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Titre original :  Sir Richard Anderson Squires by Bassano Ltd - whole-plate glass negative, 18 August 1920 - NPG x75140 - © National Portrait Gallery, London.
Used under Creative Common Attribution-NonCommercial-NoDerivs 3.0 Unported (CC BY-NC-ND 3.0) - https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/3.0/

Provenance : Lien

SQUIRES, sir RICHARD ANDERSON, avocat, éditeur de journal et homme politique, né le 18 janvier 1880 à Harbour Grace, Terre-Neuve, unique enfant d’Alexander Squires et de Sidney Jane Anderson ; le 17 juin 1905, il épousa à Little Bay Islands, Terre-Neuve, Helena Emiline Strong (décédée en 1959), et ils eurent sept enfants, dont trois garçons et deux filles parvinrent à l’âge adulte ; décédé le 26 mars 1940 à St John’s.

Peut-être le chef politique le plus controversé de Terre-Neuve, Richard Anderson Squires était le fils d’un fermier devenu épicier, assez prospère, et actif en politique. Sa mère mourut quand il était très jeune, son père ne se remaria pas et Anderson, comme ses proches l’appelaient, eut une enfance solitaire. Après des études à Harbour Grace et à la Methodist Academy de Carbonear, il fréquenta le Methodist College de St John’s. Il raconterait avoir dû y « bûcher ferme » pour combler les lacunes de ses études primaires, mais il en sortit en 1898 avec la bourse Jubilee, alors la plus généreuse de la colonie. C’était, dit-il, « une bourse d’études [destinée] surtout aux garçons des petits villages de pêcheurs ». Il s’en servit pour aller à l’école de droit de la Dalhousie University à Halifax, où il décrocha une licence en 1902. Jeune homme intelligent, dynamique et plein d’avenir, il retourna à Terre-Neuve, devint solicitor et entra au cabinet d’avocats du ministre de la Justice, Edward Patrick Morris. En 1904, il passa au rang d’associé.

En 1908, Squires se présenta dans la circonscription de Trinity Bay pour le Parti du peuple, la toute nouvelle formation politique de Morris. Il perdit de peu, mais remporta un siège dans la même circonscription l’année suivante, au moment de la défaite des libéraux de sir Robert Bond*. Député d’arrière-ban loyal, mais discret, pendant le premier gouvernement Morris, il ouvrit son propre cabinet juridique en 1910 et fut reçu au barreau l’année d’après.

En 1913, le Parti du peuple fit face à un défi de taille : le Fishermen’s Protective Union of Newfoundland, syndicat fondé par William Ford Coaker et allié aux libéraux de Bond. Squires essaya tant bien que mal de garder son siège à Trinity Bay, mais il le perdit, car le syndicat y était puissant. Cependant, sa vigoureuse campagne freina Coaker, contint la vague syndicale et permit à Morris de concentrer son attention sur des sièges cruciaux à Conception Bay. Le Parti du peuple remporta les élections. Squires eut sa récompense : en mars 1914, il accéda au Conseil législatif et aux postes de ministre de la Justice et de procureur général. La même année, il fut nommé conseiller du roi.

Bien que considéré comme un homme politique d’avenir, Squires ne se distingua pas dans ses premières années au cabinet, sinon en imposant la prohibition en 1917, en tant que ministre de la Justice. (Il ne s’abstenait pas de boire de l’alcool, contrairement à beaucoup de ses coreligionnaires méthodistes.) Néanmoins, il était extrêmement ambitieux, comme en témoigne son acquisition d’une participation majoritaire dans le Daily Star de St John’s, en 1916. En juillet 1917, Morris forma un gouvernement de coalition national. Squires devint alors secrétaire de la colonie et leader du gouvernement au Conseil législatif. À ce titre, il dut piloter un projet de loi controversé qui proposait d’imposer les profits des entreprises en vue d’empêcher la réalisation de bénéfices excessifs et d’assurer la contribution de tous les groupes de la population à l’effort exigé par la Première Guerre mondiale. Malgré l’éloquence de Squires, le projet fut défait au conseil et le gouvernement dut nommer des conseillers supplémentaires pour le faire adopter.

Au début de 1918, Morris démissionna. Le gouvernement de coalition national fut remanié sous la direction du libéral William Frederick Lloyd. Squires refusa d’en faire partie. Selon lui, ce gouvernement n’était pas vraiment national, mais était dominé par Coaker et le Fishermen’s Protective Union of Newfoundland, et il le considérait comme « une coalition politique d’opportunisme et d’intérêt personnel ». Squires déclarait ainsi son indépendance politique (comme Morris en 1907) et n’avait pas oublié que Lloyd l’avait battu aux élections de 1913.

