Provenance : Lien
GENEST, SAMUEL McCALLUM (baptisé Marie-Joseph-Samuel), fonctionnaire, né le 10 juin 1865 à Trois-Rivières, Bas-Canada, fils de Laurent-Ubalde-Archibald Genest, greffier, et d’Emma McCallum ; le 31 octobre 1883, il épousa à Ottawa Charlotte-Annie (Anna) McConnell (décédée le 29 septembre 1894), et ils eurent un fils et une fille qui ne survécurent pas à leur père, puis le 27 avril 1896, à Aylmer (Gatineau, Québec), Emma Woods, et de ce mariage naquirent deux fils ; décédé le 25 avril 1937 à Ottawa et inhumé deux jours plus tard à Aylmer.
Né d’un père canadien-français et d’une mère d’origine écossaise, Samuel McCallum Genest passe sa jeunesse dans sa ville natale, où il fait ses études chez les Frères des écoles chrétiennes et au séminaire de Saint-Joseph des Trois-Rivières. Figure bien en vue de l’élite locale, son père exerce le métier de greffier du district de Trois-Rivières pendant une cinquantaine d’années. Au moins cinq membres de sa famille occuperont diverses fonctions dans le monde politique provincial. Genest est en effet le neveu du conservateur Charles-Borromée Genest, le beau-frère du conservateur Nérée Le Noblet Duplessis et des libéraux Richard-Stanislas Cooke et William-Pierre Grant, et l’oncle du premier ministre unioniste de la province de Québec Maurice Le Noblet Duplessis*.
Sa formation terminée, Genest travaille comme arpenteur à la construction du chemin de fer de jonction de Pontiac au Pacifique, emploi qui l’amène à découvrir la région outaouaise. Au début des années 1880, il entre au service du département fédéral de l’Intérieur à Ottawa. Fonctionnaire jusqu’en 1930, il y occupera les postes d’ingénieur civil, de dessinateur de plans, de dessinateur de plans en chef au sein de la division des statistiques minérales et des mines, et de directeur de la division technique de l’administration des terres fédérales. Il dressera notamment des cartes de sites miniers des Prairies. Il vit à Aylmer au moins à partir de 1883, puis s’établit à Ottawa en 1896, où il passera le reste de ses jours.
Commissaire (1909–1932) et président (1913–1931) du conseil des écoles séparées d’Ottawa (CESO), qui représente les catholiques francophones et anglophones de la ville, Genest est particulièrement associé à la lutte contre le Règlement 17 en Ontario. Cette politique, adoptée en 1912 par le gouvernement provincial conservateur de sir James Pliny Whitney*, limite notamment l’usage du français comme langue d’enseignement et de communication dans les écoles bilingues aux deux premières années du primaire, et stipule que les enseignants doivent maîtriser suffisamment l’anglais pour donner le programme scolaire dans cette langue sous peine de congédiement. Seuls les établissements qui s’y assujettissent obtiennent les fonds gouvernementaux nécessaires à leur fonctionnement. Genest utilise une stratégie de confrontation pendant les premières années de la résistance franco-ontarienne au Règlement 17, ce qui entraînera des conséquences non seulement pour la commission scolaire, mais aussi pour lui-même.
Appuyé par la majorité des commissaires francophones et anglophones du CESO, Genest refuse catégoriquement d’appliquer le Règlement 17. Le conseil, ainsi privé du financement gouvernemental pour l’ensemble de ses écoles à compter de 1913, doit se débrouiller avec l’argent provenant des taxes scolaires. Pour l’inciter à se conformer, le commissaire anglophone Robert Mackell, cinq de ses confrères anglophones du CESO et deux candidats anglophones défaits à la dernière élection scolaire se tournent vers les tribunaux. Ils obtiennent en avril 1914 une injonction temporaire, connue sous le nom de Mackell, qui empêche Genest d’emprunter des fonds pour compenser la perte de revenus, d’embaucher et de rémunérer les enseignants qui ne respectent pas le Règlement 17. Genest et la plupart des commissaires du CESO décident de la contester, et vont même jusqu’à suspendre le versement du salaire de tous les enseignants. En juin, le juge de la division de la Haute Cour de la Cour suprême de l’Ontario, Haughton Lennox, ordonne à Genest de payer les enseignants anglophones, ce qu’il se résigne à faire à la fin de ce mois. Rapidement à court d’argent, le 30 juin, Genest congédie les professeurs laïques, majoritairement anglophones, tout en s’engageant à les reprendre s’ils acceptent un salaire annuel variant entre 300 $ et 400 $ (leur rémunération pouvait auparavant aller jusqu’à 1 800 $). Les commissaires à l’origine de l’injonction contestent cette action. En septembre, les enseignants anglophones embauchés au cours de l’été selon la nouvelle échelle salariale refusent d’entrer en poste parce qu’ils ont reçu des menaces de la part des professeurs renvoyés, ce qui oblige Genest à retarder la rentrée scolaire. Le 11 septembre, un ordre de la cour, obtenu à la demande des commissaires anglophones dissidents, exhorte Genest à ouvrir les écoles cinq jours plus tard et à reprendre les enseignants congédiés. Cependant, à la suite d’un vote majoritaire des commissaires, le président ne les rémunère pas, prétextant qu’ils ne sont pas qualifiés puisqu’ils sont engagés par le CESO, qui ne veut pas respecter le Règlement 17. William Lee, directeur de l’école Saint-Joseph, poursuit le CESO pour récupérer son argent. Le 18 novembre, la cour contraint le conseil de remettre les sommes dues au plaignant et aux professeurs qui possèdent un brevet, et ce, d’après l’ancienne échelle salariale. Dix jours plus tard, le juge Lennox déclare la validité du Règlement 17 (jugement réaffirmé par la Cour d’appel en juillet 1915). Malgré les nombreuses objections de Genest et du conseil, l’injonction Mackell devient permanente le 28 novembre et sera maintenue jusqu’en novembre 1931.
