Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.
Au Canada, la coexistence de deux groupes linguistiques – francophones et anglophones – sous un même régime administratif posa très tôt la question du bilinguisme. Dès l’entrée des colonies dans la Confédération, les groupes minoritaires francophones tinrent à s’assurer de la protection de leurs droits inscrits dans la constitution : les Manitobains obtinrent ainsi des institutions bilingues et biculturelles. Néanmoins, l’élément anglophone de la population contesta de plus en plus ce caractère bilingue. Différents règlements, touchant principalement les écoles de langue française, dites écoles bilingues parce que l’anglais y occupait une place importante, confirmèrent l’émergence d’un Canada de plus en plus uniculturel et anglophone. En réaction, on créa des associations pour défendre les droits des Canadiens français et améliorer les écoles bilingues. En 1963, l’apparition d’un mouvement souverainiste au Québec incita le premier ministre Lester Bowles Pearson à instituer la commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme, qui réclama que le gouvernement fédéral soutienne l’enseignement en langue minoritaire. Malgré la controverse entourant le bilinguisme, le gouvernement Pearson l’instaura et définit le cadre d’une politique officielle qui favorisa l’expansion des services gouvernementaux bilingues.