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Titre original :  Frederick Dawson Fauquier

Provenance : Lien

FAUQUIER, FREDERICK DAWSON, évêque de l’Église d’Angleterre, né probablement le 29 juillet 1817 ; vers 1846, il épousa Sarah Burrowes (Burroughs), et de ce mariage naquirent au moins deux fils ; décédé le 7 décembre 1881 à Toronto.

Il existe peu de documents sur Frederick Dawson Fauquier, et on ne sait pas grand-chose de ses antécédents. Il serait né à Malte, où son père, présumet-on, aurait été à l’emploi du gouvernement britannique. À sa mort, on affirma qu’il avait perdu ses parents durant son enfance et qu’on l’avait envoyé en Angleterre pour être confié à la garde d’une tante « qui disposait d’appartements au Hampton Court Palace ». Thomas Fauquier, membre de la maison royale, qui, avec sa femme, eut ses appartements à cet endroit jusqu’à sa mort, survenue vers 1841, était probablement un de ses oncles. Il semble que Fauquier ait fait ses études en Angleterre, peut-être à Richmond (maintenant partie de Londres), dans une école privée fréquentée par les garçons dont les parents servaient à l’étranger. L’une des raisons qui permettent de penser qu’il était orphelin est qu’il n’entra pas à l’université, mais immigra, en 1836, au Haut-Canada ; il devint fermier à East Zorra, près de Woodstock.

Pendant son séjour à East Zorra, Fauquier fut remarqué par Edward Huntingford, dont le père avait bâti une église pour les colons, qu’il desservit lui-même après son retour d’Angleterre en 1844. On a prétendu que, lorsque Huntingford retourna en Angleterre en 1845, il poussa Fauquier à recevoir les ordres afin qu’il puisse lui succéder dans ses fonctions ; mais cette histoire ne semble pas concorder tout à fait avec les témoignages que l’on possède. Fauquier alla étudier avec Alexander Neil Bethune* à la Diocesan Theological Institution, qui avait ouvert ses portes à Cobourg en janvier 1842. Le programme d’études exigeait trois ans de pensionnat, et, si Fauquier passa réellement ces trois années complètes à Cobourg, il compte parmi les premiers étudiants de l’établissement, car il fut ordonné diacre en 1845. Il reçut la prêtrise en 1846 des mains de l’évêque John Strachan*, ses appointements étant payés par la Society for the Propagation of the Gospel in Foreign Parts. Il continua de cultiver la terre, et il paraît s’être marié vers cette époque. Il semble qu’il ait exercé son ministère à East Zorra, la seule paroisse dont il avait la charge, et cela sans problèmes et avec compétence, mais sans plus.

Lorsqu’il fut question de créer le diocèse d’Algoma, en 1872, les évêques canadiens proposèrent Fauquier comme futur évêque, apparemment à la suggestion de son évêque du diocèse de Huron, Isaac Hellmuth*. Un contemporain nota que peu de gens auraient pensé à « cet homme doux, simple, modeste titulaire d’une petite paroisse de campagne » pour un siège épiscopal. Le fait que Hellmuth, « adhérent déclaré de la Low Church, ait appuyé de façon aussi ferme à peu près le seul [adhérent] de la High Church de son diocèse, en dit long en sa faveur ». Mais c’était une époque où les tensions entre les différentes factions de l’Église étaient fortes et parfois marquées d’amertume. On se souvint que Fauquier étudia avec Béthune, alors évêque de Toronto, et les laïques le rejetèrent. John Philip DuMoulin, rector de l’église St Thomas, à Hamilton, fut élu, mais après la dissolution du synode il déclina l’honneur qui lui avait été fait. Le synode électoral se réunit une seconde fois, en 1873, et Fauquier, qui entre-temps était devenu archidiacre de Brant, fut élu au troisième tour de scrutin.

Le nouvel évêque d’Algoma fut consacré à la cathédrale St James de Toronto, le 28 octobre 1873, par l’archevêque métropolitain du Canada, Ashton Oxenden*. L’année suivante, le Trinity College de Toronto décernera à Fauquier un doctorat honorifique en droit. Immédiatement après sa consécration, il partit pour Collingwood et, voyageant par bateau à vapeur, il arriva à Sault-Sainte-Marie le 6 novembre. Son diocèse comprenait un vaste territoire s’étendant de la tête du lac Supérieur à la région de Muskoka, à un peu plus d’une centaine de milles de Toronto. La population était peu nombreuse et dispersée, et le travail des missionnaires avait été intermittent et principalement concentré dans le voisinage de Prince Arthur’s Landing (Port Arthur ; maintenant partie de Thunder Bay, Ontario), Sault-Sainte-Marie, l’île Manitoulin et Muskoka. Il ne comptait que sept ecclésiastiques et neuf églises.

Fauquier passait les mois d’hiver à Toronto, en partie à cause de la maladie chronique de sa femme, mais aussi pour des raisons de commodité. De là, il pouvait visiter la partie sud de son diocèse et poursuivre ces tournées de collecte de fonds qui empoisonnaient l’existence des évêques missionnaires. L’une de ses plaintes constantes était qu’on n’avait pas doté le diocèse de fonds suffisants avant sa fondation. Lorsqu’il résidait à Sault-Sainte-Marie, Fauquier continuait de cultiver le terrain qui entourait sa maison, avec l’aide d’un domestique. Il voyageait régulièrement à travers son immense diocèse et, lorsqu’il passait dans une communauté, il rendait visite à tous les habitants, qui vinrent à bien le connaître et à l’aimer beaucoup.

