PREVOST DE LA CROIX, JACQUES, administrateur colonial, né à Brest, France, le 6 mai 1715 et décédé en France le 9 octobre 1791.
En. 1705, Robert Prevost, riche banquier parisien et grand-père de Jacques Prevost de La Croix, avait procuré à sa famille un titre de noblesse héréditaire en achetant l’office de secrétaire du roi. Le père de Jacques, Philippe, déménagé à Brest, y avait acquis les offices de directeur des vivres et de trésorier des fortifications de Bretagne. En 1714, qualifié d’écuyer, il épousait une fille de la noblesse, Marie-Gabrielle-Élisabeth L’ Estobec de Langristain. Un des oncles de Jacques devint agent de banque et conseiller du roi. Sa propre carrière fut marquée par ses efforts déterminés en vue de son avancement personnel et du progrès, tant sur le plan de la richesse que du statut social, de sa famille.
Tout comme trois de ses quatre frères, Jacques Prevost entra au commissariat de la Marine, du fait que Brest était un port de première grandeur et que lui-même était apparenté à une importante famille de marins, les Le Febvre de Grivy. Ayant commencé sa carrière à la Marine, il fut promu écrivain en 1732. Deux ans plus tard, on l’envoya à Louisbourg, île Royale (île du Cap-Breton), avec le titre d’écrivain principal. Cette fonction, qui, au sein du commissariat, comportait la surveillance d’un secteur relevant de la juridiction de l’intendant, était souvent un tremplin vers le grade supérieur de commissaire. Prevost ne resta pas longtemps dans la colonie. Il gagna la confiance des administrateurs qui l’envoyèrent à Versailles, en 1737, pour y faire rapport sur le manque d’approvisionnements dont souffrait l’île. Tombé malade après son retour, il partit de nouveau pour la France en 1738 et ne revint dans l’île que lorsque Bigot y fut nommé commissaire ordonnateur, en 1739. Prevost se vit alors confier les responsabilités du commissariat relatives aux troupes de la Marine et à l’inscription maritime.
Prevost devint le protégé de Bigot, et les carrières de ces deux hommes furent très liées dans les années 1740 et 1750. Bigot initia Prevost à l’administration coloniale, favorisa sa carrière et le défendit quand cela fut nécessaire. Le commissaire ordonnateur étant absent de Louisbourg en 1742, Prevost le remplaça, mais de telle manière qu’il amena le commandant Jean-Baptiste-Louis Le Prévost* Duquesne] à se plaindre en France des prétentions de ce jeune homme. Prevost fut blessé pendant le siège de 1745 et, après la capitulation, il rentra à Rochefort où il travailla aux comptes avec Antoine Sabatier*. Lorsque Bigot fut nommé intendant de la flotte du duc d’Anville [La Rochefoucauld*], en 1746, Prevost fut promu commissaire de la Marine, pour servir sous ses ordres. Une série de malchances le frappèrent alors. Deux navires sur lesquels il naviguait furent coup sur coup pris par les Britanniques, et ses biens se perdirent à bord d’un autre navire qui coula au large de l’île de Sable, Nouvelle-Écosse. En 1747, il fut nommé contrôleur de la Marine à Québec, en remplacement de Jean-Victor Varin de La Marre, mais le navire qui devait le conduire à Québec fut repoussé au port par les Britanniques. Après la remise de Louisbourg à la France par le traité d’Aix-la-Chapelle, en 1748, Prevost y fut nommé commissaire ordonnateur, le 1er janvier 1749, sur la sollicitation de Bigot. Avec ce dernier, devenu intendant de la Nouvelle-France, Prevost remit sur pied l’administration civile à Louisbourg, plus tard cette même année.
Prevost devint le protecteur des hommes qu’il plaça dans les postes administratifs de Louisbourg, de 1749 à 1755, de la même façon que lui-même était un protégé de Bigot et de Pierre-Arnaud de Laporte, le puissant premier commis du bureau colonial de la Marine. Sa famille était sa première préoccupation, et elle reçut tout son appui. Par son mariage à Marguerite-Thérèse Carrerot, le 14 février 1745, Prevost était allié non seulement à l’importante famille de marchands et d’administrateurs de sa femme, mais aussi aux Delort [V. Guillaume Delort*]. Son beau-père, André Carrerot*, fut promu garde des sceaux au Conseil supérieur et écrivain principal, peu avant sa mort en 1749. Deux Delort obtinrent des sièges au Conseil supérieur et un autre fut employé par Prevost dans l’administration civile. En 1750, Prevost amena de France son frère cadet, Pierre-François, pour qu’il servît comme écrivain, et, après plusieurs années de sollicitations, il lui obtint une promotion. Deux des fils de Prevost et un Carrerot furent enrôlés dans les troupes de la Marine, l’un d’eux avant même l’âge de quatre ans.
