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EMARD, JOSEPH-MÉDARD, prêtre catholique, professeur et archevêque, né le 31 mars 1853 à Saint-Constant, Bas-Canada, fils de Médard Emard et de Mathilde Baudin ; décédé le 28 mars 1927 à Ottawa.

Joseph-Médard Emard grandit dans une famille qui donnera à l’Église catholique deux prêtres et trois religieuses. À l’âge de cinq ans, il entreprend ses études élémentaires sous la gouverne de son père, instituteur devenu depuis peu directeur d’école à Saint-Hubert. À 11 ans, il commence ses études classiques au petit séminaire de Sainte-Thérèse (1864–1867) pour les terminer au petit séminaire de Montréal (1867–1872). À l’automne de 1872, il entre au grand séminaire de la même ville. Au terme de ses études théologiques, il reçoit l’ordination de Mgr Édouard-Charles Fabre*, évêque de Montréal, le 10 juin 1876.

Le jeune prêtre est aussitôt nommé vicaire de la paroisse Saint-Enfant-Jésus. Emard aspire cependant à aller à Rome, ville qu’il associe à la grandeur, la puissance et l’influence triomphante de l’Église catholique. Son rêve se réalise à l’automne de 1877, quand il part étudier la théologie et le droit canonique au séminaire romain. Il s’y fait de nombreux amis, tant à la curie qu’au séminaire français, où il loge. Dans ses récits de voyages, il décrira avec complaisance les longues processions des dignitaires à l’occasion de congrès eucharistiques et s’enthousiasmera devant la puissance spirituelle de l’Église qu’elles suggèrent. Dans une lettre qu’il écrit à son père le 9 mars 1879, il illustre son amour viscéral pour Rome et pour la manière romaine de faire les choses : « Quand le pape bénit de son trône, sa physionomie a quelque chose qui n’est plus de ce monde ; on sent qu’il y a là une influence surnaturelle. » Il revient à Montréal en 1880, muni de deux doctorats.

À son retour, Emard devient vicaire de la paroisse Saint-Joseph. En 1881, il est nommé vice-chancelier de l’évêché, puis, huit ans plus tard, chancelier. Travailleur acharné que l’activité intellectuelle ne lasse jamais, Emard se tient informé de diverses questions. Il est abonné à quelques périodiques de Paris, l’Univers, les Études et la Nouvelle Revue théologique, ainsi qu’à des revues italiennes et irlandaises. À partir de 1883, il collabore activement à la Semaine religieuse de Montréal, revue fondée l’année précédente et qui vise à faire connaître le point de vue catholique sur les grands sujets de l’époque. Il y publie plusieurs articles et en prendra la direction en 1889. Lorsque, en 1887, est créée la faculté des arts de l’université Laval à Montréal, c’est à lui qu’on demande d’enseigner, à titre de professeur titulaire, l’histoire de l’Église. En 1922, il deviendra membre de la Société royale du Canada.

Le 5 avril 1892, Léon XIII nomme Emard évêque titulaire du nouveau diocèse de Valleyfield. Consacré le 9 juin, il restera à la tête de Valleyfield pendant 30 ans. Le nouvel évêque n’a que 39 ans et pratiquement aucune expérience paroissiale. En revanche, il possède une solide formation théologique et canonique. De plus, ses 11 années passées dans l’administration diocésaine l’ont bien préparé à l’épiscopat en le mettant au fait de tous les aspects de la vie de l’Église canadienne et en contact avec ses principaux acteurs : Paul Bruchési*, qui deviendra archevêque de Montréal en 1897, Narcisse-Zéphirin Lorrain, qui sera nommé premier évêque de Pembroke, en Ontario, en 1898, Joseph-Alfred Archambeault*, qui prendra la direction du diocèse de Joliette, dans la province de Québec, à sa création en 1904, Zotique Racicot*, qui sera quant à lui nommé premier évêque auxiliaire de Montréal en 1905.

