Titre original :  Richard Philipps, Governor of Nova Scotia, by Caroline Hall.

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PHILIPPS, RICHARD, officier, gouverneur de la Nouvelle-Écosse, né vers 1661 dans le Pembrokeshire, pays de Galles (si l’on se fie à une plaque indiquant l’endroit où il fut inhumé), fils de Richard Philipps et de Frances Noel, décédé à Londres le 14 octobre 1750.

Richard Philipps était issu d’une famille du Pembrokeshire dont les liens, quoique ordinaires, avec le monde de la politique et du commerce avaient tous leur importance dans une Angleterre où la prospérité continue d’une famille terrienne était souvent reliée à son habileté à suivre les changements politiques et la succession royale. N’étant pas l’aîné et ne pouvant en conséquence compter sur l’héritage du titre familial de baronet, Richard entra dans l’armée comme lieutenant vers 1678. Il trouva une occasion unique d’avancement qui lui servira de base pour sa carrière ultérieure quand, en 1688, Guillaume d’Orange s’embarqua pour l’Angleterre. Richard fut engagé pour distribuer parmi les troupes jacobites des imprimés annonçant les intentions du prince, avant son débarquement à Torbay. Philipps fut arrêté près de Darmouth, et, bien que les récits diffèrent quant aux détails, on sait qu’il allait être pendu lorsque se répandit la nouvelle de l’arrivée de Guillaume ; ses ravisseurs se hâtèrent alors de le relâcher. Il reçut en récompense le grade de capitaine et, en retour de ses bons services à la bataille de la Boyne, fut lancé dans une carrière militaire qui le mena dans les Flandres et en Espagne. En 1712, il acheta la charge de colonel au 12e régiment d’infanterie (Bretton).

Le premier contact officiel de Philipps avec le Canada eut lieu le 17 août 1717, date de sa nomination comme « gouverneur de Placentia à Terre-Neuve et comme capitaine général et gouverneur en chef de la province de Nouvelle-Écosse ». Il reçut le 25 août une seconde commission, celle de colonel d’un régiment d’infanterie qui allait être formé des compagnies autonomes de fantassins alors en garnison aux postes de Placentia et d’Annapolis Royal (auparavant Port-Royal), Nouvelle-Écosse. Sa nomination comme gouverneur n’aurait été d’abord communiquée que par écrit, puisqu’elle ne fut annoncée officiellement qu’en juin ou juillet 1719.

Le choix d’un nouveau gouverneur pour succéder à Samuel Vetch* faisait partie du projet du gouvernement britannique de régler le désordre dans lequel se trouvaient les affaires de la Nouvelle-Écosse. Depuis la prise de Port-Royal en 1710 et la ratification du traité d’ Utrecht en 1713, les Anglais n’avaient exercé sur la Nouvelle-Écosse qu’un contrôle irrégulier et inefficace, trahissant un manque d’intérêt réel et une absence apparente de politique de la part des autorités de la métropole. On exigeait de l’officier supérieur d’Annapolis Royal – l’unique partie de la province à être occupée par les Anglais – qu’il gouverne la colonie, arrache à la population acadienne de la province un serment d’allégeance obligatoire et maintienne son autorité à l’aide de quatre compagnies d’infanterie qui n’étaient affiliées à aucun régiment. Les Français organisaient la défense de l’île Royale (île du Cap-Breton) en construisant une forteresse à Louisbourg et ils mettaient à l’épreuve la résolution des Anglais en Nouvelle-Écosse en revendiquant la possession des riches pêcheries de Canseau. À la difficulté de gouverner de façon efficace les Acadiens dispersés, à partir d’un fort presque en ruine, à Annapolis, faisait pendant la crainte des Anglais de voir grandir la puissance française au Cap-Breton si on laissait les Acadiens profiter d’une clause du traité de 1713 et quitter le continent.

