DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

MINWEWEH « celui qui possède une langue d’argent », (Menehwehna, Minavavana, Ninãkon), chef sauteux, également appelé Le Grand Sauteux parce qu’il mesurait six pieds, né vers 1710, décédé en 1770.

Nous ne savons rien de la jeunesse de Minweweh. On le retrouve comme chef de guerre des Sauteux à l’île Mackinac (Mich.), en 1761. Ferme allié des Français durant la guerre de Sept Ans, il refusa, après la défaite de ceux-ci, d’accepter la domination anglaise. Lorsque Alexander Henry*, l’un des premiers traiteurs anglais à venir dans la région, arriva au fort Michillimakinac en 1761, il se trouva en face de Minweweh et de 60 guerriers. « Le roi de France est notre père, déclara Minweweh, et même si vous avez conquis les Français, vous ne nous avez pas encore conquis. Nous ne sommes pas vos esclaves. Ces lacs, ces forêts et ces montagnes nous ont été laissés par nos ancêtres. Ils constituent notre héritage ; et nous ne les céderons à personne. » Quoique le chef sauteux consentît à ce que Henry ne soit pas molesté, parce que cet Anglais était un traiteur, il ne changea jamais d’opinion sur les Anglais et leur résista farouchement tout le reste de sa vie.

Encouragé par le siège de Détroit, mené par Pondiac, Minweweh organisa, le 2 juin 1763, une attaque surprise contre le fort Michillimakinac, sous le couvert d’une partie de crosse. Les 35 soldats anglais de la garnison, y compris John Jamet, furent tués ou faits prisonniers. Seulement un des quatre traiteurs anglais fut tué, mais tous furent pillés. Au cours des jours qui suivirent, d’autres traiteurs qui ne se doutaient de rien arrivèrent et furent volés. Au nombre de ces victimes, se trouvait William Bruce, qui développa une profonde aversion contre Minweweh.

Lorsque l’armée britannique occupa de nouveau le fort Michillimakinac en 1764, Minweweh n’offrit aucune résistance et conduisit sa bande vers l’ouest. En 1765, il fit des voyages à travers le pays des Illinois et la région avoisinant le fort Saint-Joseph (probablement à Niles, Mich.), organisant avec les Potéouatamis, les Outaouais et les Miamis la reprise de la guerre commencée par Pondiac. Des Indiens amis des Anglais révélèrent le plan à leurs alliés inquiets. Malgré les efforts de sir William Johnson*, surintendant des affaires des Indiens du nord, pour gagner son amitié, Minweweh demeura hostile.

La bande de Sauteux émigra alors au pays du Wisconsin, où elle rencontra plusieurs détachements de l’expédition que le major Robert Rogers* avait envoyée en 1767 pour découvrir l’insaisissable passage du Nord-Ouest. À Prairie du Chien (Wisc.), Minweweh affronta le capitaine James Tute avec un discours « insolent » et, au lac Pépin, il réserva au capitaine Jonathan Carver un accueil hostile. II s’occupa activement, avec les traiteurs français de la Louisiane, d’attirer les Indiens vers le sud pour faire la traite. Ce faisant, il entrait en compétition avec les Anglais qui se livraient au commerce dans la région du Wisconsin. William Bruce, qui avait épousé une Indienne de la tribu des Renards et avait été constitué l’un des chefs de la tribu, fut placé dans une mauvaise situation financière à cause de cette rivalité. Une attaque menée contre les Renards par une troupe de Sauteux qui pratiquait le scalp aggrava la situation. À l’automne de 1770, Bruce prit la direction d’une troupe qui attaqua la bande de Minweweh, constituée de 15 à 20 guerriers et campée près de Michillimakinac. Minweweh mourut dans sa tente, victime d’un coup de couteau. En apprenant sa mort, Daniel Claus*, substitut du surintendant des affaires indiennes fit le commentaire suivant : « Je pense que sa disparition nous est aussi utile que la mort de Pondiac ou d’Akaasdarax [Gaustrax], puisque plusieurs complots seront étouffés de cette façon chez les Illinois et les Blancs pourront vivre paisiblement. »

David A. Armour

Clements Library, Thomas Gage papers, American series, Turnbull to Gage, 29 mai 1771, 27 juin 1771.— Jonathan Carver, Travels through the interior parts of North America, in the years 1766, 1767, and 1768 (Londres, 1781 ; réimpr. Minneapolis, Minn., 1956), 95–99.— Alexander Henry, Travels and adventures in Canada and the Indian territories, between the years 1760 and 1766 (New York, 1809) ; réimpr. sous le titre de Attack at Michilimackinac, D. A. Armour, édit. (Mackinac Island, Mich., 1971).— Johnson papers (Sullivan et al.).— NYCD (O’Callaghan et Fernow), VII : 785.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

David A. Armour, « MINWEWEH », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/minweweh_3F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/minweweh_3F.html
Auteur de l'article:    David A. Armour
Titre de l'article:    MINWEWEH
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1974
Année de la révision:    1974
Date de consultation:    19 mars 2024