Les adversaires du gouvernement Lloyd avaient deux traits communs : l’opposition au Fishermen’s Protective Union of Newfoundland et l’ambition personnelle. Ces deux caractéristiques influèrent sur deux lois très importantes. Squires et d’autres résistèrent à un projet de loi visant à prolonger encore une fois le mandat du Parlement (Morris avait présenté le premier projet du genre en 1917), mais ils acceptèrent finalement un compromis. L’autre projet de loi imposait la conscription, dont la plupart des membres du Fishermen’s Protective Union of Newfoundland ne voulaient pas. En Chambre, Squires chercha à embarrasser Coaker et le gouvernement et, au moyen de son journal, il fit campagne pour que la loi soit appliquée dès le printemps plutôt qu’à la fin de la saison de pêche. Le Daily Star attaqua le gouvernement avec une telle virulence que celui-ci invoqua, en mai 1918, le War Measures Act et ferma le journal (qui rouvrit le 10 juin, après la nomination de censeurs gouvernementaux).

Le 20 mai 1919, l’Assemblée législative adopta contre le gouvernement une motion de censure qui, fait remarquable, avait été appuyée par Lloyd lui-même. La formation du nouveau gouvernement fut confiée à sir Michael Patrick Cashin* et des élections furent convoquées pour l’automne. À cause des manœuvres qui avaient abouti à la création de deux gouvernements successifs d’union nationale, la démarcation entre les partis était plus floue qu’avant 1917. Des dirigeants politiques plus ou moins puissants jouaient des coudes pour avoir l’avantage et nouer des alliances. Squires ne tenta nullement de se réconcilier avec ses anciens collègues du Parti du peuple. Quand il fut clair que ni Lloyd ni Bond ne reviendraient à la vie publique, Squires saisit l’occasion pour prendre possession des vestiges du Parti libéral et, suivant encore une fois l’exemple de Morris, il les intégra dans une nouvelle formation. Le Parti libéral réformiste fut lancé le 21 août et Squires, proclamé chef. À ce stade, on aurait pu croire que les élections mettraient en scène trois partis, dirigés par Squires, Cashin et Coaker, mais Squires voulait être à la tête d’un gouvernement majoritaire. Pour empêcher la victoire quasi certaine de Cashin, il n’avait d’autre choix que de trouver un terrain d’entente avec Coaker, qu’il avait couvert d’injures au Conseil législatif et dans son journal (Coaker ne s’était pas privé de riposter). Résolu à réglementer l’industrie de la pêche, Coaker avait ses propres motifs de s’associer à Squires. L’alliance fut conclue en septembre. Aussi précaire qu’elle se soit révélée, elle définit le principal clivage de la politique terre-neuvienne des années 1920. D’un côté, il y avait les libéraux et le Fishermen’s Protective Union of Newfoundland : en gros, ces factions étaient populistes, protestantes et établies dans les petits ports de pêche. De l’autre côté, on trouvait les factions conservatrices formées par les marchands de St John’s : elles représentaient beaucoup mieux les élites de l’île et détenaient la plupart des districts catholiques.

Comme on pouvait s’y attendre, l’appartenance confessionnelle eut une influence légère mais marquée sur la campagne électorale. Squires avait été grand maître de la Loyal Orange Lodge de Terre-Neuve de 1913 à 1915 (il le serait à nouveau en 1925–1926), et les partisans de Coaker étaient presque tous protestants. Cashin était puissant à St John’s et dans le sud-est, où était concentrée la plus grande partie de la population catholique. Squires et Coaker eurent 23 sièges, pour la plupart dans des districts protestants ; Cashin en obtint 13. Squires ne répugnait pas à utiliser les divisions confessionnelles à des fins politiques, mais il n’était pas sectaire. En fait, un jour, il emmena un groupe de visiteurs orangistes à la garden-party annuelle de Mount Cashel, orphelinat catholique, ce qui causa une controverse. Pour montrer que les appuis à son parti transcendaient l’appartenance religieuse, il se porta candidat non pas dans Trinity Bay, mais dans une circonscription majoritairement catholique, St John’s West, et gagna. À eux seuls, les facteurs confessionnels n’expliquent donc pas les résultats des élections. Coaker et Squires formaient un tandem électoral efficace. Le manifeste de leur parti promettait de réduire les taxes des pêcheurs, de réorganiser le ministère de la Marine des Pêcheries et de développer l’industrie, et vilipendait l’impopulaire Reid Newfoundland Company [V. sir William Duff Reid*], qui était propriétaire des chemins de fer et des vapeurs côtiers de l’île et qui avait déjà financé Morris et le Parti du peuple. Les qualités personnelles de Squires n’étaient pas négligeables non plus : il était intelligent, charmant, spirituel, et c’était un orateur extraordinaire. Pourtant, les résultats du scrutin tendirent à renforcer les divisions confessionnelles puisque les députés du gouvernement étaient tous protestants alors que 11 des 13 députés de l’opposition étaient catholiques.

