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CABOT, SÉBASTIEN, explorateur et cosmographe italien ; fils de Jean Cabot, il a dirigé une expédition en vue de la découverte d’un passage du Nord-Ouest en 1508–1509 ; décédé en 1557.

Sébastien Cabot est né au plus tard en 1484 à Venise, où son père avait acquis des droits de citoyenneté quelque temps auparavant. Un document vénitien en date du 11 décembre 1484 indique en effet qu’à ce moment-là Jean Cabot avait déjà des fils, sans compter que, dans les lettres patentes anglaises de mars 1496, Sébastien est mentionné comme étant le deuxième de ses trois fils. Sébastien fit quatre déclarations officielles de son âge en Espagne dans les années 1536, 1538 et 1543, donnant alors à entendre qu’il était né respectivement avant 1486, vers 1479, vers 1488 et vers 1483. Si l’on écarte les deux dates extrêmes, ces documents indiquent qu’il naquit peu avant 1484 ; et, ainsi qu’il en informait Pietro Martire d’Anghiera (Peter Martyr) entre 1512 et 1515, il était encore « presque un enfant » (pene infans) quand, avant la fin de 1495, il accompagna son père en Angleterre. On a presque certainement tort de conclure que les trois fils de Jean Cabot qui sont mentionnés dans les lettres patentes de 1496 étaient alors majeurs ; de fait, l’absence de toute mention de leurs noms dans les secondes lettres patentes, qui, en 1498, autorisaient leur père à réquisitionner des navires, indique qu’ils étaient encore mineurs à ce moment-là.

Sébastien Cabot était donc vénitien de naissance et il est mentionné comme tel, tant dans un document anglais de 1505 que dans les déclarations qu’il fit lui-même en Espagne à Pietro Martire avant 1515 et à l’ambassadeur de Venise en 1522. Ce n’est qu’après son retour en Angleterre, en 1548, qu’il demanda la nationalité anglaise, sans doute afin de se protéger contre l’extradition et le retour en Espagne. Le faux récit de sa jeunesse qu’il fit alors circuler est rapporté par Richard Eden (The decades of the newe worlde or west India, 1555) : « Sébastien Cabot m’a dit qu’il était né à Brystowe, qu’à l’âge de iiij. ans son père l’emmena à Venise et qu’il revint en Angleterre au bout de quelques années ; c’est pourquoi on a cru qu’il était né à Venise. »

Quant à la participation de Sébastien au voyage de découverte de son père en 1497, on n’a pas d’autre témoignage que la huitième légende figurant sur sa mappemonde de 1544 (maintenant à la Bibliothèque nationale, à Paris) : « Cette terre a été découverte par Jean Cabot, le Vénitien, et son fils Sébastien Cabot ». Et il n’existe aucune preuve que le fils ait pris part à la seconde expédition de son père, en 1498, à laquelle on en vint à rapporter les déclarations de Sébastien au sujet de son propre voyage subséquent. Cette confusion explique pourquoi on crut à tort, du xvie au xixe siècle, que c’était Sébastien et non Jean Cabot qui avait dirigé les expéditions de 1497 et de 1498 ; d’où également la réaction qui a porté Henry Harrisse (1896), sans autre justification, à condamner chez Sébastien le « peu de souci pour la vérité », en supposant qu’il avait voulu s’arroger le mérite des découvertes de son père.

Le nom de Sébastien Cabot ne figure, de 1501 à 1506, sur aucun des documents relatifs aux opérations du syndicat anglo-portugais connu sous le nom de Company Adventurers into the New Found Lands [V. Fernandes et Gonsales]. Les lettres patentes royales délivrées à la compagnie en 1501 et en 1502 ne portaient nulle atteinte aux privilèges accordés à Jean Cabot et à ses hoirs en 1496 ; car ces privilèges étaient « transmissibles à perpétuité », et Sébastien Cabot devait obtenir, en 1550, une copie authentique du document primitif. Le 3 avril 1505, le roi Henri VII accordait à « Sébastien Caboto, Vénitien » une rente de £20 « en reconnaissance des services fidèles et assidus » qu’il a rendus « dans notre ville et port de Bristowe » et dans ses environs (PRO, E. 159, 20 Hen. VII). Les conditions de cette rente, qui ont pu être inspirées par la nouvelle ou la supposition de la mort de Jean Cabot et, partant, l’annulation de sa pension, ne doivent pas faire croire que Sébastien avait participé aux activités de la compagnie d’aventuriers, non plus, de fait, qu’à aucun autre voyage océanique entrepris pour le compte de la couronne. Il est néanmoins possible, sinon probable, qu’il ait acquis durant cette période l’expérience maritime nécessaire pour commander une expédition en 1508–1509, et que les voyages de la compagnie vers des terres non identifiées aient influé dans une certaine mesure sur ses propres projets.