Au cours des années où Prevost séjourna à Louisbourg, l’administration civile prit de l’expansion, et Michel Le Courtois de Surlaville soutenait que Prevost employait beaucoup plus de commis qu’il n’en pouvait occuper. Jean Laborde, agent des trésoriers généraux de la Marine à Louisbourg, et le plus intime allié de Prevost, bénéficiait de leur association en recueillant des postes et des contrats du gouvernement, comme firent aussi ses parents par alliance, les Morin, les Daccarrette et les Milly. Le fils de Laborde fut engagé par Prevost à titre de greffier adjoint et, en 1749, Jean-Baptiste Morin de Fonfay, ancien secrétaire de Prevost, devint notaire royal et greffier du Conseil supérieur. Le lieutenant de roi Charles-Joseph d’Ailleboust* et le major Robert Tarride* Duhaget étaient connus comme faisant partie du groupe des officiers qui devinrent les créatures du commissaire en retour des faveurs spéciales qu’il dispensait.
L’empire qu’il était à se construire et son caractère vindicatif valurent à Prevost une opposition qui se forma rapidement. Pierre-Jérôme Lartigue, garde-magasin du roi, et Séguin, contrôleur de la Marine, combattirent Prevost à cause des irrégularités qu’ils observèrent dans ses pratiques administratives. En 1749, les critiques de Séguin amenèrent Bigot à intercéder au nom de Prevost auprès du ministre et à lui demander le rappel du contrôleur. Le lieutenant général de l’Amirauté, Laurent de Domingué Meyracq, s’opposait aussi à Prevost, de même qu’Antoine Le Poupet de La Boularderie. En 1750, ce dernier demandait la permission d’aller à Versailles en compagnie de Lartigue pour faire rapport sur la « mauvaise foi » présumée du commissaire ; cependant il est reconnu que c’est Séguin qui traversa en France en 1751, à cause de sa mauvaise santé, et qui fit rapport à Versailles. À son retour, en 1752, il apportait des instructions visant à resserrer les procédures administratives de manière à assurer le contrôle des finances.
L’arrivée, en 1751, d’un nouveau gouverneur, Jean-Louis de Raymond, vint renforcer les éléments dissidents et provoqua une rupture irréparable au sein de l’administration. Tout à fait différents par leur formation, Raymond et Prevost étaient aussi volontaires et obstinés l’un que l’autre. Chacun en vint à détester l’autre au point que les conflits de personnalités dominèrent la politique pendant deux ans. La querelle s’envenima de telle sorte qu’à un moment donné Raymond songea à destituer Prevost et à le remplacer par Séguin. De son côté, Prevost menait une campagne concertée pour déplacer Lartigue [V. Jean-Baptiste Morin de Fonfay] et pour jeter le discrédit sur Meyracq en nommant des subdélégués judiciaires à seule fin de faire rapport sur l’activité de l’Amirauté dans les petits villages de pêcheurs. Les animosités personnelles prirent une telle ampleur que l’abbé Pierre Maillard* se sentit obligé, plus tard, d’écrire au nouveau gouverneur Augustin de Boschenry* de Drucour en lui disant qu’ « il s’é[tait] passé des tristes choses » à Louisbourg.
Des intérêts matériels étaient à l’origine de cet affrontement des personnalités. Un rapport préparé par Surlaville et Raymond révéla la variété des moyens mis en œuvre par Prévost pour tenter de détourner une somme de 32 982#, ou d’en frauder la couronne, dans les comptes de 1752. On demandait des fonds pour des postes administratifs sans titulaires, on facturait à outrance le gouvernement pour les services rendus, et les approvisionnements étaient achetés à des prix supérieurs à leur valeur marchande. On accordait des contrats à des favoris, comme Jean Laborde, Nicolas Larcher et les frères Rodrigue [V. Antoine], et parfois ils étaient arrangés de façon que le fournisseur fasse des profits inhabituellement élevés. Prévost s’éloignait des procédures normales en se passant du contrôleur dans plusieurs transactions financières où la présence de ce dernier était de rigueur. Il adjugea deux contrats pour les fortifications à Claude-Audet Cœuret, un associé des frères Rodrigue, mais le second reçut le veto de la France, vu ses coûts exorbitants.
