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DACCARRETTE (Daccarette, Dacaret, d’Acaret), MICHEL, marchand, armateur, né en 1730 à Louisbourg, île Royale (île du Cap-Breton), premier et seul fils survivant de Michel Daccarrette (décédé en 1745) et de Catherine Gonillon, décédé à Paris en 1767.

Michel Daccarrette fut évacué de Louisbourg avec les autres membres de sa famille après le siège de 1745, au cours duquel il perdit son père. En 1749, il retourna à Louisbourg avec la famille du marchand Philippe de Beaubassin, lequel avait épousé sa sœur aînée, Marie-Charlotte.

En 1753, Daccarrette épousa Marguerite, fille de Jean La Borde*, trésorier de la Marine et notaire royal à Louisbourg. Dans le contrat de mariage, La Borde offrait 1 500# au couple, en plus de le loger gratuitement pendant trois ans, Daccarrette fournissait 4 000#. Ce n’est probablement pas par coïncidence que, durant la même année, il commença à fournir du bois aux magasins du roi. Il continua par la suite de fournir à l’occasion les magasins ; habituellement, il s’agissait de bois, mais une fois, il y apporta une cargaison de fusils. En 1753 fut réglée la difficile question de la succession de son père ; Daccarrette reçut le tiers de l’équipement et des marchandises de son père en retour des terres et habitations concédées à d’autres membres de la parenté. En 1754, Daccarette entreprit le commerce de la pêche, achetant l’île Michaux (Michaud Ledges) en association avec Pierre de La Forest, enseigne dans les troupes de la garnison à Louisbourg. En 1756, il possédait un corsaire, l’Heureux, qui captura un baleinier du Rhode Island, le New Brunswick ; en 1758, il équipa un autre corsaire, la Revanche. Durant le siège de Louisbourg en 1758, la compagnie de miliciens, formée des marchands de la ville et commandée par Daccarrette, s’acquitta de sa tâche avec distinction et énergie.

Après la chute de la forteresse, Daccarrette alla s’établir à Bordeaux en France où il devint marchand en 1759. La même année, il équipa un navire corsaire qui fut envoyé à la Martinique battant pavillon portugais et, en 1762, au moins deux autres arborant le drapeau espagnol. Pour ces entreprises, comme pour l’équipement d’une goélette pour Saint-Domingue (île d’Haïti) en 1763 et d’une frégate de 16 canons, la Vigilante, il semble avoir utilisé des fonds fournis par son beau-père, qui lui avait ouvert des crédits à Bordeaux et ailleurs après 1759. Ces opérations ne semblent cependant pas avoir réussi.

En mars 1763, soupçonné de complicité avec La Borde dans l’administration frauduleuse des fonds gouvernementaux à Louisbourg, Daccarrette fut arrêté et emprisonné à la Bastille. En août, il avait réussi à obtenir la libération de La Borde, en proposant de remettre à la couronne toutes les possessions de celui-ci, mais, en décembre, sa maison de Bordeaux fut rasée par le feu qui détruisit également tous ses effets, ses documents et papiers commerciaux, ainsi que ceux de son beau-père. On laissa tomber les accusations contre Daccarrette et il fut relâché vers le mois de février 1764. Indomptable, il entreprit une troisième fois de reconstituer sa fortune, mais il mourut lors d’un voyage à Paris en 1767, alors qu’il tentait d’obtenir certains avantages du ministère. D’après sa veuve, il laissait une famille de sept enfants ; quatre étaient nés à Louisbourg et les autres, probablement après son retour en France.

T. J. A. Le Goff

AD, Charente-Maritime (La Rochelle), B, 6 122, nos 14–34 ; 6 124, nos 1–2.— AN, Col., B, 117, 120 ; Col., C11A, 14 ; Col., E, 103 (dossier Daccarrette) ; Section Outre-Mer, G1, 408, 409, 467/3 ; G3, 2 041–2 043.— McLennan, Louisbourg.

Bibliographie générale

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T. J. A. Le Goff, « DACCARRETTE, MICHEL (1730-1767) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/daccarrette_michel_1730_1767_3F.html.

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Auteur de l'article:    T. J. A. Le Goff
Titre de l'article:    DACCARRETTE, MICHEL (1730-1767)
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1974
Année de la révision:    1974
Date de consultation:    19 mars 2024