Au sujet du voyage de Sébastien Cabot, il n’existe aujourd’hui ni document officiel ni récit contemporain. La date du voyage est mentionnée par trois auteurs du xvie siècle, dont l’un connaissait Cabot et s’était entretenu avec lui. Il s’agit de Pietro Martire qui, dans son De orbe novo, Septième Décade (Alcalà, 1530), rédigée en 1524, parle de la découverte du « Bachalaos » par Sébastien Cabot 16 ans plus tôt (« anno ab hinc sexto decimo »), c’est-à-dire en 1508 ou 1509 ; de Marcantonio Contarini, qui déclara au Sénat de Venise, en 1536 (Wien, Oesterreichische Nationalbibliothek, Codex 6 122) que Sébastien Cabot était parti sous le règne de Henri VII et qu’il était rentré en Angleterre après la mort du roi ; et de George Best, dont le récit des voyages de Frobisher (A true discourse, 1578) fixait l’expédition de Cabot à l’an 1508. La validité de ces témoignages identiques pèse plus que les témoignages contradictoires d’autres écrivains du xvie siècle qui, confondant de façon générale le voyage de Sébastien avec ceux de son père, en ont diversement fixé la date à 1496, 1497 ou 1498. Or le voyage commença soit au printemps de 1508, soit (ce qui est moins probable) au printemps de 1509, et se termina à une date postérieure au 21 avril 1509.

L’objectif du voyage et la route suivie ont été décrits plus tard par Sébastien Cabot à diverses personnes, qui les ont rapportés avec de légères variantes. Dans sa Troisième Décade, rédigée en 1515 et imprimée à Alcalà en 1516, Pietro Martire a consigné ce que lui avait relaté Cabot, qui avait été son hôte à Séville ; des détails supplémentaires furent ajoutés par l’éditeur (probablement Giovanni Battista Ramusio) du Summario de la generale historia de l’Indie occidentali ([Venise], 1534), ouvrage fondé sur des renseignements puisés chez Pietro Martire et d’autres auteurs. En 1520–1521, Cabot parla de sa « découverte » à un agent vénitien établi en Angleterre et, en 1522, à Gasparo Contarini, ambassadeur de Venise en Espagne, en des termes que Contarini a rapportés dans sa dépêche datée de Valladolid le 31 décembre 1522. En 1550, Ramusio publia dans son Primo Volume delle navigationi et viaggi une version déformée du voyage, version qu’il tenait d’un anonyme « gentilhomme de Mantoue » qui prétendait l’avoir obtenue de la bouche même de Cabot quelques années auparavant. En 1551, Cabot, qui était alors en Angleterre, correspondait avec Ramusio, qui publia dans le Terzo volume delle navigationi et viaggi (Venise, 1556) un résumé d’une lettre dans laquelle Cabot lui avait fait le récit de son voyage. Et enfin, du vivant de Cabot, dans les années que Cabot passa en Angleterre à partir de 1548, et après sa mort, survenue en 1557, divers Anglais, notamment Richard Eden (1555), Sir Humphrey Gilbert, dans A discourse of a discoverie for a new passage to Cataia (Londres, 1576 ; écrit en 1566), et Richard Willes, dans History of travayle in the West and East Indies [...] (Londres, 1577), ont parlé de son voyage et de sa découverte de 1508–1509 en s’appuyant sur ses cartes et ses documents. Parmi d’autres auteurs qui de bonne heure donnèrent des détails, de sources d’ailleurs inconnues, au sujet de ce voyage, on peut citer le chroniqueur espagnol López de Gómara (1552), le Portugais António Galvão (1563) et le Suisse Urbain Chauveton (1579).

Tous ces auteurs indiquent que l’expédition de Sébastien Cabot fut dirigée en premier lieu vers les régions arctiques, bien au nord des côtes que son père avait reconnues en 1497. On doit nécessairement conclure, comme l’ont fait Winship dans Cabot bibliography (1900) et Williamson dans Voyages of the Cabots (1929), que la « découverte intellectuelle de l’Amérique » eut lieu à une date postérieure à 1498, que Sébastien chercha en 1508 un passage maritime au nord du continent et qu’il croyait lui-même avoir découvert un tel passage. Gómara, qui avait peut-être connu Cabot en Espagne, ne craint pas d’affirmer qu’il se proposait « d’atteindre le Cathay par le nord et d’en rapporter des épices en moins de temps que les Portugais ne mettent pour y aller par le sud », et de savoir en outre si les Indes « étaient un pays habitable », c’est-à-dire propre à la colonisation.

