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BEATY, JAMES, cordonnier, homme politique, homme d’affaires et fonctionnaire, né en 1798 à Killashandra (république d’Irlande), cadet des cinq fils de Robert Beaty ; le 26 décembre 1822, il épousa à York (Toronto) Sarah Anne Armstrong (décédée en 1829), et ils eurent deux enfants ; décédé le 5 mars 1892 à Toronto.
James Beaty apprit son métier en Irlande puis immigra à New York vers 1815. Au printemps de 1818, il s’installa à York, où il s’associa à William Armstrong dans la fabrication de bottes et de chaussures. Tous deux vivaient et travaillaient dans la même maison, et leurs liens se renforcèrent davantage lorsque Beaty épousa la sœur d’Armstrong. Depuis 1818, son frère John exploitait une ferme dans Trafalgar, canton du comté de Halton. Par la suite, certains de ses neveux, dont plusieurs enfants de John, travailleraient dans les entreprises torontoises de Beaty ; l’un d’eux, James Beaty, allait faire une belle carrière d’avocat et d’homme politique à Toronto.
Beaty, qui affirma plus tard avoir porté le drapeau d’Orange à l’occasion du premier défilé orangiste de la ville, opta pour le réformisme, même si la plupart des orangistes de Toronto allaient plutôt s’associer aux conservateurs. Le mouvement de réforme torontois avait bien sûr des attaches avec l’Irlande protestante, notamment par la famille Baldwin. De plus, les cordonniers avaient une forte tradition radicale. Beaty lui-même avait quitté l’Église d’Angleterre pour se joindre à une secte non conformiste, les Disciples du Christ [V. James Black*]. Les tories avaient beau lui reprocher son « élocution rude », il se tirait bien d’affaire dans les débats parfois orageux qui animaient la politique locale. Lorsque les réformistes regagnèrent la majorité au conseil municipal de Toronto, en 1836, Beaty fut élu échevin du quartier St Lawrence, où le pourcentage d’Irlandais était particulièrement élevé. C’est lui qui proposa que Thomas David Morrison* soit maire pour l’année. Il joua également un rôle assez important à l’assemblée publique du 10 octobre 1836, qui vit naître la City of Toronto Political Union. Il participa à la création de la Home District Mutual Fire Insurance Company et de la Bank of the People, qui avait son bureau dans une maison dont il était propriétaire. C’est dans ce milieu qu’il noua des liens étroits avec Francis Hincks*. Dans les années 1840, il encouragea suffisamment Hincks, allant peut-être jusqu’à le soutenir financièrement, pour que celui-ci lui soit redevable en partie de sa carrière politique.
En 1837, Beaty et Armstrong figuraient encore à titre de cordonniers dans le bottin municipal et, en 1842, selon le rôle d’évaluation, ils étaient toujours copropriétaires de leurs locaux de la rue King. En 1843 cependant, la propriété était au nom de Beaty, qui était alors inscrit comme marchand de cuir. Il avait toujours exercé cette activité, ayant conservé les relations qu’il s’était faites à New York au cours de son séjour là-bas, mais il en faisait maintenant sa spécialité, qui consistait surtout à vendre du cuir américain aux cordonniers et selliers de Toronto et des environs. En outre, Beaty spéculait un peu, avec succès semble-t-il, dans le secteur résidentiel.
