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BENSON, WILLIAM THOMAS, manufacturier et homme politique, né le 20 avril 1824 à Kendal, Angleterre, troisième fils de Robert Benson et de Dorothy Braithwaite, qui étaient quakers ; le 14 juillet 1858, il épousa Helen Wilson, d’Acton Grange (Cheshire, Angleterre), et ils eurent un fils et une fille ; décédé le 8 juin 1885 à Cardinal, Ontario, et inhumé à Montréal.

William Thomas Benson fit ses études à Kendal. En 1848, il se lança en affaires comme fabricant de produits chimiques et s’associa avec William Blythe, un Écossais qui, semble-t-il, l’initia à la chimie. Leur entreprise, située à Accrington, fabriquait des produits chimiques utilisés dans le traitement et la teinture des textiles. Benson habitait Manchester et, vraisemblablement, dirigeait le bureau d’affaires et de ventes de l’entreprise dans cette ville. En 1858, il immigra à Montréal où il fit la connaissance d’un Anglais, Thomas Aspden, qui lui signala qu’aucune usine d’amidon n’existait au Canada, même si ce produit était utilisé aussi bien dans la fabrication de textiles que dans les foyers, pour la préparation des aliments et pour le blanchissage. Benson et Aspden s’associèrent en 1858 pour fonder une amidonnerie dans le village d’Edwardsburg (Cardinal), Haut-Canada, emplacement qui se prêtait bien à la production d’énergie hydraulique et au transport des marchandises par bateau et chemin de fer jusqu’aux marchés de Montréal et de Toronto. En 1860, Aspden quitta l’entreprise qui devint alors la W. T. Benson, Canada Starch Works, quoiqu’elle fût plus souvent désignée soit sous le nom de W. T. Benson and Company, soit sous celui de Canada Starch Works. Benson dirigea l’entreprise jusqu’en 1865, année où elle fut constituée juridiquement sous la raison sociale d’Edwardsburg Starch Company, compagnie par actions dans laquelle il détenait à l’origine 59 p. cent des actions et dont il était administrateur-gérant. Le président de la compagnie était Walter Shanly*, ingénieur et constructeur de chemins de fer ; on retrouve parmi les autres principaux actionnaires, lors de la fondation, Charles John Brydges, Peter Redpath et William Workman*. Benson quitta son poste d’administrateur-gérant en 1875, afin de prendre un congé de deux ans pour cause de maladie, mais il demeura vice-président jusqu’à sa mort. Au cours de l’année 1875 également, la compagnie augmenta son capital-actions, réduisant à 40 p. cent la proportion des actions détenues par Benson.

Benson mit en œuvre un programme d’expansion de ses entreprises à Edwardsburg, afin d’y ajouter un moulin, une scierie, des manufactures de boîtes et de barils, et, pendant un certain temps, il exploita un « magasin général » à l’intention de ses employés. Le bureau qu’il gardait à Montréal servait non seulement de centre de distribution pour l’amidonnerie mais aussi de bureau principal de quelques-unes de ses propres entreprises, notamment une maison de commission dans les produits chimiques, les huiles et la laine. Il vendait aux fermiers les résidus de gluten provenant de la fabrication de l’amidon pour nourrir le bétail. Benson exploitait lui-même une vaste ferme d’élevage qui compta jusqu’à 200 bêtes à cornes, 200 moutons et 25 chevaux.

L’Edwardsburg Starch Company fut la seule entreprise canadienne de fécule de maïs et d’amidon pour le blanchissage jusqu’en 1868, et sa principale concurrente était une compagnie d’Oswego, New York. Le succès de cette maison canadienne était tributaire des tarifs protectionnistes affectant les produits américains manufacturés, comme l’amidon, et du libre-échange dans le domaine du maïs, matière première de cette industrie. Les dispositions tarifaires connurent des variations occasionnelles, et Benson s’inquiéta de la politique du libre-échange adoptée par le gouvernement d’Alexander Mackenzie*, qui dura de 1873 à 1878. Il appuya la Politique nationale de sir John Alexander Macdonald* et fut élu député conservateur de Grenville South en 1882, siège qu’il conserva jusqu’à sa mort. Au cours des années 1870 et au début des années 1880, l’Edwardsburg Starch Company s’engagea sporadiquement dans des guerres de prix avec des concurrents américains et la British American Starch Company (plus tard appelée Brantford Starch Works). En 1878, la compagnie de Benson mit sur le marché un amidon qui ne portait pas sa marque de commerce et qu’elle vendait moins cher que le produit de la Brantford Starch Works. L’année suivante, la compagnie Brantford suggéra, mais sans succès, que les deux compagnies vendent leur produit au même prix. Elles conclurent finalement une telle entente en juin 1883 et, dès février 1884, Benson suggéra qu’elles réduisent leur prix de façon à concurrencer une amidonnerie dont le siège social était situé à Cincinnati, Ohio. Cette entente prit fin en 1885. Dès 1882, l’Edwardsburg Starch Company s’était lancée dans la production du glucose et du sirop de maïs ; on peut dire que cette décision découle en partie de la crainte de se voir concurrencer par la Toronto Glucose Company qui venait d’ouvrir ses portes. La production quotidienne de l’usine, qui était de 200 boisseaux en 1858, augmenta graduellement pour atteindre 2 500 boisseaux en 1900. Après le décès de Benson, son fils George Frederick devint président et administrateur-gérant de la compagnie. Il continua d’occuper ces postes après la fusion de la compagnie avec deux de ses concurrents canadiens en 1906, laquelle devint alors la Canada Starch Company.

Benson habitait une maison de pierre construite aux environs de 1800 par le loyaliste Hugh Munro, fondateur d’Edwardsburg ; il y apporta des améliorations, ajoutant des fenêtres et une véranda. Cette maison demeura dans la famille Benson jusqu’en 1921. Elle fut alors vendue au village pour servir d’école secondaire. L’école ferma ses portes dans les années 1950 et la maison fut détruite plus tard par un incendie. Même s’il était anglican, Benson fit don de terrains qu’il possédait à Edwardsburg pour la construction de l’église catholique Sacred Heart érigée en 1875, comme il l’avait fait pour l’église anglicane St Paul en 1873. Doté d’une barbe magnifique, Benson avait une allure remarquable. Il se révéla un homme d’affaires averti et doué d’une grande imagination. Paternaliste avec ses employés, soucieux du bien public, attaché aux valeurs traditionnelles, il était « d’une très grande intégrité ».

Ruth McKenzie

Gazette, 9 juin 1885.— The Canadian album : men of Canada ; or, success by example [...], William Cochrane et J. C. Hopkins, édit. (5 vol., Brantford, Ontario, 1891–1896), V :139.— CPC, 1885.— Historical record of the Edwardsburg and Canada Starch companies, G. F. Benson, compil. ([nouv. éd., Montréal, 1959]).— A history of Cardinal [F. B. Byers, édit.] ([Cardinal, Ontario, 1967]).

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Ruth McKenzie, « BENSON, WILLIAM THOMAS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/benson_william_thomas_11F.html.

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Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/benson_william_thomas_11F.html
Auteur de l'article:    Ruth McKenzie
Titre de l'article:    BENSON, WILLIAM THOMAS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1982
Année de la révision:    1982
Date de consultation:    18 mars 2024