Les deux récits les plus explicites du voyage, récits dont les auteurs prétendent s’être renseignés auprès de Cabot lui-même, sont ceux de Pietro Martire (1516) et de Ramusio (1556) ; les variantes qu’on trouve dans d’autres relations proviennent de sources moins sûres. Voici ce que dit Pietro Martire : « Il arma deux navires à ses frais, en Angleterre, et avec trois cents hommes il fit d’abord voile vers le nord assez loin pour que même dans le mois de juillet on pût voir de grandes banquises flottant dans la mer et pour qu’il fît jour presque continuellement ; pourtant la glace fondait et la terre était libre. Il fut donc contraint, comme il le dit lui-même, de mettre le cap vers l’ouest. Puis il poursuivit sa course encore plus vers le sud, à cause de la courbe du littoral, de sorte qu’il se trouvait presque au niveau du détroit de Gibraltar ; il pénétra si avant vers l’ouest qu’il avait l’île de Cuba à sa gauche presque à la même longitude que son navire [...] Il baptisa ces côtes du nom de Bacallaos. » Ramusio rapporte des propos que lui tint Cabot : « Il m’a dit que, ayant navigué longtemps vers l’ouest puis un quart vers le nord le long d’îles situées en bordure de ladite terre, à 67º½ de latitude sous notre pôle, le 11 juin, et s’étant trouvé en pleine mer sans rencontrer d’obstacles, il crut fermement qu’il pouvait, par cette voie, pousser jusqu’au Cathay oriental, ajoutant qu’il l’aurait fait si la mauvaise volonté du pilote et des matelots, qui étaient enclins à la mutinerie, ne l’avait contraint à rebrousser chemin. ». Ces récits, auxquels viennent s’ajouter les détails fournis pas Gómara, indiquent que Sébastien partit avec deux vaisseaux (dont l’armement fut probablement payé conjointement par lui-même, le roi et les marchands) et 300 hommes (chiffre invraisemblable), d’un port anglais (dont on ne donne pas le nom), et que, passant par l’Islande et le sud du Groenland, il atteignit la côte du Labrador, d’où il poussa vers le Nord-Ouest jusqu’à 67º½ nord (Gómara, « 58 degrés, bien qu’il ait lui-même dit beaucoup plus » ; Galvão, « 60 degrés »). Là, il se trouva en pleine mer, mais son équipage refusa d’aller plus loin. Il longea alors la côte nord-américaine dans la direction du Sud-Ouest jusqu’à la hauteur de Gibraltar (Gómara : « jusqu’à 38 degrés ») avant de retourner en Angleterre.

Si l’on accepte le récit de Sébastien Cabot, il faut reconnaître qu’il a franchi le détroit d’Hudson jusqu’à l’entrée de la baie d’Hudson. Mais il croyait avoir découvert l’accès du passage nord-ouest vers le Cathay, et les cartes qu’il dessina plus tard et qu’ont décrites des auteurs anglais, notamment Willes (1577), indiquaient un large passage allant vers l’Ouest depuis un point situé entre 61° et 64° nord sur une distance d’environ dix degrés, avant de s’élargir en direction du Sud jusque dans le Pacifique. Ces cartes sont maintenant perdues, mais l’illustration du passage sur le globe établi par Gemma Frisius (1537) conservé au musée de Globus de Vienne, et qui, d’après Willes, le représente de la même façon, nous montre comment Sébastien concevait ce passage dont il s’attribuait la découverte. La recherche d’une route maritime vers le Cathay devait dominer toute sa carrière subséquente au service des Espagnols et des Anglais et nous fournir les mobiles de transactions obscures et tortueuses auxquelles il participa.

Le 1er mai 1512, Cabot fut payé pour avoir exécuté une carte de la Gascogne et de la Guyenne (BM, Add. MS 21 481) et, le même mois, il accompagnait l’armée anglaise qui avait été envoyée en Espagne pour envahir la France. On ne saura jamais s’il espérait obtenir l’aide des Espagnols pour un nouveau voyage d’exploration. En tout cas, il importe de noter qu’en 1511 le gouvernement espagnol avait projeté une expédition « destinée à découvrir le secret de la terre nouvelle » appelée « Terra nova » et que peu après son arrivée, en juin 1512, Cabot se rendit à la cour d’Espagne, à Burgos, où il s’entretint avec ceux qui étaient chargés des affaires coloniales. Le 13 septembre, le roi Ferdinand donnait l’ordre au commandant anglais de lui envoyer Cabot, et, le 20 octobre, celui-ci était nommé capitaine de vaisseau au service de l’Espagne. On lui accorda un congé pour lui permettre de retourner en Angleterre et de ramener sa famille ; il s’établit alors à Séville. En 1515, il devenait « pilote de Sa Majesté ». Bien que le roi l’eût consulté sur les questions de découverte en mars 1514 et que Pietro Martire eût fait mention dans ses écrits, l’année suivante, d’un projet d’expédition qui était prévu pour 1516 « afin de lui permettre de découvrir ce secret de la nature », c’est-à-dire le passage du Nord-Ouest, rien n’indique qu’il ait entrepris un tel voyage pour le compte de l’Espagne. Peut-être la mort de Ferdinand, survenue en janvier 1516, mit-elle fin à ce projet ; en tout cas son successeur, Charles Quint, nomma Cabot, le 5 février 1518, pilote-major de la Casa de la Contratación, poste qu’avait occupé jusque-là Juan Diaz de Solís.