À Toronto, les années 1840 furent médiocres pour les réformistes, et pourtant Beaty remporta en 1846 un siège d’échevin dans le quartier St Lawrence. En 1847, pas moins de 14 des 24 échevins étaient des Irlandais protestants. La majorité des Irlando-protestants de Toronto, y compris la plupart de ceux qui siégèrent au conseil vers 1845, étaient conservateurs, mais Beaty vit élire en 1847 un autre conseiller réformiste irlandais avec qui il allait être très lié, le docteur Joseph Workman. Aux élections provinciales qui se tinrent au milieu de l’hiver de 1847–1848, Beaty fit campagne pour Hincks dans la circonscription d’Oxford puis porta seul, et sans succès, la bannière réformiste dans Toronto. Selon un portrait qu’il avait brossé de lui-même en décembre, c’était « un artisan [...] parvenu à l’indépendance par son propre travail, [...] un humble citoyen libre de toute attache partisane – le défenseur d’une justice et de droits égaux pour toutes les classes sociales ». Conformément à la politique réformiste, il déclarait sans ambiguïté, et c’est tout à son honneur, que catholiques et Canadiens français faisaient partie de ceux qui avaient droit â l’égalité. Il s’était déjà acquis la gratitude du cabinet réformiste en octobre 1843 en étant l’instigateur, à Toronto, d’une assemblée publique qui avait appuyé le transfert du siège du gouvernement de Kingston à Montréal. Avec Workman, il démissionna du conseil municipal en juillet 1849 pour protester, tardivement il est vrai (d’autres avaient quitté leur poste en avril), contre le refus du conseil de condamner une émeute qu’avait déclenchée à Toronto le projet de loi pour l’indemnisation des pertes subies pendant la rébellion [V. James Bruce*]. En novembre 1853, voyant que leurs collègues refusaient de condamner le rôle qu’avait joué le maire John George Bowes* dans un scandaleux conflit d’intérêts, l’affaire des £10 000 [V. sir Francis Hincks] ; un grand nombre de conseillers démissionnèrent. À la faveur des élections partielles qui suivirent la démission massive, Beaty reprit pour quelque temps sa place au conseil, à titre de partisan de Bowes.
Comme il avait toujours bien servi le mouvement et était (comme George Brown* le dit à Robert Baldwin*) un ami « très cher » de Hincks, Beaty, malgré sa défaite aux élections provinciales, était fort bien placé pour bénéficier du retour des réformistes au pouvoir en 1847–1848. Ainsi il ne tarda pas à entrer au conseil d’administration du Provincial Lunatic Asylum, dont il fit partie au moins pendant une décennie et où il soutint sans aucun doute Workman, qui devint directeur de l’établissement en 1853. Mieux encore, il put profiter des nouvelles occasions qui s’offraient aux hommes d’affaires grâce à l’érection des villes en municipalité, à la réforme de la loi sur l’évaluation (qui facilitait la levée d’impôts) et à la rapidité de la croissance locale. Beaty avait beaucoup appris durant ses années au conseil et dans les comités municipaux. En 1848, il fut l’un des administrateurs fondateurs de la Consumers’ Gas Company, qui concurrença avec succès la compagnie de gaz déjà en place à Toronto.
En 1850, dans ce qui ressemblait à un coup de force, Beaty usa des connaissances acquises au conseil et de ses relations avec Hincks, alors inspecteur général de la province, pour déjouer le conseil du comté d’York et acheter de la province les trois principales routes à péage qui menaient à la ville. C’est la Toronto Roads Company, compagnie à charte dont il était en fait l’unique propriétaire, qui réalisa l’achat. Dans une transaction défendue par le Globe, alors journal gouvernemental, mais que le North American, journal clear grit de William McDougall*, qualifia en août d’« acte de corruption le plus impudent et le plus flagrant jamais perpétré par un gouvernement canadien », Beaty s’engagea à verser £75 100 en 21 ans, en échange de quoi il entretiendrait les routes et aurait le droit d’y prélever un péage. Pendant deux ans, l’entente sembla rentable : les recettes augmentaient rapidement, quoique pas suffisamment pour couvrir les frais d’intérêt sur le capital. Puis l’Ontario, Simcoe and Huron Union Rail-road, terminé en 1853, commença à drainer le commerce qui empruntait auparavant la rue Yonge. Chose curieuse, Beaty lui-même avait des intérêts considérables dans les chemins de fer. Membre du conseil d’administration de la Toronto and Guelph, puis pendant quelques années du Grand Tronc, il présida une société lancée en 1853, la Toronto Locomotive Manufacturing Company, dont Bowes et Casimir Stanislaus Gzowski étaient également les administrateurs.