Prévost était à tout le moins au courant, aussi, de la tentative de Bigot et de la Grande Société de monopoliser à leur profit la fourniture des approvisionnements en Nouvelle-France [V. Michel-Jean-Hugues Péan]. Quand l’un des navires utilisés par l’intendant, la Renommée, de Bordeaux, arriva à Louisbourg avec des provisions destinées à l’administration, Lartigue et Séguin trouvèrent la cargaison incomplète. Quand il en fit rapport à Prévost, Lartigue découvrit que le capitaine du navire l’avait précédé ; Prévost gronda Lartigue à cause de la farine mal pesée et déclara qu’il s’occuperait personnellement de l’affaire. En outre, Surlaville et Raymond affirmèrent qu’une somme de 20 000#, requise de la couronne pour le transport des réfugiés acadiens, en 1752, avait été détournée par Prévost en vue de financer un navire envoyé dans les colonies britanniques afin d’y acheter du bœuf pour Bigot.
Les plaintes logées contre Prévost furent neutralisées par la contre-offensive qu’il mena, dépêche après dépêche, et par la protection que lui assurait Pierre-Arnaud de Laporte. Extrêmement frustré, le gouverneur Raymond résigna son poste en 1753, renforçant ainsi la mainmise de Prévost sur l’administration. La voix d’un autre dissident se tut l’année suivante : Séguin, paralysé, dut retourner en France. Prévost destitua Lartigue de son poste de garde-magasin et le remplaça par Jean-Baptiste Morin de Fonfay, malgré une première opposition de la France due à la hausse croissante du coût des approvisionnements et aux critiques mettant en cause l’intégrité de Morin.
Prévost fut, après 1753, le maître incontesté du gouvernement à Louisbourg. Non seulement les contrats gouvernementaux de Laborde augmentèrent-ils, mais le gendre et le beau-fils de ce dernier, Michel Daccarrette* et François Milly, devinrent aussi des fournisseurs du gouvernement. Les dépenses pour la colonie et les fortifications atteignirent Lin sommet jusque-là inégalé, bien qu’elles fussent en partie attribuables aux préparatifs de guerre et à la présence de plusieurs milliers d’Acadiens qui avaient fui la Nouvelle-Écosse et cherché refuge, au début des années 1750, en territoire français [V. Jean-Louis Le Loutre].
À l’arrivée du gouverneur Drucour, en 1754, Prévost s’appliqua à cultiver son amitié, et le gouverneur en vint à se fier largement à ses avis. En quelques mois, Prévost avait obtenu l’accord de Drucour pour la nomination au Conseil supérieur de quatre conseillers assesseurs qu’il avait personnellement choisis. Quand, en 1755, des bataillons des troupes de terre furent envoyés dans les colonies, Prévost fut nommé par intérim commissaire des guerres, en attendant l’arrivée, l’année suivante, de La Grive Des Assises, quartier-maître en titre. L’affluence soudaine des soldats déborda les possibilités de la ville et amena les officiers des régiments réguliers, qui n’avaient pas l’expérience des conditions rigoureuses de l’Amérique du Nord, à se plaindre de la manière dont Prévost distribuait les billets de logement et le ravitaillement. Prévost se querella aussi avec La Grive, comme il l’avait fait avec Séguin, mais une fois de plus Bigot intervint, ordonnant au quartier-maître d’obéir aux ordres de Prévost, tout comme s’ils provenaient de l’intendant lui-même. En 1757, Prévost fut promu commissaire général, titre qui ne le cédait qu’à celui d’intendant, et obtint une augmentation de salaire.
Prévost exigeait de ses subordonnés une loyauté absolue et pour ses ennemis il était sans pitié. Un officier alla jusqu’à l’accuser, en 1754, d’avoir machiné l’évasion d’un prisonnier qui avait tenté d’assassiner La Boularderie, son farouche adversaire. Toutefois Prévost travailla énergiquement à réinstaller les réfugiés acadiens, il fut à cet égard approuvé de tous côtés et en particulier par l’abbé de l’Isle-Dieu, qui fit son éloge à Mgr de Pontbriand [Dubreil*] et qui avait le sentiment que Prévost aurait été nommé intendant si Bigot avait été rappelé. Prévost avait combattu les imprudents projets de peuplement de Raymond, et il semble y avoir peu de fondement à l’affirmation de James Johnstone, partisan de Raymond, voulant que Prévost ait retardé le développement économique de l’île Royale.
