McMILLAN, JOHN, fermier, éleveur, fonctionnaire et homme politique, né le 24 juillet 1824 à Kirkconnel, Écosse, fils de Walter McMillan et de Mary Laidlaw ; le 20 juillet 1849, il épousa Janet McMichael (décédée en 1867), et ils eurent quatre fils et quatre filles, puis le 3 novembre 1868, Ann Lang, veuve de John Jamieson, et aucun enfant ne naquit de ce second mariage ; décédé le 31 octobre 1901 dans le canton de Hullett, Ontario.

John McMillan fit ses études en Écosse dans une école paroissiale. Afin d’amasser l’argent nécessaire pour émigrer, il aurait travaillé 18 mois dans une fonderie du Lanarkshire. En 1843, avec son frère, Robert, il s’établit dans le Haut-Canada, dans le comté de Huron, où bon nombre de leurs parents et amis se trouvaient déjà. L’année suivante, il acheta de la Canada Company le lot 2 du rang 5 dans le canton de Hullett. Dès 1855, cette propriété de 100 acres était payée et dès 1871, McMillan avait une terre deux fois plus vaste. Il travailla dur à la défricher et, avec le temps, sa ferme devint l’une des plus prospères de la région. À partir d’un certain moment, il se spécialisa dans l’exportation de bovins. En outre, sa compagnie, la McMillan and Sons, importait et vendait des chevaux de trait clydesdales. McMillan se rendait souvent en Grande-Bretagne pour acheter des reproducteurs.

Le gouvernement d’Oliver Mowat reconnut la compétence de McMillan en le nommant en 1880 à la commission agricole de l’Ontario avec d’autres éminents agriculteurs tels Thomas Ballantyne, John Dryden et William Saunders*. À cette époque, l’agriculture sortait tant bien que mal d’une dépression ; de l’avis général, les ressources agricoles de l’Ontario étaient « exploitées tant bien que mal et s’épuis[aient] même peu à peu ». La commission avait le mandat de recommander des moyens d’améliorer l’état de l’agriculture et de recueillir des statistiques dignes de foi. On escomptait que son rapport aiderait à recruter des immigrants et que les fermiers ontariens, aussi, pourraient le consulter avec profit. Les divers comités de la commission tinrent des audiences et entendirent des témoignages dans toute la province. McMillan fit partie de trois de ces comités : un sur les récoltes spéciales comme le lin, un autre sur l’élevage et la production laitière, un troisième qui s’occupait des rapports régionaux. Faute de temps, la commission ne fut pas en mesure de réaliser tous ses objectifs, surtout en ce qui concernait les recommandations. Néanmoins, son rapport final, en cinq volumes, rendait bien compte de l’état de l’agriculture ontarienne et devint un outil de référence pour les fermiers et les candidats à l’immigration.

En 1885, McMillan fut nommé au conseil consultatif de l’Ontario Agricultural College. Deux ans plus tard, on lui demanda de donner des conférences dans les Farmers’ Institutes, cercles fondés par le collège et offrant un programme de formation. Il contribua beaucoup au succès des instituts et prononça pendant de nombreuses années des conférences sur des sujets aussi divers que le maïs, l’engrais, les chevaux de trait et les moyens de garder les garçons sur la ferme. Il collaborait fréquemment à des publications agricoles, par exemple le Farmer’s Advocate and Home Magazine, et appartenait à la Dairymen’s Association of Western Ontario.

Par ailleurs, McMillan fut cotiseur du canton de Hullett, puis, de 1877 à 1882 et de 1884 à 1887, président du conseil municipal de ce canton. Libéral, il fut élu en 1882 député de la circonscription fédérale de Huron South. L’année suivante, il démissionna pour permettre à sir Richard John Cartwright* de siéger à la Chambre des communes ; celui-ci avait été défait dans Wellington Centre. McMillan fut réélu dans Huron South en 1887 et représenta cette circonscription jusqu’à sa défaite en 1900. À la Chambre, on le considérait comme « la plus grande autorité en matière d’agriculture parmi les libéraux » ; il fut membre plusieurs années du comité d’agriculture des Communes. « Afin de se renseigner pour [bien accomplir] ses fonctions de représentant du peuple, rapportait le Farmer’s Advocate, il se rendait souvent chez les fermiers, parcourant le Manitoba et le Nord-Ouest dans ce but exprès. »

John McMillan mourut en 1901 dans sa ferme, près de Constance (Kinburn, Ontario). Il laissait dans le deuil sa seconde femme, Ann Lang, ainsi que deux fils et une fille.

S. Lynn Campbell

AN, RG 31, C1, 1851, 1861, 1871, 1881, 1891, Hullett Township.— Huron County Land Registry Office (Goderich, Ontario), Abstract index to deeds, Hullett Township.— Huron County Pioneer Museum Arch. (Goderich), Catherine Plumtree coll., McMillan family hist.— Univ. of Western Ontario Library, Regional Coll. (London), W. E. Elliott coll.— Clinton New Era (Clinton, Ontario), 1880, nov. 1901.— Farmer’s Advocate and Home Magazine, 15 nov. 1901.— Huron Expositor (Seaforth, Ontario), 31 oct. 1896.— Huron Signal (Goderich), 2 juin 1882, 23 juin, 30 nov. 1883 ; et le journal qui lui succéda, Signal, 7 nov. 1901.— Dict. Scottish emigrants (Whyte), nos 4071, 4503, 8521, 8668.— Canadian directory of parl. (Johnson).— Canadian men and women of the time (Morgan ; 1898).— CPG, 1883, 1897.— Farming, 14, numéros d’octobre et de novembre 1896.— History of Hullett Township, 1884–1977 (s.l., s.d.).— Ontario, Commissioner of Agriculture and Arts, Annual report (Toronto), 1879–1880.— Ontario agricultural commission, Report of the commissioners (4 vol., Toronto, 1881).— James Scott, The settlement of Huron County (Toronto, 1966).

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S. Lynn Campbell, « McMILLAN, JOHN (1824-1901) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 22 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/mcmillan_john_1824_1901_13F.html.

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Auteur de l'article:    S. Lynn Campbell
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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1994
Année de la révision:    1994
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