Le diocèse confié à Mgr Emard est relativement petit. Entouré par les archidiocèses de Montréal et d’Ottawa, et par les diocèses d’Alexandria, en Ontario, et d’Ogdensburg, dans l’État de New York, il comprend environ 50 000 catholiques et 35 paroisses réparties dans 5 circonscriptions : Vaudreuil, Soulanges (Les Cèdres), Châteauguay, Beauharnois et Huntingdon. Plusieurs communautés religieuses y sont déjà à l’œuvre : Sœurs des Saints-Noms de Jésus et de Marie, Sœurs de la charité de la Providence, Sœurs de Sainte-Anne, Sœurs de la charité de l’Hôpital Général de Montréal, Congrégation de Notre-Dame, Clercs de Saint-Viateur. Cette organisation embryonnaire, Mgr Emard la complétera peu à peu. Dès 1893, il obtient la cession des biens de la paroisse Sainte-Cécile à la corporation épiscopale. Puis, au fil des ans, il fait agrandir l’évêché, bâtir la chapelle du cimetière, restaurer la cathédrale, que décorera Toussaint-Xénophon Renaud, et achète une maison d’été pour les séminaristes à Port Lewis, près de Saint-Anicet. Sur le plan scolaire, il fait bientôt construire un jardin d’enfance et le collège de Valleyfield ; une école normale verra le jour en 1908. En 1900, il fait venir les Petites Sœurs de la Sainte-Famille à l’évêché et au séminaire ; il accueille deux ans plus tard les premières Pauvres Clarisses venues fonder un monastère à Salaberry-de-Valleyfield [V. Marie-Louise-Thérèse Lemoine]. En 1904, il confie aux Sœurs de la charité de la Providence la charge de l’hôpital nouvellement établi, qu’il installe dans l’ancien petit séminaire. Il crée six paroisses, divise son diocèse en trois vicariats forains et, en 1920, installe officiellement son chapitre canonial. Cette bourdonnante activité n’allait pas sans exiger des efforts soutenus de la part de tous. Durant longtemps, le diocèse traîne des dettes importantes : 80 000 $ pour l’évêché, 25 000 $ pour le jardin d’enfance et 88 000 $ pour le collège. Mgr Emard n’a pas toujours gain de cause non plus, ce qui mortifie sans doute cet homme conscient de son autorité. L’érection canonique de la paroisse de l’Immaculée-Conception, dans le quartier Bellerive, en 1913, qui lui a été pratiquement imposée par la combativité du curé et des paroissiens, lui a arraché cet aveu significatif : « Car, rappelez-vous, je n’ai jamais voulu une église à Bellerive et je n’en veux pas ! »

Au dire de ses contemporains, Mgr Emard fait preuve de jugement, de bonté, de sagesse et de prudence. De taille moyenne, il a une démarche majestueuse et mesurée, et il impressionne. D’une correction parfaite dans sa tenue comme dans son maintien, sérieux et calme dans les délibérations, prudent et ferme dans ses décisions, il affectionne les entrées liturgiques solennelles dans sa cathédrale au son des cloches. Il célèbre les offices avec une grande dignité et donne toujours le sermon de la balustrade, portant crosse, mitre et ornements pontificaux. En conversation, il fait montre d’affabilité et de courtoisie. Cette dignité entretenue crée entre lui et ses interlocuteurs une distance qui peut passer pour de la froideur, voire de la duplicité. Dans l’intimité cependant, il vit de façon simple, aime être chez lui et fumer un bon cigare en compagnie d’amis. Il adore la nature : aussi souvent qu’il le peut, il se retire à Port Lewis, au bord du lac Saint-François. Sa conversation devient alors vive, enjouée et intarissable sans toutefois dépasser les limites d’une prudente réserve. Son sens du devoir prédomine toujours, ce qui le fait souvent marcher sur son cœur.

