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Titre original :  Colonel James Givins

Provenance : Lien

GIVINS, JAMES (au début de sa carrière, il signait Givens), officier dans l’armée et dans la milice, et fonctionnaire, né vers 1759, peut-être en Irlande ; il épousa à York (Toronto) Angelique Andrews, et ils eurent neuf enfants ; décédé le 5 mars 1846 dans le territoire actuel de Toronto.

Il se peut que James Givins ait passé son enfance en Irlande et qu’il ait été un parent de Henry Hamilton*, qui l’« éleva », selon John Graves Simcoe*, lieutenant-gouverneur du Haut-Canada. Lorsque Hamilton devint lieutenant-gouverneur de Detroit en 1775, le jeune Givins s’y installa avec lui et apprit le sauteux, ce qui allait par la suite se révéler des plus utile pour lui. En 1778, il participa à titre de volontaire à l’assaut de Hamilton contre Vincennes (Indiana). Fait prisonnier en 1779, au moment où les Américains reprirent l’établissement, il passa la plus grande partie des deux années suivantes en captivité à Williamsburg, en Virginie.

On croit que Givins se rendit en Angleterre après sa libération, mais on ignore ce qu’il fit durant la décennie suivante. Puis, le 30 novembre 1791, on le nomma lieutenant dans les Queen’s Rangers, nouveau corps placé sous le commandement de Simcoe et formé pour servir dans le Haut-Canada. Pendant quelques années, on le chargea de transmettre des dépêches confidentielles ; il servit également d’interprète à Simcoe dans ses pourparlers avec les Indiens. Il faisait partie des troupes britanniques envoyées vers l’ouest en. 1794, au cours de la période de tension internationale qui précéda la bataille de Fallen Timbers [V. Michikinakoua*].

Dès 1793, Simcoe avait recommandé l’entrée de Givins au département des Affaires indiennes et, en juin 1797, l’administrateur Peter Russell* le nomma surintendant adjoint des Affaires indiennes du district de Home, nomination qui fut finalement confirmée en août 1798. Il devait distribuer les présents annuels et faire rapport sur les « dispositions, mouvements et intentions » des Indiens. Toutefois, sa responsabilité première consistait à empêcher Joseph Brant [Thayendanegea*] et les Six-Nations de former une organisation panindienne qui inclurait les Sauteux de la tribu des Mississagués. Brant et Givins ne tardèrent pas à s’affronter ouvertement : le premier accusait le second de restreindre les déplacements des Indiens dans le Haut-Canada et d’acheter, à un prix inférieur à celui du marché, des terres des Mississagués. La querelle devint si grave que Russell exigea de Givins qu’il se rende personnellement auprès de Brant pour lui présenter des excuses. Les deux hommes parvinrent finalement à un modus vivendi, mais leur antipathie dura jusqu’à la mort de Brant en 1807.

Le 19 novembre 1803, après le licenciement des Queen’s Rangers, Givins avait été nommé capitaine dans le 5th Foot. Il quitta ce régiment par la suite, mais reprit du service actif lorsque la guerre éclata en juin 1812 entre la Grande-Bretagne et les États-Unis. Il fut nommé aide de camp provincial d’Isaac Brock* le 14 août et fut promu major dans la milice. Même s’il accompagna Brock à Detroit et combattit par la suite à la frontière du Niagara, ce n’est que le 27 avril 1813 qu’il connut son heure de gloire, quand, avec une petite compagnie de Mississagués, il participa à la défense d’York contre l’invasion américaine. Le commandant des troupes britanniques, sir Roger Hale Sheaffe*, signala sa « résistance courageuse ». Une fois les hostilités terminées, Givins demeura dans la milice. Le 21 janvier 1820, il devint colonel du 3rd Battalion of York militia et, l’année suivante, on le nomma colonel du 1st Battalion of West York militia.

Cependant, après 1814, Givins s’occupa surtout du département des Affaires indiennes. Le retour de la paix fit décliner la valeur stratégique des guerriers indiens, tandis que l’amélioration des relations entre la Grande-Bretagne et les États-Unis, la compression des dépenses et les pressions des groupes humanitaires incitèrent le gouvernement britannique à entreprendre de « civiliser » les Indiens. Givins se lança tôt, et avec enthousiasme, dans une expérience de ce genre, puisqu’il contribua à convaincre les Mississagués et le révérend Peter Jones* de fonder un village modèle sur la rivière Credit, là où se trouve maintenant Mississauga, en Ontario. Lorsqu’en 1828 le secrétaire militaire de lord Dalhousie [Ramsay], Henry Charles Darling, mena une enquête sur la situation des Indiens, il nota la réussite de la mission de la rivière Credit, qui servit finalement de modèle au système des réserves.

En avril 1830, on divisa le département des Affaires indiennes en deux sections, et on nomma James Givins surintendant en chef de celle du Haut-Canada. Même s’il était d’un âge avancé et demanda plus d’une fois à prendre sa retraite, il demeura en poste jusqu’au 12 juin 1837, après quoi il quitta le service avec plein salaire. Neuf ans plus tard, il mourait paisiblement dans sa demeure, Pine Grove.

John F. Leslie

APC, RG 1, L3, 203 : G1/33 ; RG 10, 10018, general order, 13 avril 1830 ; A1, 5, Darling à Dalhousie, 24 juill 1828 ; B8, 737.— MTRL, James Givins papers.— Corr. of Hon. Peter Russell (Cruikshank et Hunter).— Corr. of Lieut. Governor Simcoe (Cruikshank).— Select British docs. of War of 1812 (Wood).— G.-B., WO, Army list, 1794.— Officers of British forces in Canada (Irving).— R. S. Allen, « Red and white : the Indian tribes of the Ohio valley and Anglo-American relations, 1783–1796 » (thèse de m.a., Dalhousie Univ., Halifax, 1971).— C. W. Humphries, « The capture of York », The defended border : Upper Canada and the War of 1812 [...], Morris Zaslow et W. B. Turner, édit. (Toronto, 1964), 251–270.— J. F. Leslie, « Commissions of inquiry into Indian affairs in the Canadas, 1828–1858 : evolving a corporate memory for the Indian Department » (copie dactylographiée, Indian Affairs and Northern Development Canada, Treaties and Hist. Research Centre, Ottawa, 1985).— R. S. Allen, « The British Indian Department and the frontier in North America, 1755–1830 », Lieux hist. canadiens, no 14 (1975) : 5–125.

Bibliographie générale

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John F. Leslie, « GIVINS, JAMES », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/givins_james_7F.html.

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Auteur de l'article:    John F. Leslie
Titre de l'article:    GIVINS, JAMES
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1988
Année de la révision:    1988
Date de consultation:    18 mars 2024