Titre original :  Photograph Prof. Rev. Canon William Turnbull Leach, Montreal, QC, 1874 William Notman (1826-1891) 1874, 19th century Silver salts on glass - Wet collodion process 17 x 12 cm Purchase from Associated Screen News Ltd. I-99807 © McCord Museum Keywords:  male (26812) , Photograph (77678) , portrait (53878)

Provenance : Lien

LEACH, WILLIAM TURNBULL, ministre de l’Église d’Écosse, prêtre de l’Église d’Angleterre et éducateur, né le 1er mars 1805 à Berwick upon Tweed, Angleterre, fils de Robert Leach et d’Elizabeth Turnbull ; il épousa Jessie Skirving (morte le 21 février 1848), puis Eliza Margaret Easton (décédée le 7 juin 1866) et, enfin, Louisa Gwilt (morte le 24 juin 1935) ; un fils et deux filles lui survécurent ; décédé le 13 octobre 1886 à Montréal.

William Turnbull Leach fit des études dans sa ville natale et à Stirling, Écosse, puis, en 1827, il obtint une maîtrise ès arts de l’University of Edinburgh. Après avoir étudié la théologie, il fut autorisé à exercer les fonctions de ministre de l’Église d’Écosse et, au début des années 1830, il arriva au Haut-Canada sous les auspices de la Glasgow Colonial Society. En 1835, il accepta une invitation à occuper le pastorat de l’église (Kirk) St Andrew de Toronto. Il y remplit aussi les fonctions d’aumônier du 93rd Highlanders, de la St Andrew’s Society et de la St Andrew’s Lodge of Freemasons. Il manifesta un vif intérêt pour l’éducation en jouant un rôle dynamique dans la fondation d’un collège presbytérien à Kingston. Il siégeait au conseil d’administration du Queen’s College lorsque celui-ci reçut sa charte en 1841 et ouvrit ses portes sous la direction de son premier principal, Thomas Liddell*.

À cette époque, Leach commença cependant à douter des doctrines presbytériennes telles que la prédestination et à contester la légitimité de toutes les formes de presbytérianisme car elles ne jouissaient pas de la succession apostolique. En 1842, il démissionna de son poste à l’église St Andrew et subit un procès devant le consistoire de Toronto à cause de ses opinions hérétiques. Il se tourna ensuite vers l’Église d’Angleterre et, au début de 1843, l’évêque George Jehoshaphat Mountain*, de Québec, l’ordonna prêtre. Le 20 février de cette année-là, sur la recommandation de l’évêque John Strachan*, de Toronto, les détenteurs de bancs de la nouvelle église St George érigée dans l’ouest de Montréal choisirent Leach comme leur premier rector. Il gagna le respect des Montréalais pendant l’épidémie de typhus de 1847 en risquant sa vie pour aider les immigrants irlandais atteints de cette maladie, qu’on avait entassés dans des hangars servant d’hôpitaux sur les quais.

En 1846, Leach établit des rapports avec le McGill College, rapports qu’il conserva jusqu’à sa mort. Pendant une période de 40 ans, il occupa toute une série de postes importants : professeur de littérature classique et chargé de cours de mathématiques et de philosophie naturelle de 1846 à 1853, membre du conseil d’administration et vice-principal de 1846 à 1886, chargé de cours de logique, de rhétorique et de morale de 1853 à 1872, doyen de la faculté des arts de 1853 à 1886 et titulaire de la chaire Molson de langue et de littérature anglaises de 1872 à 1883. Il assuma ses responsabilités au McGill College dans des conditions pénibles, souvent accompagnées de perspectives de succès peu encourageantes et de minces émoluments. De 1847 à 1855, par exemple, en l’absence d’un principal permanent, il fit beaucoup pour assurer le fonctionnement de l’institution en sa qualité de vice-principal. Il soutint le révérend John Bethune*, principal intérimaire du collège depuis 1835 dans la lutte que mena « ardemment [celui-ci] pour lier McGill College aussi étroitement que possible » à l’Église d’Angleterre. Le projet de Bethune qui visait à établir l’autorité exclusive de l’Église d’Angleterre sur l’institution se heurta à celui des membres du conseil d’administration de la dotation de James McGill*, et Bethune fut congédié en 1846. Le principalat serait alors revenu à Leach s’il n’avait pas été ministre. Mais Leach en vint alors à reconnaître l’impossibilité de tenter de maintenir des liens confessionnels et « acquiesça cordialement » à la nomination d’un laïc, John William Dawson*, comme principal en 1855. Plus tard, Dawson décrivit Leach comme « un homme d’un talent remarquable, affectueusement attaché au collège ». En tant qu’éducateur de premier plan, Leach fut aussi nommé en 1876 l’un des huit membres du comité protestant du conseil de l’Instruction publique de la province de Québec et contribua ainsi à organiser un système scolaire protestant dans la province.