Bien qu’il accorde, dans ses écrits, plus d’importance au fond qu’à la forme, Mgr Emard s’exprime avec conviction et précision. Ses lettres pastorales, qu’elles s’attardent à des questions dogmatiques (l’Église, le Sacré-Cœur, la Vierge) ou morales (la justice, la tempérance, l’épargne familiale), empruntent toujours le même plan : fondement biblique, évolution de la question au cours des âges, doctrine officielle de l’Église, description détaillée de la réalité vécue (où il se montre fin observateur des mœurs de ses ouailles), et, finalement, une invitation à prier et à s’amender. Sa rhétorique explique sans doute la diversité et le grand nombre d’invitations à prendre la parole qui lui sont adressées de partout : consécrations épiscopales, professions religieuses, anniversaires de fondations, bénédictions d’églises, funérailles d’État, messes commémoratives, et autres. De 1918 à 1920, à titre d’Ordinaire de l’armée canadienne, il est responsable de la direction spirituelle des troupes.

L’Église se trouve au cœur des préoccupations et de la pensée de Mgr Emard. Comme il l’écrit dans son premier mandement à ses diocésains, elle est une famille formée de fidèles et dont l’évêque est le pasteur. Il connaît ses brebis, veille sur elles, les rassure et les nourrit par la prédication et les sacrements. Le prêtre, ajoute-t-il à l’occasion de sa méditation sacerdotale de Noël 1920, « doit […] aux âmes qui lui sont confiées tout ce qu’il est, tout ce qu’il a, et tout ce qu’il fait ». Cette image de communion n’implique cependant aucune idée d’égalité. Comme il l’affirme dans sa lettre pastorale du 9 février 1898, l’Église est « complète par elle-même, comprenant deux classes bien distinctes de ses membres, les uns chargés d’enseigner, de régir et de sanctifier […], les autres, recevant tout le bénéfice de ce triple ministère établi en leur faveur et auquel ils doivent se soumettre ». Cette constitution hiérarchique de l’Église, qui comprend le pape, les évêques et les prêtres, ne vient ni d’une volonté humaine, ni de l’évolution de l’histoire, mais de Dieu : c’est Jésus-Christ lui-même qui l’a établie. Par conséquent, la soumission est la vertu première du catholique, quel qu’il soit. Si Thomas d’Aquin, le docteur officiel de l’Église, est devenu un exemple éminent de « liberté intellectuelle », c’est à l’obéissance dont il a fait « la règle constante de sa conduite » qu’il le doit, affirme Mgr Emard le 5 mars 1918.

La première responsabilité de l’évêque n’est pas la mission, mais l’obéissance ; la première mission du fidèle n’est pas l’apostolat, mais la soumission. Ce tandem autorité-soumission, qui caractérise la structure de l’Église, se retrouve également dans la famille, où, écrit Mgr Emard le 24 décembre 1904, le père est « un législateur sans contrôle humain, un juge sans appel en ce monde, un dispensateur à l’image de Dieu même », ce dont la bénédiction paternelle constitue le signe tangible. Quant à la mère de famille, « établie de droit divin dans une subordination réelle à l’égard de son époux, [elle] partage avec lui, sous cette dépendance hiérarchique, les mêmes prérogatives ». Sa place est au foyer et Mgr Emard, dans un sermon qu’il donne à l’église de Saint-Roch à Québec le 13 octobre 1909, la félicite « de regarder avec dédain » ces invitations à « rivaliser avec l’homme, cherchant à envahir les prétoires, à escalader les amphithéâtres, à forcer les portes des parlements, bref à s’emparer des offices et des fonctions, que [sa] nature même avait jusqu’alors réservés à d’autres ». De même, dit-il aux écoliers de son diocèse en janvier 1919, les enfants doivent développer en eux « le sens de la soumission hiérarchique dans le respect à toute autorité légitime ».