L’abandon par les Espagnols d’un projet de voyage en 1516 explique peut-être pourquoi Cabot conservait d’autres cordes à son arc en demeurant en relations avec les gouvernements anglais et vénitien. Peut-être fit-il un bref séjour à Londres en 1516. En 1531, Richard Eden rapportait qu’un voyage pour le compte des Anglais « jusque dans la terre nouvelle » – voyage qui n’eut d’ailleurs pas lieu – avait été projeté en 1517 « sous la conduite » de Cabot et de Thomas Spert. Quoi qu’il en soit, il a été établi qu’au cours des années 1520 et 1521 Cabot fut associé aux plans élaborés par Henri VIII et le cardinal Wolsey en vue d’un voyage « vers l’île nouvellement découverte ». Cabot (ainsi qu’il le disait lui-même à Gasparo Contarini à la fin de 1522) se vit offrir par Wolsey « des conditions alléchantes pour diriger une armada qu’il allait armer en vue d’un voyage de découverte ». Bien que, dans ses entretiens avec Contarini, il ait prétendu n’avoir accepté cette offre que sous réserve du consentement du roi d’Espagne, on donna à entendre aux compagnies de marchands anglais qui furent invités à commanditer l’entreprise, que Cabot allait diriger l’expédition. C’est précisément ce qui fit hésiter les compagnies londoniennes à se lancer dans cette affaire. Les Drapiers, ayant étudié le projet en mars 1521 de concert avec les Merciers, proposèrent l’emploi d’Anglais de naissance, « capitaines et marins [...] expérimentés et connaissant bien ladite île et son voisinage », car ils estimaient qu’il était trop dangereux de risquer des vaisseaux et des marchandises « entre les mains d’un homme qui, sauf erreur, se nomme Sébastien, lequel Sébastien, nous dit-on, n’est jamais allé lui-même dans cette île, même s’il parle de bien des choses que son père et d’autres lui ont racontées il y a longtemps ». Le scepticisme des marchands à l’égard de Cabot ne doit pas nous faire oublier la confiance que lui témoigna Wolsey, qui devait être au courant du voyage de 1508–1509 et des résultats de cette entreprise. Pour des motifs étrangers à notre propos, le projet de 1520–1521 fut abandonné.

Cabot déclara à Contarini, en 1522, qu’il s’était retiré de l’affaire projetée parce qu’il éprouvait du remords de n’avoir pas tenu compte des intérêts de sa « terre natale » (Venise), à la suite d’un entretien à Londres avec un moine vénitien à qui il avait dit « avoir les moyens d’associer Venise à ces entreprises de navigation et de lui indiquer un passage dont elle retirerait des avantages considérables ; c’est la vérité, car c’est moi qui l’ai découvert. » Rentré à Séville, Cabot poursuivit ses démarches par l’entremise d’un citoyen de Raguse, auprès du Conseil des Dix, à Venise, lequel donna l’ordre à Contarini de voir Cabot et, s’il le jugeait à propos, de l’inviter à venir à Venise « exposer son projet ». Lorsque Cabot rendit visite à Contarini au mois de décembre 1522, sur l’invitation de ce dernier, il fut bouleversé de constater que l’ambassadeur vénitien était au courant de ses négociations privées et il le supplia « de garder la chose secrète, car cela pourrait me coûter la vie » ; il refusa de divulguer son plan à quiconque sauf aux Dix, mais consentit à se rendre à Venise avec la permission de l’empereur, « afin de recouvrer la dot de sa mère ». Jusqu’à la fin du mois de juillet 1523, on continua d’échanger des lettres au sujet des dispositions à prendre en vue de la visite projetée. La rupture des négociations est probablement attribuable à la difficulté qu’aurait eue Cabot, en tant que pilote-major, à obtenir un congé à la veille même de pourparlers entre l’Espagne et le Portugal au sujet des Moluques.

Les fonctions de pilote-major, établies lors de la nomination du premier titulaire de ce poste, Amerigo Vespucci, en 1508, comprenaient l’enseignement de la navigation et de la fabrication des instruments, l’examen et l’immatriculation des pilotes, l’étude et la correction des cartes officielles et la compilation de renseignements hydrographiques tirés des journaux des pilotes. Le pilote-major était donc le principal conseiller géographique du gouvernement espagnol pour les questions de navigation outre-mer. Après le retour de la Vitoria, le seul navire qui restât de l’escadre de Magellan, en 1522, on amorça l’échange d’instruments diplomatiques au sujet de l’emplacement des îles des Épices par rapport au prolongement vers l’est de la raya ou ligne de démarcation convenue dans le traité de Tordesillas (1494) conclu entre l’Espagne et le Portugal. Le 15 avril 1524, Cabot et deux autres spécialistes signaient un « Rapport sur la longitude des îles Moluques », et, le 25 avril, Cabot et 12 autres personnes signaient une lettre à l’empereur l’informant de la rupture des négociations entre les membres espagnols et les membres portugais de la commission ou junte des pilotes.