Les membres du Board of Trade and Plantations à Londres, stimulés par les activités des Français et par les complications financières des troupes d’Annapolis, persuadèrent le gouvernement de la nécessité de changer ses méthodes d’administrer la colonie. Cependant, il semble qu’ils se soient peu préoccupés des détails. Si Philipps s’était rendu en Nouvelle-Écosse lors de l’annonce de sa nomination, il est douteux que l’on eût remarqué une grande différence dans la province, car les changements se seraient limités à la nomination d’un nouveau gouverneur, à la création d’un régiment rattaché à l’effectif de l’armée et à une série de vagues instructions. Quoi qu’on puisse dire des efforts que Philipps déploya par la suite pour mériter son salaire ou de la disparité entre ses intentions officielles et son action réelle, la finesse dont il usa pour obtenir une commission formelle et des instructions plus précises ne manqua pas d’apporter à la province le bénéfice limité qu’elle reçut de cette brève flambée d’intérêt à Westminster. Il souligna que sa nomination n’aurait de valeur qu’à la condition qu’une forme de gouvernement civil soit instaurée. Et puisque le gouvernement britannique avait maintenant l’intention d’encourager la colonisation et le commerce, il exigea des instructions « propres à l’établissement d’un gouvernement civil [...] et nécessaires au peuplement d’une colonie ». Le capitaine John Doucett* qui avait été envoyé comme lieutenant-gouverneur de la ville et de la garnison d’Annapolis Royal à l’automne de 1717 le tenait au courant de la situation en Nouvelle-Écosse. Muni des rapports lucides de Doucett et à même de rencontrer en personne le Board of Trade, Philipps soutint qu’il fallait fonder la colonie, retenir pour le moment les Acadiens et promouvoir avec vigueur les pêcheries.

Les dernières instructions émises en juin 1719 reflétaient les vues de Philipps et comprenaient une copie des instructions qui avaient été remises aux gouverneurs de Virginie, copie destinée à l’aider à former un gouvernement civil. Philipps arriva en Nouvelle-Écosse en avril 1720, après avoir passé l’hiver à Boston, et s’empressa d’aborder les problèmes locaux les plus urgents. Il nomma un conseil de la province, dont lui-même et 11 civils et officiers faisaient partie, et répandit la nouvelle de son arrivée parmi les Acadiens, dans le but de préparer le terrain à la prestation d’un serment d’allégeance. À l’instar de ses prédécesseurs, Thomas Caulfeild* et Francis Nicholson*, il s’aperçut très tôt que l’apparence du pouvoir, sans la substance, ne suffisait aucunement à intimider les Acadiens. Il perdit en partie l’initiative, trois jours après son arrivée, lorsque le père Justinien Durand arriva au fort avec 150 Acadiens « comme s’il voulait paraître redoutable ». Philipps les avisa que ses instructions étaient de les inviter à prêter serment ; Durand répliqua qu’en accord avec le choix que leur laissait le traité de 1713, ils s’étaient précédemment « engagés à l’époque du général Nicholson [...] de façon unanime, à demeurer sujets français et à se retirer au Cap-Breton ». Par conséquent, ils n’étaient pas libres de prêter le serment de fidélité. Philipps chercha à gagner du temps, en persuadant les Acadiens d’Annapolis de choisir six délégués qui les représenteraient dans les discussions à ce sujet, mais à la fin de mai les habitants n’avaient encore signé que la promesse qu’ils se conduiraient en bons sujets si on les exemptait du port des armes. Ils ne manifestaient cependant aucune intention de quitter le pays, et cette attitude était la meilleure preuve de l’impuissance du nouveau conseil.

Philipps demanda des instructions à la métropole et avisa les Acadiens qu’il avait unilatéralement retardé de quatre mois le délai fixé par la couronne pour la prestation du serment. Cette annonce fit disparaître la tension ; cependant, à l’automne, la seule action que Philipps et le conseil défait purent concevoir fut de demander au roi 600 hommes supplémentaires pour renforcer l’autorité du gouvernement. La question du serment fut laissée en suspens pendant le reste du premier séjour de Philipps. Malgré cet échec, Philipps avait réussi à établir des relations satisfaisantes avec les Acadiens, du moins dans la région d’Annapolis. Le délai auquel il consentit pour le serment sans avoir l’air de perdre la face, son empressement à nommer un conseil provincial et sa complaisance à laisser se dérouler les choses dans l’attente de nouvelles instructions semblent avoir convaincu la population que le nouveau gouverneur était un homme d’autorité et de prestige et qu’ils pourraient parvenir à une entente avec lui.