Le nouveau gouvernement, dans lequel Squires cumulait les fonctions de premier ministre et de secrétaire de la colonie, prêta serment le 17 novembre 1919. À cause de la guerre, la dette publique était énorme et l’industrie de la pêche, surexploitée. En plus, une récession s’amorçait. Dans les quatre années suivantes, la valeur totale des exportations terre-neuviennes diminua de près de 40 % et le prix du poisson, de 46 %. Les revenus de l’État chutèrent et, en partie parce qu’il fallait fournir secours et travail à la population, les dépenses augmentèrent. En 1923, la dette atteignait 60,5 millions de dollars. Les frictions entre Squires, Coaker, le ministre de la Marine et des Pêcheries, et William Robertson Warren, le ministre de la Justice, entamaient l’efficacité avec laquelle le gouvernement affrontait cette situation désastreuse. Le climat politique était dominé par la rancœur et d’intenses conflits de personnalités. D’après le gouverneur, sir Charles Alexander Harris, l’opposition éprouvait envers Squires « un sentiment d’amertume voisin de la haine », à cause de ses paroles offensantes et injurieuses, et de celles de son journal. Ce sentiment était on ne peut plus réciproque, et les sessions législatives dégénéraient en de longues prises de bec.

La crise engendrée par l’effondrement des prix du poisson et par les difficultés sur le marché international exigeait l’attention immédiate du gouvernement. Coaker imposa des mesures de contrôle sur les exportations et fit voter d’autres lois pour améliorer la qualité et la mise en marché, ce que le Fishermen’s Protective Union of Newfoundland préconisait depuis longtemps. Mais Coaker voulait que l’État intervienne plus que Squires n’était prêt à le tolérer. Le premier ministre soutenait que l’industrie, et non le gouvernement, devait appliquer les règlements. Menacés par des finances serrées et une forte concurrence, les exportateurs cédèrent bientôt à la panique. En 1921, le plan de Coaker avait déjà échoué. Cela était imputable en partie à la stratégie de Squires, mais ce dernier pouvait blâmer les exportateurs, qui à leur tour pouvaient blâmer Coaker.

En outre, la récession réduisait la demande de minerai de fer, ce qui mettait en difficulté les compagnies qui exploitaient des mines dans l’île Bell. La moindre fermeture, la moindre baisse de production causait grand tort à l’économie de la baie Conception. Les entreprises, qui fusionnèrent en 1922 sous le nom de British Empire Steel Corporation Limited, voulaient réduire la production. Squires, lui, voulait autant d’emplois que possible. Au cours de négociations secrètes, très longues et désagréables, les compagnies furent persuadées de poursuivre l’exploitation en échange de concessions financières. De coquettes sommes furent versées dans la caisse électorale des libéraux (et à Squires) pendant des discussions sur le remplacement du contrat échu en 1919 par un contrat permanent.

