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RAE, JOHN, économiste et auteur, né le 1er juin 1796 à Footdee, dans la banlieue d’Aberdeen en Écosse, fils de John Rae et de Margaret Cuthbert, décédé le 12 juillet 1872 à Staten Island, N.Y.
Avant-dernier né d’une famille de sept enfants, John Rae était le fils d’un commerçant et constructeur de navires prospère qui subit des revers financiers et fit faillite en 1820. La jeunesse de Rae fut attristée par la discorde qui régnait dans sa famille et par un problème quelconque, psychologique ou physique, qui lui interdisait une activité normale, et favorisa très tôt chez lui le goût des choses de l’esprit.
Rae entra à Marischal College en 1809 ou en 1810 et, en 1815, obtint une maîtrise ès art. Durant cette période il s’intéressa vivement aux sciences et aux inventions, et il inventa bon nombre d’instruments, y compris un appareil servant à mesurer les courants océaniques et un dispositif pour articuler les aubes des roues des bateaux à vapeur. Il s’inscrivit à la faculté de médecine de l’University of Edinburgh en 1815 et y poursuivit des études jusqu’en 1817. Sa thèse, intitulée « De vita », exposait des vues nouvelles sur la société humaine et les sciences naturelles. À son avis, les théories médicales et physiologiques de l’époque étaient irrationnelles et encombrées de notions traditionnelles non scientifiques. Ses théories sur l’origine et le développement de l’homme, fondées sur la conception qu’il avait de l’extrême vieillesse de la terre, son penchant pour les recherches expérimentales et sa croyance dans les avantages qu’offrent les études comparatives, le mettaient en conflit avec les doctrines établies. Il se rendit compte qu’il serait imprudent de défier la profession médicale à Édimbourg et, par conséquent, retarda la présentation de sa thèse en attendant de pouvoir poursuivre de plus amples études. En fait, elle ne fut jamais présentée et il ne fut jamais reçu médecin. Rae visita la Norvège en 1818 et vraisemblablement passa quelque temps à Paris dans le but d’approfondir ses connaissances en sciences naturelles. Il se maria vers cette époque, toutefois l’on sait seulement de sa femme qu’elle se nommait Eliza.
Rae avait escompté hériter d’un des domaines de son père et pouvoir consacrer sa vie à l’étude. La faillite de son père et la perte du domaine changèrent ses projets ; au printemps de 1822 il émigra au Canada avec sa femme. Il écrivit plus tard : « J’ai échangé une vie de loisirs littéraires en Europe pour la solitude et les labeurs des forêts canadiennes. » Rae se rendit d’abord à Montréal où vivait sa sœur aînée, Ann Cuthbert*. Elle avait publié deux ouvrages de poésie, en 1815 et en 1816, et par l’intermédiaire de son second mari, le marchand James Fleming, elle introduisit Rae dans le monde des lettres et dans celui des affaires à Montréal. Il connaissait sans doute le frère de James, John Fleming*, auteur et commentateur politique assez influent et l’un des premiers présidents de la Banque de Montréal. Cependant, Rae quitta Montréal dès 1822 pour aller ouvrir une école de garçons à Williamstown, dans le Haut-Canada ; il avait pour le recommander le révérend Henry Esson*, de l’église St Gabriel Street à Montréal, Alexander Skakel* de la Royal Grammar School de Montréal, et le révérend John Mckenzie*, ministre presbytérien à Williamstown.
C’est à Williamstown que vivait à l’époque la plus nombreuse congrégation presbytérienne au Canada, et Rae se fit le porte-parole de l’Église presbytérienne au Canada, affiliée à l’Église d’Écosse. Il fut mêlé de près à la controverse au sujet des « réserves » du clergé et, en 1828, il fit paraître, dans le Canadian Miscellany, une longue lettre ouverte adressée à Edward George Stanley (qui devint plus tard le quatorzième comte de Derby) dans laquelle il discutait des querelles entre l’Église d’Angleterre et les presbytériens au Canada. Rae soutenait que le revenu que procureraient les réserves, si elles étaient bien administrées, suffirait, avec un apport modeste des fidèles, aux besoins et de l’Église d’Angleterre et des presbytériens. Il affirmait que les baux de 21 ans ne convenaient pas dans un pays peu développé et proposait de les remplacer par des baux couvrant une période allant de 70 à 100 ans. Cela constituerait un encouragement pour ceux qui défrichaient les terres vierges au prix de lourds sacrifices. Rae fut aussi, pendant quelque temps, coroner du district d’Eastern (les comtés de Stormont, Dundas et Glengarry), et il a peut-être aussi pratiqué la médecine à Williamstown.
