À la fin du xixe siècle, la boxe, comme d’autres sports, était marquée par la ségrégation raciale et les membres de la communauté noire canadienne, relégués pour la plupart au bas de l’échelle sociale, étaient victimes de diverses formes de discrimination. C’est dans ce contexte que George Dixon, contemporain de George Godfrey et, comme lui, boxeur noir issu des quartiers pauvres des villes des Maritimes, a réalisé deux avancées significatives pour le sport canadien et les athlètes de race noire :
Cette victoire sur [Nunc] Wallace donnait à Dixon de sérieuses prétentions au titre de champion mondial des poids coq, mais avant de pouvoir être reconnu comme tel, il estimait qu’il devait battre trois boxeurs dont les chances étaient aussi bonnes que les siennes. En octobre 1890, il remporta la victoire sur le premier, Johnny Murphy, champion poids plume du Rhode Island. Le combat dura 40 rounds et, au dernier, selon un compte rendu, Murphy « avait l’air d’avoir été écorché », tandis que Dixon avait à peine une égratignure. Dixon affronta [Cal] McCarthy de nouveau le 31 mars 1891 pour une bourse de 4 000 $ ; au vingt-deuxième round, McCarthy abandonna, après avoir été envoyé au tapis plusieurs fois. Puis, le 28 juillet, à San Francisco, Dixon remporta la victoire en cinq rounds, par knock-out, contre Abe Willis, champion poids coq de l’Australie. Il devint ainsi champion mondial de cette catégorie ; il était le premier Noir et le premier Canadien à remporter un titre mondial à la boxe.
Les biographies regroupées dans les listes suivantes permettent d’en savoir davantage sur quatre sports de combat et les personnes qui les ont pratiqués, qui s’y sont intéressées et qui y ont été associées.