Par ailleurs, le gouvernement devait s’occuper de l’avenir de la Newfoundland Railway Company, qui était en piètre état et fonctionnait à perte. La Reid Newfoundland Company souhaitait se débarrasser de l’exploitation du chemin de fer et des vapeurs côtiers pour mettre en valeur ses immenses propriétés foncières. Elle envisageait en particulier d’ouvrir une deuxième usine de pâtes et papiers dans la vallée de la rivière Humber. En juin 1920, les Reid annoncèrent ne plus pouvoir se passer d’aide gouvernementale ; ils rompaient ainsi le contrat de 50 ans signé en 1901 [V. sir Robert Gillespie Reid*]. Malgré les objections du premier ministre, le gouvernement les aida – ce qui augmenta la dette –, et le « simulacre de chemin de fer sans personne pour le faire fonctionner », comme l’appelait Squires, continua de rouler, le gouvernement assumant la plus grande part du déficit d’exploitation. Un règlement définitif fut imposé au cours de négociations sur le projet de la vallée, lequel, au départ, n’enthousiasmait pas Squires, hostile aux Reid. Squires rechignait également à laisser le gouvernement devenir le seul garant des obligations nécessaires pour amasser le capital. En 1922, il accepta une entente en vertu de laquelle les obligations seraient garanties à la fois par le gouvernement de Terre-Neuve et celui de la Grande-Bretagne. Son gouvernement se résigna à abandonner les poursuites contre la compagnie Reid pour rupture de contrat, car cela rendrait incertain le droit d’exploiter les terres forestières dont dépendait la future usine. De plus, le gouvernement terre-neuvien acheta la part du chemin de fer détenue par les Reid et, à compter du 1er juillet 1923, il assumerait les services ferroviaires. Ces actes représentaient une solution sensée, bien que coûteuse, à un problème difficile. Squires put claironner que son gouvernement avait fait aboutir le projet de la rivière Humber, qui promettait de créer des centaines d’emplois.

Il y eut d’autres belles réalisations. Une des premières lois du premier ministre Squires, en 1920, créa le département de l’Éducation, confié à Arthur Barnes*, ce qui ébranla la hiérarchie catholique, inquiète du sort de ses écoles. Squires dota une école normale non confessionnelle qui ouvrit ses portes à l’automne de 1921 et deviendrait le Memorial University College (puis la Memorial University of Newfoundland). D’imposants monuments de guerre commémoratifs furent mis en chantier à St John’s [V. Gerald Joseph Whitty*] et en France, dont la fameuse statue de caribou à Beaumont-Hamel (Beaumont). Squires défendit Terre-Neuve de son mieux dans les négociations avec les États-Unis et l’Espagne sur le tarif du poisson et dans les pourparlers avec les acheteurs de poisson en Italie. Sur d’autres points, il restait évasif. Il s’opposait au suffrage féminin en privé, mais non en public (en 1930, son épouse serait la première femme élue à la Chambre d’assemblée, où elle succéderait au défunt George Frederick Arthur Grimes*). Il ne prit de mesures fermes ni pour faire respecter la prohibition ni pour l’assouplir, ce qui, là comme ailleurs, encouragea l’hypocrisie et la corruption. Cet homme secret se méfiait de la plupart de ses collègues et passait de longues périodes en dehors de l’île (il fut absent pendant 16 des 41 mois de son premier mandat). À Terre-Neuve, le gouvernement était de plus en plus indiscipliné.

Néanmoins, l’accord sur l’usine de pâtes et papiers donnait à Squires un magnifique thème électoral. Il appela les électeurs à se rendre aux urnes le 3 mai 1923 en promettant que, grâce à lui, « la Humber [allait] bourdonner d’activités ». Dans St John’s West, la lutte fut serrée – avec quelques voix de plus, Cashin aurait délogé Squires –, mais à l’Assemblée, la position des partis demeura la même et les mesures législatives nécessaires furent ratifiées en juin. Coaker avait démissionné du cabinet avant le scrutin et, ayant décidé que le Fishermen’s Protective Union of Newfoundland ne ferait plus de politique, avait mis fin à l’alliance de 1919 (quoique lui-même ait été élu). Apparemment, l’insatisfaction au sein du gouvernement avait décru ; Squires semblait triompher.

Puis, en l’espace de quelques jours, comme l’opposition accumulait des preuves de méfaits gouvernementaux, la situation bascula. D’abord, Cashin allégua que les dépenses électorales d’un ministre avaient été payées avec des deniers publics. Alexander Campbell, ministre de l’Agriculture et des Mines, fut poursuivi en justice ; son département avait subventionné des projets de secours que le premier ministre et lui utilisèrent à des fins politiques. Puis, il apparut que le Department of the Liquor Controller, qui abritait une opération lucrative de contrebande d’alcool sous la direction de John Thomas Meaney, avait consenti à Squires de gros « prêts », dont la plus grande partie n’avait pas été remboursée. La politique coûtait cher, Squires aimait mener un grand train de vie (pour augmenter ses revenus, il vendait des assurances et prêtait de l’argent, quand il en avait à prêter), son journal était toujours déficitaire et des subventions étaient devenues essentielles. Warren mena une révolte de cabinet. Squires, qui ne montrait aucun remords et refusait de confirmer ou de démentir les accusations selon lesquelles il avait reçu des pots-de-vin de la part de sociétés minières et utilisé des fonds publics à des fins personnelles, démissionna du poste de premier ministre le 23 juillet.