À l’époque où il vivait à Williamstown, Rae parcourut le Haut-Canada dans tous les sens pour faire l’étude géologique de la région et le relevé de son potentiel économique. En 1832 dans une requête adressée au lieutenant-gouverneur du Haut-Canada, sir John Colborne*, il demanda une aide financière pour ses explorations et ses recherches et fit savoir qu’il avait l’intention de publier un ouvrage sur l’état et les ressources de la colonie à l’époque. Il prévoyait, au début, ajouter à son œuvre un appendice qui traiterait de l’aspect théorique du développement économique et des rapports économiques du Haut et du Bas-Canada avec l’Angleterre.
En 1832 et en 1833, Rae publia bon nombre de lettres polémiques dans la Montreal Gazette sur les affaires courantes. Dans une lettre sur la politique coloniale, qui parut à la fin de 1832, il attaqua sur un ton ferme la faction qui voulait détruire les liens entre le Canada et la Grande-Bretagne. C’était un appel émotif à la loyauté, qui venait appuyer ses vues selon lesquelles le développement économique de la colonie reposait sur le maintien d’étroites relations commerciales. Peu après, il publia deux lettres dans lesquelles il appuyait avec énergie une politique d’immigration massive et attaquait le groupe antianglais qui craignait les effets d’une immigration de miséreux. Rae écrivit aussi, au début de 1833, un article acerbe sur la carence du système d’éducation dans le Bas-Canada : il y condamnait la loi sur l’éducation de 1832 pour son caractère restrictif et son esprit de clocher et pour l’insuffisance totale des mesures destinées à stimuler le recrutement d’instituteurs compétents.
Entre temps, Rae poursuivait la préparation de son livre. Il se rendit à Boston en 1834 et sur les conseils d’un certain nombre d’hommes de lettres, dont Alexander Hill Everett, le rédacteur de la North American Review, il décida de publier d’abord l’appendice comme une œuvre à part. L’ouvrage parut en 1834 sous le titre de Statement of some new principles on the subject of political economy exposing the fallacies of the system of free trade, and of some other doctrines maintained in the « Wealth of Nations ».
L’exposé d’une théorie sur le développement économique et l’analyse des influences qui orientent l’accumulation du capital constituent le principal mérite de ce brillant et remarquable ouvrage. Selon Rae, les individus pouvaient s’enrichir en acquérant une plus large part des richesses déjà existantes mais les nations, elles, étaient obligées de créer de nouvelles richesses avant de pouvoir s’enrichir. Cela ne pouvait se réaliser qu’avec l’aide de « l’esprit d’invention ». Il était donc d’importance capitale d’encourager les inventions et de faciliter les échanges de nouvelles techniques industrielles entre les pays. Ses idées sur l’économie du commerce extérieur pouvaient servir à justifier l’adoption de droits protecteurs, d’un système de primes et d’autres formes d’intervention gouvernementale. L’analyse que présentait Rae sur l’accumulation du capital était largement fondée sur sa conception du « désir effectif d’accumuler », régi par les influences suivantes : premièrement, « la prédominance, dans toutes les couches de la société, d’un sentiment de bienveillance sur le plan social et d’ordre charitable, ou ce principe qui, quel que soit le nom sous lequel il est connu, nous amène à trouver du bonheur dans le bien que l’on fait aux autres » ; deuxièmement, « l’importance des forces intellectuelles et, par conséquent, la prédominance des habitudes de réflexion et de prudence chez les membres de la société » ; et troisièmement, « la stabilité de l’état des affaires de la société et le règne de la paix et de l’ordre dans toutes les couches de la société ». L’analyse que faisait Rae du rôle de l’invention, de la durabilité dans la formation du capital et du rôle économique de l’État, était admirable à la fois du point de vue technique et du point de vue littéraire. Plusieurs des idées qu’il avançait peuvent encore être appliquées aux problèmes des pays qui sont en voie de développement au milieu du xxe siècle.
