HUGHES, GARNET BURK, ingénieur civil, officier dans la milice et dans l’armée, et homme d’affaires, né le 22 avril 1880 à Toronto, fils de Samuel Hughes* et de Mary Emily Burk ; le 15 octobre 1910, il épousa à Victoria Elizabeth Irene Bayliss Newling (29 avril 1882–19 novembre 1928), et ils eurent un fils ; décédé le 12 avril 1937 à Toronto.

Garnet Burk Hughes avait cinq ans lorsque son père quitta son poste d’enseignant à Toronto pour diriger un journal conservateur à Lindsay. Il étudia dans cette ville et, durant les années où il fréquenta l’école secondaire, il s’entraîna avec le 45th (West Durham) Battalion of Infantry. En 1898, il entra au Royal Military College of Canada (RMC) à Kingston avec la meilleure note d’admission. Son père, promu lieutenant-colonel du 45th (West Durham) Battalion of Infantry l’année précédente, l’encouragea sans aucun doute à suivre une formation militaire ; leur correspondance subséquente ne laisse cependant pas transparaître un encadrement paternel autoritaire. En réponse à une lettre où Garnet Burk mentionnerait avoir « fouetté » son propre fils, Samuel écrirait en 1919 : « Je n’ai jamais été partisan de [cette pratique …] Je n’ai jamais cru qu’il faille briser la volonté des jeunes. Il faut les guider sur la bonne voie, avec fermeté et bonté, et, lorsqu’un différend survient, changer de sujet calmement. » Au RMC, Garnet Burk eut d’excellents résultats et servit comme sergent-major d’un bataillon durant sa dernière année d’études. À la remise des diplômes en 1901, il reçut la médaille du gouverneur général pour sa réussite scolaire et le sabre d’honneur pour ses performances remarquables. On l’affecta à la réserve des officiers à titre de lieutenant des ingénieurs.

Une telle formation menait en général directement à une fonction dans l’armée britannique, mais Hughes refusa une commission dans le génie royal à Woolwich (Londres), peut-être sous l’influence de son père. Toutefois, ce que le Globe qualifia, le 26 juin 1900, de nouvel « esprit de corps » parmi les diplômés du RMC infléchit probablement aussi sa décision : « Ils semblent s’être imprégnés d’une aversion pour les conditions dans l’armée impériale, et se tournent presque tous vers un parcours en génie et en exploitation minière. » Employé par la Canadian Northern Railway Company, Hughes travailla en Ontario, au Québec et dans les provinces de l’Ouest. William Mackenzie* et Donald Mann dirigeaient la compagnie et en faisaient la promotion. Ils avaient également des contrats de construction de réservoirs au Mexique, pour lesquels Hughes leur prêta main-forte. Ce dernier s’installa à Victoria en 1909 ou en 1910 ; selon l’annuaire de la ville pour 1910–1911, il travaillait alors toujours pour Mackenzie et Mann. Il devint ensuite ingénieur en chef de projets réalisés par le ministère fédéral des Travaux publics sur la côte Ouest. Il y joignit la milice comme officier à temps partiel et y fit la connaissance d’Elizabeth Irene Bayliss Newling, immigrée d’Angleterre avec sa mère en 1890. Le couple se maria en octobre 1910 ; trois ans plus tard, Samuel Harvey Shirecliffe Hughes* verrait le jour.

Samuel Hughes représentait la circonscription ontarienne de Victoria North (rebaptisée Victoria and Haliburton en 1903) à la Chambre des communes depuis 1892. En octobre 1911, il devint ministre de la Milice et de la Défense ; deux ans après sa nomination, il autorisa la formation du 50th Regiment (Gordon Highlanders of Canada) à Victoria. Garnet Burk Hughes joua un rôle important dans la création de cette unité et agit à titre de second du lieutenant-colonel Arthur William Currie. Lorsque la guerre éclata, en août 1914, et que le ministre prit en charge la préparation du Corps expéditionnaire canadien, les deux jeunes hommes bénéficièrent de leurs relations. Quelques mois après son enrôlement, Garnet Burk était déjà major, évidemment aidé par son père ; néanmoins, ce grade n’était pas complètement incompatible avec ses compétences. Sur la recommandation de son fils, le ministre offrit à Currie le commandement de la 2e brigade d’infanterie (provisoire) de la division canadienne (qui deviendrait la 1re division canadienne en mai 1915). Currie hésita en raison de problèmes financiers, mais Garnet Burk le convainquit d’accepter. Cette décision s’avéra d’une importance considérable, puisque la nomination de Currie se révéla l’une des meilleures actions improvisées de Samuel Hughes : le militaire dirigerait ensuite la 1re division, puis commanderait le Corps d’armée canadien. Selon l’historien A. M. J. Hyatt, Currie eut aussi la chance de tomber sur son ami quand il arriva à Valcartier, au Québec, le 1er septembre 1914, d’où le Corps expéditionnaire canadien partirait pour l’Angleterre. Garnet Burk l’aida au milieu de la confusion et partagea sa tente pendant que tous deux se préparaient à rejoindre leur unité respective. Hughes, major de brigade, s’apprêtait à seconder Richard Ernest William Turner*, qui commandait la 3e brigade d’infanterie et deviendrait brigadier-général en mars suivant.