En 1524, un groupe de marchands sévillans se constituaient en compagnie pour le financement d’un voyage de commerce dans le Pacifique par voie de l’Amérique du Sud. En septembre, Cabot, qui s’était vu confier le commandement de l’expédition, obtenait le consentement du Conseil des Indes et l’appui de la couronne sous forme de participation aux frais d’armement des navires et aux dépenses de l’expédition. L’intérêt de Charles Quint pour cette expédition semble avoir différé de celui des promoteurs primitifs, car l’exploration des côtes de l’Amérique du Sud le préoccupait plus que le passage vers les Indes. Au cours de l’année 1525, on acheva les préparatifs du voyage, mais cela n’alla pas sans intrigues nombreuses qui reflétaient les divergences de vues des promoteurs de l’entreprise. La flotte comprenait quatre navires et environ 200 hommes. Cabot, qui conservait son poste de pilote-major dont les fonctions devaient être remplies en son absence par deux suppléants et qui avait obtenu que le supplément de ses émoluments fût versé à sa femme, fut nommé capitaine général, tandis que Martin Méndez était lieutenant général et Miguel de Rodas, pilote du « capitan » ou vaisseau capitaine ; le commandement des autres navires était confié à Gregorio Caro, Francisco de Rojas et Miguel Rifos ; au nombre des passagers se trouvaient le cosmographe Alonso de Santa Cruz et deux Anglais, Roger Barlow et Henry Patiner.

L’expédition « pour la découverte de Tharsis, d’Ophir et du Cathay oriental » partit de Sanlucar de Barrameda le 3 avril 1526, mettant le cap vers le Sud sur les îles Canaries et les îles du Cap-Vert. La route sud-sud-ouest qu’adopta alors Cabot contre l’avis des pilotes les mena dans une zone de calmes et de vents contraires ; il leur fallut plus d’un mois pour arriver en vue de la terre au nord de Pernambuco, puis ils passèrent trois mois à longer la côte jusqu’au cap Frio et consacrèrent ensuite un mois à se rendre de ce cap à l’île Santa Catarina, située au 27e degré sud, où le navire capitaine s’échoua et fut perdu le 28 octobre. Entre-temps, Cabot, s’inspirant de renseignements obtenus de colons portugais et de survivants espagnols d’expéditions antérieures, avait décidé d’explorer la région de la Plata en quête des métaux précieux qu’il croyait exister en abondance dans cette contrée. Méndez, Rojas, Rodas et d’autres officiers qui, soucieux des objectifs commerciaux de l’expédition, s’élevèrent contre cette décision, furent abandonnés dans l’île Santa Catarina. En février 1527, l’escadre de Cabot entra dans le rio de la Plata et on passa cinq mois à en explorer l’estuaire. En août, on construisit au confluent du rio Uruguay et du rio San Salvador un fort qu’on nomma San Salvador et où on laissa les deux plus gros navires. À bord d’un brigantin et d’une galère construite à Santa Catarina, Cabot partit avec quelques-uns de ses hommes à la tête d’un groupe à la recherche d’or ; l’expédition remonta le rio Paraná, construisit le petit fort Sancti Spiritus sur le rio Carcarañá, puis remonta le rio Paraguay. Après avoir perdu 18 hommes dans une embuscade, le groupe retourna à San Salvador, rencontrant en chemin Diego García, chef d’une nouvelle expédition espagnole sur le rio de la Plata. Cabot renvoya un de ses navires en Espagne avec mission d’y présenter ses rapports et ses accusations contre les mutins et de demander de nouveaux approvisionnements ; puis il passa l’hiver de 1528–1529 à San Salvador. Au printemps, il remonta la rivière jusqu’à Sancti Spiritus où, pendant sa brève absence, à l’automne de 1529, les Amérindiens s’étaient emparés du fort et l’avaient pillé ; Cabot recouvra les gros canons et se retira à San Salvador. Il y tint conseil le 6 octobre 1529, et il fut décidé que l’expédition retournerait en Espagne. En compagnie de García, Cabot fit voile jusqu’à São Vicente, où Rojas les rejoignit ; puis après avoir acheté 50 esclaves amérindiens et longé les côtes du Brésil, Cabot mit le cap sur l’Espagne et arriva à Séville le 22 juillet 1530 avec un navire et 24 hommes.