Quoique sa petite troupe le réduisît presque à l’impuissance, Philipps était capable d’une action vigoureuse lorsque l’occasion se présentait. En 1720, il tenta de persuader les habitants de Terre-Neuve de déménager en Nouvelle-Écosse, mais le lieutenant gouverneur, Samuel Gledhill*, qui voyait d’un mauvais oeil l’autorité de Philipps, refusa de faire circuler les proclamations du gouverneur. Ce dernier était particulièrement intéressé à la pêcherie de Canseau et il eut tôt fait de se rendre compte que la menace française dans l’île Royale ne pouvait être surveillée ni maîtrisée alors que le siège du gouvernement était situé à l’autre extrémité de la province. Le pillage des pêcheurs de la Nouvelle-Angleterre effectué par les Indiens à Canseau le 8 août 1720 provoqua une action rapide. Philipps envoya le major Lawrence Armstrong* avec des troupes pour aider les pêcheurs à bâtir un petit fort et, en 1721, s’installa lui-même à Canseau. Comme les Indiens continuaient à harceler les pêcheurs, il essaya d’abord la diplomatie, entamant des discussions avec eux en 1722 et distribuant des présents ; mais lorsqu’en juillet de la même année, ils se firent pirates, démontrant une compétence alarmante à s’emparer des convois locaux, il aida les habitants originaires de la Nouvelle-Angleterre à s’organiser, mit à l’œuvre ses propres troupes comme infanterie de marine ; en trois semaines, il avait dispersé ou tué les maraudeurs.

Philipps regagna l’Angleterre à l’automne de 1722, et, pendant les six années qui suivirent, le conseil d’Annapolis et les officiers supérieurs, Doucett et Armstrong, durent gouverner « en se basant sur les précédents et en faisant appel à l’intuition », comme l’a écrit à juste titre J. B. Brebner. Il est vain de se demander si Philipps plus que d’autres gouverneurs non-résidents a manqué à ses devoirs, puisqu’il est difficile de trouver des situations parallèles à celle de la Nouvelle-Écosse. La province allait certainement souffrir en son absence, mais à la lumière de son second séjour (1729–1731), il serait injustifié de prétendre que sa présence aurait épargné à la province un abandon qui provenait des priorités britanniques plutôt que de son apathie. Alors qu’il se trouvait en Angleterre, il ne semble pas s’être préoccupé de répondre d’une manière assidue aux lettres que lui faisaient parvenir d’Annapolis ses substituts en proie à l’inquiétude, préférant être informé au cours de délibérations avec le Board of Trade. En réponse à celui-ci qui demandait ce qu’il fallait faire, il réitéra dans des mémoires patients et précis les problèmes et solutions qu’il avait déjà envisagés avec l’aide de Doucett, avant même de mettre le pied dans la province. C’était une erreur, affirmait-il, de penser qu’un gouvernement pouvait fonctionner efficacement à partir d’Annapolis, tant que les principaux établissements acadiens restaient dépourvus de fortifications et tant qu’il n’y aurait pas une quantité suffisante de troupes, de colons protestants et un revenu provincial. Il voulait un fort à Chignectou (à proximité d’Amherst, N.-É.), où vivaient les plus indépendants des Acadiens, une plus grande protection à Canseau ainsi qu’une route qui relierait les établissements de Chignectou, de Cobequid (près de Truro), de Pisiquid (Windsor), des Mines (Wolfville) ainsi que ceux qui longeaient la rivière Annapolis.

Le Board of Trade réussit à intéresser le Conseil privé du roi à la Nouvelle-Écosse en 1728, et Philipps reçut l’ordre d’y retourner. Il n’avait pu que ménager son optimisme face à un gouvernement qui, en 1722, avait refusé d’approuver ses dépenses concernant un petit vaisseau qui lui aurait permis d’inspecter la province à l’occasion ; il les remercia malgré tout, osant souhaiter que le roi relise ses demandes, et partit pour la Nouvelle-Écosse au printemps de 1729.