Sous le commandement du lieutenant-général Edwin Alfred Hervey Alderson*, la division canadienne se rendit en France au début de 1915. Les hommes de Turner prirent part à leur premier engagement d’importance en avril à Ypres (Ieper), en Belgique, où les Allemands utilisèrent une nouvelle arme : le chlore gazeux. Au cœur de l’intense chaos de la guerre, Turner et Hughes tentaient de déchiffrer des rapports contradictoires à leur quartier général, sans succès. Le lieutenant-colonel Currie fit une meilleure lecture de ce qui se passait sur le champ de bataille : selon lui, la 3e brigade aurait dû appuyer davantage la deuxième et il manifesta sa frustration. Des analystes – contemporains et futurs – évalueraient les circonstances ; certains se montreraient plus compréhensifs que d’autres à l’égard des difficultés rencontrées par Turner et Hughes. Currie, quant à lui, se mit à douter de leurs capacités, ce qui affecterait leurs relations jusqu’à la fin de la guerre.

Malgré ces débuts ardus, Hughes, comme beaucoup d’autres officiers guidés par les commandants plus expérimentés de la force régulière britannique, put élargir son champ de compétences. On reconnut son apprentissage par des promotions et des honneurs : il fut mentionné dans les dépêches en mai 1915 et décoré de l’ordre du Service distingué le mois suivant. En novembre, il prit le commandement de la 1re brigade d’infanterie et, le 4 décembre, il devint brigadier-général à titre temporaire, l’un des plus jeunes dans l’armée britannique. Hughes récolterait deux autres mentions dans les dépêches, le titre de compagnon de l’ordre de Saint-Michel et Saint-Georges en janvier 1917, et celui de compagnon de l’ordre du Bain en juin 1918.

Dans une certaine mesure, Hughes devait ces promotions et ces honneurs au fait qu’il était le fils du ministre de la Milice et de la Défense. Son ascendance ne lui attira cependant pas toujours des avantages : des postes lui échappèrent, en partie à cause de l’animosité croissante entre son père et son ami Currie. On avait formé le Corps d’armée canadien en septembre 1915 et Currie, alors major-général, avait reçu le commandement de la 1re division. Lorsque le ministre réclama que son fils obtienne la charge d’une brigade dans la 2e division – créée plus tôt la même année et confiée à Turner (lui aussi major-général à ce moment-là) –, Currie s’opposa. Il souhaitait que ce poste revienne à un meneur d’expérience, et abhorrait l’ingérence politique dans les nominations militaires. À l’instar du lieutenant-général Alderson, commandant du corps, il ne croyait pas que cette fonction convienne à Hughes. Alderson n’aimait pas l’idée que Hughes et Turner travaillent de nouveau ensemble ; il résolut le conflit en suggérant que Hughes joue un rôle au sein de la 1re division, sous la supervision de Currie. Hughes prit la tête de la 1re brigade d’infanterie ; mécontent, Currie expliqua les raisons de son insatisfaction directement à son ami. Les tensions entre eux s’apaisèrent ainsi, mais une réconciliation avec le père de Hughes s’avéra impossible.

