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PHILIPPS, ERASMUS JAMES, officier, membre du Conseil de la Nouvelle-Écosse et de la chambre d’Assemblée de la Nouvelle-Écosse, né le 23 avril 1705 ; il y a des chances qu’il soit le fils d’Erasmus Philipps, frère de Richard Philipps ; décédé le 26 septembre 1760 à Halifax, Nouvelle-Écosse.

On connaît peu de chose de la jeunesse d’Erasmus James Philipps. On signale sa présence en Nouvelle-Écosse pour la première fois alors qu’il est enseigne dans le 40e régiment d’infanterie. À l’automne de 1726, il reçut l’ordre du lieutenant-gouverneur Lawrence Armstrong* de se rendre d’Annapolis Royal à Beaubassin (près d’Amherst, N.-É.), pour faire prêter le serment d’allégeance aux Acadiens de cette région. La mission, remise au printemps de l’année suivante à cause du mauvais temps qui sévissait à Annapolis, devait, par la suite, aboutir à un échec total. Dans son rapport, Philipps expliqua que « les habitants de Beaubassin [...] refusèrent avec énergie de prêter le serment [qu’il] demandait ». Ceux-ci menacèrent de se retirer sur l’île Saint-Jean (Île-du-Prince-Édouard), se sentant libres de « vendre leurs biens au premier venu qui leur payerait le prix, qu’il soit Français ou Anglais », plutôt que de prêter le serment.

Malgré ce début de mauvais augure, Philipps reçut par la suite plusieurs nominations importantes et devint rapidement un éminent personnage en Nouvelle-Écosse. En 1729, il fut nommé avocat du roi pour un tribunal de la vice-amirauté que le gouverneur Philipps avait l’intention d’établir en Nouvelle-Écosse. Il ne semble pas que le gouverneur ait mené son projet à bien et on ne sait pas si Philipps exerça souvent la fonction d’avocat du roi. Il fut nommé au Conseil de la Nouvelle-Écosse en décembre 1730. En 1734, il semble qu’il avait atteint le grade de major.

En plus de ses occupations au sein du conseil et de l’armée, Philipps se vit confier d’autres responsabilités, ce qui l’amena à faire de fréquents voyages en Nouvelle-Angleterre. Il eut à se rendre à Hampton, New Hampshire, au mois d’août 1737, ayant été nommé représentant de la Nouvelle-Écosse, en même temps que William Skene et Otho Hamilton, au sein d’une commission formée pour régler une dispute concernant les frontières entre le New Hampshire et le Massachusetts. Philipps poursuivit son voyage jusqu’à Boston où il séjourna assez longtemps ; en novembre 1737, il y fut reçu dans la franc-maçonnerie. Il assista à plusieurs réunions de loge et on l’encouragea vraisemblablement à propager l’ordre en Nouvelle-Écosse. En mars 1738, il fut nommé grand maître provincial des Ancient Free and Accepted Masons de la Nouvelle-Écosse ; en juin, il devint le fondateur et le premier maître de la première loge maçonnique au Canada, à Annapolis Royal. Philipps est considéré comme le fondateur de la franc-maçonnerie en Nouvelle-Écosse. Au printemps de 1741, il fit partie d’une commission chargée de délimiter les frontières entre le Rhode Island et le Massachusetts ; les membres se rencontrèrent à Providence (R.I.).

En 1744, lorsque éclata la guerre entre la France et l’Angleterre, Philipps était toujours en service à Annapolis Royal. Il y fut nommé officier d’intendance en avril 1746. La même année, en octobre, Philipps et Edward How reçurent l’ordre d’accompagner les forces britanniques commandées par Arthur Noble et envoyées dans la région de Grand-Pré. En tant que commissaires chargés de l’administration des affaires civiles de cette région, les deux hommes avaient pour tâche de s’enquérir de la loyauté des Acadiens à l’égard du gouvernement britannique, de confisquer toute arme, denrée ou embarcation que les Français pouvaient projeter d’utiliser. Philipps tint lieu de quartier-maître dans les troupes anglaises, étant chargé de la nourriture et de l’installation matérielle. Il fut rappelé à Annapolis Royal le 29 janvier 1746/1747. Deux jours plus tard, les Français attaquèrent Grand-Pré et la garnison subit une défaite totale.

En 1749, l’arrivée du gouverneur Edward Cornwallis* apporta des changements marquants en Nouvelle-Écosse. C’est ainsi, par exemple, qu’on remania le vieux conseil. Philipps s’étant très bien adapté aux changements, il fut nommé, en août, au nouveau conseil. C’est vers cette époque qu’il donna sa démission comme avocat de la vice-amirauté. Il continua de résider à Annapolis, occupant le poste d’officier chargé de contrôler les effectifs. Plusieurs autres honneurs lui furent décernés au cours des dernières années de sa vie. Le Conseil de la Nouvelle-Écosse lui vota des remerciements, pour avoir capturé en 1757 un groupe d’Acadiens qui s’étaient enfuis, deux ans auparavant, lors de la déportation, et s’étaient établis provisoirement à la baie Sainte-Marie. En 1759, il fut nommé commandant des troupes à Annapolis, par le gouverneur, Charles Lawrence. La même année, Philipps, devenu l’un des citoyens les plus connus de la région d’Annapolis, fut honoré par la population qui l’élut à la chambre d’Assemblée de la Nouvelle-Écosse. Il mourut d’apoplexie, lors d’une visite à Halifax, en septembre 1760.

Erasmus James Philipps avait épousé Ann Dyson ; ils eurent un fils et trois filles.

William G. Godfrey

PRO, CO 217/5, ff.31–32v.— Documents relating to currency in Nova Scotia, 1675–1758 (Shortt), 240s.— N.SArchives, I ; III ; IV.— PRO, Acts of P.C., Col., 1720–45 ; CSP, Col., 1726–27, 1734–35 ; JTP, 1734/35–1741.— G. T. Bates, John Gorham, 1709–1751 : an outline of his activities in Nova Scotia, 1744–1751, Coll. of the N.SHist. Soc., XXX (1954) : 41.— Brebner, New Englands outpost.— Calnek, History of Annapolis (Savary).— D. G. L. Fraser, The origin and function of the Court of Vice-Admiralty in Halifax 1749–1759, Coll. of the NSHist. Soc., XXXIII (1961) : 66.— J. R. Robertson, The history of freemasonry in Canada, from its introduction in 1749 (2 vol., Toronto, 1899), I.— Savary, Supplement to history of Annapolis.— The Erasmus James Philipps medallion (brochure publiée par la Grand Lodge of A. F. and A. M. of Nova Scotia, Halifax).

Bibliographie générale

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William G. Godfrey, « PHILIPPS, ERASMUS JAMES », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/philipps_erasmus_james_3F.html.

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Auteur de l'article:    William G. Godfrey
Titre de l'article:    PHILIPPS, ERASMUS JAMES
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1974
Année de la révision:    1974
Date de consultation:    19 mars 2024