DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

FROBISHER, sir MARTIN, marin, corsaire, explorateur, né en 1539 ( ?) et décédé en 1594. Il fut le premier Anglais, après les Cabot, à chercher un passage vers l’Asie par le Nord-Ouest.

Il était un des cinq enfants de Bernard Frobisher et de son épouse, fille d’une famille de chevaliers du nom d’York. Quand il arriva à l’âge d’aller à l’école, sa mère, devenue veuve, le confia à son frère, Sir John York, qui occupait alors le poste de maître des Monnaies et qui demeurait à Londres. Les papiers personnels de Frobisher qui sont parvenus jusqu’à nous nous laissent supposer qu’il était peu enclin aux travaux de l’esprit, comme écolier, ou même devenu homme ; cependant, comme Lok le relève dans sa relation du premier voyage, son oncle lui reconnaissait « beaucoup de cœur et de courage, et beaucoup d’endurance physique. » En 1553, Sir John envoya Martin à la Guinée avec l’expédition de Wyndham, dans laquelle Sir John avait investi des fonds ; Martin compta parmi le quart des membres de, cette expédition qui survécurent au voyage. En 1554, il se joignit à une autre expédition commerciale en partance pour la Guinée ; au cours de ce voyage, il fut détenu comme otage, durant quelques mois, par un chef africain.

À partir du retour de ce second voyage en Guinée, et jusqu’en 1573, Frobisher vit grandir son prestige et sa situation sociale, suivant en cela le sort de toute cette classe d’aventuriers, de bretteurs et de casse-cou de l’Angleterre élisabéthaine qui cherchaient fortune dans les carrières de la marine. En 1571, et peut-être l’année ou les deux années qui suivirent, il servit sous les ordres de la reine elle-même dans la campagne qu’elle entreprit pour conquérir l’Irlande. Dans l’intervalle, il s’était occupé de transactions commerciales régulières et aussi de quelques opérations de course, parfois avec et parfois sans lettres de marque, et, bien qu’il ne subit jamais de procès, il fut incarcéré au moins trois fois sous l’inculpation de piraterie ; il est vraisemblable cependant que les chefs d’accusation furent abandonnés devant l’importance du butin dont ses incursions avaient enrichi le trésor royal. Il brillait toujours par le courage et l’audace que son oncle avait déjà notés chez lui ; avec les années, il y avait ajouté une connaissance remarquable de la navigation. En 1569, il fit tant et si bien que les marchands de Rye adressèrent une pétition au Privy Council pour demander que l’on protégeât spécialement contre Frobisher, qui les harcelait sans répit, les vaisseaux français transportant des marchandises de Rye : « aucun de leurs six navires n’était en mesure de tenir tête à Frobisher ». En 1564, d’après les archives du tribunal maritime, « son nom était aussi connu de Philippe d’Espagne et aussi haï par lui que le nom de Hawkins lui-même. »

On ne fait mention, dans aucun document de cette époque, de l’année où l’imagination aventurière de Frobisher le poussa à chercher une route vers l’Ouest par les mers du Nord, un passage nouveau entre l’Angleterre d’Élisabeth, avide d’or, et le Cathay, où étaient les trésors convoités par le monde connu d’alors. Dans la maison de son oncle, avant même d’aller en mer, le jeune Frobisher entendait déjà constamment parler des richesses de l’Orient et des routes qui y menaient. Il était normal que, élevé dans un tel milieu, son oreille et son imagination fussent éveillées par les récits d’un capitaine de l’expédition de Wyndham, un certain Pinteado qui déclarait que, non seulement ce passage existait, mais que lui, Pinteado, avait franchi le détroit en question.

Dès 1561, Frobisher avait dressé pour ses amis une carte où il démontrait que, en passant par le Nord-Ouest, on arriverait facilement en Asie. (G. Best, The fyrst booke of the first voyage of Martin Frobisher ... ).

Durant 15 ans, à compter de ce moment, il offrit ses services à tout armateur susceptible de s’intéresser à ce voyage. Incapable, cependant, d’assurer à ses commanditaires éventuels des bénéfices certains, il perdit l’espoir d’obtenir leur appui financier, et c’est à la cour qu’il présenta son projet.