En mai 1916, le lieutenant-général sir Julian Hedworth George Byng remplaça Alderson comme commandant britannique du Corps d’armée canadien. En juillet, dans un commentaire qui reflétait le nationalisme croissant au sein des unités canadiennes, ainsi qu’une appréciation des conseils des professionnels, Hughes déclara ceci à l’ami de son père, sir William Maxwell Aitken* (futur lord Beaverbrook) : Byng « s’est fait aimer de toutes ses connaissances. Nous avons un vrai Corps canadien maintenant, et je le soupçonne d’être le Canadien le plus loyal d’entre nous ». Une 3e division canadienne fut mise sur pied à l’hiver de 1915–1916 et une quatrième en avril, respectivement sous le commandement du major-général Malcolm Smith Mercer* et du major-général David Watson*. Mercer perdit la vie en juin. Sir Samuel Hughes (on l’avait fait chevalier au mois d’août de l’année précédente) envoya sur-le-champ un télégramme ordonnant de « donner à Garnet la 3e division », ce que Byng refusa. Le poste échut plutôt au major-général Louis James Lipsett*. En autorisant la création d’une 5e division canadienne – que, dit-il, son fils mènerait au combat –, le ministre accomplit l’une de ses dernières actions à ce titre (on le força à démissionner en novembre). Garnet Burk Hughes fut promu major-général et chargé de la nouvelle division en février 1917. En juin, pendant qu’il entraînait ses hommes en Angleterre, on annonça que Currie remplacerait Byng à la tête du Corps d’armée canadien. Cette succession laissa la 1re division sans commandant. Dans leur correspondance privée, Currie avait, semble-t-il, donné à Hughes l’espoir qu’il obtiendrait le poste, louant la performance de sa 1re brigade d’infanterie à la victoire récente à Vimy et sa préparation de la 5e division. Le premier ministre sir Robert Laird Borden et sir George Halsey Perley, ministre des Forces militaires d’outre-mer du Canada, conclurent qu’il valait mieux accorder cette promotion à Garnet Burk afin d’apaiser son père : même s’il ne siégeait plus au cabinet, sir Samuel Hughes restait une source de problèmes à la Chambre des communes. Mû par cette considération politique à peine voilée et son souvenir de l’erreur de Garnet Burk à la bataille d’Ypres, Currie usa immédiatement de son veto. Le major-général Archibald Cameron Macdonell*, beaucoup plus expérimenté, obtint finalement le poste. La relation amicale entre Currie et Hughes s’était détériorée, et Currie affirmerait que, au terme d’une violente querelle, Hughes lui aurait crié : « Je me vengerai avant d’en avoir fini avec toi. » Peu après la nomination de Macdonell, des rumeurs scandaleuses circulèrent au sujet des finances de Currie avant la guerre, détériorant encore davantage ses relations avec la famille Hughes.

Les chances du major-général Hughes de mener la 5e division sur le champ de bataille s’évanouirent subitement un an après sa création. Son père et Borden avaient tous deux prévu qu’elle combattrait comme unité, mais Currie, plus directement concerné par l’augmentation du nombre d’hommes blessés ou tués, eut le dernier mot en convainquant le nouveau ministre de la Milice et de la Défense, sir Albert Edward Kemp*, que le maintien de la force de quatre divisions en campagne valait mieux que l’ajout d’une nouvelle. Dès l’arrivée de la 5e division en France, Hughes reçut l’ordre de démobiliser ses hommes en prévision de leur mutation en renfort dans d’autres unités. Cela le choqua et provoqua la fureur de son père. Hughes obéit, mais, se sentant lésé, demanda à Kemp de persuader Currie de retirer à Lipsett le commandement de la 3e division, dans l’espoir qu’on lui confierait ce poste. Au soulagement de Kemp, réticent à l’idée, le premier ministre rejeta la proposition. Du point de vue de sir Samuel Hughes, un meilleur commandant que Currie aurait réduit le nombre de morts et de blessés ; on n’aurait donc pas dû dissoudre la 5e division et ainsi ôter à son fils l’occasion de retourner au combat. Currie se montra peu compatissant et déclara en août, dans sa correspondance privée, que « Garnet [avait] été un officier excessivement chanceux, qui [avait] commencé la guerre comme major pratiquement sans expérience militaire et qui, après dix-huit mois en France, [était] devenu major-général, [avait] été reçu compagnon de l’ordre du Bain et compagnon de l’ordre de Saint-Michel et Saint-Georges, et [avait] été récipiendaire de l’ordre du Service distingué ». Avant la fin de la guerre, Hughes se vit offrir la direction générale de la British Cellulose and Chemical Manufacturing Company. Il décida donc de rester en Angleterre, ce qui convenait à sa femme, qui s’y était installée avec leur jeune fils au début des hostilités.

La relation d’inimitié entre sir Samuel Hughes et sir Arthur William Currie survécut à la guerre. L’ancien ministre écrivit à son fils : « Je l’ai créé sur ton conseil ; j’ai fait de lui ce qu’il est ; j’ai couvert ses gaffes ; j’ai dissimulé sa lâcheté, et il m’a remercié en t’en faisant prendre pour ton grade et [en s’en prenant], autant que possible, à moi. » Il lui déclara également que, selon beaucoup de personnes, la 5e division avait été la meilleure. Publiquement, il critiqua la performance de Currie et l’associa au nombre élevé de blessés et de morts dans les derniers mois du conflit. Au Parlement, en mars 1919, il affirma que le célèbre héros de guerre avait inutilement sacrifié la vie de soldats. Dans une lettre à un ami, Currie fulmina. D’après lui, l’ancien ministre, confronté aux énormes pertes de soldats canadiens, ne pensait qu’au besoin de renforts et à la dissolution de la nouvelle unité : « Le fait que son fils commandait la 5e division, une division créée seulement pour que [celui-ci] puisse être major-général, montre à tous la raison de l’animosité de sir Sam. » Même après la mort de ce dernier, en 1921, les références négatives à Currie continuèrent de refaire surface. En 1927, un journal publia dans un article l’opinion de sir Samuel Hughes, qui décrivait Currie comme un boucher. Currie rejeta la responsabilité de ce qu’il qualifia de « campagne de salissage » sur Garnet Burk. Le printemps suivant, la situation se solda par un célèbre procès en diffamation dont Currie sortit vainqueur. Les deux anciens combattants continuèrent néanmoins d’éprouver une véritable affection l’un pour l’autre après 1928 ; aux funérailles de Currie, en 1933, Hughes figura même parmi les porteurs.