Dès 1856, la compagnie routière, très en retard dans ses paiements, conclut le premier d’au moins deux compromis avec le gouvernement provincial. Ils se soldèrent par un double échec, et en 1863 les routes redevenaient propriété de la province. Le comté d’York put ensuite les acquérir pour une fraction de ce qu’il aurait payé 13 ans plus tôt. En 1858, après avoir analysé le défaut de paiement de la compagnie, John Langton, vérificateur provincial et homme respecté, avait accepté sa comptabilité et, au moins en partie, la validité de sa cause. Deux ans plus tard cependant, le Globe, devenu journal d’opposition, parlait de la transaction initiale de Beaty en termes cuisants, en dépit de son échec manifeste : « Des nombreux cas de malversation attribuables à l’exécutif et de vol réel de fonds publics, [...] l’affaire des routes d’York [...] est peut-être le plus hardi et le plus infâme. »
Le succès de la Consumers’ Gas Company avait incité un groupe qui comprenait plusieurs hommes très proches de Hincks, tels Samuel Zimmerman*, James Hervey Price*, Frederick Chase Capreol* et Joseph Curran Morrison*, à former la Metropolitan Gas and Water Company en 1853. Le nom de Beaty ne figurait pas dans la charte, mais dès la fin de 1856, sinon avant, il dominait la compagnie, même si Capreol en demeurait le porte-parole. Elle avait l’autorisation de construire des usines de gaz et de distribution d’eau à Toronto et dans d’autres municipalités et, suivant une pratique de plus en plus courante, bien connue de Zimmerman et d’autres, à savoir l’aide municipale aux chemins de fer, elle espérait amasser son capital initial en vendant des actions aux municipalités. En 1855, une révision de la charte fit en sorte que Toronto puisse fixer le tarif que la compagnie prélèverait pour l’utilisation de l’eau. En vertu de la charte originale, la municipalité avait le droit d’acheter la compagnie, mais seulement à la condition de payer une prime d’au moins 20 % sur la « somme réellement dépensée ». Au moment où la ville obtint l’autorisation de construire sa propre usine de distribution d’eau, en 1857, la compagnie pouvait prétendre à des droits acquis, que la ville devrait acheter si elle voulait prélever une taxe d’eau pour financer ses travaux.
Pour peu qu’ils réussissent à convaincre la municipalité de soutenir la compagnie, les promoteurs avaient une concession lucrative à portée de la main. Comme le service assuré par l’usine existante de distribution d’eau suscitait un vaste mécontentement, Toronto semblait, en 1856–1857, se trouver devant l’alternative suivante : construire sa propre usine, ou aider la Metropolitan Gas and Water Company en achetant de ses actions et en fixant le tarif que celle-ci exigerait. Au début de 1857, la compagnie annonça qu’elle était prête à aller de l’avant : elle avait déjà signé un contrat avec des constructeurs anglais chevronnés. Des détracteurs, au fait des récents travaux de chemin de fer, jugèrent excessif le coût inscrit au contrat, soit £400 000. Parmi d’autres, l’échevin Alfred Brunel*, qui proposait que la ville construise sa propre usine, dénonça en juin 1857 « le caractère dangereux de ces spéculateurs » et prétendit qu’il y avait un « courant sous-jacent » à l’appui donné par certains échevins à la proposition de la Metropolitan Gas and Water Company. Cependant, en avril, la compagnie avait accusé la ville de tourner casaque après avoir appuyé ses demandes de charte puis d’amendements. Finalement, la dépression de 1857 eut raison des deux projets. En vertu de sa charte, la Metropolitan ne pouvait acheter d’actions de compagnies rivales, mais en 1858 elle acquit l’usine de la compagnie d’eau existante, propriété d’Albert Furniss. Toutefois, comme dans le cas des routes, Beaty avait surestimé les recettes à venir. Comme il tardait à payer, Furniss reprit la propriété et la gestion de l’usine.