Ambrose Dudley, comte de Warwick, parla de Frobisher à quelques membres du Privy Council qui, en décembre 1574, recommandèrent à la Muscovy Company de lui accorder un permis pour un voyage d’exploration dans le Nord-Ouest. Quand cette compagnie, elle-même engagée par une patente du Privy Council à chercher un passage par le Nord-Ouest, refusa son appui à Frobisher, le conseil donna ordre à la compagnie ou bien de mettre elle-même sur pied une expédition pour cette mission d’exploration, ou d’accorder des lettres patentes à quelqu’un qui s’en occuperait. Entre-temps, le directeur de la Muscovy Company, Michael Lok, avait été conquis par la proposition de Frobisher ; il persuade la compagnie d’accorder à Frobisher, sans plus d’opposition, l’autorisation qui lui permettrait d’explorer la voie du Nord-Ouest.

Lok et Frobisher réunirent la somme de £875 grâce à la générosité de 18 des nombreuses personnes qu’ils avaient sollicitées. Lok consentit à débourser la différence, qui s’élevait à plus de £700. Ils firent construire un bateau, d’environ 20 tonneaux, le Gabriell, et firent l’acquisition du Michaell, un vaisseau de 25 tonneaux environ, ainsi que d’une pinasse de quelque 10 tonneaux. Le docteur John Dee, l’astrologue le plus réputé d’Angleterre sous le règne d’Élisabeth, mathématicien qui avait autrefois pratiqué la magie, passa le printemps de 1576 à bord des bateaux de Frobisher pour instruire l’équipage dans l’art nouveau de naviguer en se basant sur la cosmographie et la mathématique.

Le 7 juin 1576, Frobisher, amiral et pilote de la flotte, mettait à la voile avec ses trois vaisseaux à Ratcliff. Christopher Hall était capitaine du Gabriell, et Owen Griffyn, capitaine du Michaell ; ils avaient en tout, à bord des trois vaisseaux, un équipage de 35 hommes. La reine elle-même salua leur passage à Greenwich. Le 26 juin, ayant été retardés par les vents, ils arrivaient aux îles Shetland et mettaient le cap à l’Ouest.

Le 1er juillet, Frobisher parvint en vue de la côte est du Groenland ; il se crut arrivé à Friesland, île qui figurait alors sur la plupart des cartes du Nord de l’océan Atlantique, mais que nous savons maintenant ne pas exister. [V. l’introduction pour l’explication de la carte des frères Zeno.] Ils ne purent débarquer à cause des glaces et du brouillard le long de la côte. Alors qu’ils étaient encore près du Groenland, la pinasse sombra avec ses quatre hommes d’équipage au cours d’une violente tempête, le Gabriell se mit à faire eau et le Michaell fut poussé au large et séparé du Gabriell. Le capitaine Griffyn, à bord du Michaell, fut si effrayé par les glaces qu’il avait dû affronter qu’il rebroussa chemin et retourna en Angleterre. Revenu à Londres, il rapporta que les autres membres de l’expédition avaient fait naufrage.

Nullement découragé par la perte de son second vaisseau et de sa pinasse, Frobisher poursuivit sa course vers l’Ouest « sachant qu’à la fin la mer doit cesser d’être, et qu’ainsi une terre doit commencer d’exister. » Le 29 juillet, il arriva en vue d’une côte (l’île de la Résolution, sans doute) qu’il nomma la pointe de la Reine-Élisabeth. Au nord de cette terre, il découvrit un grand détroit qui divisait, selon lui, l’Asie, au Nord, de l’Amérique, au Sud. Il fit environ 60 lieues dans ce passage, qu’il nomma, selon le précédent créé par Magellan, en lui donnant son nom : le détroit de Frobisher. Le « détroit » est en fait la profonde baie dans la terre de Baffin qui porte encore le nom de Frobisher.

