Titre original :  Major-General Henry Gladwin, portrait by John Hall (1739–1797), Detroit Institute of Arts, Detroit, Michigan, ref. 53.6.

Provenance : Lien

GLADWIN (Gladwyn), HENRY, officier, né en 1729 ou 1730, probablement dans le Derbyshire, Angleterre, fils aîné de Henry Gladwin et de Mary Dakeyne ; il épousa Frances Beridge et ils eurent dix enfants ; décédé le 22 juin 1791 à Stubbing Court, Derbyshire.

Henry Gladwin devint lieutenant dans le 48e d’infanterie le 28 août 1753 ; en 1755, il fut blessé à la bataille de la Monongahéla (près de Pittsburgh, Pennsylvanie). Son régiment passa le reste de l’année 1755 et celle de 1756 à se refaire près d’Albany, New York, et, en 1757, il fit partie de l’expédition avortée menée par lord Loudoun contre Louisbourg, île Royale (île du Cap-Breton). Le 26 décembre 1757, Gladwin reçut une commission de capitaine dans le 80e d’infanterie, un nouveau régiment d’infanterie légère que recrutait Thomas Gage. Il fut blessé lors de l’attaque d’Abercromby contre le fort Carillon (Ticonderoga, New York) en 1758 et, en 1759, Amherst le promut major intérimaire. Il servit comme commandant de facto de son régiment dans la campagne que les Britanniques menèrent avec succès contre Carillon et le fort Saint-Frédéric (près de Crown Point, New York) en 1759. Il conserva le même commandement en 1760, mais fut détaché, au début de l’été, auprès du colonel Henry Bouquet pour l’aider à construire le fort Presque Isle (Erie, Pennsylvanie). À la fin d’octobre, il commandait au fort William Augustus (autrefois fort Lévis, à l’est de Prescott, Ontario). Amherst lui fit obtenir sa commission de major, à titre permanent, le 13 décembre 1760.

En 1761, Gladwin accompagna sir William Johnson dans une mission diplomatique auprès des tribus des lacs Supérieur, Huron et Michigan, mais tomba malade à Détroit et retourna dans l’est. Il prit, à l’été de 1762, le commandement de Détroit, où survint, en 1763, l’épisode qui l’a surtout fait connaître. Ce printemps-là, Pondiac*, l’habile chef outaouais, souleva les tribus des lacs Supérieur, Huron et Michigan contre les Britanniques ; en juin, déjà, celles-ci s’étaient emparées de la plupart des postes de l’Ouest. Pondiac tenta de s’assurer l’entrée à Détroit, pour lui-même et un parti de guerre, sous couvert de pourparlers de paix, mais Gladwin ne fut pas dupe, ayant été prévenu des intentions de Pondiac. Quelque 1000 guerriers assiégèrent alors le fort, et leur tentative pour le réduire par la famine et l’amener à se rendre échoua, à cause de l’excellente stratégie défensive du commandant et de l’arrivée opportune de plusieurs expéditions de secours. Tout au long du siège, la garnison ne compta jamais plus de 450 hommes. Le 29 juillet, une expédition atteignit Détroit ; elle comprenait 280 hommes (dont Robert Rogers et 20 rangers) sous les ordres de l’assistant d’Amherst, le capitaine James Dalyell (ou Dalzell). Celui-ci proposa d’abandonner la stratégie, pourtant fructueuse, de Gladwin de faire fond sur la réticence des Indiens à se livrer à l’assaut de forts ouvrages de défense, pour attaquer plutôt, nuitamment, les villages indiens. Gladwin autorisa la sortie à contrecœur, mais le bruit de cette affaire parvint à Pondiac, qui réussit à surprendre dans une embuscade le détachement d’environ 250 hommes, le 31 juillet. Les Britanniques perdirent 60 hommes, tués ou blessés, dont Dalyell, qui y laissa la vie. La garnison se remit à la défensive et, à la fin d’octobre, bon nombre d’Indiens avaient demandé la paix et étaient rentrés chez eux. Détroit avait été le seul poste de cette région des Grands Lacs à n’être point pris, et Amherst, tout comme Bouquet, l’officier le plus haut gradé de l’Ouest, approuvèrent la ligne de conduite de Gladwin ; Amherst lui montra en quelle faveur il le tenait en le nommant, à titre honorifique, adjudant général adjoint en Amérique et en le recommandant au grade de lieutenant-colonel, nomination qui devint effective le 17 septembre 1763.

À la fin de 1763 et au début de 1764, Gladwin écrivit à ses supérieurs, leur faisant part de sa répugnance à servir davantage en Amérique et de son désir de rentrer en Angleterre pour y régler les affaires de son père, décédé. Après que les troupes de Bradstreet eurent secouru Détroit, en août 1764, Gladwin retourna en Angleterre, via New York. Il s’établit sur sa propriété et ne fit plus de service actif. Par le jeu de l’ancienneté, il obtint le rang de colonel le 29 août 1777 et de major général le 20 novembre 1782. Il mourut en 1791.

Peter E. Russell

Clements Library, Thomas Gage papers, letterbooks, 1759–1763 ; American ser., Gladwin à Gage, 26 oct. 1760, 4, 24, 25 févr., 5, 8, 24 mars, 5, 7 avril 1762.— PRO, WO 34/2, ff.1–11, 14, 16–18, 29 ; 34/6, f.12 ; 34/7, ff.2–3, 31, 50, 96, 100–101, 112–114 ; 34/49.— Amherst, Journal (Webster). [Henry Bouquet], The papers of ColHenry Bouquet, S. K. Stevens et al., édit. (19 vol., Harrisburg, Pa., 19401943).— Diary of the siege of Detroit [...], F. B. Hough, édit. (Albany, N.Y., 1860).— Johnson papers (Sullivan et al.), III : 421, 468500, 512, 521, 524, 670, 730, 747, 751, 820. Knox, Hist. journal (Doughty), I : 40s. Thomas Mante, The history of the late war in North-America and the islands of the West Indies, including the campaigns of MDCCLXIII and MDCCLXIV against his majesty’s Indian enemies (Londres, 1772).— Michigan Pioneer Coll., XIX (1891) : 27295 ; XXVII (1896) : 605680.— Military affairs in North America, 1748–65 (Pargellis), 223, 232, 235, 239s., 265.— The siege of Detroit in 1763 : the journal of Pontiac’s conspiracy, and John Rutherfurd’s narrative of a captivity, M. M. Quaife, édit. (Chicago, 1958). Peckham, Pontiac. M. M. Platt, Detroit under siege, 1763, Michigan History (Lansing), XL (1956) : 465497.

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Peter E. Russell, « GLADWIN (Gladwyn), HENRY », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 22 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/gladwin_henry_4F.html.

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Auteur de l'article:    Peter E. Russell
Titre de l'article:    GLADWIN (Gladwyn), HENRY
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1980
Année de la révision:    1980
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