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WALDO, SAMUEL, commerçant, spéculateur sur les terres, homme politique, major général lors de l’expédition contre Louisbourg, île Royale (île du Cap-Breton), en 1745, né en 1695 à Boston, fils de Jonathan Waldo et de Hannah Mason ; il épousa en 1722 Lucy Wainwright qui lui donna trois fils et deux ou trois filles ; décédé le 23 mai 1759 sur la rivière Penobscot près de l’actuel Bangor, Maine.

Dans le domaine des affaires Waldo, s’intéressa tout particulièrement, et sur une grande échelle, à la spéculation sur les terres. Il possédait une immense étendue de terre entre les rivières Penobscot et Muscongus (dans le Maine actuel) et il y établit, en 1740, quelque 40 familles de langue allemande. En 1730, Waldo avait acheté de John Nelson*, héritier avancé en âge de Thomas Temple*, les droits contestables de sir William Alexander* sur des concessions de terrains en Nouvelle-Écosse remontant à 1621. Waldo consacra beaucoup de temps à Londres en 1731 et 1732, et de nouveau en 1737 et 1738, pour faire valider ses droits sur presque toute l’étendue de terre « qui se trouvait entre la rivière Sainte-Croix et le fleuve Saint-Laurent ». Au cours des négociations, il présenta aux autorités anglaises, probablement en 1738, un mémoire rédigé avec beaucoup de clairvoyance et dans lequel il proposait de « commencer immédiatement l’établissement sur la dite étendue de terre d’un nombre considérable de familles venues de Suisse, du Palatinat et d’autres régions adjacentes ». Par la suite, sur une période de dix ans, au moins 2 000 familles « protestantes étrangères » devaient être établies dans la colonie, aux frais de Waldo. Il espérait que son établissement aurait, entre autres avantages, celui de contrebalancer d’une façon appréciable ce qui lui apparaissait comme la puissance grandissante de la France en Amérique du Nord.

Malgré le rejet de sa proposition au sujet de la Nouvelle-Écosse, en 1738, Waldo n’en continua pas moins à s’intéresser à cette région. Ainsi, en 1740, prévoyant une déclaration de guerre entre la France et l’Angleterre, il soumit au duc de Newcastle un « plan pour la prise du Cap-Breton » et de la Nouvelle-France. L’année suivante, le nouveau gouverneur du Massachusetts, William Shirley, l’un des meilleurs amis de Waldo, reçut également une copie de ce « plan ». Il n’est donc pas étonnant qu’au cours de l’hiver de 1744–1745, Waldo fut parmi les plus enthousiastes instigateurs au Massachusetts de l’expédition contre Louisbourg, île Royale (île du Cap-Breton). Aux prises avec de grosses difficultés financières, il voyait probablement dans ce projet une excellente occasion de protéger contre d’éventuelles attaques françaises et indiennes ses terres situées dans la partie nord du Maine, en même temps que la possibilité de faire reconnaître, par le gouvernement anglais, ses droits sur une grande partie de la Nouvelle-Écosse. Au surplus, il n’était pas sans se rendre compte qu’une expédition militaire d’envergure ouvrirait un vaste champ où la protection et le favoritisme auraient beau jeu et il était probablement avide de profiter pleinement de cette manne, financièrement ou autrement.

Peu après que la General Court du Massachusetts eut décidé, le 25 janvier 1744/1745 (ancien style), d’organiser une expédition contre Louisbourg, Waldo sollicita, semble-t-il, de Shirley le poste de commandant en chef. Mais Waldo n’exerçait pas sur les gens l’ascendant qu’il aurait fallu, et certains membres de la General Court ne devaient pas particulièrement priser son amitié avec le gouverneur. En conséquence, Shirley repoussa la demande de Waldo mais non sans avoir gratifié celui-ci d’une commission de major général et de la charge de commandant en second, sous les ordres de William Pepperrell, commandant en chef des troupes du Massachusetts. Waldo consacra beaucoup de temps et d’énergie au recrutement de volontaires pour son régiment, le 2e régiment du Massachusetts. D’après ses propres chiffres, il réussit à enrégimenter environ 850 hommes, soit plus de 20 p. cent du nombre total des troupes volontaires levées en Nouvelle-Angleterre.

Peu après le débarquement sur l’île du Cap-Breton, Pepperrell ordonna à Waldo, le 2 mai 1745, de mener son régiment à la Grande batterie, dite aussi Royale, située du côté nord-est du havre intérieur, à une distance d’environ un mille, par mer, à la fois de la ville de Louisbourg et de la batterie de l’Îlot. Plus tôt ce matin-là, la batterie avait été prise par William Vaughan qui l’avait trouvée inoccupée. Waldo avait pour mission de surveiller la remise en état de service du canon encloué et de commencer le bombardement des murs du côté ouest de la forteresse. Cependant, il ne tarda pas à se lasser de la monotonie des opérations d’une guerre de siège et proposa à un certain moment, avant le 12 mai, de conduire une attaque contre la batterie de l’Îlot. Une fois cette batterie aux mains des Anglais, une prompte reddition de Louisbourg était à prévoir. Pepperrell, qui avait reçu une offre identique de la part de William Vaughan, décida de rejeter les deux propositions et de remettre à une date indéterminée l’attaque de la batterie de l’Îlot.