Écrasé par le fardeau de ses responsabilités au McGill College, Leach ne pouvait plus s’acquitter en même temps de ses fonctions de rector de l’église St George. Les paroissiens l’auraient retenu quelles que fussent les conditions qu’il eût posées, mais Leach donna sa démission en 1862, sans toutefois abandonner complètement le ministère paroissial. De 1865 à 1867, il eut la charge de l’église St Stephen de Lachine, Bas-Canada. En 1854, il avait été nommé chanoine de la cathédrale Christ Church par l’évêque Francis Fulford*, de Montréal, et, en 1865, aumônier personnel de l’évêque et archidiacre. McGill College lui décerna un doctorat honorifique en droit civil en 1849 et un doctorat honorifique en droit en 1857, et, en 1867, le Bishop’s College de Lennoxville, Québec, lui remit un doctorat honorifique en droit civil.

L’archidiacre Leach mena une carrière importante en raison de son œuvre de professeur. Il accomplit une somme considérable de travail assidu, sans prétention mais témoignant d’une grande érudition, dont il s’acquitta consciencieusement dans des circonstances le plus souvent difficiles. Au moment de la mort de Leach, l’évêque William Bennett Bond*, qui avait déjà été son assistant à St George, parla de la « réserve naturelle de [son] caractère » qui l’avait empêché d’arriver au « rang élevé [...] auquel lui donnaient droit son expérience et sa grande compétence ».

Edgar Andrew Collard

William Turnbull Leach a écrit quelques brochures : A discourse delivered in St. Andrew’s Church, Toronto, on the thirtieth day of November, 1838 (St. Andrew’s Day) (Toronto, 1838) ; A sermon, preached in St. Andrew’s Church, Toronto, on the thirtieth day of November, 1837 (St. Andrew’s Day) (Toronto, 1838) ; A discourse delivered in St. Andrew’s Church, Toronto, on the fourteenth day of December, 1838, being a day of public fasting and humiliation, appointed by authority (Toronto, 1839) ; Discourse on the nature and duties of the military profession, delivered in Saint Andrew’s Church, Toronto, to the 93d Highlanders, on the eve of their departure from Toronto garrison (Toronto, 1840) ; A discourse, delivered to St. Andrew’s Lodge (no. 1) of Freemasons, on Monday, the 28th December, 1840 : being the annual festival of St. John the Evangelist (Toronto, 1841 [1841]) ; An address on Rechabitism, delivered at the quarterly meeting of the members of the Independent Order of Rechabites, in the hall of the Spring of Canada tent, on the 18th July, 1845 (Montréal, 1845) ; Sermon preached in St. George’s Chapel, Montreal, on Advent Sunday, 1851, appointed, by authority, for the celebration of the third semi-centennial jubilee of the Society for the Propagation of the Gospel in Foreign Parts (Montréal, 1851) ; A great work left undone ; or the desideratum in systems of education ; a lecture delivered on the 26th January, 1864 (Montréal, 1864).

Église épiscopale du Canada, Diocese of Montreal Arch. (Montréal), Francis Fulford papers.— McGill Univ. Arch., Board of Governors records, Minute books.— Gazette, 14 oct. 1886.— Montreal Daily Star, 14 oct. 1886.— Cyclopædia of Canadian biog. (Rose), II : 134.— John Bethune, A narrative of the connection of the Rev. J. Bethune D. D. with M’Gill College [...] (Montréal, 1846), 56.— J. D. Borthwick, History of the diocese of Montreal, 1850–1910 (Montréal, 1910), 103s.— D. D. Calvin, Queen’s University at Kingston : the first century of a Scottish-Canadian foundation, 1841–1941 (Kingston, Ontario, 1941), 26, 302.— J. W. Dawson, Fifty years of work in Canada [...] (Londres et Édimbourg, 1901), 96 ; Thirty-eight years of McGill [...] (Montréal, 1894), 7.— A. P. Gower-Rees, Historical sketch of St George’s Church, Montreal, and its constitution (Granby, Québec, 1952), 10s., 59.— The history of St. Stephen’s Anglican Church, Lachine, Quebec, Canada, 1822–1956, George Merchant, compil. (s.l., [1956]), 128.— Cyrus Macmillan, McGill and its story, 1821–1921 (Londres et Toronto, 1921), 195s., 204.— S. C. Parker, The book of St. Andrew’s ; a short history of St. Andrew’s Presbyterian Church, Toronto (Toronto, 1930), 25ss.— 0. R. Rowley, « St. George’s Church, Montreal [...] », Canadian Churchman (Toronto), 70 (1943) : 308–311.— « Vice-principal Leach », McGill Univ. Magazine (Montréal), 4 (1905) : 14s.

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Edgar Andrew Collard, « LEACH, WILLIAM TURNBULL », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/leach_william_turnbull_11F.html.

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Auteur de l'article:    Edgar Andrew Collard
Titre de l'article:    LEACH, WILLIAM TURNBULL
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1982
Année de la révision:    1982
Date de consultation:    19 déc. 2024