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PARKER, ROBERT, avocat, homme politique et juge, né à Saint-Jean, Nouveau-Brunswick, le 26 juin 1796, fils aîné de Robert Parker et de Jane Hatch, et frère de Neville, décédé le 24 novembre 1865 dans sa ville natale.

Robert Parker fit ses premières études avec le révérend Roger Viets* après l’ouverture de la Saint John Grammar School en 1807. Il fréquenta ensuite la King’s Collegiate School à Windsor, Nouvelle-Écosse, en 1810 et 1811, et, de 1811 à 1814, le King’s College où il obtint un baccalauréat et une maîtrise ès arts. Parmi ses compagnons d’études se trouvait Thomas Chandler Haliburton avec qui il resta lié pour le reste de sa vie. Le premier à entreprendre des études de droit dans le cabinet de Ward Chipman*, fils, Parker fut reçu avoué en 1817 et admis au barreau en 1820. Son appartenance à l’establishment loyaliste et anglican lui assurait un brillant avenir ; cependant son mariage lui facilita certainement les choses. En effet il épousa, en janvier 1820, Susan Robinson, nièce de John Robinson*, maire de Saint-Jean et membre du conseil. En 1820, Parker fut nommé membre du conseil d’administration et avocat de la Bank of New Brunswick, dont Robinson était président. En 1824, il obtint le poste lucratif de recorder de la ville de Saint-Jean. Élu sans concurrent à l’Assemblée en 1826 pour occuper le siège laissé vacant par la nomination de Ward Chipman à la magistrature, il y fut réélu lors des élections de 1827.

Conservateur modéré, Parker joua un rôle actif à l’Assemblée, mais pour lui, comme pour beaucoup d’avocats de la colonie, la politique n’était que le moyen le plus rapide d’obtenir de l’avancement dans les fonctions officielles. Il fit au lieutenant-gouverneur, sir Howard Douglas, l’impression d’être « un gentleman fort respecté et de haute réputation au barreau, doué de grand talent et versé dans le droit, et sur les principes duquel on peut se fier entièrement ». En conséquence, quand le procureur général, Thomas Wetmore*, mourut en mars 1828, on confia le poste à Parker durant l’absence de Charles Jeffery Peters*, le solliciteur général, et lorsqu’à son retour celui-ci accepta le poste de procureur général, Parker fut nommé solliciteur général. Plus tard en 1828, il obtint également un poste de juge délégué à la Cour de vice-amirauté, fonction qu’il remplit jusqu’à ce que les contraintes de la tâche de solliciteur général l’obligent à démissionner en 1833. Comme il n’avait jamais eu de grandes ambitions politiques, il ne se porta pas candidat lors des élections législatives de 1830, et, à part quelques plaisanteries satiriques occasionnelles à l’adresse des « théoriciens insatisfaits », il s’abstint de faire de la politique, préférant consacrer tout son temps aux affaires judiciaires. Entre autres fonctions, il fit, en 1832 et 1833, partie d’une importante commission chargée de mener une enquête sur les institutions judiciaires de la colonie. Il pratiqua le droit en société avec son frère Neville de 1826 à 1834.

Son zèle fut récompensé en 1834. À la mort du juge en chef John Saunders*, sir Archibald Campbell* recommanda que Parker remplace celui des juges puînés qui serait nommé juge en chef. Les espérances de Parker furent déçues néanmoins car la vacance créée par la promotion de Ward Chipman fut comblée par un Anglais, James Carter*, au grand mécontentement du Barreau du Nouveau-Brunswick. Ce n’est qu’à la mort d’un autre juge, John Murray Bliss*, plus tard la même année, qu’il fut nommé juge puîné. Parker allait de nouveau trouver Carter sur son chemin puisqu’à la mort de Chipman en 1851, c’est Carter, dont la nomination était antérieure de quelques mois seulement à la sienne, qui fut nommé juge en chef. Finalement, Parker accéda en 1865, et en grande partie par accident, au poste le plus élevé dans la magistrature de la colonie. Carter démissionna en 1865 pour permettre à Arthur Hamilton Gordon* d’offrir le poste au chef du gouvernement du Nouveau-Brunswick opposé à la confédération, Albert James Smith*. Smith déclina l’offre et recommanda Parker, dont on dit qu’il avait reçu l’appui de Smith pour avoir déclaré « préférer voter pour un porc-épic plutôt que pour un partisan de la confédération ». Ironiquement, la promotion coûta £200 par an à Parker vu que le traitement du juge en chef allait désormais se situer au-dessous de celui des juges puînés. Toutefois, il ne put jouir longtemps de sa promotion car il mourut quelques mois plus tard.

De Parker, Arthur Hamilton Gordon dit qu’il était « le juge idéal et un parfait gentleman ». On ne saurait mettre en doute la dernière affirmation. Anglican sincère, Parker fut pendant de nombreuses annces président de l’Auxiliary Bible Society au Nouveau-Brunswick et un fervent adepte du mouvement pour la tempérance dans la province. Il aida à beaucoup d’œuvres de charité, fit partie du conseil d’administration de la Saint John Grammar School et du conseil de King’s College, et joua un rôle actif dans la Natural History Society. Il est plus difficile de porter un jugement de valeur sur sa carrière dans la magistrature. Le barreau le respectait et le considérait avec admiration comme « le juge le plus efficace qui ait jamais siégé au Nouveau-Brunswick ». Mais en droit, comme en politique, Parker était un conservateur : il croyait que la loi devait être administrée avec impartialité et sévérité. S’étant aperçu un jour que, par inadvertance, il avait acheté des perdrix hors de saison, il alla de lui-même payer l’amende. James Hannay*, qui ne l’admirait guère, a dit de lui que c’était « un être qui vivait largement en dehors du champ de la sympathie humaine », et critiqua sa dureté comme juge. Il semble que Parker ait été un juge compétent et respecté mais nullement exceptionnel ni particulièrement aimé.

Phillip Buckner

N.B. Museum, D. R. Jack, Pre-loyalist biographical data, and other notes, 33–35 (copie dactylographiée de l’original déposé à la Saint John Regional Library).— PRO, CO 188/37, Douglas to Huskisson, 31 mars 1828 ; 188/45, Campbell to Goderich, 4 avril 1833 ; 188/50, Campbell to Rice, 27, 31 août 1834 ; 188/144, Cole to Cardwell, 27 sept. 1865 ; Gordon to Cardwell, 28 nov. 1865.— Fenety, Political notes and observations.— N.-B., House of Assembly, Journals, 1826–1829.— Daily Evening Globe (Saint-Jean, N.-B.), 26 sept., 27, 28 nov. 1865.— Morning Freeman (Saint-Jean, N.-B.), 30 nov. 1865.— Morning Journal (Saint-Jean, N.-B.), 27, 29 nov. 1865.— Morning News (Saint-Jean, N.-B.), 31 juill., 3, 5, 10, 14 août 1846, 27, 29 nov. 1865.— Morning Telegraph (Saint-Jean, N.-B.), 25 nov. 1865.— New Brunswick Courier, 23 juin 1827, 28 oct. 1834.— Lawrence, Judges of N.B. (Stockton).— James Hannay, The Supreme Court, Daily Telegraph (Saint-Jean, N.-B.), 23 déc. 1892.

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Phillip Buckner, « PARKER, ROBERT », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/parker_robert_9F.html.

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Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/parker_robert_9F.html
Auteur de l'article:    Phillip Buckner
Titre de l'article:    PARKER, ROBERT
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1977
Année de la révision:    1977
Date de consultation:    19 mars 2024