Entre cette date et la fin de l’année, Cabot fut traduit en justice par la couronne, par Rojas et par les parents de Méndez et de Rodas qui avaient tous deux perdu la vie. Accusé d’avoir désobéi aux instructions, commis des actes arbitraires et causé la mort de certains de ses officiers, il fut jugé par le Conseil des Indes et condamné, en mai-juillet 1531, à deux ans d’exil en Afrique et au paiement d’une somme considérable en dommages-intérêts ; il interjeta appel et la cour porta la peine d’exil de deux à quatre ans le 1er février 1532. Pendant ce procès, l’empereur était absent en Allemagne ; à son retour au printemps de 1532, Cabot lui soumit une description de la région du rio de la Plata ainsi qu’une proposition en vue d’un autre voyage à « Tharsis, Ophir, le Cathay oriental et le Cipangu ». On avait saisi son traitement et ses arriérés de solde pour acquitter les dommages-intérêts et les frais de ces procès, mais la peine d’exil ne fut pas appliquée ; et bien qu’on n’ait retrouvé aucune preuve qu’il ait été gracié, il reprit apparemment ses fonctions de pilote-major en 1532. On peut y voir la preuve que Charles Quint était satisfait des résultats géographiques de l’expédition au rio de la Plata (même s’il est exagéré de prétendre, comme le fait J. A. Williamson, que l’empereur fut « le véritable saboteur du voyage vers les îles aux Épices ») et qu’il s’attendait à voir Cabot rendre encore d’autres services.

Le voyage avait néanmoins fait ressortir les faiblesses de Cabot en tant qu’homme d’action : il avait prématurément abandonné le navire capitaine échoué ; devant le mécontentement de ses subordonnés, il avait agi avec précipitation et dans un esprit de vengeance, sans d’ailleurs s’imposer. Mais les reproches qu’on lui fit en tant que navigateur ne semblent pas justifiés.

Le 24 juin 1533, Cabot écrivait au secrétaire du Conseil des Indes au sujet de trois cartes qu’il avait préparées pour l’empereur et d’une méthode permettant de déterminer la longitude d’après les déclinaisons magnétiques. En 1534, la Casa de la Contratación enquêta sur l’examen qu’il faisait subir aux pilotes ; l’enquête dut tourner à son avantage, puisqu’un décret (cédula) du 11 décembre lui ordonna d’examiner des pilotes pour les voyages aux Indes. L’année suivante, Cabot témoigna au procès intenté à la couronne par les héritiers de Colomb ; il déclara alors ne pas savoir si les terres situées au nord du golfe du Mexique constituaient « un continent ». Le 11 mars 1541, à Séville, il passait un contrat avec deux imprimeurs allemands « Lazaro Noremberguer » (Lazaro Aleman ou Cromberger) et « Gabriel Miçel » (Gabriel Witzel ?) pour l’impression d’une mappemonde indiquant les plus récentes découvertes ; il semble que ce contrat ait été renouvelé en 1545, alors que la carte était déjà gravée, bien qu’on n’eût encore obtenu aucun privilège impérial. Il s’agit presque certainement de la grande mappemonde accompagnée de 22 légendes imprimées en espagnol et en latin, dont la dix-septième attribue la carte à Sébastien Cabot et fait mention de l’année 1544 ; cette carte, dont l’unique exemplaire existant est à la Bibliothèque nationale, à Paris, offre le seul exemple du travail cartographique de Cabot. Il est peu probable qu’elle ait été calquée sur le Padrón real ou grande carte espagnole officielle, et il est clair qu’elle est tirée, dans l’ensemble, d’une mappemonde de l’école de Dieppe ; mais la mention, sur la carte même ainsi que dans les septième, huitième et dix-septième légendes, des voyages des Cabot peut fort bien être due à Sébastien, comme d’ailleurs les instructions sur la navigation qui figurent à la dix-septième légende.

Au cours de ces années, Sébastien Cabot, en tant que pilote-major, s’intéressait à la révision du Padrón real et aux problèmes d’établissement de cartes, questions sur lesquelles les opinions des cosmographes et des pilotes espagnols étaient partagées. Ces travaux le mirent souvent aux prises avec les autres pilotes et cosmographes de la Casa de la Contratación, et peut-être perdit-il un peu la confiance de l’empereur. La question la plus controversée à laquelle il fut mêlé fut la proposition formulée en 1544 par le cosmographe Diego Gutiérrez de corriger le Padrón real en y indiquant la latitude par une double gradation. Cabot appuya Gutiérrez et signala de nombreuses erreurs relevées dans le Padrón real ; mais les avis des autres cosmographes l’emportèrent et, en 1545, Cabot se vit contraint de souscrire à la condamnation officielle des réformes proposées par Gutiérrez et d’obliger celui-ci à établir ses cartes conformément au Padrón real.

Plusieurs contemporains de Cabot citent ses vues sur les déclinaisons magnétiques et leurs rapports avec la longitude. Dès 1522, il soumettait à Contarini une méthode « pour déterminer, au moyen de la boussole, la distance entre deux points, de l’est à l’ouest » ; il souligna maintes fois l’importance d’indiquer la ligne agonique comme méridien, sur les cartes ; et il aurait exposé sa thèse au roi Édouard VI d’Angleterre, entre 1549 et 1553. Un autre mode de calcul de la longitude, proposé par Cabot et décrit par Alonso de Santa Cruz, se fonde sur la déclinaison du soleil, observée au quadrant.