L’Église a un rôle à jouer au delà de la sphère religieuse. Conscient de cette responsabilité, Mgr Emard s’intéresse, dans ses œuvres pastorales, à plusieurs aspects de la vie de ses fidèles, notamment l’agriculture (26 décembre 1893), le recensement (14 février 1901), la justice (25 décembre 1901), la tempérance (25 décembre 1903), le serment devant les tribunaux (8 décembre 1905), la guerre (24 décembre 1914) et l’épargne familiale (19 février 1917). Dans ses interventions, il se fait généralement précis et directif en fixant par exemple le programme détaillé des études pour les garçons et les filles ou en incitant les agriculteurs à adopter les techniques récentes et à former des cercles d’études. En revanche, il se montre plus vague quand il aborde des sujets difficiles. Sans se prononcer ouvertement, il croit que, par opportunisme et par principe, le Canada doit participer à la Première Guerre mondiale, et il reconnaît le bien-fondé de la conscription.

Dans Mes mémoires, l’abbé Lionel Groulx* décrit Mgr Emard comme un libéral, non pas doctrinal, mais « par sa tournure d’esprit, par son tempérament, ses tendances », comme un admirateur de sir Wilfrid Laurier* et de l’Angleterre, et comme un contempteur des visées nationalistes des Canadiens français. Qu’en est-il ? À l’époque, quatre questions, entre autres, divisent l’épiscopat canadien-français : les écoles du Manitoba, la langue, la notion de patriotisme, la loyauté envers l’Angleterre [V. Louis-Nazaire Bégin ; Charles Hugh Gauthier]. Au sujet de la première, Mgr Emard adopte un point de vue réaliste. La question est sérieuse, écrit-il en janvier 1897, car de sa solution dépend le statut de la religion dans tout le dominion. Tout en admettant le caractère inacceptable de la décision du gouvernement manitobain, il estime qu’il ne faut pas partir en guerre pour autant, comme certains évêques ont tenté de le faire.

L’attitude de Mgr Emard est identique dans la question de la langue. Il est vrai, dit-il aux écoliers de son diocèse en mars 1919, que la langue française a sauvé l’identité nationale et religieuse des Canadiens français, que de « toutes les langues vivantes, c’est la plus harmonieuse, la plus souple, la plus précise, la plus claire, la plus riche et […] la plus distinguée », qu’il faut l’apprendre, l’écrire et la parler correctement. La langue anglaise est cependant parlée dans les deux tiers de la planète ; moyen privilégié de communication internationale, elle est la langue de l’industrie, du commerce, des finances et, surtout, celle de concitoyens. Les Canadiens français doivent donc se faire un devoir de l’apprendre s’ils veulent jouer un rôle politique.

Même son de cloche au sujet du patriotisme. Bien que leur culture première les rattache à la France, les Canadiens français n’habitent pas une province, mais un pays où leurs compatriotes sont des Canadiens d’autres origines. Selon Mgr Emard, la Grande-Bretagne a consenti aux Canadiens français de nombreuses mesures légales en faveur de leur nation et de leur religion, bienfaits que les catholiques de Grande-Bretagne eux-mêmes n’ont pas obtenus ! En tant que sujets britanniques, ils doivent s’efforcer de le reconnaître.

Mgr Emard devient archevêque d’Ottawa le 2 juin 1922, à la suite du décès de Mgr Charles Hugh Gauthier. La nomination de ce dernier, en 1910, est survenue malgré le fait qu’il avait lui-même recommandé l’évêque de Valleyfield pour occuper ce poste. Mgr Emard, qui est alors âgé de 69 ans, prend officiellement possession de son siège le 21 septembre suivant. Pendant son épiscopat, qui durera moins de cinq ans, il établit dix vicariats forains, crée cinq paroisses et fonde le petit séminaire d’Ottawa (1925). Il décède le 28 mars 1927, après quelques mois de maladie. Mgr Guillaume Forbes* lui succédera.

