Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.
Des politiques favorisant l’immigration furent mises en place dès l’intendance de Jean Talon afin d’accroître la population de la colonie. Sous l’administration britannique, on encouragea les habitants des îles Britanniques, les « protestants étrangers » et les émigrants américains, à s’établir au Canada. Dans les années 1860–1870, le gouvernement canadien chercha à attirer des fermiers munis de capitaux, des ouvriers agricoles et des servantes, notamment en employant des représentants en Europe qui avaient pour mission d’attirer une immigration agricole de bonne moralité. Le développement industriel des années 1880 et l’ouverture de l’Ouest canadien firent de l’accroissement de l’immigration un impératif politique. Préconisant la venue d’immigrants des États-Unis, de la Grande-Bretagne et du nord de l’Europe, la politique gouvernementale d’immigration était fortement teintée de discrimination raciale, certains règlements entravant expressément l’immigration en provenance de l’Asie ainsi que de l’Europe du Sud et de l’Est. Les lois de 1906 et de 1910, entre autres, vinrent renforcer les pouvoirs d’exclusion et de déportation du gouvernement. Toutefois, à partir des années 1960, les gouvernements adoptèrent une politique d’immigration plus ouverte – même si les Canadiens n’en voulaient pas –, ce qui modifia le visage urbain du pays.