Après avoir passé l’été à Canseau pour y maintenir l’ordre parmi les pêcheurs, il gagna Annapolis le 20 novembre. Durant son séjour à Canseau, on lui avait fait part du mécontentement qui régnait chez les Acadiens à propos du mauvais traitement que le lieutenant-gouverneur Armstrong avait infligé au père René-Charles de Breslay* à Annapolis et de ses tentatives brutales d’imposer le serment. La politique de Philipps visait désormais à profiter de l’oppression créée par Armstrong et à imposer le serment après avoir calmé les habitants. Vers la fin de l’année, il avait rétabli Breslay dans sa paroisse et assuré les Acadiens que le gouvernement se préparait à leur confirmer la possession de leurs terres. Le 3 janvier 1729/1730, il fit parvenir à la métropole un serment d’allégeance signé par 194 Acadiens d’Annapolis, obtenu sans « menaces ni contraintes, ni [...] capitulation scandaleuse » – allusion à l’enseigne Robert Wroth* qui, en 1727, avait modifié le serment pour surmonter les restrictions des Acadiens concernant le port des armes. Philipps passa le début du printemps de 1729/1730 à visiter les établissements des Mines et de Chignectou ; surpassant son succès précédent, il retourna à Annapolis en mai avec « l’entière soumission de tous les gens qui s’obstinaient depuis si longtemps ». Il est curieux et peut-être significatif que le procès-verbal du conseil ne mentionne qu’en passant le retour de Philipps ; celui-ci devait d’ailleurs attendre jusqu’au 2 septembre pour relater son succès au duc de Newcastle. Il effectua à l’automne un autre voyage exténuant pour recueillir la signature des quelques individus qui avaient refusé de prêter serment au printemps.

Il est généralement admis que Philipps fit aux Acadiens des Mines et de Chignectou, les plus intraitables des habitants, une promesse verbale les exemptant du port des armes normalement imposé à tous les sujets et qu’il commit un monstrueux et spectaculaire mensonge en négligeant de dire toute la vérité à Newcastle. On a cité à l’appui une longue liste d’événements et de documents, au nombre desquels figure un acte notarié témoignant de la promesse verbale, lequel fut enregistré par la population des Mines plusieurs jours après la prestation du serment [V. La Goudalie]. De plus, les administrateurs subséquents, dont le gouverneur Edward Cornwallis*, admirent incontestablement que Philipps avait cherché à gagner du temps et « n’avait pas fait son devoir ». La raison pour laquelle Philipps accorda le serment avec réserve semble avoir relevé moins de son espoir d’être approuvé officiellement que de sa croyance cynique, sinon réaliste, que la différence n’importait pas aussi longtemps que les autorités britanniques n’étaient pas en mesure de faire respecter un serment sans réserve. Il avait une piètre opinion des Acadiens, les qualifiant « d’embarrassants et d’encombrants », et c’est cela plutôt que la compréhension de leur attitude qui peut l’avoir convaincu que la meilleure chose à espérer d’eux était qu’ils restent neutres. Il n’était pas, bien entendu, le premier à abandonner le serment sans réserve. En 1726, Armstrong avait accepté d’ajouter une note marginale concernant l’exemption sur la copie du serment qu’il lut aux Acadiens d’Annapolis. Cependant, il y a une différence considérable entre la concession verbale d’Armstrong et celle de Philipps, car c’est à ce dernier que les Acadiens firent confiance, tandis qu’ils ne s’étaient pas fié plus qu’il ne faut au premier. Le compromis de Philipps allait hanter les maîtres de la Nouvelle-Écosse pendant 25 ans et influencer dans une large mesure les tragiques événements qui aboutirent à la déportation de 1755.

Pendant les derniers mois qu’il passa en Nouvelle-Écosse, Philipps ne réalisa rien qui vaille. La perte de son autorité sur Placentia, occasionnée par la nomination en 1729 du capitaine Henry Osborn* comme gouverneur de Terre-Neuve, ne l’affecta pas beaucoup, puisqu’il avait été incapable d’exercer une influence sur le lieutenant-gouverneur, Samuel Gledhill, à cause de la distance et aussi du caractère politique de la position de celui-ci. Il ne dut pas s’étonner de ce que les projets de colonisation mis de l’avant en 1728 par le Board of Trade n’aient abouti à rien. Son rappel en 1731 était relié directement aux plaintes de ses officiers à qui l’on ne remboursait pas les dettes contractées en son absence pour l’approvisionnement et le ravitaillement de leurs soldats. La confusion des comptes du trésor à Annapolis provoqua une enquête en Angleterre et Philipps, en tant que colonel du 40e régiment, fut brusquement rappelé dans la métropole en juillet pour fournir des explications. Il léguait à son conseil le problème de la neutralité des Acadiens et quantité de querelles mesquines occasionnées par des conflits de juridiction. Le major Alexander Cosby qui avait été nommé lieutenant-gouverneur de la ville et de la garnison après la mort de Doucett était le beau-frère de Philipps ; sa nomination subséquente en 1730 au poste de président du conseil, de préférence à des membres plus anciens, tels que Paul Mascarene et John Adams, était une garantie que la propension de la garnison isolée aux disputes stériles ne ferait que se développer, et cela pour une longue période, après le départ de Philipps. Les relations de Philipps et de Mascarene semblent s’être refroidies à la suite de l’opposition de ce dernier à la nomination de Cosby comme président du conseil. Armstrong et Philipps étaient tout juste polis l’un envers l’autre ; Philipps avait déjà refusé d’appuyer les réclamations d’Armstrong concernant des pertes financières.