Au fil de tous ces épisodes, Beaty exposa ses positions dans le Leader de Toronto, qu’il avait fondé en juillet 1852 pour soutenir le gouvernement de Hincks et d’Augustin-Norbert Morin*. On ne sait pas au juste s’il avait une expérience de l’édition, bien qu’en 1836 et à la fin des années 1840, au conseil municipal, il ait été membre du comité d’imprimerie. À l’été de 1853, le journal ajouta une édition quotidienne à son édition régulière. Beaty acheta ses rivaux conservateurs, le Patriot en décembre 1854 et le British Colonist en septembre 1860. Après les élections provinciales et la formation, en 1854, du gouvernement de coalition de sir Allan Napier MacNab* et de Morin, le Leader soutint le pouvoir ; il devenait le principal organe libéral-conservateur du Haut-Canada et partageait le marché torontois avec son principal concurrent, le Globe réformiste. Dirigé avec compétence par Charles Lindsey*, que remplaçait à l’occasion le stimulant George Sheppard, le journal se révélait non seulement un instrument utile au gouvernement et à Beaty lui-même, mais aussi une intéressante source de revenu. Grâce à l’imprimerie commerciale du Leader (de 1856 à 1859, Beaty fut l’imprimeur du Conseil législatif), il en retira jusqu’à 10 000 $ par an de revenu net durant les années 1860. Il devait en partie cette réussite à son neveu Robert Beaty, qui assuma la gestion quotidienne du journal de 1862 à 1867, puis le quitta pour fonder un établissement qui était à la fois banque, maison de courtage et comptoir de change. Comme on peut le constater en lisant les articles, excellents et assez objectifs, qu’il consacra aux négociations et aux débats sur la Confédération, le Leader fut à certains moments l’un des meilleurs journaux du Canada.
Une fois Lindsey parti, en 1867, ce fut Charles Belford*, petit-neveu de Beaty et bon journaliste, qui devint rédacteur en chef. Mais le mécontentement des conservateurs grandissait. En novembre 1871, sir John Alexander Macdonald déplora : « Le « Leader » est devenu si faible qu’il n’a plus de valeur, mais Beaty le conserve comme un jouet et ne veut ni le vendre ni prendre de mesure pour en faire un journal efficace. » Macdonald et ses alliés veillèrent donc à ce que le parti ait un nouvel organe à Toronto, le Mail, qui fut lancé sous la direction de Belford au printemps de 1872. Le Leader parut encore pendant six ans, mais son influence diminua progressivement et sa tendance vers un nationalisme protestant marqué s’accentua.
En matière politique, Beaty ne s’était pas contenté de commenter les événements. Lorsque le Conseil législatif devint électif, en 1856, il se présenta dans la division de Saugeen, qui incluait le comté de Grey, où il avait des propriétés. Il était devenu partisan de Macdonald ; en fait, la réunion durant laquelle un groupe clé de réformistes associés à Hincks résolurent que le premier ministre MacNab serait déposé et remplacé par Macdonald se tint chez Beaty le 14 avril. Lui-même se classa troisième au scrutin de 1856, derrière James Patton et John McMurrich*. Aux élections du premier Parlement du dominion, en 1867, il remporta la victoire comme conservateur dans Toronto East, l’une des rares circonscriptions canadiennes où le vote de la classe ouvrière était déterminant. Dans son premier discours à la chambre des Communes, en décembre, il dérida l’assistance en se qualifiant de « jeune député ». Réélu de justesse en 1872, il ne se présenta pas en 1874.
En 1871, pendant qu’il siégeait au Parlement, Beaty se joignit aux promoteurs américains George William McMullen et Charles Mather Smith pour demander l’autorisation de construire le chemin de fer qui devait se rendre jusqu’au Pacifique. En juillet, à Ottawa, les trois hommes présentèrent leur proposition à Macdonald et à Hincks. Cependant, Beaty n’était plus des leurs lorsqu’à l’automne, Smith et McMullen s’allièrent à sir Hugh Allan*. En novembre 1872, lui-même et William Kersteman, avec qui il avait travaillé à l’occasion des négociations de 1871, pressèrent Macdonald de laisser tomber les « cartels » d’Allan et de David Lewis Macpherson en faveur d’un groupe qu’ils représentaient et qui serait « exclusivement anglais ».