Il semble que Cabot était devenu de moins en moins satisfait d’être au service de l’Espagne et dès 1538 on le voit sollicitant un emploi en Angleterre ; selon un mémoire de Sir Thomas Wyatt, ambassadeur en Espagne, il était « désireux, s’il ne pouvait servir le roi [d’Angleterre], au moins de le voir, à titre d’ancien patron. » On ignore quelle réponse lui fit l’Angleterre ; mais il est fort douteux que Cabot soit le « pilote de Séville » dont les services, selon une nouvelle provenant de Londres, auraient été retenus par le roi en 1541. Six ans plus tard, après la mort de Henri VIII, le gouvernement anglais invita apparemment Cabot à entrer à son service ; le 9 octobre 1547, le Privy Council accordait un mandat de £100 « pour le transport d’un certain Shabot, pilote, qui doit venir d’Espagne. » Cabot prenait alors ses dispositions pour quitter discrètement ce pays : le 6 mars 1548 il déléguait ses fonctions de pilote-major à Hernando Blas et à Diego Gutiérrez, le 11 mai il faisait son testament et le 9 juillet on lui accordait un congé de cinq mois « pour aller en Allemagne ». Le paiement de son traitement fut autorisé par des décrets (cédulas) royaux les 19 octobre et 8 novembre 1548 ; mais il est probable que Cabot avait déjà quitté l’Espagne. Le 6 janvier 1549 le roi Édouard VI lui accordait une rente de £166 13s 4d, payable à compter de la Saint-Michel 1548 (peut-être s’agit-il de la date de son arrivée en Angleterre), « pour [...] services passés et à venir » ; et, le 11 septembre 1549, Henry Ostryge acceptait un mandat de £100 « pour conduire Sébastien Sabott ».

Dans une communication adressée de Bruxelles au Privy Council le 25 novembre 1549, Charles Quint demandait le retour de Cabot, « homme très nécessaire à l’empereur, dont il est le serviteur et de qui il a obtenu une pension ». À quoi le conseil répondit le 21 avril 1550 que « Cabot [...] a lui-même refusé de se rendre en Espagne ou auprès de l’empereur et, puisque c’est là son attitude et qu’il est sujet du roi, il ne serait ni raisonnable ni juste qu’on le forçât à agir contre sa volonté. » Un entretien entre Cabot et l’ambassadeur d’Espagne à Londres ne fut guère plus fructueux ; et une dernière requête, adressée par l’empereur à la reine Marie le 9 septembre 1553, dans laquelle il priait celle-ci d’accorder un congé à Cabot afin de lui permettre de venir en Espagne pour des entretiens, suscita, le 15 novembre 1554, une réponse de Cabot lui-même dans laquelle il s’excusait pour des raisons de maladie ; il ajoutait cependant ceci : « Je voudrais avant de mourir divulguer à votre majesté le secret que je possède. » Ce ne fut pas la seule porte que Cabot laissa ouverte, car, en 1551, il avait correspondu avec Venise, offrant des avis professionnels et s’enquérant une fois de plus de son héritage.

On a le droit de mettre en doute l’affirmation d’Hakluyt lorsqu’il soutient que Cabot fut nommé « Grand pilote d’Angleterre » par Édouard VI. Cabot fut certainement consulté vers 1553 au sujet d’un plan de débarquement anglo-français au Pérou (le « secret » auquel il avait fait allusion dans sa lettre à Charles Quint) ; mais son rôle principal était celui de conseiller des Anglais en matière d’expéditions pour la découverte d’un passage nord-est. Il devint gouverneur de la compagnie constituée au printemps de 1553 et connue plus tard sous le nom de Muscovy Company ; c’est d’ailleurs à ce titre qu’il rédigea, le 9 mai 1553, les instructions du premier voyage organisé par la compagnie, sous la direction de Sir Hugh Willoughby et de Richard Chancellor. Cabot demeura gouverneur après l’octroi d’une nouvelle charte à la compagnie, en 1555, et il aida à préparer l’expédition qui fut lancée en 1556 sous la direction de Stephen Borough. Imprimé par Hakluyt, le récit de Borough rapporte que Cabot (maintenant âgé de près de 74 ans) se rendit lui-même à Gravesend, monta à bord de la pinasse, puis, à une fête qu’il donna à l’auberge pour tous les membres de l’équipage, « se montra plein d’entrain [...] et prit part à la danse avec les jeunes et vigoureux marins. »

En février 1557, son successeur au poste de gouverneur de la compagnie était en fonction. En mars, Cabot toucha lui-même sa pension trimestrielle ; en mai, la pension fut renouvelée et octroyée conjointement à Cabot et à William Worthington ou au survivant des deux ; en juin et septembre, quelqu’un toucha la pension au nom de Cabot ; et en décembre, lorsqu’elle fut versée à Worthington seul, « de annuitate sua », Sébastien Cabot devait être mort. Il n’est resté de lui aucun testament postérieur à celui qu’il fit à Séville le 11 mai 1548.