Durant son long mandat de gouverneur, Philipps mit tous ses soins à éviter les dépenses, car les fonctionnaires des finances étaient particulièrement avares concernant les questions d’argent ; mais il semble qu’il n’ait même pas couru le risque de soulever le mécontentement en exigeant des dépenses additionnelles pour la province. Il surveilla étroitement tout ce qui pouvait être imputé à l’allocation du gouverneur. Même s’il échappa à la censure en ce qui concerne les dettes entraînées par le ravitaillement de son régiment, il y a peu de doute qu’il ait lésiné sur les besoins légitimes de ses troupes et les salaires des fonctionnaires du gouvernement, tels que Arthur Savage*, William Shirreff, Doucett et Mascarene. Philipps priva Mascarene de son salaire d’administrateur intérimaire en son absence, en convainquant les autorités que le poste de lieutenant-gouverneur de la province n’était pas nécessaire. En mettant les choses au mieux, on peut l’accuser d’avarice ; en mettant les choses au pis, on le soupçonne d’avoir édifié une fortune personnelle aux dépens de ses troupes et du conseil.

Philipps fut gouverneur de la Nouvelle-Écosse jusqu’en 1749, se présentant occasionnellement devant le Board of Trade lorsqu’on l’y invitait à donner son avis. Ses suggestions ne comportaient rien de nouveau, puisque les problèmes fondamentaux demeuraient les mêmes. Nous ne savons rien de ses dernières années ; nous ignorons aussi s’il fut consulté lorsque le gouvernement décida de fonder un établissement à la baie de Chibouctou. Il devint lieutenant général en 1743 et, en 1749 ou 1750, il échangea son régiment, qui tomba sous les ordres de Cornwallis, pour le 38e (Dalzell). Il passa les derniers jours de sa vie sur la rue Great Queen, dans le quartier élégant de Westminster, où vivaient apparemment plusieurs de ses parents et où il mourut le 14 octobre 1750. La notice nécrologique publiée dans le Gentlemans Magazine parlait – de façon erronée d’ailleurs – du « lieutenant général de cavalerie Philips, ancien colonel d’un régiment de fantassins dans les îles Sous-le-Vent, âgé d’environ 100 ans ». Il fut inhumé dans le transept nord de l’abbaye de Westminster, dans le coin occupé par les ducs de Newcastle, comme il convenait.

Philipps se maria deux fois. Sa première épouse fut Elizabeth Cosby, sœur d’Alexander, décédée vers 1739, et la seconde, Catherina Bagshawe, née Stratham. Il eut deux filles et peut-être un fils de son premier mariage.

Maxwell Sutherland

APC, MG 11, Nova Scotia A, 8, p. 214 ; 9, pp. 27, 128 ; 10, pp. 85–97 ; 15, pp. 198–207, 252–265 ; 17, pp. 230s. ; 19, pp. 3, 39 ; 20, pp. 9496 ; MG 21, E5, 42.— Gentlemans Magazine, octobre 1750.— N.SArchives, I ; II ; III ; IV.— J. B. Burke, A genealogical and heraldic dictionary of the peerage and baronetage of the British Empire (34e éd., Londres, 1872), 905.— English army lists (Dalton), VI : 65.— DNB.— Brebner, New Englands outpost.— Smythies, Historical records of 40th regiment, 496s.

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Maxwell Sutherland, « PHILIPPS, RICHARD », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 20 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/philipps_richard_3F.html.

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Auteur de l'article:    Maxwell Sutherland
Titre de l'article:    PHILIPPS, RICHARD
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1974
Année de la révision:    1974
Date de consultation:    20 déc. 2024