Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.
L’article 93 de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique de 1867 vint garantir, par le pouvoir fédéral d’annulation, que les écoles séparées ou dissidentes seraient maintenues, mais uniquement si elles avaient une existence juridique au moment de la Confédération. Les écoles catholiques du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse se trouvaient donc, dans les faits, sans protection. En avril 1871, l’Assemblée du Nouveau-Brunswick entama l’étude du projet de loi qui visait à créer un réseau d’écoles publiques financées par l’État, à même les fonds provenant d’une nouvelle taxe scolaire qui s’appliquerait à tous. Un mois plus tard, on ajouta au texte un article qui prévoyait que les écoles régies par la loi seraient non confessionnelles. Malgré l’opposition du clergé, des députés et de la presse catholiques, le Common Schools Act fut adopté par une forte majorité protestante. Les catholiques, dont la plupart étaient Acadiens, refusèrent de payer la taxe scolaire, même sous la contrainte, et demandèrent l’aide du gouvernement fédéral, qui décida de ne pas intervenir. La réforme scolaire devint l’enjeu de la campagne électorale de 1874. Le gouvernement sollicita l’appui de la majorité anglo-protestante afin d’empêcher les catholiques d’obtenir le pouvoir nécessaire pour changer la loi et remporta une victoire écrasante.