L’ouvrage de Rae n’était pas d’une compréhension facile et s’attaquait aux idées bien ancrées des disciples d’Adam Smith. Il en résulta que l’ouvrage n’obtint aucun succès populaire et que Rae n’en reçut pas les éloges qu’il avait espérés. En Angleterre, la critique qu’il faisait de certaines doctrines économiques établies et son adhésion à une politique d’intervention de l’État pour stimuler le développement de nouvelles techniques furent accueillies froidement et le plus souvent on ne tint pas compte de Rae, le considérant présomptueux. Quant aux partisans de la thèse protectionniste qui appuyaient Rae aux États-Unis, ils trouvèrent ses arguments trop modérés et trop raisonnés, mal adaptés au ton aigu et à l’esprit peu nuancé de la controverse à laquelle il se trouvait mêlé. À cet accueil peu chaleureux s’ajouta, au Canada, l’indifférence, ce qui n’est pas surprenant si l’on considère la mentalité coloniale et les idées primitives en matière économique qui prévalaient à l’époque. Deux fois, la Montreal Gazette mentionna favorablement l’ouvrage, mais ce fut là la seule influence directe et reconnue qu’exerça le livre de Rae sur la pensée économique au Canada au xixe siècle. Vingt ans après la publication de son ouvrage, Rae écrivait à John Stuart Mill au sujet de son livre : « Je n’y ai pas jeté un coup d’œil depuis plusieurs années et je n’en possède pas d’exemplaires. » L’accueil réservé à son étude lui causa une forte déception mais, comme il lui fallait gagner sa vie, il retourna à l’enseignement et, à la fin de 1834, il fut nommé directeur de l’école secondaire du district de Gore, à Hamilton. Il conserva ce poste jusqu’en 1848.
Rae participa activement au travail de la Hamilton Literary Society, l’un des centres de la vie intellectuelle de l’endroit. Après son arrivée à Hamilton, Rae lia avec Hugh Bowlby Willson une amitié qui allait durer toute la vie. Roderick William Cameron*, fils de Duncan Cameron* et ancien élève de Rae à Williamstown, vint s’établir à Hamilton où commença pour lui une carrière remarquable dans le commerce ; là encore naquit une amitié durable qui ne devait s’éteindre qu’avec la mort de Rae. En outre sir Allan Napier MacNab* connaissait bien Rae et ce dernier affirma avoir fait la connaissance de sir Francis Bond Head. Le loyalisme de Rae ne fléchit pas devant l’agitation réformiste au milieu des années 1830. Au cours de l’insurrection armée de décembre 1837, Rae entra dans la milice pour mater les rebelles et participa à bon nombre d’escarmouches le long de la frontière, dans la région du Niagara.
Durant les années qu’il vécut à Hamilton, Rae poursuivit ses travaux intellectuels au même rythme. Une nouvelle parut dans plusieurs journaux au cours de l’été de 1840, annonçant que l’ouvrage de Rae, « Outlines of the natural history and statistics of Canada », serait publié en Angleterre. Le manuscrit fut manifestement refusé ; il fut soumis plus tard à des éditeurs de New York où il fut perdu. Rae fit des expériences sur des ballons en utilisant la chaleur solaire (les premières expériences aéronautiques au Canada dont on ait le compte rendu) et publia les résultats dans l’American Journal of Science and Arts (New Haven) en 1838. Il se trouva mêlé aux querelles portant sur les questions de religion et d’éducation qui tourmentèrent le Haut-Canada dans les années 40 et écrivit un certain nombre d’articles pleins de verve sur le sujet. Il écrivit aussi plusieurs essais de belle tenue pour le Literary Garland de Montréal et, en 1845, engagea une polémique avec le révérend William Turnbull Leach*, dans le British American Journal of Medical and Physical Science, au sujet de la géologie de l’Amérique du Nord.
À partir de 1832, les presbytériens s’inquiétèrent de l’absence d’un séminaire de théologie au Canada. En 1837, comme palliatif, on prit des mesures pour que quatre jeunes candidats au ministère sacerdotal commencent leurs études, sous la direction de John Rae, à l’école secondaire du district de Gore. Quand Queen’s College ouvrit à Kingston en 1842, quatre des élèves de Rae se trouvèrent au nombre des étudiants inscrits en théologie. À deux occasions, en 1841 ou en 1842, et en 1845, Rae postula un poste de professeur à Queen’s College mais sa candidature fut rejetée.