Aux yeux de Mgr Joseph-Médard Emard, la seule société parfaite est l’Église catholique romaine : par conséquent, toute société, sous peine de périr victime de l’anarchie et du désordre, a grandement avantage à l’imiter, c’est-à-dire « à exiger de ses membres la dépendance hiérarchique et la soumission franche et dévouée à l’autorité », comme il le déclare le 22 avril 1918. La soumission, selon Mgr Emard, peut même remplacer la compétence. L’expérience des soldats canadiens pendant la Première Guerre mondiale le prouve : ils n’avaient pas toute la formation stratégique requise, mais « l’habitude de la discipline, le sens du devoir et celui de la soumission hiérarchique durent largement compenser » cette absence, écrit-il à l’intention des aumôniers de l’armée canadienne en 1918.

Gabriel Clément

Mgr Joseph-Médard Emard est l’auteur de : le Code de droit canonique : ses canons les plus pratiques pour le ministère avec références à la discipline locale ([Salaberry-de-]Valleyfield, Québec, 1918) ; le Congrès eucharistique de Montréal ([Salaberry-de-]Valleyfield, [1910 ?]) ; Œuvres pastorales de Mgr J.-M. Emard, premier évêque de Valleyfield, 1892–1922 (5 vol., Paris, 1921–1924) ; Souvenirs d’un voyage en Terre-Sainte (Montréal, 1884) ; les Tendresses du Sacré-Cœur de Jésus : l’enfant, l’ami, le maître, le bienfaiteur, le consolateur ; carême prêché à la cathédrale de Valleyfield, 1911 ([Salaberry-de-]Valleyfield, [1911 ?] ; 2e éd., 1914).

ANQ-M, CE601-S18, 1er oct. 1850, 1er avril 1853.— Arch. de la chancellerie de l’évêché de Valleyfield (Salaberry-de-Valleyfield), Fonds Joseph-Médard Emard, E-6.— Le Devoir, 28 mars 1927.— Yvon Julien, « Visages du Suroît », le Journal St-François (Salaberry-de-Valleyfield), 12 juin 2001.— La Semaine religieuse de Montréal, 15 juin 1922, 7 avril 1927.— La Semaine religieuse de Québec, 19 oct. 1922, 31 mars 1927.— BCF, 1926 : 298.— L.-A. Belisle, Références biographiques, Canada-Québec (5 vol., Montréal, 1978).— Canada ecclésiastique, 1928.— Canadian men and women of the time (Morgan ; 1898 et 1912).— Dictionnaire de l’Amérique française ; francophonie nord-américaine hors Québec, Charles Dufresne et al., édit. (Ottawa, 1988), 136.— « Les Disparus », BRH, 36 (1930) : 102s.— DOLQ, 1 .— Évêques catholiques du Canada, 1658–1979, André Chapeau et al., compil. (Ottawa, 1980).— Lionel Groulx, Mes mémoires (4 vol., Montréal, 1970–1974).— Histoire du catholicisme québécois, sous la dir. de Nive Voisine (2 tomes en 4 vol. parus, Montréal, 1984– ), tome 2, vol. 2 (Philippe Sylvain et Nive Voisine, les xviiie et xixe siècles : réveil et consolidation (1840–1898), 1991) ; tome 3, vol. 1 (Jean Hamelin et Nicole Gagnon, le xxe siècle (1898–1940), 1984).— LeBlanc, DBECC.— « Mgr Joseph-Médard Emard », SRC, Mémoires, 3e sér., 21 (1927), proc. : xiii–xvii.— J.-D. St-Aubin, Salaberry de Valleyfield, 1842 à 1972 : histoire religieuse, municipale, scolaire, commerciale et industrielle (Salaberry-de-Valleyfield, [1972 ?]).

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Gabriel Clément, « EMARD, JOSEPH-MÉDARD », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 20 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/emard_joseph_medard_15F.html.

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Auteur de l'article:    Gabriel Clément
Titre de l'article:    EMARD, JOSEPH-MÉDARD
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2005
Année de la révision:    2005
Date de consultation:    20 nov. 2024