Après la guerre, quand il n’écrivait pas sa version de l’histoire de la 5e division (demeurée inédite), Hughes travaillait principalement dans les secteurs de l’industrie et du génie. Il quitta la British Cellulose and Chemical Manufacturing Company en 1920 pour fonder son propre cabinet de consultation en génie à Londres. Il contribua à des projets au Canada, en Angleterre et au Mexique, ainsi que pour une entreprise de construction britannique en Grèce. Il connut moins de succès dans sa vie personnelle : son mariage se détériora, et sa femme, son fils et sa belle-mère s’installèrent dans un village dans le Buckinghamshire. Hughes voyait régulièrement son fils ; ce dernier le décrirait dans ses mémoires comme un « père chaleureux et […] très consciencieux ». Après la mort soudaine de sa femme, en 1928, Garnet Burk partit avec son fils de 15 ans pour Toronto, où il poursuivit sa carrière et servit à titre de colonel honoraire du Toronto Scottish Regiment de 1931 jusqu’à la fin de sa vie. Au retour d’un voyage d’affaires, en avril 1937, on l’admit à l’hôpital pour une appendicite aiguë. Quatre jours après son opération, il mourut d’une péritonite, à l’âge de 56 ans. On l’inhuma aux côtés de ses parents au cimetière Riverside, à Lindsay.

Garnet Burk Hughes eut la chance d’être guidé par deux des plus influents participants à l’effort de guerre canadien : son père et son vieil ami. Les deux hommes possédaient une formidable énergie et un désir de servir le Canada, mais demeuraient très conscients de leurs propres intérêts et de leur réputation. Garnet Burk avait ces qualités et défauts en commun avec ces deux fortes personnalités, et quand elles entrèrent en conflit, il en fut l’un des plus affectés.

John MacFarlane

AO, RG 80-8-0-1713, no 003348.— BAC, R3880-0-9 ; R4276-0-X ; R6113-0-X ; RG 150, Acc. 1992–93/166, boîte 4590-26.— Globe and Mail, 13 avril 1937.— Annuaire, Victoria, 1910–1911.— R. C. Brown, « Hughes, sir Samuel », dans Dictionnaire biographique du Canada : www.biographi.ca/fr/bio/hughes_samuel_15F.html (consulté le 30 janv. 2018).— Canadian who’s who, 1936–1937.— Tim Cook, At the sharp end : Canadians fighting the Great War, 1914–1916 (Toronto, 2007) ; The madman and the butcher : the sensational wars of Sam Hughes and General Arthur Currie (Toronto, 2010) ; No place to run : the Canadian Corps and gas warfare in the First World War (Vancouver et Toronto, 1999).— D. E. Delaney, « Mentoring the Canadian Corps : imperial officers and the Canadian Expeditionary Force, 1914–1918 », Journal of Military Hist. (Lexington, Va), 77 (juillet 2013) : 931–953.— R. G. Haycock, Sam Hughes : the public career of a controversial Canadian, 1885–1916 (Waterloo, Ontario, 1986).— S. [H. S.] Hughes, Steering the course : a memoir (Montréal et Kingston, Ontario, 2000).— A. M. J. Hyatt, General Sir Arthur Currie : a military biography (Toronto, 1987).— Andrew Iarocci, Shoestring soldiers : the 1st Canadian Division at war, 1914–1915 (Toronto et Buffalo, N.Y., 2008).— Desmond Morton, A peculiar kind of politics : Canada’s overseas ministry in the First World War (Toronto, 1982).— G. W. L. Nicholson, Corps expéditionnaire canadien, 1914–1919 : histoire officielle de la participation de l’armée canadienne à la Première Guerre mondiale (Ottawa, 1963).— The selected papers of Sir Arthur Currie : diaries, letters, and report to the ministry, 1917–1933, M. O. Humphries, édit. (Waterloo, 2008).— R. J. Sharpe, The last day, the last hour : the Currie libel trial ([Toronto], 1988).

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John MacFarlane, « HUGHES, GARNET BURK », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 20 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/hughes_garnet_burk_16F.html.

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Auteur de l'article:    John MacFarlane
Titre de l'article:    HUGHES, GARNET BURK
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2023
Année de la révision:    2023
Date de consultation:    20 nov. 2024