À la fin des années 40, les relations de Rae avec les membres du conseil d’administration de l’école du district de Gore se détériorèrent. Il s’était laissé entraîner dans la controverse dirigée par l’évêque de l’Église d’Angleterre, John Strachan*, contre les responsables de l’éducation à propos des démarches visant à soumettre le fonctionnement des écoles secondaires à un contrôle central. Le conseil d’administration de son école, qui avait déjà été dominé par des presbytériens, avait subi des changements à la suite de la scission de 1844 et Rae se trouvait maintenant sous l’autorité d’un conseil peu sympathique à son égard, formé du révérend John Gamble Geddes, ministre de l’Église d’Angleterre à Hamilton, et du médecin William Craigie*. On allégua « l’incompétence » de Rae comme instituteur et il y eut des conflits d’opinions sur des questions religieuses et sur des arrangements matériels. Comme résultat le conseil ferma l’école, se trouvant de fait à congédier Rae. Celui-ci alla s’établir à Boston, puis à New York où il obtint un poste dans l’enseignement. La femme de Rae, qui était restée à Hamilton, mourut du choléra en août 1849, et en décembre Rae partit pour les régions aurifères de la Californie. Il s’arrêta quelque temps en cours de route à Panama puis vécut en Californie jusqu’au printemps de 1851 ; il s’embarqua alors pour les îles Hawaii, ayant trouvé les terrains aurifères ingrats.
À un certain moment avant 1847, Nassau William Senior, l’expert anglais en économie politique, acheta un exemplaire de l’ouvrage de Rae et en fit un grand éloge à John Stuart Mill. Mill reconnut l’importance de la contribution de Rae à la théorie du capital et inclut quelques-unes des opinions de celui-ci dans son livre Principles of political economy. Mill écrivit : « Nul autre ouvrage à ma connaissance projette autant de lumière, à partir à la fois des principes et de l’histoire, sur les causes qui déterminent l’accumulation du capital. » Le professeur Francesco Ferrara de l’université de Turin reconnut lui aussi la valeur de l’ouvrage de Rae et le traduisit en italien en 1856. Les exemplaires du livre de Rae, Statement of some new principles, étaient rares et le thème général du livre était connu grâce surtout aux abondantes citations de Mill. Rae lui-même apprit en 1853 que Mill s’intéressait à son ouvrage et il s’ensuivit une correspondance intéressante entre les deux hommes en 1853 et en 1854.
Peu après son arrivée dans les îles Hawaii, Rae s’établit dans l’île de Maui où il dirigea une petite école. Il fut nommé représentant médical du Bureau de santé en 1853 et se porta acquéreur d’une ferme à Hana. À la fin des années 50 Rae fut nommé juge du district de Hana, notaire et coroner. Il se lia d’amitié avec Robert Crichton Wyllie, originaire d’Écosse comme lui et ministre hawaïen des relations étrangères, et l’appuya énergiquement dans la lutte qui l’opposait aux missionnaires américains. Au début de 1861 Rae termina une étude longue et approfondie du système législatif des îles Hawaii, qui parut en six tranches dans le Polynesian. À l’automne de 1862 Rae écrivit aussi pour le journal un essai sur les « langues polynésiennes » dans lequel il élaborait la théorie que le langage humain tirait son origine des mouvements du visage. Mill louangea cet essai qui, selon lui, allait « placer le Dr Rae très haut parmi les ethnologues et les philologues », et Friedrich Max Müller en fit aussi l’éloge. Rae continua de développer sa thèse sur le sujet et on trouva un long manuscrit sur les langues dans ses papiers. Toutefois, ce manuscrit était dans un tel désordre qu’il fut impossible d’en rassembler les éléments d’une façon satisfaisante et, depuis, il a été perdu. Rae écrivit énormément sur la géologie des îles hawaïennes et énonça des opinions inédites sur la marée et les volcans.
Au cours de l’été de 1871, Rae quitta Maui pour venir passer le reste de ses jours à Staten Island auprès de son ami de toujours, Roderick William Cameron. Rae mourut l’été suivant, à l’âge de 76 ans. Il fut enterré à Staten Island dans une fosse non identifiée.
En 1897, Charles Whitney Mixter, étudiant à Harvard University, publia, dans le Quarterly Journal of Economics, un article sur Rae dans lequel il attribuait à Rae quelques-unes des idées d’Eugen von Böhm-Bawerk telles que formulées dans Positive Theorie des Kapitals. La ressemblance était exagérée mais elle suscita l’intérêt de Böhm-Bawerk et l’amena à inclure un long chapitre sur Rae dans la seconde édition de Geschichte und Kritik der Capital-zinstheorien (1900). Irving Fisher écrivit un commentaire élogieux sur Rae en 1897 et dédia son livre, The theory of interest (1930), « à la mémoire de John Rae et d’Eugen von Böhm-Bawerk qui ont jeté les bases sur lesquelles j’ai tenté de construire ». Du Statement of some new principles de Rae, il déclare que c’était « vraiment un chef-d’œuvre, le livre d’une génération ou d’un siècle ».