Warren, le nouveau premier ministre, lança une enquête sur les allégations contre Squires et Campbell. Il demanda au gouvernement britannique de recommander un commissaire d’une impartialité incontestable. Thomas Hollis Walker, conseiller du roi, fut nanti des pouvoirs nécessaires et envoyé à Terre-Neuve. Dans son rapport, soumis en mars 1924, il conclut que les accusations étaient en grande partie fondées. Warren intenta des poursuites criminelles contre Squires, Campbell, Meaney et un fonctionnaire. Deux jours avant l’ouverture de la session parlementaire, prévue pour le 24 avril, il ordonna leur arrestation. Toutefois, Squires fut libéré sous caution avant même que l’Assemblée ne se réunisse. Avec le soutien de quatre transfuges et de l’opposition, il fit tomber le gouvernement par un vote de censure.

Après un intermède compliqué, des élections eurent lieu le 2 juin. Le chef des libéraux était Albert Edgar Hickman*. Squires ne fut pas candidat, mais, en son propre nom et par l’entremise de son journal, le Daily Mail, de St John’s, il appuya neuf « vrais libéraux », indiquant ainsi qu’il n’était pas devenu politiquement inoffensif. Lui-même et ses partisans soutenaient sans vergogne que le rapport de Hollis Walker n’était qu’une vilaine machination pour le chasser du pouvoir. D’autres voyaient l’offensive contre Squires en termes confessionnels : Rome contre l’ordre d’Orange. Ces critiques étaient peut-être minces, mais le refus d’un jury d’accusation d’inculper Squires pour vol leur donna du poids.

Le nouveau gouvernement, formé de libéraux, d’ex-membres du Parti du peuple de Morris, de catholiques et des conservateurs aux intérêts mercantiles, avait à sa tête Walter Stanley Monroe*. D’autres accusations furent portées contre Squires, cette fois pour avoir omis de payer ses impôts sur le revenu depuis 1918. Il se défendit avec force et perdit. On le mit à l’amende – il laissa sa voiture être saisie et vendue aux enchères –, mais il finit par rembourser sa dette. Il demeura un personnage public et, quand il fit savoir qu’il avait l’intention de diriger les libéraux aux élections suivantes, ses partisans se regroupèrent. Coaker accepta de le soutenir encore une fois ; il détestait Monroe et les effets de sa politique sur les pêches. Des défections placèrent le gouvernement dans une position précaire et, en mai 1928, neuf députés formèrent un groupe distinct, favorable à Squires. Quant à Hickman, il restait chef de l’opposition et dirigeait une autre faction libérale.

Lorsque la campagne électorale commença pour de bon, à l’automne, Hickman avait été mis à l’écart et Squires devint l’unique chef des libéraux. Ce dernier pouvait compter sur Coaker et sur Peter John Cashin*, le fils de son vieil ennemi, qui avait de bons appuis chez les catholiques et dont le nom de famille imposait le respect. Les députés gouvernementaux qui restaient tentèrent de se créer une nouvelle image en prenant pour chef Frederick Charles Munro Alderdice ; ce dernier regrouperait ses partisans sous le nom de United Newfoundland Party. Naturellement, ils traitèrent Squires d’escroc indigne de confiance et dépeignirent Coaker comme une menace. De son côté, Squires critiqua le bilan gouvernemental et promit de baisser les taxes, de favoriser le développement industriel et de libérer Terre-Neuve de « l’emprise mercantile des tories ». Surtout, une usine de papier journal serait construite sur la rivière Gander. Lui qui avait fait bourdonner d’activités la Humber déclara que « sur la Gander les ouvriers ser[aient] nombreux ». Un de ses discours de campagne fut distribué sous la forme d’un disque pour gramophone, ce qui était habile.