Vers la fin du mois d’août, les indigènes vinrent vers le vaisseau pour échanger de la viande et des fourrures contre des vêtements et des breloques. Un des indigènes accepta, par signes, de piloter le vaisseau dans la « Mer de l’Ouest ». Frobisher le renvoya à terre avec quelques matelots, pour qu’il se préparât au voyage. Contrairement aux ordres de Frobisher, les cinq hommes d’équipage qui manœvraient l’embarcation touchèrent à un point où on ne les voyait plus du vaisseau. L’embarcation réapparut avec deux d’entre eux, mais retourna vers le rivage : on ne revit jamais ces cinq matelots. Dans l’espoir de leur retour, Frobisher attendit trois jours ; il longea ensuite la côte avec l’intention de s’emparer d’autres indigènes qu’il aurait pu échanger contre ses hommes. Il n’en trouva aucun et, revenu sur ses pas à l’endroit où ses hommes d’équipage étaient disparus, il ne trouva même plus les indigènes qui y étaient à son départ. En désespoir de cause, il décida de retourner en Angleterre. Au moment de quitter le « détroit » de Frobisher, il garda à bord un indigène qui était venu en kayak pour échanger de la marchandise ; on fit voile avec lui vers l’Angleterre.

L’arrivée du Gabriell à Londres, le 9 octobre, fut accueillie avec joie et admiration, non seulement parce qu’on croyait le vaisseau perdu, mais aussi, d’après Lok, à cause de « l’homme étrange et de son embarcation qui parut un tel sujet d’émerveillement à toute la ville et à la partie du royaume qui en apprit l’existence qu’il semble ne s’être jamais produit rien de si prodigieux de mémoire d’homme. » Frobisher reçut « les plus grandes louanges[...] pour l’espoir qu’il apportait de trouver une voie vers le Cathay » (Best), mais son prisonnier mourut peu après, victime d’un refroidissement contracté en mer.

Selon une promesse qu’il avait faite, Frobisher remit à Michael Lok « la première chose qu’il eût trouvée sur la terre nouvellement découverte », un morceau de minerai. Lok l’apporta à trois experts en titrage : tous trois l’identifièrent comme de la marcassite. Un quatrième, un Italien du nom d’Agnello, rendit à Lok trois pincées d’or au lieu des trois morceaux de marcassite qu’il avait examinés. À Lok qui lui demandait comment il avait réussi là où les autres avaient échoué, l’Italien répondit : « Il faut savoir comment flatter la nature ».

La rumeur qu’on avait découvert de l’or fit que les armateurs qui avaient organisé le premier voyage se montrèrent très empressés d’être les commanditaires du second. Ils formèrent, en mars 1577, la Cathay Company, avec charte royale ; Lok en devenait gouverneur et Frobisher recevait le titre de « Grand Amiral ». La reine Élisabeth accorda des crédits de £l 000 à la nouvelle compagnie et mit à sa disposition un navire de 200 tonneaux, l’Ayde.

Le mandat de Frobisher, lors de son deuxième voyage, était selon Best, « de chercher seulement du minerai aurifère, et de remettre à plus tard tout autre voyage d’exploration en vue de découvrir le passage. » Le 31 mai 1577, Frobisher mettait à la voile à Harwich, avec trois vaisseaux et quelque 120 hommes d’équipage ; Charles Jackman, son second, et George Best, son lieutenant de vaisseau, l’accompagnaient à bord de l’Ayde, Edward Fenton et Gilbert Yorke étant respectivement capitaines du Gabriell et du Michaell.

Ils arrivèrent au large du Groenland le 4 juillet, mais ne purent y débarquer à cause des glaces. Le 17 juillet, ils parvinrent à l’île d’où on avait extrait les morceaux de marcassite ; Frobisher trouva cependant les gisements trop pauvres et se rendit, dans son « détroit », jusqu’à une autre île où on commença l’extraction du minerai ; pendant que les cinq mineurs et quelques autres hommes en chargeaient l’Ayde de quelque 200 tonnes, Frobisher partit à la recherche des hommes qu’il avait perdus au cours du voyage précédent : on n’en trouva nulle trace. Avant de quitter la mine, le 23 août, il prit un indigène ainsi qu’une femme et un enfant. Ils moururent tous les trois un mois environ après leur arrivée en Angleterre.

Au cours de l’hiver de 1577–1578, des discussions s’élevèrent au sujet de la fonte du minerai, à la fois entre les actionnaires de la Cathay Company et entre les affineurs. Ces derniers mirent fin aux disputes en annonçant que le minerai était trop pauvre en métal : la compagnie projeta alors un troisième voyage, qui devait se révéler encore plus ambitieux. Frobisher quitta Harwich le 31 mai 1578, à bord de l’Ayde, à la tête d’une flotte de 15 vaisseaux, avec mission d’établir une colonie dans le « détroit » de Frobisher et de rapporter en Angleterre 2 000 tonnes de minerai.