Beaty avait une fortune considérable (le représentant de la R. G. Dun and Company estimait sa valeur à 150 000 $ en 1873 ; elle était de 250 000 $ dans le rapport précédent), mais dans les cercles politiques et commerciaux où il évoluait dans les années 1870 son principal capital était son influence. Même si on le dit souvent marchand de cuir et manufacturier dans le contexte des événements de cette décennie, il avait laissé le commerce du cuir en 1857. Homme politique et capitaliste, Beaty se tenait, à profit, sur la frontière mal définie mais attrayante de ces deux sphères. L’échec de ses concessions d’eau et de routes, dont il se tira manifestement sans avoir dû engager sa fortune personnelle, et le déclin progressif du Leader diminuèrent considérablement sa richesse. Il disposa de ses derniers immeubles torontois dans les années 1870. Néanmoins, il semble avoir joui d’une certaine aisance à sa retraite.
La fortune de Beaty ne l’empêcha pas d’être acclamé en 1872 comme un héros de la classe ouvrière. L’événement eut lieu lorsque naquit le mouvement en faveur de la journée de neuf heures, qui déboucha sur un dur affrontement entre les typographes de Toronto et la plupart des imprimeurs de la ville, regroupés au sein de la Master Printers’ Association par George Brown du Globe. Beaty refusa de se joindre à l’association ; quand, en mars, une grève éclata, il accepta les revendications du syndicat et donna l’appui du Leader aux grévistes, qui purent ainsi se faire entendre directement de la population. Son attitude fut l’un des principaux facteurs qui poussèrent Macdonald à déposer, en avril, un projet de loi qui légalisait les syndicats. Beaty retira des avantages commerciaux et politiques de sa position, suscitée en partie sans doute par son intense et ancienne rivalité avec Brown. Les travailleurs du Leader étaient syndiqués depuis la fondation du journal, et Beaty affirmait avoir toujours été un sincère partisan des droits ouvriers. Bien des travailleurs auraient pu faire valoir que toutes ses prises de position ne justifiaient pas cette prétention. Ainsi, en 1871, le Leader avait dénoncé avec virulence les Knights of St Crispin, qui étaient alors engagés dans un grave conflit avec les propriétaires des usines de chaussures de Toronto : il qualifiait ce syndicat de séditieux et lui reprochait d’être dominé par des Américains. Pendant un temps, on oublia cette partie de sa vie et, le 11 juillet 1872, aux côtés d’Andrew McCormick (président de la Toronto Trades Assembly), de sir John et de lady Macdonald [Bernard*], il parcourut les rues sous les acclamations de la foule.
Il peut sembler ironique que James Beaty ait commencé sa carrière publique en défendant les cellules politiques et l’ait terminée en défendant les syndicats : entre ces deux moments, peu d’hommes représentèrent plus que lui la « politique de l’entreprise » qui caractérisa le réformisme préconisé par Hincks au milieu du xixe siècle. Cependant, quand on les envisage dans le contexte global de sa carrière, en se souvenant qu’il était irlandais, entrepreneur et artisan, ces positions ne paraissent plus incohérentes ni illogiques. Comme Hincks, Beaty appartenait à cette catégorie d’hommes qui surent discerner rapidement les avenues qu’ouvrait, à l’ère de la responsabilité ministérielle, le renouveau de la politique provinciale et municipale. Cependant, les nouvelles règles de la politique lui convenaient peut-être mieux que celles des affaires ; c’est du moins ce dont témoigne le fait que, de toutes ses initiatives politico-commerciales, seul le Leader fut vraiment une réussite.
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Douglas McCalla, « BEATY, JAMES », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 2 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/beaty_james_12F.html.
Permalien: | https://www.biographi.ca/fr/bio/beaty_james_12F.html |
Auteur de l'article: | Douglas McCalla |
Titre de l'article: | BEATY, JAMES |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1990 |
Année de la révision: | 1990 |
Date de consultation: | 2 déc. 2024 |