L’Île-du-Prince-Édouard (1873)
Même si l’Île-du-Prince-Édouard avait accueilli la première conférence sur la confédération, en septembre 1864, elle ne se joignit pas au Canada avant le 1er juillet 1873 [V. La conférence de Charlottetown]. Craignant que leurs voix ne soient pas entendues dans un Parlement uni, que leur fardeau fiscal s’alourdisse et que des propriétaires absents continuent à contrôler la plus grande partie des terres, les Prince-Édouardiens avaient voté massivement contre la confédération en 1867. Six ans plus tard, toutefois, la dette croissante de la colonie (résultant de l’expansion du chemin de fer sur l’île) et la promesse d’Ottawa de racheter les terres de grands propriétaires se révélèrent le bâton et la carotte qui amenèrent l’Île-du-Prince-Édouard dans la Confédération. La biographie du chef libéral Robert Poore Haythorne relate comment les événements se déroulèrent :
Haythorne et son collègue au cabinet, David Laird*, commencèrent les discussions en février 1873 à Ottawa. Au début de mars, ils en étaient arrivés à une entente, en grande partie grâce aux bons offices de Samuel Leonard Tilley. L’offre du gouvernement canadien était généreuse et comprenait la prise en charge du chemin de fer, le règlement de la dette coloniale et le versement de 800 000 $ pour acheter les terres des propriétaires fonciers et la promesse de maintenir en tout temps la communication, par bateau à vapeur, avec le continent.
Pour en apprendre davantage sur l’Île-du-Prince-Édouard, ainsi que sur la méfiance et l’attraction que la Confédération exerçait sur ses habitants, nous vous invitons à explorer les listes de biographies suivantes.
Les délégués de l’Île-du-Prince-Édouard à Charlottetown et à Québec