DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

McDOUGALL, DUNCAN, trafiquant de fourrures, né probablement en Écosse, fils de Duncan McDougall, lieutenant dans le 84e d’infanterie, et d’une dénommée Shaw ; décédé le 25 octobre 1818 au fort Bas-de-la-Rivière (Fort Alexander, Manitoba).

Encore enfant, Duncan McDougall perdit ses parents, et l’on peut présumer que c’est grâce à ses oncles Angus Shaw* et Alexander McDougall*, tous deux associés de la North West Company, qu’il entra au service de cette firme, à titre de commis, en 1801 probablement. Au printemps de 1803, Simon McTavish, associé principal de la North West Company, décida de concurrencer la Hudson’s Bay Company sur son propre terrain, et Duncan participa au projet. Un schooner de 150 tonneaux mit à la voile pour la baie d’Hudson à la rencontre d’un parti dépêché de Montréal par voie de terre. Pendant que, à l’été, John George McTavish* construisait le fort St Andrews à l’île Charlton, dans la baie James, McDougall établit un poste sur la rivière qui serait connue sous le nom de Fort-George (La Grande Rivière). Il était assisté d’un dénommé John Hester, Métis selon toute apparence, et descendant de James Hester, fonctionnaire de la Hudson’s Bay Company au fort Albany (Fort Albany, Ontario) pendant les années 1760. Mais pour McDougall la traite fut d’un maigre rapport, cet hiver-là, à cause de l’opposition de George Atkinson* (Sneppy), employé de la Hudson’s Bay Company qui, natif du pays, avait des liens étroits avec les Indiens.

À l’été de 1804, McDougall commença la construction de quartiers d’hiver à l’embouchure de la Grande rivière de la Baleine, mais apparemment on le rappela à l’île Charlton avant la fin des travaux. Il assuma probablement la direction des Nor’Westers à la rivière Fort-George en 1804–1805 ; il y était certainement en 1805–1806, concurrençant Atkinson et Thomas Alder, deux hommes de la Hudson’s Bay Company, qui se plaignirent des menaces et des violences des Nor’Westers. Ni l’une ni l’autre compagnie ne gagna au jeu de la concurrence et, au milieu de 1806, les Nor’Westers partirent après avoir incendié leur établissement. En février 1807, un fonctionnaire de la Hudson’s Bay Company, George Gladman, notait que les Nor’Westers avaient « entièrement évacué la baie ». McDougall y laissait deux enfants, George et Anne, dont Gladman porta les noms sur le registre d’Eastmain House, le 21 août 1808, avec celui de leur mère, Nancy Hesther.

Quand les archives font de nouveau état de McDougall, il était parmi les anciens Nor’Westers qui fondèrent Astoria (Oregon), sur le fleuve Columbia. Le 10 mars 1810, John Jacob Astor l’inscrivait, avec Alexander Mackay et Donald McKenzie*, entre autres, au nombre des associés de la Pacific Fur Company, et, le 6 septembre, McDougall s’embarquait à New York, à bord du Tonquin (commandé par le capitaine Jonathan Thorn), comme fondé de pouvoir d’Astor. Il arriva au Columbia à la fin de mars 1811. Il surveilla la construction du fort Astoria ce printemps-là de même que l’envoi à l’intérieur des terres de plusieurs expéditions d’exploration et de traite. Le 15 juillet 1811, un parti de la North West Company, commandé par David Thompson*, arriva pour une courte visite. Découvrant un poste américain sur un territoire dont ils avaient espéré obtenir la maîtrise, les Nor’Westers promirent de ne pas nuire à la traite du groupe d’Astor, à condition que celui-ci se limitât à trafiquer du côté ouest des montagnes Rocheuses.

La situation de la Pacific Fur Company se révéla moins assurée, toutefois, que les trafiquants de l’un ou l’autre groupe ne le croyaient alors. C’est plus tard seulement que McDougall apprit la perte du Tonquin et de son équipage, ainsi que d’un associé, Alexander MacKay, au cours d’un combat avec les Indiens, dans la baie Clayoquot (Colombie-Britannique). Le 18 janvier 1812, les trafiquants d’Astoria eurent le plaisir d’accueillir leurs collègues Donald McKenzie et Robert McClellan (McLellan), qui, partis de St Louis (Missouri), avaient fait par voie de terre un difficile voyage ; le 15 février, un autre parti arriva, qui avait également voyagé par l’intérieur des terres. Les perspectives étaient loin d’être encourageantes, cependant, à cause du manque de ravitaillement et de la maladie, entre autres problèmes. Puis, McClellan et Ramsay Crooks*, qu’on avait enlevés à leurs entreprises de traite le long du Missouri pour les associer à la compagnie, se départirent de leurs actions. En outre, le navire d’Astor, le Beaver, qui arriva sain et sauf au poste en provenance de New York en mai 1812, ne put y revenir la même année comme on l’avait prévu, par suite des dommages subis pendant son voyage dans les postes russes de l’Alaska.