En 1582, Hakluyt (Divers voyages touching the discoverie of America) faisait mention des cartes et des discours de Cabot, « dessinées et rédigés par lui et qui sont sous la garde de [...] William Worthington », ainsi que du projet (formulé peut-être par Hakluyt lui-même) de les publier. Ils ne le furent pas, malheureusement, et les seuls écrits de Sébastien Cabot qui soient parvenus jusqu’à nous sont les documents espagnols reproduits par Harrisse (1882 et 1896), par Toribio Medina (1908) et par Pulido Rubio (1950), les documents anglais imprimés par Hakluyt (1589), ainsi que certaines citations indirectes de ses lettres et conversations, conservées par des auteurs du xvie siècle. De ses cartes, la mappemonde imprimée de 1544, avec ses légendes, subsiste en un seul exemplaire, bien qu’il existe aussi un second exemplaire des légendes, en latin et sous forme d’opuscule. Quant à la version de sa carte « établie » (ou gravée ?) par Clement Adams, en 1549, semble-t-il, où le texte des légendes est différent, il en existait des exemplaires dans diverses bibliothèques aux xvie et xviie siècles ; selon la description qu’on en a donnée, la carte révisée en Angleterre, sans doute sous la direction de Cabot, montrait comment celui-ci concevait le passage du Nord-Ouest dont il se croyait le découvreur. Il existait encore des copies de cette carte dans la collection royale vers 1660, mais elles furent probablement détruites dans les incendies du palais de Whitehall en 1691 et en 1697.

Une peinture à l’huile de Sébastien Cabot vieillard, peut-être semblable à celle que Purchas dit avoir vue dans la collection royale de Whitehall avant 1625, a appartenu successivement aux xviiie et xixe siècles, à Lord Errol, à C. J. Harford, de Bristol, et à Richard Biddle, de Pittsburg (Pennsylvanie). Elle a été détruite dans un incendie en 1845 ; les sociétés historiques du Massachusetts et de New York ainsi que le maire et le conseil de ville de Bristol en possèdent des copies, exécutées par J. G. Chapman. Il s’agit d’un portrait stylisé, semble-t-il, exécuté après la mort de Cabot.

Au sujet de la famille Cabot, il ne subsiste que des notices recueillies ici et là. Que Cabot se maria et eut des enfants en Angleterre avant 1512, année où il passa au service de l’Espagne, on en a la preuve dans son voyage à Londres à la fin de cette année-là pour emmener sa femme et sa famille (su mujer y casa) à Séville et aussi dans un passage tiré d’un document espagnol daté du 14 septembre 1514, selon lequel sa femme Juana (Joanna ?), de la paroisse de St. Giles, à Londres, était alors décédée, et enfin dans l’inscription sur un registre anglais d’un legs fait à sa fille Elizabeth, le 7 mai 1516, par son parrain William Mychell, de Londres. Il semble bien que Cabot se remaria en Espagne ; divers documents officiels en date du 25 août 1525 indiquent qu’il avait convolé avec Catalina de Medrano. Des témoins au procès qui suivit le retour de Cabot en Espagne en 1530 indiquèrent dans leur déposition que sa femme était autoritaire et qu’elle s’immisçait dans ses affaires. Elle mourut le 2 septembre 1547. Une fille de Cabot mourut en 1533 ; son nom n’est pas indiqué et on ignore si elle était née en Angleterre ou en Espagne. La mention des « fils » de Catalina de Medrano, relevée dans un seul document remontant à 1525, peut bien n’être qu’une formule officielle. Un document anglais de l’année 1586 dit que Henry Ostrynge, qui amena Cabot en Angleterre en 1548, était son « gendre ». On n’a pu prouver l’existence d’aucun descendant de Sébastien Cabot.

R. A. Skelton

On trouvera dans la bibliographie de Jean Cabot les titres des ouvrages dont on ne cite ici que l’auteur et l’année de publication.— R. Biddle (1831).— H. Harrise (1882).— F. Tarducci (1892).— R. Almagià (1937) ; Commemorazione di Sebastiano Cabota nel IV centenario della morte (Venezia, 1958).— C. R. Beazley (1898).— H. P. Biggar (1903 et 1911).— H. Harrisse (1896).— José Pulido Rubio, El pilota mayor de la casa de la Contratación de Sevilla (Sevilla, 1950).— J. Toribio Medina, El veneciano Sebastián Caboto al servicio de España (Santiago de Chile, 1908).— J. A. Williamson (1929).— J. A. Williamson (1962).— G. P. Winship (1900).

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R. A. Skelton, « CABOT, SÉBASTIEN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 17 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/cabot_sebastien_1F.html.

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Auteur de l'article:    R. A. Skelton
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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1966
Année de la révision:    2014
Date de consultation:    17 nov. 2024