Le 20 juin, Frobisher prenait possession du Groenland (croyant encore qu’il s’agissait du Friesland) au nom de la reine Élisabeth et lui donna le nom d’Angleterre orientale. Le 2 juillet, la flotte arrivait en vue de la terre nouvelle – Meta Incognita, selon le nom que lui avait donné Élisabeth – mais on ne put y descendre à cause des glaces et des vents contraires. Poussés vers le Sud, les Anglais firent environ 60 lieues dans un détroit où ils avaient pénétré par méprise. Frobisher délibéra alors avec ses gens ; il consulta James Beare, capitaine d’un des vaisseaux de la flotte, qui avait, en 1577, dressé une carte de la côte, ainsi que Christopher Hall, son pilote en chef. Frobisher maintint tout d’abord, contre l’avis de Hall, qu’ils se trouvaient bien dans le « détroit de Frobisher ». Il expliqua plus tard qu’il avait espéré, en affirmant que ce détroit nouveau était celui qu’il avait déjà découvert, pouvoir le suivre jusqu’en Chine. Un quart de siècle devait s’écouler avant que George Waymouth, en 1602, et Henry Hudson, en 1610, démontrent que le détroit en question ne menait ni à la mer du Sud, ni à la mer de l’Ouest, comme Frobisher le croyait, mais bien à la mer intérieure appelée depuis baie d’Hudson.

Durant presque tout le mois de juillet, les glaces, les courants marins et les vents contraires empêchèrent la flotte d’atteindre sa destination. Un des vaisseaux sombra, broyé par les glaces, mais son équipage fut rescapé ; l’équipage entier d’un autre vaisseau déserta et retourna en Angleterre. Aux derniers jours de juillet, tous les vaisseaux de la flotte se réunirent dans un petit bras de mer (à l’intérieur du « détroit » de Frobisher), auquel Frobisher avait décerné le nom de la comtesse de Warwick. Frobisher y dirigea des recherches en vue de trouver des gisements de minerai, tandis que, profitant des derniers beaux jours, les marins s’occupaient à réparer les bateaux endommagés. Les mineurs et les affineurs extrayaient et analysaient le minerai, aidés des « messieurs qui, donnant l’exemple, travaillèrent avec cœur et encouragèrent sincèrement les ouvriers à se donner à la tâche » (Best). Parce que la plus grande partie du bois de construction avait été perdue avec le navire qui avait sombré, on renonça à l’un des buts de l’expédition, à savoir l’établissement d’un hivernage. Frobisher fit néanmoins construire, près des mines, une maison de chaux et de pierre, afin qu’on pût observer l’effet de l’hiver arctique sur ce genre de maçonnerie. (En 1861–1862, Charles Francis Hall* trouva l’emplacement où Frobisher avait fait creuser les mines ; il partagea ce qui restait des objets abandonnés entre la Smithsonian Institution et la Royal Geographical Society, mais les deux collections ont été perdues depuis.)

À la fin du mois d’août, les 13 vaisseaux quittèrent le détroit de la Comtesse-de-Warwick avec leur cargaison de minerai. De retour en Angleterre, on poursuivit au moins jusqu’en 1583 les opérations d’affinage pour extraire l’or du minerai ; les affineurs et les actionnaires de la compagnie se virent enfin obligés de reconnaître leur échec. Une grande partie des documents ayant trait à l’organisation et au financement des trois voyages d’exploration arctique de Frobisher ont été conservés dans les archives du procès qui suivit l’échec de la Cathay Company. Si les voyages d’exploration avaient rapporté quelque profit aux actionnaires, les premières archives de la compagnie seraient sans doute aujourd’hui perdues ou détruites.

