DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

LÉPINE, AMBROISE-DYDIME – Volume XV (1921-1930)

né le 18 mars 1840 à Saint-Boniface (Winnipeg)

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

Titre original :  George Gladman. From: Archives of Manitoba, http://www.mhs.mb.ca/docs/people/gladman_g.shtml.

Provenance : Lien

GLADMAN, GEORGE, trafiquant de fourrures et explorateur, né le 23 juin 1800 à New Brunswick House, poste de la Hudson’s Bay Company sur le lac Brunswick (Ontario), fils de George Gladman, trafiquant de fourrures, et d’une Indienne, décédé le 24 septembre 1863 à Port Hope, Haut-Canada.

George Gladman entra au service de la Hudson’s Bay Company à Eastmain House, en 1814, sous l’autorité de son père. Il travailla en qualité de commis à Moose Factory de 1819 à 1834 et, après un congé d’un an passé en Angleterre, à Cumberland House, de 1835 à 1836. En 1836, il était promu chef de poste ; il fut attaché à York Factory et à Norway House de 1836 à 1841, à Upper Fort Garry en 1841 et à Oxford House de 1842 à 1845. Pendant qu’il était dans le Nord-Ouest, il épousa, vraisemblablement en 1837, Harriet, fille de Thomas Vincent* de la Hudson’s Bay Company, laquelle avait été l’épouse de R. D. Stewart, qui faisait partie également de la compagnie ; de ce mariage naquirent six enfants. Après 31 ans passés au service de la compagnie, Gladman prit sa retraite en 1845 et se fixa à Port Hope. Il y ouvrit un magasin qui périclita ; en même temps, sa santé commençait à lui donner des inquiétudes. En 1849, il retourna au service de la compagnie aux postes du roi à Tadoussac, sur le bas Saint-Laurent, mais de nouveau en 1853 il donna sa démission et regagna Port Hope.

La retraite de Gladman fut encore une fois interrompue en 1857, alors qu’il fut choisi pour prendre la direction de l’expédition canadienne d’exploration qui se rendait à la Rivière-Rouge. L’enquête parlementaire menée par un comité spécial de la chambre des Communes britannique en février et mars 1857, à la suite de la requête de la Hudson’s Bay Company demandant le renouvellement de sa concession, avait accru l’intérêt que suscitait déjà au Canada l’avenir du Nord-Ouest de l’Amérique du Nord britannique. En effet, les commerçants de Toronto et de Hamilton désiraient accaparer une partie sinon la totalité du commerce de St Paul (Minnesota) avec la Rivière-Rouge, et les fermiers du Haut-Canada comptaient que la région fournirait de nouvelles terres à cultiver.

Le 11 mai 1857, l’Assemblée législative de la province du Canada désigna elle aussi un comité spécial pour faire enquête sur les possibilités qu’offrait le Nord-Ouest dans le domaine de l’agriculture, et ce dernier convoqua des témoins. Étant donné son expérience et sa disponibilité, il était tout naturel que Gladman fût l’un d’eux. Le 18 juillet, le gouvernement donna suite à la recommandation faite par le comité d’envoyer une expédition explorer la route menant à la Rivière-Rouge et étudier les perspectives que présentait la région dans le domaine de l’agriculture. Gladman fut désigné pour prendre la tête de l’expédition ; son fils Henry, Simon James Dawson*, ingénieur, et Henry Youle Hind*, géologue et naturaliste, l’accompagnaient. Dawson et Hind avaient reçu des instructions particulières. L’expédition quitta Toronto le 23 juillet 1857. Il avait donc fallu hâter les préparatifs. Il se révéla que les instructions données manquaient de clarté : Gladman devait diriger l’expédition jusqu’à la Rivière-Rouge mais on comptait que Dawson et Hind se livreraient à des observations en cours de route. Les buts fixés étaient donc différents, et c’est probablement pourquoi Gladman devança les autres groupes et se rendit au fort Frances sur le lac La Pluie pour retenir les services d’hommes de canot, puis poursuivit sa route jusqu’à la Rivière-Rouge dans le but de préparer l’arrivée des autres. Les choses se seraient sans doute bien passées s’il avait effectivement fait des arrangements adéquats pour les hommes qui s’en venaient et qui, pour la plupart, devaient travailler et passer l’hiver à la Rivière-Rouge. Selon son propre rapport, c’est ce qu’il fit, mais Hind et d’autres membres de l’expédition manifestèrent du mécontentement, et les rapports entre Gladman, d’une part, et Hind et Dawson, d’autre part, devinrent tendus.

Dawson devait demeurer à la Rivière-Rouge au cours de l’hiver de 1857–1858, mais Hind et Gladman retournèrent tous deux à Toronto ; ce dernier y arriva en septembre. Hind se mit en devoir de rédiger son rapport touchant l’expédition de 1857 et de dresser des plans pour un voyage semblable en 1858, au cours duquel il voulait se rendre jusqu’à la rivière Saskatchewan. Il était entendu, au début, que Gladman en prendrait la direction. Mais aux doléances de Hind et de Dawson déjà parvenues au secrétaire de la province depuis la Rivière-Rouge, Hind ajouta une liste d’objections formelles en huit points contre Gladman. Ces objections allaient de son présumé refus d’accorder un canot léger à Hind pour ses explorations en cours de route jusqu’à son défaut de faire les arrangements appropriés pour l’arrivée des groupes de Hind et de Dawson. Gladman, dans la réplique qu’il fit aux critiques exprimées à son endroit, répondit aimablement au commissaire en chef des Terres de la couronne, Philip Michael Matthew Scott Van-Koughnet, et au secrétaire de la province, Thomas-Jean-Jacques Loranger*, et ne porta pas de contre-accusations. Il allégua pour sa défense qu’on ne pouvait le tenir entièrement responsable de la conduite de tout le groupe expéditionnaire, étant donné que les instructions ne le plaçaient pas entièrement en charge et que, dans les faits, l’expédition était soumise à trois chefs.

Il accepta calmement la décision des autorités gouvernementales de ne plus faire appel à ses services et reprit allégrement le chemin de la retraite. Il se retira à Port Hope où il mourut en septembre 1863.

W. L. Morton

APC, RG 5, C1, 523, 543.— Canada, prov. du, Crown Lands Dept., Report on the exploration of the country between Lake Superior and the Red River Settlement (Toronto, 1858), 185.— G.-B., Parl., House of Commons paper, 1857, Report from the select committee on the HBC.— Mactavish, Letters of Letitia Hargrave (MacLeod), passim.— W. L. Morton, Henry Youle Hind : explorer, geologist, promoter (Toronto, 1976).— L. H. Thomas, The Hind and Dawson expeditions, 1857–58, Beaver, outfit 289 (hiver 1958), 39–45.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

W. L. Morton, « GLADMAN, GEORGE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/gladman_george_9F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/gladman_george_9F.html
Auteur de l'article:    W. L. Morton
Titre de l'article:    GLADMAN, GEORGE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1977
Année de la révision:    1977
Date de consultation:    18 mars 2024