Le 13 janvier 1813, Donald McKenzie arrivait à Astoria, venant de l’intérieur des terres, avec la nouvelle, transmise par le Nor’Wester John George McTavish, que la Grande-Bretagne et les États-Unis étaient en guerre, et qu’un navire de guerre britannique devait être envoyé sur le Columbia au printemps pour y empêcher la traite américaine. McTavish lui-même arriva à Astoria en septembre. Il confirma ces nouvelles à son vieil associé de la baie James et établit près du fort un grand campement de Nor’Westers. McDougall, qui s’attendait à une opposition armée à la présence américaine, et qui, selon certains rapports, avait pour ses anciens collègues de la North West Company une sympathie malséante, commença à négocier en vue de vendre Astoria. Le 16 octobre 1813, un accord fut signé, par lequel on cédait le fort aux Nor’Westers. Le 30 novembre, arrivait le Racoon, venu appuyer les revendications britanniques. Le poste fut rebaptisé fort George et, le jour de Noël, McDougall accepta d’être réintégré au sein de la North West Company.

Entre-temps, McDougall avait consolidé ses relations commerciales avec Comcomly, chef local des Chinooks, en épousant sa fille le 20 juillet 1813. Alexander Henry note que les transactions entourant ce mariage s’étendirent sur une assez longue période. Le 26 avril 1814, McDougall remettait à Comcomly le solde du prix fixé en retour de sa fille : « 15 fusils et 15 couvertures, en plus d’autres marchandises en quantité, dont l’ensemble [représentait] le coût de cette précieuse dame ».

En 1816, McDougall devint associé de la North West Company. Il demeura au fort George jusqu’au 16 avril 1817. Ce jour-là, il partit en direction de l’est avec Angus Bethune*, Ross Cox* et d’autres. À leur arrivée au fort William (maintenant partie de Thunder Bay, Ontario), il accepta de prendre charge du district de la rivière Winnipeg et s’y dirigea en août. Il « mourut misérablement », d’une cause inconnue, au fort Bas-de-la-Rivière, le 25 octobre 1818.

Dans son testament du 28 mars 1817, Duncan McDougall se défendait vivement au sujet de la période la plus contestable de sa carrière, soit sa conduite au fort Astoria en 1813. Il laissa tous ses papiers à Alexander McDougall, en affirmant que ceux-ci montreraient « qu’[il avait] fait tout [son] possible pour rendre entière justice à la responsabilité et à la confiance qu’avait mises en [lui] John Jacob Astor [...] en pleine conformité avec les résolutions de la compagnie, adoptées et signées par [lui-même] et [ses] anciens associés » ; et ces papiers prouveraient aussi « à quel point et combien injustement [son] moral et [sa] réputation [avaient] souffert de la malice et de la mesquinerie de certains de [ses] ex-associés de l’ancienne Pacific Fur Company ». Les autres légataires de McDougall étaient deux de ses sœurs, sa tante maternelle et les filles de cette dernière, ainsi que son « fils présumé, ou plutôt adopté, George McDougall ». Un codicille du 15 octobre 1818 ajoutait : « S’il y avait quelque moyen d’aider ma petite fille à la baie James, j’en serais heureux. »

Jennifer S. H. Brown

L’auteure désire remercier Elaine A. Mitchell pour l’information qu’elle lui a donnée et qui l’a conduite à utiliser le testament de Duncan McDougall.  [j. s. h. b.]

ANQ-M, CM1, Duncan McDougall, 26 sept. 1820 ; CN1-29, 29 mai 1801.— AO, MU 842, George Nelson, Tête au Brochet diary, 16 déc. 1818.— PAM, HBCA, A.1/43 : f.156 ; B.59/z/1 : 92.— PCA, St Gabriel Street Church (Montréal), Reg. of baptisms, marriages, and burials, 28 oct. 1812 (mfm aux AO).— Les bourgeois de la Compagnie du Nord-Ouest (Masson), 1.— Gabriel Franchère, Journal of a voyage on the north west coast of North America during the years 1811, 1812, 1813 and 1814, W. T. Lamb, trad., introd. de W. K. Lamb, édit. (Toronto, 1969).— Washington Irving, Astoria, or anecdotes of an enterprise beyond the Rocky Mountains, E. W. Todd, édit. (nouv. éd., Norman, Okla., 1964).— New light on early hist. of greater northwest (Coues), 2.— Northern Quebec and Labrador journals and correspondence, 1819–35, K. G. Davies et A. M. Johnson, édit. (Londres, 1963).— Ross Cox, Adventures on the Columbia River, including the narrative of a residence of six years on the western side of the Rocky Mountains, among various tribes of Indians hitherto unknown : together with a journey across the American continent (New York, 1832).— E. A. Mitchell, Fort Timiskaming and the fur trade (Toronto et Buffalo, N.Y., 1977).— J. U. Terrell, Furs by Astor (New York, 1963).

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Jennifer S. H. Brown, « McDOUGALL, DUNCAN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/mcdougall_duncan_5F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/mcdougall_duncan_5F.html
Auteur de l'article:    Jennifer S. H. Brown
Titre de l'article:    McDOUGALL, DUNCAN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1983
Année de la révision:    1983
Date de consultation:    19 mars 2024