On a peu d’informations précises concernant les affaires privées de Prévost ou les profits qu’il a pu faire durant son séjour en Amérique du Nord, à part l’affirmation de Raymond à l’effet que l’évaluation de Prévost pour les comptes coloniaux de 1753 était gonflée d’au moins 33 000#. Thomas Pichon notait que Prévost et l’ingénieur Louis Franquet* « aim[aient] l’un et l’autre diablement l’argent » et que, pendant que les travaux de fortification de Louisbourg progressaient lentement dans les années 1750, « il fa[llait] pour quelqu’uns que l’ouvrage dur[ât] longtems ». Antérieurement à 1745, Prévost ne semble être que l’agent commercial d’André Carrerot. Sa maigre mise de fonds de 500ª dans des navires de course en 1744 rend peu vraisemblable sa prétention ultérieure selon laquelle il avait laissé 50 000# en France à son retour dans la colonie en 1749, bien qu’il eût pu recevoir un héritage. Son personnel domestique, dans les années 1750, s’élevait à environ dix personnes, et il fit l’acquisition de deux maisons et d’une terre dans l’île Royale. Il louait ses propriétés à la couronne, en tirant 1 500# annuellement, et le coûteux agrandissement de sa maison, entrepris en 1754–1755, se fit aux dépens du gouvernement. Prévost aimait à jouer, semble-t-il, car le ministre de la Marine lui fit des remontrances, en 1758, pour avoir permis qu’on jouât dans sa maison, où se perdirent des sommes allant jusqu’à 20 000#. Jean Laborde affirma, en 1763, avoir prêté 10 000# au commissaire, à Louisbourg, mais Prévost, rentré en France, envisagea l’acquisition d’une terre évaluée à 85 000ª, bien qu’il dît avoir eu l’intention d’emprunter pour réaliser cet achat.
Le rôle de Prévost, durant le siège de Louisbourg en 1758, fut limité, mais décisif. Il soutint constamment que la flotte française devait rester dans le port pour défendre la forteresse et que les navires ne devaient pas être abandonnés pour augmenter la garnison. Au cours d’une séance du conseil de guerre de Drucour, le 26 juin, il persuada les officiers d’accepter les termes rigoureux d’une reddition sans condition proposée par Amherst, en disant que les colons avaient souffert assez longtemps du fait des Britanniques. Même dans cette circonstance, on mit encore en doute la conduite de Prévost. Bougainville* soutint que Prévost, à l’instar de Bigot lors du siège de 1745, avait prôné la capitulation pour des motifs pécuniaires. Comme les magasins du roi étaient situés derrière l’un des points bombardés par les Britanniques, Prévost en avait transporté le contenu dans un endroit plus sûr. Quand on fit l’inventaire des marchandises françaises, après la reddition, Prévost, affirme Bougainville, omit de mentionner celles qu’il avait placées ailleurs. Ce butin tourna à son profit, comme à celui des résidants de Louisbourg.
Après la capitulation, Prévost rentra en France pour y attendre une nouvelle assignation. En même temps que le commissaire ordonnateur de Rochefort, il reçut l’ordre de se rendre à La Rochelle, à la fin de 1760, pour enquêter sur les comptes grandement déficitaires de Laborde, relatifs à Louisbourg. Le montant dû par Laborde était encore impayé quand Prévost démissionna officiellement, en mars 1762, avec une pension de 3 000#. L’année suivante, Laborde fut emprisonné à la Bastille, où il accusa Prévost d’avoir volé le coffre-fort dans lequel avaient été placés les fonds de l’armée à Louisbourg. Soupçonnant déjà Prévost pour des raisons qui restent obscures, le duc de Choiseul ordonna son arrestation le 28 avril 1763.
