thomas McCulloch* et les presbytériens libéraux, tel Edward Mortimer*, qui tentaient de faire de la Pictou Academy une rivale du King’s College.
Les relations de Wallace avec l’Assemblée demeurèrent empreintes d’antagonisme. En 1802, la chambre le blâma de la « conduite hautement répréhensible » qu’il avait eue à titre de commissaire chargé de la construction d’une nouvelle résidence officielle pour le lieutenant-gouverneur Wentworth. Il avait laissé les coûts dépasser les prévisions, et l’édifice excédait « de beaucoup les besoins et les moyens » de la Nouvelle-Écosse. Par la suite, l’Assemblée fit une enquête poussée sur les comptes du Trésor et refusa d’augmenter le salaire de Wallace. En retour, quand il fut nommé au conseil en 1802, Wallace tenta de réduire le contrôle de l’Assemblée sur les fonds publics en défendant une position extrémiste, à savoir que les dépenses pouvaient continuer de courir même si le Parlement n’avait pas adopté la loi annuelle de finances. Quand, en 1809, l’Assemblée chercha à affirmer son pouvoir, Wallace, alors président intérimaire du conseil, renvoya les députés après les avoir réprimandés « de manière bruyante et violente ». La vieillesse ne l’adoucit pas. Un an avant sa mort, il se plaignait de la « faction » qui, à l’Assemblée, nuisait à l’ordre public en prétendant que le conseil n’avait pas le pouvoir d’amender les projets de loi de finances.
Il s’avère difficile de mesurer l’influence que Wallace exerçait au gouvernement, mais il est clair qu’à compter de 1800, c’est-à-dire pendant la deuxième moitié du mandat de Wentworth, il y devint une figure dominante. Notant l’âge du lieutenant-gouverneur et l’« imbécillité » de certains autres fonctionnaires, Wallace signala en 1807 à l’un de ses frères que « depuis des années, presque tout le poids du gouvernement repos[ait] sur [s)es épaules ». Certains critiques hostiles s’entendaient avec lui sur ce point. Wallace conserva probablement son ascendant durant les années de guerre, car les affaires militaires absorbaient alors les successeurs de Wentworth. À compter du début des années 1820, cependant, l’émergence de fonctionnaires plus jeunes peut avoir réduit son influence. Des contemporains de Wallace se mirent à observer que le trésorier était « très vieux et très lourdaud » et que « ni son esprit ni son corps ne fonctionner[aient] encore longtemps ». Il avait d’autant plus l’air d’appartenir à une autre époque qu’il suivait encore la mode du xviiie siècle et portait même les cheveux attachés sur la nuque. Néanmoins, il détenait un pouvoir assez grand, en partie parce qu’étant le plus ancien des conseillers, il remplissait les fonctions d’administrateur de la province en l’absence du lieutenant-gouverneur. De 1818 à 1830, il occupa à cinq reprises cette position qui lui permettait d’exercer unilatéralement un favoritisme considérable. Parlant du dernier mandat d’administrateur de Wallace, en 1829–1830, un contemporain observait : « Voilà que le trésorier est de nouveau notre roi et le dépositaire de nos biens ; il semble considérer comme siens la province et le peuple. »
Au fil des ans, les affaires publiques avaient fini par occuper la plus grande partie de l’existence de Wallace. Tous les matins, dans son bureau, il s’y remettait avant même d’avoir avalé son petit déjeuner. Aussi ne remarqua-t-il pas les premières allusions qu’on lui fit pour l’inviter à prendre sa retraite. Finalement, en 1830, il céda aux pressions, mais non sans exiger que le Parlement demande à la couronne de faire de son fils Charles Wentworth son successeur. Chose surprenante, l’Assemblée accepta, en raison de l’amitié que des députés influents comme John Young* éprouvaient pour Wallace. Charles Wentworth finit par obtenir le poste, mais il fut démis de ses fonctions 16 ans plus tard sous des accusations de fraude et d’incompétence.
Michael Wallace demeura membre du Conseil de la Nouvelle-Écosse jusqu’à sa mort en 1831. Il mourut intestat, peut-être parce qu’il croyait, ainsi qu’il s’en était vanté, qu’il « vivrai[t] toujours ». Le Conseil, des magistrats, l’état-major de la garnison, des officiers de la marine et « un long cortège d’habitants » assistèrent à ses funérailles, leur conférant un caractère officiel. Leur présence reflétait moins la popularité personnelle de Wallace que l’importance qu’il avait prise en tant que symbole de l’oligarchie néo-écossaise. Personnage semblable par bien des points à John Strachan*, du Haut-Canada, Wallace, issu de la petite bourgeoisie presbytérienne des Lowlands, se tailla une place de premier plan au sein de la gentry en Amérique du Nord britannique grâce à sa personnalité vigoureuse et au zèle de converti avec lequel il défendit les idéaux sociaux des tories et des anglicans.
Une partie de la correspondance de Michael Wallace a été publiée sous le titre de « Halifax to Savannah ; letters of Michael Wallace », W. C. Hartridge, édit., Ga. Hist. Quarterly (Savannah), 45 (1961) : 73–91, 171–186.
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D. A. Sutherland, « WALLACE, MICHAEL », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 16 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/wallace_michael_6F.html.
Permalien: | https://www.biographi.ca/fr/bio/wallace_michael_6F.html |
Auteur de l'article: | D. A. Sutherland |
Titre de l'article: | WALLACE, MICHAEL |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1987 |
Année de la révision: | 1987 |
Date de consultation: | 16 nov. 2024 |