Il n’est pas facile de connaître la pensée et l’enseignement de Fauquier. Son journal pour les années 1878, 1880 et 1881 parle surtout des événements courants, principalement d’ordre ecclésiastique, et contient peu de réflexions sur les questions de l’époque. Bien que ses sermons fussent souvent improvisés, il prenait aussi des notes pour certains sermons, mais celles-ci ont disparu. Bon anglican, sans être ritualiste, il mettait l’accent sur les sacrements, comme on pouvait s’y attendre de la part d’un ancien disciple de Béthune. Dans sa paroisse, il avait l’habitude de célébrer l’eucharistie une fois par mois. Lors de ses visites épiscopales, en particulier dans les communautés isolées, il insistait beaucoup sur l’importance du baptême et de l’eucharistie et faisait tout ce qu’il pouvait pour que les fidèles puissent les recevoir. Soucieux du sort des Sauteux, il encouragea la construction d’un ensemble comprenant une école et une chapelle à Batchawana, au nord de Sault-Sainte-Marie, mais l’entreprise fut de courte durée. Deux écoles eurent la vie plus longue, celles de Shingwauk et de Wawanosh, destinées aux enfants indiens, l’une pour les garçons, l’autre pour les filles, et qui avaient ouvert leurs portes en 1873 et 1879 respectivement. Leur principal artisan fut le révérend Edward Francis Wilson*, mais elles étaient chaleureusement appuyées par Fauquier et sa femme. Comme la plupart de ses contemporains, Fauquier pensait que l’assimilation à la majorité blanche était ce qu’il pouvait y avoir de mieux pour les autochtones. Il voyait les écoles indiennes comme des lieux d’apprentissage : « il est à croire, écrivait-il, que lorsqu’ils [les Indiens] seront bien préparés, ils pourront travailler auprès de leurs frères peaux-rouges et faire un travail plus efficace parmi eux, autant pour l’évangélisation que pour la civilisation, que ne pourraient le faire les Blancs ».

À l’automne de 1881, la femme de Fauquier tomba gravement malade, et ils partirent pour le sud, à la recherche d’un climat plus doux. Mais ils n’arrivèrent jamais au terme de leur voyage ; elle mourut le 4 novembre au domicile de son frère, à Mount Vernon, New York. L’évêque, profondément affligé, revint à Toronto, où il mourut le 7 décembre. Quelques heures avant sa mort, il adressait ces tristes lignes à Wilson, à propos du grand vide laissé par le décès de sa femme : « Comme il est vrai que nous apprécions rarement les joies et les bienfaits de la vie jusqu’au jour où ils nous sont ôtés. » Les corps de l’évêque et de son épouse furent envoyés à Sault-Sainte-Marie, et enterrés au cimetière de Shingwauk, le 22 mai 1882.

Durant son bref épiscopat, Fauquier jeta les bases du travail qui allait se faire plus tard. À sa mort, il laissait derrière lui 34 églises, sept presbytères et un impressionnant évêché à Sault-Sainte-Marie, construit en grande partie grâce à la générosité de la baronne Burdett-Coutts. Fait peut-être encore plus important, il avait réuni autour de lui 13 ecclésiastiques et plusieurs travailleurs laïques, qui partageaient ses vues touchant l’Église dans le diocèse d’Algoma. Edward Sullivan* lui succéda au siège épiscopal.

F. A. Peake

Église épiscopale du Canada, Diocèse of Algoma Arch. (Sault-Sainte-Marie, Ontario), F. D. Fauquier, Dianes, 1878, 1880, 1881.— Church of England, Ecclesiastical Prov. of Canada, Synod, Journal of the proc. (Québec et Montréal), 1874, 1877, 1880.— Algoma Missionary News and Shingwauk Journal (Sault-Sainte-Marie), 1877–1881.— Evangelical Churchman (Toronto), 15 déc. 1881.— A. N. Bethune, Memoir of the Right Reverend John Strachan, D.D., LL.D., first bishop of Toronto (Toronto et Londres, 1870).— C. H. Mockridge, The bishops of the Church of England in Canada and Newfoundland [...] (Toronto, 1896).— C. F. Pascoe, Two hundred years of the S.P.G. : an historical account of the Society for the Propagation of the Gospel in Foreign Parts, 1701–1900 [...] (2 vol., Londres, 1901).— O. R. Rowley et al., The Anglican episcopate of Canada and Newfoundland (2 vol., Milwaukee, Wis., et Toronto, 1928–1961).— D. M. Landon, « Frederick Dawson Fauquier : pioneer bishop of Algoma », Canadian Church Hist. Soc., Journal ([Toronto]), 11 (1969) : 75–87.

Bibliographie générale

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F. A. Peake, « FAUQUIER, FREDERICK DAWSON », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/fauquier_frederick_dawson_11F.html.

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Auteur de l'article:    F. A. Peake
Titre de l'article:    FAUQUIER, FREDERICK DAWSON
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1982
Année de la révision:    1982
Date de consultation:    19 mars 2024