Le principal ouvrage de Rae est Statement of some new principles on the subject of political economy exposing the fallacies of the system of free trade, and of some other doctrines maintained in the « Wealth of Nations » (Boston, 1834). Parmi les autres, mentionnons : Letter to the Honourable Mr. Stanley, on the relative claims of the English and Scotch churches in the Canadas, Canadian Miscellany (Montréal), I (août 1828) : 129–160 ; How ought the clergy reserve question to be settled ?, Canadian Christian Examiner and Presbyterian Magazine (Niagara, Toronto), III (1839) : 217–223, 237–242, 269–274 ; Thoughts on the system of legislation which has prevailed in the Hawaiian Islands for the last forty years ; on the evils that have arisen from it ; and on the possible remedies for these evils, Polynesian (Honolulu), 2 févr., 9 févr., 16 févr., 16 mars, 30 mars, 20 avril 1861 ; Polynesian languages, Polynesian (Honolulu), 27 sept., 4 oct., 11 oct. 1862 ; et Laieikawai : a legend of the Hawaiian Islands, J. of American Folk-lore (Boston), XIII (1900) : 241–260.
Les travaux suivants, signés « J. R. », ont été attribués à John Rae : Loyal address to the king, Montreal Gazette, 24 déc. 1832 ; The opposition to emigration, Montreal Gazette, 19 janv. 1833 ; Emigration – Mr. Evans’ letter, Montreal Gazette, 26 févr. 1833 ; Remarks on the education bill, Montreal Gazette, 19 mars 1833 ; Plagiarism, Literary Garland (Montréal), I (1838–1839) : 561s. ; Genius and its application, Literary Garland (Montréal), II (1839–1840) : 33–36.
Les écrits suivants, anonymes, ont été attribués à John Rae : Sketches of the origin and progress of manufactures and the policy which has regulated their legislative encouragement in Great Britain and in other countries, Canadian Review and Literary and Historical Journal (Montréal), II (1825) : 122–133 ; On the state and prospects of education and learning in the Canadas, Canadian Miscellany (Montréal), I (mai 1828) : 33–45.
Statement of some new principles, de Rae, a été traduit en italien par Francesco Ferrara, sous le titre de Dimostrazione di taluni nuovi principii sull’economia politica [...] (Biblioteca dell’economista, 1re sér., XI, Turin, 1856). C. W. Mixter publia de nouveau l’ouvrage sous le titre de, The sociological theory of capital ; being a complete reprint of the new principles of political economy, 1834 (New York, Londres, 1905). La préface biographique avait beaucoup de valeur mais malheureusement Mixter édita et réorganisa le texte de façon maladroite et aboutit à une version déformée. Le Statement of new principles a été réimprimé sous sa forme originale et les autres écrits de Rae ont été rassemblés et édités par R. W. James dans, John Rae, political economist ; an account of his life and a compilation of his main writings (2 vol., Toronto, 1965), qui contient aussi une étude sur la vie de Rae et son œuvre et des notes bibliographiques très abondantes.
Les manuscrits de John Rae sur la géologie sont conservés à la Bibliothèque nationale, à Ottawa. C. D. W. Goodwin, Canadian economic thought : the political economy of a developing nation, 1814–1914 (« Duke University Commonwealth-Studies Center pub. », 15, Durham, C. N., Londres, 1961).— Helmut Lehmann, John Raes Werk, seine Philosophischen Methodologischen Grundlagen [...] (Dresde, 1937).— J. A. Schumpeter, History of economic analysis ; edited from manuscript by Elizabeth Boody Schumpeter (New York, 1954.). [r. w. j.]
R. Warren James, « RAE, JOHN (1796-1872) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 20 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/rae_john_1796_1872_10F.html.
Permalien: | https://www.biographi.ca/fr/bio/rae_john_1796_1872_10F.html |
Auteur de l'article: | R. Warren James |
Titre de l'article: | RAE, JOHN (1796-1872) |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1972 |
Année de la révision: | 1972 |
Date de consultation: | 20 nov. 2024 |