En mai 1915, les enseignants du CESO se retrouvent, encore une fois, sans salaire. La plupart d’entre eux n’ont pas été rémunérés depuis le mois de décembre. Cette situation provoque la colère des professeurs anglophones, qui menacent de faire la grève. Le département ontarien de l’Éducation les paye directement le 1er juin. Les enseignants bilingues demeurent, pour leur part, privés de salaire.
Genest doit faire face à un autre obstacle. Conformément à un projet de loi adopté en avril par l’Assemblée législative de l’Ontario, le gouvernement provincial conservateur de William Howard Hearst* crée, au mois de juillet, une commission gouvernementale composée de trois membres non élus (Denis Murphy, Thomas D’Arcy McGee et Arthur Charbonneau) pour gérer les écoles séparées du CESO. Genest et les commissaires du conseil n’ont plus de pouvoirs. Toutefois, parce que la commission n’a pas été élue par les contribuables catholiques, ils ne la reconnaissent pas et s’ingèrent dans ses affaires. Ils veulent l’empêcher de mettre la main sur les fonds bancaires du CESO et s’adressent de plus au tribunal pour interdire à la Banque de Québec et à la ville d’Ottawa de lui verser les revenus des taxes scolaires. En novembre, le juge en chef de la Cour d’appel de l’Ontario, sir William Ralph Meredith*, déboute cette requête.
La commission gouvernementale refuse de payer les enseignants des écoles bilingues parce qu’ils ne respectent pas le Règlement 17. Avec plusieurs compatriotes canadiens-français, le 1er février 1916, Genest réclame en vain au conseil municipal d’Ottawa la part du CESO des revenus des taxes scolaires pour l’année 1915 (85 000 $). Par conséquent, deux jours plus tard, les enseignants bilingues déclenchent une grève, entraînant du même coup la fermeture des écoles jusqu’à la rentrée scolaire de septembre. À la fin du mois de février, Genest accompagne une délégation qui, au moyen d’une pétition, demande au premier ministre conservateur du Canada, sir Robert Laird Borden, de désavouer la loi qui a permis la création de la commission spéciale. Sans négliger la situation, ce dernier soutient que le gouvernement fédéral n’a pas le pouvoir d’intervenir puisque l’éducation est de compétence provinciale. En novembre 1916, le comité judiciaire du Conseil privé à Londres déclare la commission spéciale inconstitutionnelle, mais pas le Règlement 17. Le CESO reprend donc la gestion des écoles séparées.
Le 7 décembre, Genest contourne l’injonction Mackell en payant les enseignants des écoles bilingues, sans salaire depuis plus de deux ans. En mai 1917, l’avocat de Mackell et de ses alliés, John J. O’Meara, le poursuit pour outrage au tribunal et exige son emprisonnement. L’avocat Napoléon-Antoine Belcourt, qui a jusque-là exercé un rôle de premier plan dans la résistance au Règlement 17, le défend. Après avoir refusé de collaborer avec la cour pendant son interrogatoire du mois de mai, Genest se rétracte et accepte de répondre correctement aux questions et de fournir la documentation demandée au cours d’un second interrogatoire, en octobre.
En avril 1917, en Ontario, on a sanctionné deux lois visant le CESO. La première permet la création d’une autre commission gouvernementale si le CESO n’obtempère pas au Règlement 17. Pour en assurer la constitutionnalité, le gouvernement ontarien s’adresse, en octobre, à la Cour d’appel. Deux mois plus tard, le juge Meredith et ses confrères rendent un verdict favorable. La deuxième oblige le CESO à acquitter les dépenses de la précédente commission. Selon Genest et ses collègues du CESO, ces lois vont à l’encontre du jugement du comité judiciaire du Conseil privé à Londres rendu en novembre 1916. Ils soumettent donc une pétition au gouverneur général, le duc de Devonshire [Cavendish], pour lui demander de les désavouer.