Frobisher poursuivit sa carrière dans la marine après l’échec de la Cathay Company. À l’automne de 1578, il participa à une campagne qui devait mater une rébellion en Irlande. En 1582, il projeta – sans jamais l’accomplir – un voyage au Cathay par le cap de Bonne-Espérance. En 1585, Sir Francis Drake s’adjoignit Frobisher comme vice-amiral et mena une expédition de course, comprenant 25 vaisseaux, dans les Indes orientales ; la flotte revint en Angleterre en juillet 1586, ayant infligé de lourds dégâts aux établissements espagnols et pris un butin de £60 000. En 1588, Frobisher se vit confier un des postes de commande dans la défense navale de l’Angleterre contre l’Armada espagnole : on le récompensa de ses services dans cette circonstance en le nommant chevalier. Au cours du printemps de 1589, Sir Martin travailla, avec Drake, à harceler les navires marchands espagnols, ce qu’il continua à faire dans des postes de commande jusqu’en 1594. C’est à ce moment que le roi d’Espagne envoya un corps expéditionnaire à Brest pour appuyer une faction qui était en guerre avec le roi de France. Élisabeth dépêcha à son tour des troupes pour prêter main-forte aux Français. Au cours d’un assaut contre un fort défendu par les Espagnols à Crozon, Sir Martin reçut une balle au côté. Il mourut des suites de cette blessure quelques jours plus tard, le 22 novembre 1594, à Plymouth.

On connaît peu la vie privée de Frobisher. Sa première femme, Isabelle, est morte selon toute apparence quelque temps après son troisième voyage dans l’Arctique : en 1591, il épousait Dorothy, veuve de Sir William Widmerpole. Il n’eut pas d’enfants, mais nomma héritier son neveu, Peter Frobisher.

Stefansson a fait un portrait du caractère de Frobisher qui se révèle utile en regard des commentaires peu flatteurs que firent sur son compte quelques-uns de ses contemporains : « On le décrit souvent comme un homme prompt, coléreux ou emporté, mais il semble que ce portrait sommaire repose sur les propos désobligeants dont l’accablait son vieil ami Lok quand leurs projets prenaient une mauvaise tournure. Le brave amiral n’était pas détesté de ses subordonnés, comme en font foi le récit du marin Thomas Ellis, ainsi que divers poèmes écrits par ce dernier et par d’autres à la louange de Frobisher ; son héroïsme, ses exploits dus à sa force physique, son souci de traiter les indigènes avec bonté sont aussi mentionnés dans diverses relations de ses voyages, qui furent rédigées par d’autres membres de ces expéditions. »

Alan Cooke

George Best, A true discourse of the late voyages of discoverie, for the finding of a passage ta Cathaya, by the northweast, under the conduct of Martin Frobisher generall [...] (London, 1578), reproduit dans Three voyages of Martin Frobisher, Stefansson ed. (infra), I ; Collinson, ed. (infra) et dans Hakluyt, Principal navigations, VII (1903–05).— Thomas Ellis, A true report of the third and last voyage into Meta incognita : atchieved by the worthie capteine, M. Martine Frobisher, esquire, Anno 1578 (London, 1578), reproduit dans l’édition Stefansson, II et dans l’édition Collinson.— Dionyse Settle, A true reporte of the laste voyage into the west and northwest regions, &c. 1577. worthily atchieved by Capteine Frobisher of the sayde voyage the first finder and generall (London, 1577), reproduit dans l’édition Stefansson, II.— The three voyages of Martin Frobisher in search of a passage ta Cathaia and India by the north-west, AD. 1576–1578, ed. R. Collinson (Hakluyt Soc., lst ser., XXXVIII, 1867).— The three voyages of Martin Frobisher in search of a passage to Cathay and India by the northwest, A.D. 1576–1578, from the original 1578 text of George Best, ed. Vilhjalmur Stefansson (2 vol., London, 1938), les citations reproduites dans le corps de l’article sont extraites de cette édition.— DNB.— William McFee, The life of Sir Martin Frobisher (New York and London, 1928).— Oleson, Early voyages, 148–154.— Sharat K. Roy, The history and petrography of Frobishers "Gold Ore", Field Museum of Nat. Hist. Pub., 384, Geol. Ser., VII (1937) : 21–38.— E. G. R. Taylor, Tudor geography, 1485–1583 (London, 1930).

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Alan Cooke, « FROBISHER, sir MARTIN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/frobisher_martin_1F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/frobisher_martin_1F.html
Auteur de l'article:    Alan Cooke
Titre de l'article:    FROBISHER, sir MARTIN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1966
Année de la révision:    1986
Date de consultation:    19 mars 2024