Toutefois, Pepperrell changea d’idée plus tard en mai devant les instances du commodore Peter Warren, commandant de la flotte anglaise qui faisait le blocus de Louisbourg. Il choisit Waldo pour organiser l’attaque de la batterie de l’Îlot. Le 22 mai, Waldo réussit à recruter des volontaires qui se rendirent après le coucher du soleil sur la grève près de la Grande batterie et préparèrent les embarcations pour l’assaut. Néanmoins, Waldo contremanda l’attaque parce qu’il n’y avait pas d’officiers pour diriger les hommes et que, de plus, un grand nombre des volontaires étaient ivres. Il fit remarquer en outre à Pepperrell que « la nuit, à cause de la lune et des aurores boréales ne convenait pas tellement ». Au cours de la nuit suivante, qui était calme et brumeuse, Waldo réussit à convaincre Arthur Noble et John Gorham de prendre le commandement d’une expédition de 800 hommes. Toutefois, lorsque les baleinières approchèrent de la batterie, les deux officiers n’étaient plus visibles et les 800 volontaires décidèrent de retourner à la Grande batterie. Le 26 mai, Waldo dépêcha un détachement de 400 volontaires contre la batterie de l’Îlot. Cette fois-ci, ils atteignirent leur but mais les Français les repoussèrent sans peine.

Après la chute de Louisbourg, Waldo et d’autres officiers de la Nouvelle-Angleterre faisant office de conseil participèrent au gouvernement de la forteresse jusqu’à ce qu’arrive enfin la nomination de Warren à la charge de gouverneur, au printemps de 1746. Waldo retourna au Massachusetts pour prendre le commandement d’une expédition qu’on projetait de mener contre le fort Saint-Frédéric (Crown Point, N. Y.) mais celle-ci n’eut jamais lieu.

En 1749, Waldo fut impliqué dans une violente dispute avec Shirley au sujet du règlement des dépenses militaires de la colonie et se rendit à Londres pour se défendre. Pendant son séjour, il fut reçu en audience par George II. De retour au Massachusetts, Waldo continua à s’occuper de politique coloniale et de spéculation sur les terrains. Il refusa d’abandonner ses revendications quant au sol de la Nouvelle-Écosse, mais ses droits ne furent jamais reconnus malgré ses requêtes réitérées.

En 1757, Waldo adressa à William Pitt un plan détaillé pour la prise de Louisbourg rendu à la France en 1748. Pitt se servit de ce plan qui fut à la base des instructions qu’il donna au major général Jeffery Amherst* pour reprendre Louisbourg, en 1758.

Waldo mourut d’une attaque d’apoplexie le 23 mai 1759 au cours d’une expédition militaire dans le Maine ; il accompagnait une armée de 400 hommes sous les ordres du gouverneur, Thomas Pownall, qui cherchait à reprendre possession « des anciens droits du Roi et à les rétablir en élevant un fort sur la rivière Penobscot ».

G. A. Rawlyk

PRO, CO 5/753.— Boston Weekly News-Letter, 31 mai 1759.— The Pepperrell papers, Coll. of the Mass. Hist. Soc., 6e sér., X (1899) ; 3, 4, 6–10, 13, 16, 18–21, 23, 25–33, 36–38, 40–65, 139, 141, 143, 150s., 154s., 157, 166, 169, 172, 190, 192, 196, 198, 203, 208, 210, 212–215, 223, 231, 234, 271s.— RAC, 1886, viii-xii, cli-clvi.— PRO, JTP, 1754–58, 248.— Bell, Foreign Protestants.— McLennan, Louisbourg.— New Eng. Hist. and Geneal. Register, XVIII (1864) : 177.— Rawlyk, Yankees at Louisbourg.— J. A. Schutz, William Shirley : kings governor of Massachusetts (Chapel Hill, C.N., 1961).— Joseph Williamson, Brigadier General Samuel Waldo, 1696–1759, Coll. of the Maine Hist. Soc., 1re sér., IX (1887) : 75–93.

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G. A. Rawlyk, « WALDO, SAMUEL », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/waldo_samuel_3F.html.

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Auteur de l'article:    G. A. Rawlyk
Titre de l'article:    WALDO, SAMUEL
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1974
Année de la révision:    1974
Date de consultation:    19 mars 2024