Pour récupérer l’argent qu’a dépensé la commission gouvernementale, le CESO intente une poursuite contre la Banque de Québec, la Banque d’Ottawa et les trois commissaires nommés par le gouvernement ontarien. En janvier 1918, le juge de la division de la Haute Cour de la Cour suprême de l’Ontario, Roger Conger Clute, permet au CESO de recouvrer les sommes, à l’exception des montants versés pour les salaires des enseignants et le fonctionnement des écoles. Ce jugement est toutefois infirmé en octobre par la Cour d’appel et, un an plus tard, par le comité judiciaire du Conseil privé.
Au début des années 1920, Genest se lance dans un processus de négociations avec le gouvernement de coalition des Fermiers unis, en place depuis 1919. En compagnie de représentants de l’Association canadienne-française d’éducation d’Ontario (qu’il préside de 1919 à 1921), il rencontre à quelques reprises le premier ministre, Ernest Charles Drury*, et son ministre de l’Éducation, Robert Henry Grant*, afin d’obtenir, sans succès, une solution au problème scolaire. Lorsque le gouvernement conservateur de George Howard Ferguson* (porté au pouvoir en 1923) modifie, en 1927, le Règlement 17 pour le rendre conforme aux demandes de la population franco-ontarienne, Genest, satisfait de la décision, s’engage à coopérer avec le ministère de l’Éducation et ses inspecteurs. Il veut ainsi faciliter l’application des recommandations du rapport Scott-Merchant-Côté [V. Francis Walter Merchant], qui suggère, entre autres, de rétablir l’étude et l’usage du français dans le cadre d’un système d’éducation bilingue, et de diviser les établissements selon deux catégories : les écoles publiques et les écoles catholiques séparées.
Dès le début de la lutte au Règlement 17, Genest et ses compatriotes franco-ontariens ont pu compter sur l’appui de certains membres de l’élite canadienne-française de la province de Québec : l’auteur polémiste Olivar Asselin, l’homme politique Armand La Vergne, l’abbé Lionel Groulx*, le journaliste Omer Héroux* et le directeur du Devoir Henri Bourassa*, par exemple. À partir des années 1920, ébranlés par la crise nationale qu’a provoquée la conscription en 1917, certains membres de l’élite anglo-ontarienne décident de se porter à la défense des droits des Canadiens français. Le professeur de la Victoria University à Toronto Charles Bruce Sissons*, l’auteur Percival Fellman Morley, l’inspecteur en chef des écoles de Toronto James Laughlin Hughes et les avocats William Henry Moore et John Milton Godfrey* font partie du nombre.
En janvier 1931, Genest n’est pas réélu à la présidence du CESO, subissant le même sort qu’Aurélien Bélanger, forcé de démissionner comme directeur des écoles bilingues à la suite d’une motion déposée par le CESO proposant l’abolition de son poste, et que Belcourt, remplacé au mois de mars dans ses fonctions d’avocat du CESO. Une majorité de commissaires souhaitent se débarrasser des chefs de la résistance au Règlement 17 pour maintenir un climat de paix. Malgré tout, Genest décide de demeurer commissaire, mais, en raison d’ennuis de santé, il annonce, en novembre 1932, qu’il ne sollicitera pas un autre mandat. Afin de lui rendre hommage, une grande fête a lieu les 27 et 28 février 1933 à l’université d’Ottawa et au château Laurier. Genest reçoit un buste en bronze à son effigie, de même que plusieurs témoignages d’admiration et de sympathie. Ses partisans le reconnaissent comme un des chefs de la résistance ; selon le Droit du 10 février, du 18 février et du 1er mars, ils le qualifient de « champion de la survivance française en Ontario » et de « champion des écoles bilingues de l’Ontario », tandis que les élèves le « considèrent […] comme un père qui a veillé d’un soin jaloux à la sauvegarde du parler français ».
Figure bien en vue de l’élite canadienne-française d’Ottawa, Genest s’est impliqué dans diverses organisations de langue française. Il occupe la présidence de l’Institut canadien-français d’Ottawa en 1905–1906 et de la Société Saint-Jean-Baptiste d’Ottawa en 1915. Il est élu, en 1920, officier honoraire à vie et, en 1927, directeur à vie de l’Union Saint-Joseph du Canada. De plus, l’Association canadienne-française d’éducation d’Ontario a tenté, en 1922, 1924, 1925 et 1926, de le faire nommer sénateur, sans succès. Dans le but de souligner sa contribution à la lutte contre le Règlement 17, la France lui donne le titre d’officier de l’Instruction publique en 1927 et le collège d’Ottawa lui décerne un doctorat honorifique en droit en 1928.
