DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

RANDAL, STEPHEN, instituteur, fonctionnaire, éditeur et journaliste, né le 1er janvier 1804, probablement à Danby, Vermont, fils de Benjamin Randal et de Roxana Case ; en 1828, il épousa à Saint-Armand, Bas-Canada, Lamira Juliana Munson, et ils eurent au moins deux filles ; décédé le 27 avril 1841 à Stanstead, Bas-Canada.

Stephen Randal était enfant lorsque ses parents franchirent la frontière du Vermont pour s’installer à Saint-Armand, où le missionnaire anglican Charles James Stewart le remarqua. Après la mort de son père en 1811, il devint le protégé du missionnaire, qui paya et dirigea son éducation dans l’intention de le préparer à la prêtrise. En 1819, après des études préparatoires à Saint-Armand, il entra à la grammar school de Montréal (à compter de 1821 la Royal Grammar School). Il y étudia, sous la gouverne d’Alexander Skakel, jusqu’en 1824. Comme Randal ne se sentait pas la vocation, Stewart s’organisa pour qu’il prenne en charge la grammar school (le futur Talbot Seminary) qui devait s’ouvrir en 1825 à St Thomas, Haut-Canada, dans l’établissement de Talbot. Randal y enseigna d’abord les humanités ; il écrivit plus tard que le colonel Thomas Talbot*, fondateur de l’établissement, s’était montré « très aimable » envers lui.

En 1827, Randal posa sa candidature à la direction de la Gore District Grammar School, à Hamilton. Comme les administrateurs ne s’entendaient pas sur le choix d’un candidat (il y en avait trois, dont John Rae*), John Strachan*, en qualité de président du Bureau de surveillance générale de l’éducation, trancha en faveur de Randal. Bien qu’une biographe, Mabel Grace Burkholder, ait affirmé que Randal était « épris des classiques et médiocre en mathématiques », les rapports indiquent qu’il réussissait bien dans l’enseignement. Burkholder donne aussi les précisions suivantes, tirées d’un des comptes rendus de Randal : « Garçons 41, filles 24 ; 16 en latin, 4 en français, 7 en mathématiques ; grammaire anglaise, géographie et astronomie 10 ; arithmétique 25 ; écriture 40. Six élèves ont reçu les cours gratuitement. » Au début des années 1830, Randal proposa d’ouvrir une « école du soir » pour adultes s’il recevait 12 inscriptions, mais ce projet d’avant-garde ne se réalisa jamais.

Randal participait à divers autres aspects de la vie locale. En 1833, année où Hamilton devint une municipalité, il en fut le greffier et il agit aussi pendant quelques mois à titre de secrétaire du nouveau bureau de police. Grand ami de George Hamilton, fondateur de la ville, Randal, assisté de sa femme et de sa sœur, organisait fréquemment des réceptions pour les jeunes de l’élite locale. En 1835, il fut membre fondateur de la Christ’s Church, première église anglicane de Hamilton.

Désireux d’ajouter une corde à son arc, Randal annonça à la fin de 1831, dans un prospectus, qu’il allait publier un bimensuel, le Voyageur, « consacré pour moitié à des productions littéraires de la colonie et pour le reste à de bonnes sélections étrangères ». On ignore quand parurent le premier et le dernier numéros, mais il appert que la revue n’existait plus en 1836 ; un contemporain, Charles Morrison Durand, en attribua l’échec au fait qu’« elle [était] trop raffinée pour l’époque ». Fin 1833 ou début 1834, Randal quitta l’enseignement pour devenir rédacteur en chef de l’hebdomadaire radical fondé par William Smith, le Hamilton Free Press. Encore une fois, on ne sait trop combien de temps il occupa ce poste, mais en 1836 il affirmait : « les deux partis [politiques m’ont] criblé de balles. Peu au fait de l’administration d’une entreprise de presse, j’ai été trompé, embobeliné et ruiné. »

Après avoir vainement tenté de subvenir aux besoins de sa famille en tenant une école privée, Randal envoya sa femme et ses enfants chez son beau-père pour s’accorder « une année d’errance ». Cependant, en 1836, « surpris du résultat des élections », c’est-à-dire de la défaite de la plupart des réformistes [V. sir Francis Bond Head*], il rentra dans le Haut-Canada, « bien décidé à consacrer le reste de l’année à mieux découvrir les sentiments réels du peuple ». Il parcourut la province, « tantôt comme conférencier politique, tantôt comme rédacteur en chef », et publia à Hallowell (Picton) une nouvelle revue littéraire, le Randal’s Magazine, qui dura peu.

Quand la rébellion éclata dans le Haut-Canada, en décembre 1837, Randal retourna auprès de sa famille dans le Bas-Canada et prit à la Frost Village Academy un poste d’instituteur qui lui rapportait le maigre salaire de £40. Il mourut pauvre moins de quatre ans plus tard, à l’âge de 37 ans.

Un contemporain a qualifié Stephen Randal de « jeune homme très singulier mais doué ». Selon Durand, « il était fier d’avoir la même démarche et la même allure que lord Byron, qui vivait à la même époque que lui. Byron et lui avaient un pied bot, une chevelure bouclée et un air de génie. » Sa personnalité, sa compétence d’instituteur et ses vues sur la politique et l’éducation expliquent peut-être le fait qu’en dépit de ses nombreux échecs et de la brièveté de son existence, il n’est pas tombé dans l’oubli.

Katharine Greenfield

HPL, Board of Police, minutes, 16 mars, 17 août 1833 ; Scrapbooks, H. F. Gardiner, 216 : 90 (Charles Durand, lettre à l’éditeur du Herald de Hamilton, Ontario, écrite le 16 août 1900) ; C. R. McCullough, « Famous people, landmarks, and events ».— Documentary history of education in Upper Canada from the passing of the Constitutional Act of 1791 to the close of Rev. Dr. Ryerson’s administration of the Educational Department in 1876, J. G. Hodgins, édit. (28 vol., Toronto, 1894–1910).— DHB.— R. W. James, John Rae, political economist ; an account of his life and a compilation of his main writings (2 vol., Toronto, 1965).— Johnston, Head of the Lake (1967).— Mabel Burkholder, « New light on Hamilton’s first school teacher », Hamilton Spectator, 7 nov. 1942.— « Evening Times ready to move to new quarters ; Hamilton journalism from small beginnings up to the present [...] 1831 to 1888 », Evening Times (Hamilton), 3 avril 1888.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Katharine Greenfield, « RANDAL, STEPHEN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/randal_stephen_7F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/randal_stephen_7F.html
Auteur de l'article:    Katharine Greenfield
Titre de l'article:    RANDAL, STEPHEN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1988
Année de la révision:    1988
Date de consultation:    19 mars 2024