DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

LENEUF DE LA VALLIÈRE ET DE BEAUBASSIN, MICHEL fils, capitaine, major, chevalier de Saint-Louis, baptisé à Trois-Rivières le 28 octobre 1677, quatrième fils de Michel Leneuf de La Vallière de Beaubassin, gouverneur de l’Acadie, et de Marie Denys ; époux de Renée Bertrand, fille de François Bertrand et de Jeanne Giraudin ; décédé à Louisbourg le 11 octobre 1740.

Leneuf se distingua surtout à Terre-Neuve et à l’île Royale (île du Cap-Breton). En 1701, Callière l’envoya porter des ordres à Brouillan [Monbeton] en Acadie ; celui-ci le garda à son service jusqu’en 1704. En juin 1703, le ministre informa Brouillan qu’il pouvait l’employer au commandement des milices. À l’automne de 1704, La Vallière passa à Québec, puis à Plaisance (Placentia), à bord du Wesp avec plusieurs autres Canadiens et des Abénaquis. C’est là que, sous les ordres d’Auger de Subercase, il servit avec Jean-Baptiste Hertel de Rouville et François Picoté de Belestre. Le gouverneur de Plaisance le considérait comme un bon officier et un très honnête homme ; il ne tarda donc pas à le recommander au premier poste d’enseigne vacant.

Promu à ce grade en 1706, La Vallière s’employa à surveiller les côtes de Terre-Neuve et à y faire la course aux Anglais. Il participa à toutes les croisières contre l’ennemi ; les Indiens qui l’accompagnaient avaient en lui une confiance illimitée. Grâce a son courage et à sa prévoyance, il tint le gouverneur continuellement au courant des mouvements et des desseins des Anglais. Aussi Pastour de Costebelle n’hésita pas à affirmer que La Vallière n’avait pas son égal comme corsaire et qu’il ne pouvait servir plus utilement ailleurs qu’en cette colonie. Le ministre lui-même écrivit à La Vallière, le 30 juin 1707, l’exhortant à continuer de bien servir et l’assurant de sa protection. À l’automne, dans une excursion de reconnaissance à Saint-Jean dont on l’avait chargé, il faillit se noyer. Il ne se sauva « que par ces coups miraculeux réservés pour des aventuriers ». En 1708, Costebelle l’envoya en France mettre le ministre au courant de la situation de la colonie, mais ce dernier, tout en exprimant sa satisfaction du compte rendu de La Vallière, recommanda à Costebelle de ne plus confier de telles missions à des officiers, car cela affaiblissait la garnison et occasionnait des dépenses.

En 1712, à la suite de la chute de la colonie française de Terre-Neuve, La Vallière fut chargé d’importantes missions auprès du commandant anglais. Au cours de ses utiles et nombreux services à Terre-Neuve, ses supérieurs ne cessèrent de réclamer de l’avancement pour lui. Au début de 1713, Louis XIV le comptait parmi les meilleurs soldats destinés à fonder une nouvelle colonie à l’île Royale. Le 5 mars, il fut promu lieutenant ; en cette qualité il devait servir, sous le capitaine Louis Denys* de La Ronde, dans la compagnie de Plaisance appelée à passer bientôt à l’île Royale. Envoyé à cet endroit à bord du Semslack, il figurait parmi les signataires de la prise de possession officielle de l’emplacement du futur Louisbourg, le 2 septembre 1713.

Il déploya une grande activité à Port-Toulouse (St. Peters, N.-É.). Dès 1715, il s’occupait des quelques familles acadiennes qui tentaient d’y fonder un nouvel établissement. On l’y retrouve à différents moments et à divers titres jusqu’en 1732 ; il y fut même commandant. Sa présence donna lieu à des plaintes de la part de certains habitants. Dans une requête au ministre, datée du 1er octobre 1730, ils l’accusaient de s’approprier le commerce, à leur détriment. Si l’on en juge par la correspondance échangée entre le gouverneur Saint-Ovide de Brouillan [Monbeton*] et le ministre, de telles plaintes étaient sans fondement et imputables surtout au missionnaire de l’endroit.

La Vallière fut élevé au rang d’aide-major en juillet 1720 et devint capitaine en mars 1723. Pendant l’absence de Jacques d’Espiet de Pensens en 1728, il commanda à l’île Saint-Jean. Deux ans plus tard, le roi l’honorait de la croix de Saint-Louis.

Le ministre s’intéressa à sa famille car, en 1732, La Vallière obtint de lui l’assurance que ses deux fils, Louis et Philippe, recevraient de l’avancement au moment opportun ; de plus, au printemps de 1736, le ministre approuva la conduite de Brouillan qui avait envoyé deux des enfants de La Vallière passer l’hiver avec le père Maillard* à Maligouèche (Malagawatch, N.-É.) afin d’apprendre la langue indienne.

Le 1er avril 1737, il obtenait une commission de major. De Louisbourg où il se trouvait, il écrivait au ministre, le 30 juin 1738, en l’absence du major Le Coutre* de Bourville, gouverneur suppléant, pour le mettre au courant de l’état déplorable de la colonie et de la nécessité d’envoyer des pêcheurs en France, faute de vivres. Deux ans après, Bourville annonçait au ministre le décès de La Vallière survenu le 11 octobre 1740 après une maladie de six semaines. Il ajoutait que c’était un très bon officier qui, jusqu’à sa mort, avait abondamment prouvé sa capacité et son zèle au service du roi. En soumettant une demande de pension pour sa veuve, le gouverneur et l’ordonnateur de Louisbourg rendaient, à leur tour, hommage à son excellente conduite pendant ses 40 ans de service.

J.-Roger Comeau

AJTR, Registre d’état civil de Trois-Rivières, 1636–1699 (copie aux APC, MG 24, B 14, Papiers Lafontaine).— AN, Col., B, 23, f.254 ; 27, ff.283, 308 ; 29, ff.159v.–160, 438 ; 35, ff.16, 233 ; 42, f.477 ; 52, ff.593v.–594 ; 54, f.503v. ; 57, f.756v. ; 61, f.612v. ; 64, f.479v. ; Col., C11B, 1, f.11 ; 11, f.217 ; 12, f.26 ; 20, ff.81s. ; 22, f.166 ; Col., C11C, 4, ff.163,167, 220s. ; 5, ff.39s., 87s., 163 ; 6, f.361 ; 7, ff.173, 184 ; Col., D2C, 222/2, p.287 ; Col., E, 277 (dossier de La Vallière), pièces 23, 25 bis ; Section Outre-Mer, G1, 407/1, f.57 ; G3, carton 2 054, n° provisoire 8/176, pièce 2.— Fauteux, Les chevaliers de Saint-Louis, 126s.— Robert Le Blant, Philippe de Pastour de Costebelle, 103s., 196.— McLennan, Louisbourg, 11.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

J.-Roger Comeau, « LENEUF DE LA VALLIÈRE ET DE BEAUBASSIN, MICHEL (mort en 1740) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/leneuf_de_la_valliere_et_de_beaubassin_michel_1740_2F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/leneuf_de_la_valliere_et_de_beaubassin_michel_1740_2F.html
Auteur de l'article:    J.-Roger Comeau
Titre de l'article:    LENEUF DE LA VALLIÈRE ET DE BEAUBASSIN, MICHEL (mort en 1740)
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1969
Année de la révision:    1991
Date de consultation:    19 mars 2024