Squires décida de se présenter dans le district relativement sûr de Humber, anéantissant ainsi les espoirs de Joseph Roberts Smallwood*, qui avait des visées sur ce siège. Pour Squires et pour son parti, les résultats des élections furent éblouissants. Lui-même remporta une écrasante victoire, tandis que les libéraux récoltèrent 28 sièges, donc la majorité, et 55 % du suffrage populaire. Ce retour étonnant confirmait son charisme, son dynamisme et sa maîtrise de la stratégie électorale. Son gouvernement prit le pouvoir le 17 novembre 1928. Squires était à la fois premier ministre et ministre de la Justice. Le cabinet comprenait Barnes (secrétaire de la colonie), Cashin (aux Finances) et William Wesley Halfyard* (aux Postes et Télégraphes), de même que Frederick Gordon Bradley*, Campbell, Coaker et Harris Munden Mosdell* (tous sans portefeuille). Certains les surnommaient « la cabale de tous les talents ». Squires, chevalier commandeur de l’ordre de Saint-Michel et Saint-Georges depuis 1921, serait nommé en 1930 au Conseil privé.

Le régime conservateur de Monroe n’avait guère contribué à la stabilisation des finances, et l’économie restait fragile. Pire encore, moins d’un an après la victoire de Squires, la grande dépression frappait Terre-Neuve. Dès la clôture de l’année financière 1931–1932, la valeur des exportations avait diminué d’un tiers et le prix du poisson, de moitié. Les revenus diminuèrent de plus de 20 %, mais le gouvernement pouvait difficilement réduire ses dépenses, vu la cherté du service de la dette (laquelle avait augmenté du quart) et la nécessité de porter secours à la population. L’île était engloutie dans la misère. Deux solutions paraissaient pouvoir atténuer cette situation : mettre en œuvre le projet de Gander ou vendre le Labrador, dont l’appartenance à Terre-Neuve avait été confirmée par la décision rendue en 1927 par le comité judiciaire du Conseil privé [V. sir Patrick Thomas McGrath*]. Aucune de ces solutions ne se concrétiserait.

Le projet de Gander était une idée de la Reid Newfoundland Company, qui détenait les concessions forestières nécessaires. Il fallait un promoteur et, dès 1930, il y avait entente de principe avec la Dominion Newsprint Company, filiale de la Hearst Corporation, empire américain de l’édition. Squires trouvait l’entente trop généreuse pour les Hearst, qui voulaient une imposante garantie gouvernementale et qui, soupçonnait-on, ne négociaient pas avec sérieux. Il craignait aussi que, advenant l’échec de l’entente avec la famille Hearst, la chancelante compagnie Reid vende les droits de coupe de Gander aux propriétaires de l’usine de la rivière Humber, ce qui aurait anéanti la possibilité de créer une autre papetière. En conséquence, le gouvernement intervint pour empêcher les Reid d’aliéner leurs concessions tant que le projet de Gander était à l’étude. La tentative de révoquer les concessions forestières des Reid échoua et la perspective d’ouvrir une autre usine de papier journal s’évanouit. Non sans raison, Squires fut âprement critiqué pour la manière dont il avait traité ce dossier. Cependant, la construction d’une usine en pleine dépression était peu probable, et les efforts pour reprendre les concessions forestières partaient d’une louable intention, même s’ils avaient été mal dirigés.

Quant au Labrador, des pourparlers officieux sur la vente de ce territoire au Canada avaient eu lieu sous le premier gouvernement Squires. En 1931, des négociations sérieuses se déroulèrent entre une délégation terre-neuvienne et le gouvernement du premier ministre Richard Bedford Bennett*. Terre-Neuve offrit le Labrador pour 110 millions de dollars. Squires, qui se distancia de l’idée, ne prit aucune part aux discussions. Le Canada, lui-même en pleine dépression, rejeta l’offre.

L’étau économique et financier se resserrait. Préoccupé de sa survie, le gouvernement maintenait les services publics au minimum. Pour Squires, l’hypothèse de ne pas rembourser une partie des intérêts sur la dette était exclue. Il préférait réduire les dépenses, ce qui aggravait la misère, et il cherchait de l’argent où il pouvait. Dans son budget d’avril 1931, Cashin réduisit énormément les dépenses ; l’opposition s’empressa de signaler que les députés libéraux faisaient pourtant toujours la queue pour avoir leur part du gâteau. La confiance qu’avait le gouvernement de pouvoir tenir le cap fut sérieusement ébranlée en mai : une tentative d’émettre un autre emprunt échoua. Terre-Neuve se trouva au bord de la faillite. Squires et Cashin allèrent à Ottawa. Sous les pressions de Bennett, les quatre banques canadiennes qui faisaient affaire dans l’île consentirent un prêt. Les conditions étaient rigoureuses ; elles comprenaient la nomination d’un commissaire spécial, sir Percy Thompson, du Board of Inland Revenue de Grande-Bretagne. D’autres fortes compressions budgétaires suivirent. Un homme d’affaires montréalais, Robert James Magor, fut chargé d’examiner l’administration du chemin de fer, du réseau télégraphique et de divers services gouvernementaux. Mais personne ne pouvait faire grand-chose pour atténuer la crise, et la Newfoundland Savings Bank, contrôlée par le gouvernement, faillit s’effondrer en novembre. Dès la fin de l’année, Squires et Cashin, de même que Thompson, cherchèrent encore désespérément de l’aide financière. Les banques accordèrent un dernier prêt le 31 décembre, à des conditions si sévères qu’elles constituaient une forme de mise sous séquestre.