Prévost fit la preuve de son innocence et en convainquit le lieutenant général de police de Paris, Antoine de Sartine, qui demanda à Choiseul sa libération. Prévost fut remis en liberté le 14 juin, mais, toujours l’objet de soupçons, il ne reçut pas la permission de quitter Paris avant le mois d’avril suivant. Choiseul jugeait qu’il avait été négligent à Louisbourg et donna l’ordre que jamais plus on ne l’employât au ministère de la Marine. Mais Sartine devint un nouveau protecteur de Prévost et, en 1766, il persuada le successeur de Choiseul, le duc de Praslin, d’exonérer officiellement l’ancien commissaire général de toute implication dans l’affaire Laborde.
Vu la conduite douteuse de Prévost à l’île Royale et ses tribulations subséquentes, la façon dont il perça au cours de la seconde moitié de sa carrière apparaît remarquable, bien que sa montée fût en partie attribuable à Sartine, qui devint ministre de la Marine en 1774, et à son successeur à ce poste, Castries. De retour au service de la Marine comme adjoint aux archives à Rochefort en 1767, Prévost fut envoyé en Corse l’année suivante comme commissaire ordonnateur. En 1773, le parlement de Paris maintint la noblesse de sa famille, il devint commissaire ordonnateur à Lorient et fut fait chevalier de Saint-Louis, avec une pension de 2 000#. Trois ans plus tard, il réalisait l’ambition de sa vie en recevant de Sartine la nomination d’intendant à Toulon. Après y avoir servi cinq ans, Prévost se retira avec une pension de 16 000#. Ses 52 années au service de la Marine et des Colonies reçurent leur récompense quand, en 1782, il fut nommé conseiller du roi.
Jacques Prévost était animé par l’intense désir de faire valoir socialement le titre de noblesse acquis par son grand-père. Et même s’il passa près de 20 ans à l’île Royale, il resta Français, imbu des valeurs de sa patrie. Le service colonial fut un intermède dans une carrière consacrée à la promotion sociale au moyen de l’acquisition de richesses, d’une intendance dans le service de la Marine, d’une terre en France et de commissions militaires en faveur de ses fils. Son ambition et un certain caractère vindicatif, certes, le firent détester de plusieurs, tel Johnstone, dont les mémoires, publiés, diffament à ce point Prevost que la plupart des commentaires des historiens sur l’homme qu’il fut ont été négatifs.
La Révolution française vit la fin des aspirations que Prevost entretenait pour lui-même et pour sa famille. Son fils aîné, Jacques-Marie-André, un officier, avait péri sur le champ de bataille en 1783. Prevost lui-même mourut en 1791, et son second fils, Charles-Auguste, capitaine dans la marine, fut guillotiné l’année suivante. Le fils cadet, Louis-Anne, fut élu par la Gironde en 1795, mais son élection fut invalidée et il mourut quelques semaines après.
AD, Charente-Maritime (La Rochelle), B, 275, ff.69, 72, 92v.— AMA, Inspection du Génie, Archives, art. 15, pièce 5 ; Bibliothèque, mss in-4°, 66, pp.108, 134 ; mss in-f°, 205b, f.49 ; SHA, A1, 3 457 ; 3 498, no 174.— AN, Col., B, 89, f.207 ; C11A, 93, f.352 ; C11B, 23, f.19 ; 24, f.67 ; 25, f.169 ; 34, ff.22, 253 ; C11C, 13, ff.106, 149v. ; 14, f.105 ; 16, ff.31–32 ; D2C, 3, ff.19–19v. ; 48, f.305 ; 60, f.23 ; E, 258 (dossier Lartigue) ; F2C, 4, f.198 ; F3, 50, f.494 ; Marine, C7, 261 (dossier Prevost de La Croix) ; Section Outre-mer, G1, 466, no 76 ; G2, 192/3, pièces 7, 23 ; Minutier central, LII : 175.— APC, MG 18, G8 ; J10.— ASQ, Polygraphie, LI ; LIII ; LV ; LVI : 15 ; LVII.— Bibliothèque de l’Arsenal, Archives de la Bastille, 12 200 ; 12 480 ; 12 506.— BN,
T. A. Crowley, « PREVOST DE LA CROIX, JACQUES », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 20 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/prevost_de_la_croix_jacques_4F.html.
Permalien: | https://www.biographi.ca/fr/bio/prevost_de_la_croix_jacques_4F.html |
Auteur de l'article: | T. A. Crowley |
Titre de l'article: | PREVOST DE LA CROIX, JACQUES |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1980 |
Année de la révision: | 1980 |
Date de consultation: | 20 nov. 2024 |