Genest s’éteint à sa résidence d’Ottawa le 25 avril 1937, à l’âge de 71 ans, victime d’une hyperglycémie causée par son diabète. À ses funérailles, célébrées deux jours plus tard à l’église du Sacré-Cœur, Mgr Guillaume Forbes, archevêque d’Ottawa, dit l’absoute, et Joseph-Alfred Myrand, curé de la paroisse Sainte-Anne, chante le service. Plusieurs citoyens, des représentants de l’Église catholique, de l’État et du milieu de l’enseignement, ainsi que des centaines d’élèves, lui rendent un dernier hommage.
« Figure énergique, tempérament bouillant, caractère chevaleresque », telles sont les trois grandes qualités qu’attribue le Droit à Samuel McCallum Genest dans son édition du 26 avril 1937. À l’instar d’autres chefs de la résistance au Règlement 17, dont Belcourt, Bélanger, le sénateur Philippe Landry* et le père oblat Charles Charlebois, Genest n’a jamais baissé les bras devant une politique assimilatrice qui a duré 15 ans. Il fait partie de ceux qui ont consacré leur vie à assurer la survivance française en Ontario.
Certains des plans que Samuel McCallum Genest a réalisés pendant qu’il travaillait au ministère fédéral de l’Intérieur sont conservés à BAC, R190-36-2 ; R12567-126-7 ; R12567-129-2 ; R12567-130-9 ; R12567-132-2 ; R12567-134-6.
AO, RG 80-5-0-42, no 2249 ; RG 80-8-0-1729, no 11192.— Arch. Deschâtelets, Oblats de Marie-Immaculée (Richelieu, Québec), HP 351–375.— BAnQ-MCQ, CE401-S48, 10 juin 1865.— BAnQ-O, ZQ2, 9, 1er oct. 1894, 27 avril 1896.— Centre de recherche en civilisation canadienne-française (Ottawa), C2.— FD, Saint-Paul (Aylmer, Québec), 27 avril 1937.— Le Devoir, 26–27 avril 1937 ; 3 mars 1945.— Le Droit (Ottawa), 1914–1937.— Ottawa Evening Citizen, 4 mai 1914 ; 12, 28–29, 31 mai, 1er, 22 juin 1915 ; 24 oct. 1918 ; 26 avril 1937.— Ottawa Evening Journal, 26 avril 1937.— Saturday Evening Citizen (Ottawa), 8 oct. 1927.— Annuaire, Ottawa, 1880–1930.— Réal Bélanger, Henri Bourassa : le fascinant destin d’un homme libre (1868–1914) ([Québec], 2013).— Michel Bock, Quand la nation débordait les frontières : les minorités françaises dans la pensée de Lionel Groulx (Montréal, 2004).— Decisions of the Judicial Committee of the Privy Council relating to the British North America Act, 1867 and the Canadian Constitution, 1867–1954, R. A. Olmsted, compil. (3 vol., Ottawa, 1954), 2 : 123–130.— Mackell c. Ottawa Separate School Trustees (1914), Ontario Law Reports (Toronto), 32 : 245–270.— The Ottawa school question (Ottawa, 1914).— The Ottawa separate school case (Ottawa, 1915).— Ottawa Separate School Trustees c. City of Ottawa, Ottawa Separate School Trustees c. Quebec Bank (1915), Ontario Law Reports, 34 : 624–632.— Ottawa Separate School Trustees c. City of Ottawa, Ottawa Separate School Trustees c. Quebec Bank (1916), Ontario Law Reports, 36 : 485–498.— Ottawa Separate School Trustees c. Quebec Bank (1918), Ontario Law Reports, 41 : 594–628.— Ottawa Separate School Trustees c. Quebec Bank (1918), Ontario Law Reports, 43 : 637–647.— Re Ottawa Separate Schools (1917), Ontario Law Reports, 41 : 259–275.— Le Siècle du Règlement 17, sous la dir. de Michel Bock et François Charbonneau (Sudbury, Ontario, 2015).— Esdras Terrien, Quinze années de lutte contre le Règlement XVII ([Ontario, 1970 ?]).
Geneviève Richer, « GENEST, SAMUEL McCALLUM (baptisé Marie-Joseph-Samuel) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 24 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/genest_samuel_mccallum_16F.html.
Permalien: | https://www.biographi.ca/fr/bio/genest_samuel_mccallum_16F.html |
Auteur de l'article: | Geneviève Richer |
Titre de l'article: | GENEST, SAMUEL McCALLUM (baptisé Marie-Joseph-Samuel) |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 2020 |
Année de la révision: | 2020 |
Date de consultation: | 24 nov. 2024 |