D’aucuns réclamaient un gouvernement d’union nationale ou une commission de gouvernement, ainsi qu’une commission royale d’enquête. Les chômeurs de St John’s revendiquaient une hausse de leurs allocations. Cependant, la crise ne fit pas naître de solidarité entre les forces en présence. Les conservateurs du United Newfoundland Party n’avaient aucun intérêt pour une coalition et voulaient que Squires, détesté, et ses acolytes soient chassés du pouvoir. De son côté, le premier ministre ne prêtait guère attention à ses ennemis « tories ». Mais sa position était moins solide qu’il pouvait le croire. Au début de février 1932, Cashin démissionna du poste de ministre des Finances et déclencha une explosion politique. Squires, affirma-t-il, avait falsifié des procès-verbaux du Conseil exécutif pour camoufler de l’argent puisé dans les deniers publics et versé à lui-même et au compte de sa circonscription, y compris la somme annuelle de 5 000 $ de la War Reparations Commission (présidée par Squires), une question particulièrement délicate puisque les pensions des anciens combattants étaient déjà menacées. Campbell fut accusé, entre autres, d’évasion fiscale et un autre ministre, de contrefaçon. Il n’est guère étonnant que, le 11 février, une foule de chômeurs en colère ait malmené Squires en envahissant son bureau au palais de justice.

Alderdice réclama qu’un comité de l’Assemblée étudie les accusations. Fidèle à lui-même, Squires esquiva le coup en proposant de les faire examiner par le gouverneur, sir John Middleton. C’était une tactique astucieuse puisque, dans les faits, on demandait à Middleton de vérifier qu’il avait été berné. Squires cherchait aussi à gagner du temps, mais il se trompait lourdement s’il croyait que le scandale s’estomperait. Le gouverneur conclut qu’il n’y avait pas eu de falsification, mais cela ne convainquit personne. Des députés du gouvernement commencèrent à faire défection ; Cashin et l’opposition intensifièrent leurs attaques. Lors d’une grande et turbulente assemblée publique, tenue à St John’s le 4 avril à l’initiative d’hommes politiques, de membres du clergé, de gens d’affaires et d’adversaires du gouvernement, une résolution demandant une enquête approfondie fut adoptée. Le lendemain, les marchands fermèrent boutique et une foule gigantesque marcha jusqu’au Colonial Building, où la Chambre tenait séance, afin de présenter une pétition exigeant que les accusations portées par Cashin soient prouvées ou réfutées. Au moment où la Chambre débattait d’une motion sur le renvoi de la pétition à un comité, le rassemblement tourna à l’émeute. Des manifestants saccagèrent le Colonial Building en brisant des fenêtres, en allumant des incendies et en détruisant des dossiers. Squires, sa femme, deux autres membres du gouvernement et Smallwood eurent la chance de s’enfuir sains et saufs. Squires alla se cacher quelque part.

Cashin avait déclaré que le premier ministre démissionnerait. Squires refusait de le faire, certain que la foule s’était laissé entraîner par ses ennemis politiques. Quand la Chambre reprit ses travaux, le 19 avril, il annonça des élections hâtives. Un comité fut chargé d’établir comment donner suite à la pétition des citoyens, mais il ne déposa jamais de rapport. Le principal projet de loi adopté avant la fin de la session accordait à l’Imperial Oil Company Limited un monopole de 15 ans sur la vente des produits pétroliers en échange d’un prêt qui, pour six mois encore, mettait l’île à l’abri d’un défaut de paiement des intérêts sur sa dette.

Les libéraux présentèrent des candidats à tous les sièges le 11 juin, mais, de toute évidence, l’île ne voulait plus d’eux : Alderdice fit élire 24 députés sur 27. Squires subit la défaite dans Trinity South et lady Squires dans Twillingate. Quatorze années passeraient avant la tenue d’autres élections générales à Terre-Neuve.

