Réformes morales et religieuses
Divers groupes d’intérêts, pour des motifs moraux ou religieux, pressent le gouvernement fédéral de mettre en œuvre des réformes susceptibles d’apaiser certains maux de la société. Parmi ces réformateurs se trouvent le journaliste Francis Stephens Spence et des membres de la Dominion Alliance for the Total Suppression of the Liquor Traffic, qui incitent le gouvernement à tenir en 1898 un référendum sur la prohibition :
Néanmoins, le premier ministre du Canada, sir Wilfrid Laurier, refusa d’y donner suite car les prohibitionnistes, même s’ils avaient obtenu la majorité des voix exprimées, avaient recueilli seulement une minorité parmi l’ensemble de l’électorat et subi la défaite dans la province de Québec.
Nommé en 1900 premier secrétaire général de la Lord’s Day Alliance, le ministre presbytérien John George Shearer, avec son groupe, réclame le respect de l’observance religieuse du dimanche. Cet :
[…] objectif principal de l'Alliance acquit une importance prioritaire pour les chrétiens évangéliques. Shearer exerça des pressions […] En 1906, le Parlement d'Ottawa adopta l'Acte concernant l'observance du dimanche.
Laurier cède, mais, comme l’évoque cet extrait de sa biographie, il peut difficilement satisfaire tout le monde :
[L]a loi sur l’observance du dimanche, déposée à la Chambre le 12 mars 1906, ne satisfit pas la Lord’s Day Alliance et sema l’inquiétude chez les Canadiens français de la province de Québec, inquiétude alimentée fébrilement par le mouvement nationaliste de Bourassa et de La Vergne.
Pour de plus amples informations sur l’influence des groupes d’intérêts d’ordre moral ou religieux sur l’administration Laurier, nous vous invitons à consulter les listes de biographies suivantes.
La Dominion Alliance for the Total Suppression of the Liquor Traffic
La Lord's Day Alliance et la loi sur l’observance du dimanche