La commission royale sur l’avenir de Terre-Neuve, réclamée depuis longtemps par beaucoup d’adversaires de Squires, fut nommée en février 1933. L’ex-premier ministre n’y témoigna pas, mais il s’éleva contre la recommandation de confier le gouvernement de Terre-Neuve à une commission établie par le gouvernement britannique. Cette recommandation fut mise en œuvre en 1934. Pendant quelques années, Squires resta dans l’ombre ; il pratiqua le droit en association avec Louise Maude Saunders et exploita sa ferme (qui fait maintenant partie du parc Bowring) à l’ouest de St John’s. Au dire de tous, sa famille était à court d’argent. Squires n’acceptait pas que sa carrière politique soit terminée. Apparemment, il croyait même que la résistance à la commission de gouvernement – laquelle était, à son avis, une façade pour le parti tory – pourrait se rassembler autour de lui. En janvier 1936, il servit au gouverneur, sir David Murray Anderson, une longue analyse des failles du gouvernement et soutint que, s’il y avait des élections, il les gagnerait haut la main. En mai 1937, il rendit visite au secrétaire d’État britannique aux affaires du dominion, Malcolm MacDonald, pour se présenter comme le futur chef de l’opposition à la commission de gouvernement. Son attitude, nota MacDonald, rappelait celle de John Pym s’adressant à Charles Ier, et son état d’esprit était « rebelle ». La même année, Squires représenta un syndicat de bûcherons, la Newfoundland Lumbermen’s Association, au cours d’une grève importante, et au moins un petit port de pêche lui demanda de l’aider à exercer des pressions pour obtenir de l’assistance gouvernementale.

Squires ne fit pas de second retour en politique. Bien qu’impopulaire, la commission de gouvernement était solidement implantée. La guerre survint. La santé de Squires se mit à décliner. Durant au moins la dernière année de sa vie, il fut confiné chez lui. Il mourut en mars 1940 et eut des funérailles d’État. Une « foule immense » y assista ; des vétérans de la Première Guerre mondiale ouvraient le long cortège.

Coaker dit, au sujet de sir Richard Anderson Squires : « [il était] un homme politique plutôt qu’un homme d’État […] À mon avis l’homme politique le plus habile que l’île ait produit. Son énergie était stupéfiante […] Il s’était fait lui-même, à force de travail et d’éloquence. » S’il avait laissé « sa conscience le guider, il aurait atteint les premiers rangs parmi les grands hommes publics de Terre-Neuve ». Selon cette lecture, Squires était un homme compétent et talentueux qui laissa l’ambition et le pouvoir émousser son sens moral. Frederick Gordon Bradley le qualifierait d’« étoile filante tragique ». On peut aussi voir en lui le garçon issu d’un petit port de pêcheurs qui ne s’intégra jamais aux élites de St John’s et qui, supportant mal qu’elles s’arrogent pouvoir et privilèges, s’efforça de leur damer le pion sur l’échiquier politique tout en imitant leur train de vie (par exemple, il envoya ses fils à l’école en Angleterre). Résolu à parvenir au sommet, il pratiqua un favoritisme souvent malhonnête et très partisan, style de politique alors commun en Amérique du Nord. Il se fit beaucoup d’ennemis et peu d’alliés sûrs, même au sein de son propre parti. Il aurait dit « ne jamais être sûr, en se couchant le soir, d’être encore premier ministre à son réveil le lendemain ». Parce qu’il ne s’en tenait pas aux règles, pourtant laxistes, de la vie publique à Terre-Neuve, on en fit un bouc émissaire, le responsable de l’effondrement de l’île au début des années 1930. En toute justice, il faut dire que, au moment où Squires prit le pouvoir, l’avenir de Terre-Neuve était déjà incertain. Les désastres économiques de l’entre-deux-guerres ne peuvent pas lui être imputés. Il eut cependant l’occasion et avait la capacité de stabiliser la situation et d’assurer le leadership dont Terre-Neuve avait grand besoin. Or, il échoua de manière flagrante.


James K. Hiller

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James K. Hiller, « SQUIRES, sir RICHARD ANDERSON », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/squires_richard_anderson_16F.html.

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Auteur de l'article:    James K. Hiller
Titre de l'article:    SQUIRES, sir RICHARD ANDERSON
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2013
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